Eh bien, oui, proclame Hitler, nous sommes des barbares et nous voulons être des barbares. C’est un titre d’honneur. Nous sommes ceux qui rajeuniront le monde. Le monde actuel est près de sa fin. Notre tâche est de le saccager…
cité par Jean-Claude Guillebaud, La Refondation du monde, 1999, Seuil
« Invasions barbares » est une expression rejetée depuis quelque temps par les historiens allemands et germanophones. Ces derniers lui préfèrent le terme, moins péjoratif, de Völkerwanderung, qui veut dire « marche des peuples » ou « migration des peuples ». La plupart des historiens anglo-saxons parlent aujourd’hui de « Migration Period » pour évoquer cette longue et douloureuse agonie de l’empire romain. Mais tout est affaire de point de vue me diriez-vous.
Goths, Vandales, Suèves, Alains, Huns et Burgondes avaient formé les premières vagues d’envahisseurs. Mais ce sont les Francs, les Alemans, les Bavarois, les Lambards et les Avars qui avaient eu raison de l’empire non seulement en le morcelant mais surtout en portant un coup fatal à la culture latine et à la civilisation gréco-romaine . C’est ainsi que sous les incessants coups de boutoirs des tribus germaniques, on assiste à l’effritement d’un état fort et centralisé. L’apparition de formes quasi-primitives de pouvoir a fini par soumettre l’Europe pendant des siècles au règne chaotique de la féodalité et de la vassalité.
Au XIIIème siècle, les hordes mongoles se ruèrent sur l’ensemble de l’Asie pour envahir ensuite l’Europe de l’Est et l’Europe centrale et finirent par atteindre les Balkans et l’Autriche. De la Chine jusqu’en Hongrie, elles ne laissèrent sur leur passage que ruines et désolation. En 1258, Hulagu Khan, petit-fils de Gengis Khan décida de s’attaquer à l’empire abbasside alors sur le déclin. Bagdad qui demeurait néanmoins la capitale la plus florissante de l’époque comptait environ deux millions d’habitants. Le siège de la ville n’aura duré que trois semaines, à l’issue desquelles, le calife abbasside al-Musta‘sim signa sa reddition pour épargner la population. Mais faisant fi de la parole donnée, Hulagu investit la ville et procéda à un massacre systématique des Bagdadis. Selon certains historiographes, 800000 personnes passèrent au fil de l’épée. On parlait de milliers de savants égorgés. Bayt al-Hikma, la bibliothèque la plus richement dotée au monde, ainsi qu’un nombre impressionnant d’écoles, d’universités, de mosquées, d’hôpitaux disparaîtront, dévorés par les flammes. On rapportait que les eaux du Tigre virèrent au noir, souillées qu’elles étaient par l’encre de dizaines de milliers d’ouvrages jetés dans le fleuve par les barbares venus de la steppe. La destruction de Bagdad sonna ainsi le glas de la dynastie Abbasside et accéléra la décomposition de l’empire arabo-musulman déjà chancelant. Deux des plus grands empires que l’humanité ait connus, minés par leurs dissensions internes, succombèrent et se désintégrèrent sous les coups répétés et incisifs de tribus plutôt démunies.
Ce mouvement cyclique des invasions barbares s’est cependant apaisé à la renaissance. Du moins c’est ce qui transparait à travers les écrits des historiographes européens. Or peut-on douter un seul instant de ce que pensaient les Aztèques et les Mayas des conquistadors, les africains de la traite des noirs ou encore les peuples colonisés piétinés par la maréchaussée française et britannique ?
La barbarie cruelle et dévastatrice n’a en fait jamais disparu sauf à travers les euphémismes hypocrites et les antiphrases trompeuses des envahisseurs. En réalité, la barbarie est un phénomène régressif et redondant qui a toujours ponctué le devenir de l’humanité. A chaque fois qu’une civilisation s’essouffle à cause de ses contradictions internes et qu’elle perçoit l’inanité de son projet, elle prête le flanc aux envahisseurs comme si elle les invitait à lui assener le coup de grâce. L’historien des civilisations, Arnold Joseph Toynbee n’affirme-t-il pas que les « civilisations meurent de suicide et non par meurtre.»
A la Renaissance, la civilisation occidentale produit de la refondation de l’humanisme antique se voulait une élévation de l’homme à la hauteur des anciens dieux. Le cogito de Descartes viendra au 17ème siècle consacrer la transcendance de l’esprit humain et annoncer implicitement les prémices de la mort de dieu. La raison raisonnante s’imposa alors comme puissance transformatrice de l’humanité et de la nature. Cependant, ni l’idéalisme humaniste chrétien d’Erasme brisé par la violence des guerres de religion, ni les illusions de l’humanisme des Lumières ne purent résister aux aléas de l’histoire. Si l’humanisme a réussi à ébranler le joug de l’Eglise, il a par contre poussé l’égo de l’homo-europeanus à la démesure. Ce dernier, débarrassé de son surmoi se laissera emporter par une frénésie pulsionnelle qui marquera de son sceau toute l’histoire moderne. Ainsi le « JE PENSE » cartésien s’avéra une exclusivité européenne alors que le reste de l’humanité ne constituait qu’un fragment végétatif d’une nature bonne à être exploitée jusqu’à la moelle. Cette division du monde en deux humanités distinctes ne cessera de structurer le rapport au monde de l’Europe et de ses excroissances, au mépris des principes humanistes les plus élémentaires. L’idée d’une infériorité naturelle, essentielle, de l’homme de couleur est si incrustée que le scandaleux Code noir, ou édit sur la police des esclaves, rédigé par Colbert et promulgué par Louis XIV en 1685 (1) laissa indifférents tous ces chantres de l’égalité naturelle qu’étaient les philosophes des Lumières (2). Le principe de l’abolition de l’esclavage énoncé dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 resta lettre morte. Napoléon Bonaparte n’hésita pas à renforcer la pratique de l’esclavage et à réprimer dans le sang l’insurrection des esclaves de Saint Domingue.
Lors de la conquête fiévreuse du nouveau monde, les pays européens se livrèrent avec acharnement à la mise en valeur des territoires conquis. L’exigence d’une main d’œuvre abondante et à bon marché conduisit vers la solution la plus simple et la plus rentable : la traite des noirs. C’est donc la mise en place d’un système économique lucratif qui est à la base de la métamorphose d’une catégorie d’hommes en “nègres”. Cette déshumanisation d’une partie de l’humanité sera avalisée après coup par l’Eglise romaine apostolique, l’église Anglicane, puis par l’ensemble des mouvements protestants. Assimilés aux descendants de Cham, les noirs héritèrent de la malédiction qui le poursuivait. Selon le récit biblique, Cham père de Canaan, fils de Noé fut condamné à être « pour ses frères, le dernier des esclaves » pour avoir vu tout nu son propre père. La malédiction de Cham devint alors l’argument fondamental de tous les esclavagistes européens qui n’hésiteront pas à se soumettre à la volonté de dieu.
C’est seulement au XIXème siècle que l’argumentaire religieux s’essouffla et céda la place à des justifications de type rationaliste. Une pléiade de philosophes et de penseurs se mettait à l’œuvre pour démontrer la supériorité biologique de l’homme blanc. La déshumanisation s’étendra cette fois-ci à l’ensemble des races non blanches. La vague abolitionniste à la seconde moitié du XIXème siècle s’explique non par une quelconque élévation morale mais par l’apparition d’une nouvelle forme, plus élaborée et plus systématique, de l’exploitation de l’homme par l’homme : le colonialisme. En effet, les deux tiers de la planète furent soumis en un tour de main à l’impérialisme européen et des centaines de millions d’humains se retrouvèrent asservis et déshumanisés au nom d’une prétendue hiérarchie raciale. Le fameux code noir, tombé en désuétude, fut promptement remplacé par un texte tout aussi dégradant : le code de l’indigénat (3). Ainsi La brèche ouverte par l’ancien régime se transforma avec ce nouveau mode d’exploitation en béance divisant irrémédiablement l’humanité en deux entités irréconciliables. Ce racisme colonial qui dans un élan faussement universaliste voyait dans le colonialisme une prétendue entreprise civilisatrice des races « inférieures », emportait l’adhésion de tous les courants politiques de l’époque. Quelqu’un comme Friedrich Engels trouvait que «… la conquête de l’Algérie était un fait important et heureux pour le progrès de la civilisation… » (4). Le pas sera toutefois vite franchi vers un racisme plus radical, le racisme différentialiste qui pose les races non blanches comme biologiquement impures, et porteuses de tares transmissibles. Plusieurs auteurs du XIXe siècle, tels que Joseph Arthur Gobineau (1816-1882), George Vacher de Lapouge (1854-1936) et Karl Von Chamberlain (1855-1927), considéraient toute forme de métissage des races comme une atteinte à la pureté des races supérieures. Dans son Essai sur l’inégalité des races humaines, Gobineau soutenait que l’hybridation des races entrainait inéluctablement la dégénérescence de la race aryenne, l’affaiblissement de ses qualités et ultimement, sa dissolution. Le darwinisme social viendra renforcer ce courant de pensée. Pour le philosophe et sociologue Herbert Spencer (1820-1903), le mécanisme de la sélection naturelle décrit par Darwin serait totalement applicable au corps social. La lutte pour la vie entre les êtres humains est par conséquent l’état naturel des relations sociales. Les conflits deviennent ainsi la source fondamentale du progrès et de l’amélioration de l’espèce. La concurrence entre les êtres ou groupes humains ne doit aucunement être entravée par une quelconque mesure de protection ou d’assistance. Seule la lutte acharnée pour l’existence est en mesure de favoriser la survie des “plus aptes” et l’élimination des “moins aptes”. Le physiologiste britannique Francis Galton (1822-1911), ira encore plus loin. Pour lui, l’Européen moderne est l’être humain qui possède les meilleures capacités génétiques. Pour les préserver et éviter que le patrimoine génétique humain ne dépérisse, les porteurs de « mauvais » gènes devraient être stérilisés ou empêchés de se reproduire.
Il n’en fallut pas plus pour qu’une bonne partie du monde occidental se trouvât secouée par une folle vague eugéniste. Ce mouvement connut un essor particulièrement rapide aux États-Unis. Dans les premières années du XXème siècle, au nom de lois diverses prétextant entre autres le « déclin de l’intelligence américaine », des dizaines de milliers de citoyens américains asiatiques, noirs, européens du Sud et de l’Est furent stérilisés malgré eux. Le phénomène s’étendra ensuite au Canada, aux pays scandinaves, à la Grande Bretagne, en Suisse et en Allemagne.
Faut-il alors prêter foi aujourd’hui à toutes ses âmes sensibles horrifiées par les exactions nazies pendant la deuxième guerre mondiale ? Voilà près de soixante-dix ans que l’immense majorité de l’intelligentsia occidentale et de ses crieurs publics ne se lasse point de jouer les vierges effarouchées face aux horreurs commises par Hitler. Or ce dernier n’est ni une exception pathologique ni une parenthèse macabre ayant entaché pour un moment le cours normal de l’histoire, mais la quintessence, l’aboutissement, le produit final de ce mythe fondateur de la modernité occidentale : la barbarie raciste. Les crimes nazis, faut-il le rappeler à tous ceux qui souffrent d’amnésie lacunaire, n’ont rien à envier au génocide des amérindiens et des aborigènes, ni à la traite impitoyable des noirs par les esclavagistes européens ni aux massacres systématiques des « indigènes » révoltés des colonies. Fervent lecteur des Gobineau, Spencer, Chamberlain ou encore Galton, Hitler était avant tout autre chose le disciple d’auteurs racistes français et britanniques. Cependant, à l’inverse du racisme conquérant des adeptes universalistes du « progrès », le racisme nazi, découle du mouvement völkisch (5) apparu en Allemagne à la fin du XIXème siècle; un mouvement que le sentiment de frustration lié à la défaite de 1918 et la crise de 1929 ont renforcé. Ce courant raciste foncièrement anti-juif et anti-slave, ravivant un passé germanique mythique, rêvait d’une expansion continentale, seule en mesure d’offrir un espace viable au génie du volk (6) germanique. Cet espace vital ne souffre aucune promiscuité et se doit d’être purifié des autres volk qui menacent sa vitalité.
Toutefois, malgré sa particularité et sa vision romantique réactionnaire, le racisme allemand s’inscrit bien dans la logique raciste européenne ; il en constitue l’étape ultime, celle de l’épuration pure et simple de l’altérité impure. Or ce violent repli identitaire allait paradoxalement fleurir et se concrétiser chez ceux-là même dont les nazis projetaient l’extermination. Hitler doit bien sourire de satisfaction dans sa tombe, lui qui avec la création d’Israël, a certainement réussi ce qu’il a lamentablement raté dans son propre pays : une entité tournée vers un passé mythique, raciste, ségrégationniste et qui depuis soixante-dix ans use de tous les moyens sordides pour épurer son « espace vital » (6). Ce tribalisme nazi et sioniste, signe précurseur de l’échec de l’universalisme libéral, annonce déjà l’éclatement identitaire qui secoue l’humanité en ce début du XXIème siècle.
L’extermination de millions de tziganes et de juifs et l’anéantissement monstrueux des habitants d’Hiroshima et de Nagasaki, toutes ces horreurs n’ont pas réussi à ébranler d’un iota ce mythe abominable. La hiérarchisation raciale qui constitue l’assise économique de la modernité continue malgré tout à hanter l’imaginaire occidental. En effet, la vague des indépendances des années soixante et l’avènement du néo-colonialisme vont favoriser une nouvelle forme de racisme à tendance « culturaliste ». Maintenant, ce ne sont plus les races mais les cultures qui forment des blocs homogènes dont les différences sont incommensurables et irréconciliables. L’altérité se trouve alors dotée d’une « nature culturelle » essentialisée et irrémédiablement figée. La crise économique qui s’installe depuis les années soixante-dix ne fera qu’attiser ce « racisme sans race » qui rappelle à bien des égards l’antisémitisme d’antan, mais sous une forme bien plus généralisée. Aujourd’hui, en lieu et place de la culture essentialisée du juif, c’est la culture de l’arabo-musulman ou de l’africain qui se trouve stigmatisée et infériorisée, voire même diabolisée. Ainsi voit-on se développer à travers toute l’Europe un discours de l’exclusion à l’encontre des immigrés issus des « anciennes » colonies en les rendant responsables de tous les maux d’une société en crise. Le paradoxe est qu’on n’hésite pas à taxer certains groupes ethniques de communautarisme alors qu’on use de tous les moyens pour les empêcher de s’intégrer. Les émeutes d’octobre 2005 illustrent l’impasse dans laquelle se trou ve empêtré le système politique français qui n’arrête pas de bafouer les valeurs républicaines tout en prétendant les défendre. L’épouvantail de l’islamiste et du musulman confondus, brandi en tout lieu et jeté en pâture aux peuples occidentaux malmenés par les retombés de la crise capitaliste mondiale ne manque pas de nous rappeler le sort réservé aux juifs et aux communistes pendant les années trente en Europe. Mais cette fois-ci, la chasse aux sorcières prend des proportions énormes et couvre depuis plus de vingt ans l’ensemble du monde arabo-musulman.
La névrose expansionniste occidentale atteint aujourd’hui sa culminance avec son ultime variante idéologique : le choc des civilisations. Les centaines de chaines de télévision wahhabites du Golfe d’un côté et les médias occidentaux de l’autre, obéissant tous aux ordres du même maître, ne font qu’attiser les haines et asseoir cette thèse si chère au feu Samuel Huntington. Avec la diabolisation du monde arabo-musulman, il ne s’agit plus de justifier le bien-fondé de l’esclavage ni de défendre les bienfaits de la colonisation mais de légitimer l’épuration pure et simple de toute une civilisation. En effet, le volk anglo-saxon, dans le cadre de son projet euro-atlantique compte aplanir l’espace allant de l’Europe du nord aux confins de l’Oural. La mondialisation néolibérale a bien besoin d’un espace vital à la hauteur de sa démesure. Tous les volk qui font obstacle seront systématiquement réduits. La tragédie du monde arabe est de se trouver géographiquement et énergétiquement en travers du chemin de cette vaste entreprise de démolition.
Depuis les années quarante la guerre ne semble plus avoir pour objet la domination du vaincu mais son extermination. Les horreurs commises par Hitler et par Truman ainsi que les massacres en Algérie, au Vietnam, à Sabra et Chatila, au Rwanda, à Gaza pour ne citer que ceux-là, ne sont que la conséquence directe de ce long processus de déshumanisation qui atteint aujourd’hui sa phase terminale. L’oxymore du « chaos constructeur » est d’une limpidité aveuglante. Pour les néo-conservateurs la guerre devient ainsi synonyme d’éradication. C’est cette logique qui oriente les stratèges américains dans les guerres qu’ils mènent depuis le début des années 90 contre le monde arabe. L’embargo imposé à l’Irak pendant plus de dix ans a fait plus d’un million de morts dont une majorité d’enfants privés de médicaments. L’utilisation intensive de munitions à l’uranium appauvri pendant la première et la deuxième guerre du Golfe a contaminé de manière indélébile le sol irakien et condamné des millions d’irakiens à mourir de leucémie ou par d’autres formes de cancers. Les euphémismes ridicules tels que « guerre propre » ou encore « frappes chirurgicales » cachent piteusement cette stratégie de l’extermination. Or ces empoisonneurs ne se doutaient nullement de ce que le sort leur réservait. La « guerre à zéro mort » promise par Colin Powell s’avère un gros mensonge lorsqu’après quelques années, un grand nombre de vétérans des guerres du Golfe se trouvent atteint de leucémies, de cancers des ganglions, de perte de poids, de déficiences pulmonaires, sans compter les malformations congénitales dont souffre leur progéniture. Sur les 697 000 soldats américains engagés dans l’opération « Tempête du désert » de 1991, 183 000 touchent aujourd’hui une pension d’invalidité et 10 000 sont décédés des suites de leurs maladies.
Si la première guerre du Golfe n’était pas allée à son terme, c’était simplement pour apeurer l’Arabie Saoudite et d’autres pays de la région et de les pousser ainsi à solliciter le déploiement de l’armée américaine sur leur sol. L’épouvantail surmédiatisé d’un Saddam Hussein belliqueux et vindicatif a suffi pour jeter tous ces rois et roitelets dans les bras tendus de l’oncle Sam. Mais c’est la deuxième guerre du Golfe qui allait constituer le vrai champ d’expérimentation du chaos, une avant-première de la tragédie qui secoue aujourd’hui l’Afrique du nord et le Moyen Orient. Il ne s’agit plus de vaincre une armée ou de renverser un pouvoir ou même d’occuper un pays mais de détruire des états avec toutes leurs institutions et de diviser dans le sang des sociétés en dressant les groupes ethniques et confessionnels les uns contre les autres. Il faut toutefois préciser que cette gigantesque manœuvre de déstabilisation du monde arabe, cyniquement appelée « printemps arabe » s’inscrit dans une démarche dont les racines remontent bien loin dans le temps. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis, jouant sur le sentiment identitaire religieux des Tchétchènes, des Kazakhs, des Ouzbeks, ont réussi à dresser ces peuples contre les communistes athées. Les Américains s’empresseront de prendre le relais. En juillet 1953 alors que la guerre froide battait son plein, une délégation de musulmans est invitée aux États-Unis. Elle est reçue à la Maison-Blanche par le président Dwight Eisenhower. Celui-ci s’adresse à ses invités en ces termes : « notre foi en Dieu devrait nous donner un objectif commun : la lutte contre le communisme et son athéisme ». Saïd Ramadan, gendre et successeur de Hassan Al-Banna, fondateur du mouvement des « frères musulmans » faisait partie de la délégation (7). Il sera désormais l’acteur principal de la guerre d’usure menée contre le régime nassérien et contre tous les régimes et courants politiques progressistes du monde arabe. Un prosélytisme religieux tous azimuts s’étendra alors de l’Europe occidentale jusqu’en Asie centrale, généreusement financé par l’Arabie Saoudite et soutenu par l’ensemble des pays occidentaux. Des milliards de dollars seront investis dans la création partout dans le monde d’universités théologiques, d’écoles coraniques, de mosquées et d’institutions religieuses de toute sorte qui auront pour rôle d’encadrer les musulmans de l’intérieur ainsi que ceux de la diaspora. Il ne fallut pas plus de vingt ans pour que des couches importantes de la jeunesse arabe et islamique se soient « convertis » à l’intégrisme wahhabite. Les étasuniens n’ont plus que l’embarras du choix pour puiser parmi ses masses fanatisées autant de combattants qu’ils veulent. Des Moudjahidines de tous les coins et recoins du monde arabe et islamique sont envoyés en Afghanistan combattre les mécréants soviétiques (8). Une armée d’exaltés qui ne coute presque rien à ses commanditaires a fini après des années d’harcèlement par épuiser une économie soviétique déjà chancelante et accélérer de la sorte l’implosion de l’URSS. Les occidentaux ne s’arrêteront pas là, ils useront du même stratagème pour provoquer l’implosion de la Yougoslavie. Il faut cependant se rappeler que bien avant l’instrumentalisation des islamistes, l’OTAN a levé dans tous les pays de l’Europe occidentale une armée secrète au nom de Stay-behind (9). Chaque pays avait son propre réseau. Celui de l’Allemagne de l’Ouest par exemple portait le nom de Schwert (glaive en allemand), créé à la fin des années 1940, Il était composé à l’origine d’anciens SS. Le réseau italien Gladio (glaive en italien) recrutait ses membres parmi les organisations fascistes. Il s’agissait pour l’OTAN d’armer, d’entrainer et d’entretenir des groupes armés d’extrême droite connus pour leur haine viscérale du communisme. Ces réseaux étaient constitués de cellules éparpillées sur l’ensemble des territoires des « démocraties » occidentales à l’insu de leurs parlements. A l’origine, ces cellules auraient constitué autant de poches de résistance à une probable invasion soviétique. Mais la montée fulgurante de certains partis de gauche comme par exemple le parti communiste italien allait changer la donne. Il devenait alors impératif de pointer ses armes contre cette menace venue de l’intérieur. D’après l’historien Daniele Ganser (10), L’essentiel des attentats terroristes qui ont ensanglanté l’Europe Occidentale jusqu’à la fin des années quatre-vingt et que l’on attribuait faussement à l’extrême gauche étaient en fait l’œuvre de ces groupuscules fascistes commandés par l’OTAN. L’attentat de la gare de Bologne en 1980 ou encore celui de la fête de la bière de Munich en 1980 sont deux épisodes douloureux d’une longue série d’actions terroristes non revendiquées et non élucidées pour la plupart. Ces crimes abominables commis à l’aveugle contre des concitoyens s’inscrivent selon Ganser dans une « stratégie de la tension » consistant à discréditer l’ennemi en lui imputant des actions terroristes qu’il n’a point commis. L’assassinat de civils innocents, en suscitant la peur et la haine chez le reste de la population finit par diaboliser celui qu’on veut disqualifier ou agresser. Cependant, tous ces attentats sous fausse bannière, en semant la terreur en Europe pendant la guerre froide, n’ont surtout servi qu’à soumettre définitivement la politique européenne aux exigences des Etats-Unis.
C’est cette stratégie du mensonge et de la manipulation qui a modifié l’art de la guerre depuis plus d’un demi-siècle en érigeant en système le terrorisme d’état. Ayant amplement atteint ses objectifs pendant la guerre froide, la « stratégie de la tension » n’a pas désarmé pour autant. Une fois débarrassés du péril rouge, les états occidentaux s’empresseront dès les années 1990 d’inventer le péril vert. Les impératifs géostratégiques ont besoin plus que jamais de maintenir la « tension ». Voilà que les moudjahidines, applaudis lors de la guerre sovieto-afghane retournent subitement leurs armes contre leurs anciens commanditaires. Vraie révolte ou pure simulation ? Là est la question ! Mais a-t-on vraiment besoin de le savoir ?! Le décor est déjà bel et bien planté et l’ange du mal a vite fait d’entrer en scène. A chaque attentat, hommes politiques et médias, piégés par leur racisme culturaliste, partent en croisade et dans la confusion la plus totale contre l’islamisme, le djihadisme, le salafisme, l’islam… Mais qu’à cela ne tienne, l’amalgame, dans le contexte de cette guerre mondiale qui ne dit pas son nom, devient une arme de destruction massive des esprits. Quelques milliers de mercenaires et de fanatiques qu’on agite d’une télévision à l’autre ont suffi pour scinder le monde en croisés et en sarrasins en moins d’une décennie. L’attentat du 11 septembre viendra alors à point nommé constituer le nœud de l’intrigue. Les preux et très chrétiens marchands d’armes et de pétrole, courroucés par tant de sauvagerie, partent en chasse, décidés d’en finir avec ces hordes barbares de Gog et Magog, tout cela au grand soulagement du bon peuple et au bénéfice de la divine démocratie. Oui, il faut bien s’y résoudre, les guerres d’aujourd’hui ne sont plus celles de la liberté contre l’égalité, deux utopies du siècle précèdent, tombées en désuétude mais celles des intégrismes.
Cette guerre mondiale contre le terrorisme qui broie l’Irak et l’Afghanistan depuis une dizaine d’années aura largement suffi à l’incubation du mal qui depuis 2011 explose et embrase l’ensemble du monde arabe. L’extraordinaire est que l’OTAN et à sa tête les Etats-Unis, en imposant une guerre dissymétrique à l’Irak puis à la Libye a abandonné en toute diligence ces deux pays aux mains de terroristes métamorphosés, je ne sais par quel miracle, en « révolutionnaires ». Qui ne se souvient du spectacle surréaliste du sioniste Bernard-Henri Lévy haranguant en Matamore les islamistes d’Al Qaeda à Benghazi ! On doit au moins reconnaitre au « printemps arabe » d’avoir mis à nu les plans atlantistes : l’instauration du chaos au sein du monde arabe en livrant ce dernier, pieds et poings liés au terrorisme. Faut-il alors continuer à se perdre en vaines conjectures alors que l’OTAN joue à visage découvert ! Les condamnations proférées hypocritement après chaque abomination commise par les intégristes font sourire les plus crédules. Il devient clair aujourd’hui que l’OTAN ne s’est jamais départi de sa « stratégie de la tension ». Le soutien inconditionnel apporté en ce moment aux extrémistes islamistes par l’Occident et par ses vassaux du Golfe porte à croire que les attentats commis par Al Qaeda tout au long des années 1990 n’auraient été que des false flag operations, des crimes ourdis sous faux pavillon servant à légitimer la déstabilisation de tous ces pays qui de l’Afrique du Nord à la mer Caspienne reposent sur d’énormes réserves de gaz et de pétrole. C’est probablement la première fois dans l’histoire moderne qu’une hyperpuissance opte pour une guerre asymétrique par terroristes interposés, une guerre beaucoup moins couteuse et où toutes les atrocités et tous les coups bas sont permis.
Si l’armée secrète de l’OTAN, formée pour l’essentiel de fascistes er d’anciens nazis, avait pour mission de discréditer la gauche européenne pendant la guerre froide, les extrémistes islamistes ont quant à eux la double mission de diaboliser le monde arabo-musulman aux yeux de l’opinion publique et de déstabiliser par la violence les pays qui recomposeront le Nouveau Moyen-Orient. Dans des pays comme la Tunisie ou l’Egypte, la montée au pouvoir des frères musulmans par la voie démocratique servira à démanteler en douce les institutions étatiques et à aplanir ainsi le terrain avant l’entrée en scène des djihadistes. Par contre dans des pays comme la Libye, où l’état est inconsistant, on choisit d’instaurer immédiatement le chaos en détruisant le pouvoir politique et en mettant le pays entre les mains de bandes armées rivales. Dans les deux cas de figure, le délitement de l’Etat par la généralisation de la contrebande et par l’exacerbation des luttes intestines interethniques et interconfessionnelles constitue l’objectif premier du « printemps arabe ». En effet, avec la destruction de l’Etat, la classe politique, les acteurs économiques ainsi que l’ensemble des composants de la société, dépourvus de garde-fou, finissent toujours par se livrer une lutte à mort dans la confusion la plus totale. Sans nul doute que les promoteurs du nouvel ordre mondial tiennent ainsi à vérifier l’hypothèse de « l’état de nature » si chère à Hobbes, tout en y mettant bien entendu leur grain de sel. Lynchages, viols, lapidations, scènes d’anthropophagie… C’est de loin plus palpitant que tous ces western d’antan où de méchants peau-rouge torturaient à mort de paisibles visages pâles. Mais ce n’était alors que de la fiction. Aujourd’hui, quelques milliers de cabotins sanguinaires, armés jusqu’aux dents, font office de fossoyeurs attitrés d’une civilisation millénaire. Tous ces fanatiques manipulés tentent à travers les horreurs qu’ils commettent d’exclure du présent le monde arabo-musulman en l’ensevelissant sous les décombres d’une histoire mythique qu’on veut sombre et barbare. A trop vouloir déterrer leur mythe, ces fous-furieux de Dieu ne font en fait que creuser leur propre tombe et celle de ceux qu’ils combattent, tout cela sous l’œil sadique de l’Empire en construction. Générer la barbarie pour asseoir les bases d’un nouvel empire, tel est probablement le dernier acte de cette tragédie qui ensanglante depuis plus de deux siècles la planète. Cet ultime retour de la barbarie est certainement le signe annonciateur d’une civilisation qui s’autodétruit, impuissante face à l’inanité de son projet. La désacralisation des religions séculières plonge depuis quelque temps le monde dans l’incertitude et la confusion la plus totale. En effet, Les idéaux de liberté et d’égalité qui ont tenu en haleine tout le XXème siècle ne sont plus en mesure d’entretenir l’illusion des lendemains qui chantent promis par la modernité. Ce vide symbolique insupportable ne tardera pas à être comblé par toutes sortes de replis identitaires. Un tel processus permet dans les situations de troubles et de mutations rapides de verbaliser l’anxiété et même de l’atténuer en redonnant, grâce à des référents historiques, territoriaux, culturels ou religieux du sens à ce qui semble ne plus en avoir. C’est dans ce contexte que la machine à remonter le temps s’est mise en branle, embarquant à son bord des légions d’intégristes désespérés tentant d’échapper magiquement à l’asphyxie du présent. Mais une fois radicalisée, cette « proclamation identitaire » s’exacerbe et aboutit à une polarisation antagoniste où l’altérité menaçante devient un danger imminent qu’il faut immédiatement détruire. C’est cette logique de l’anéantissement de l’autre promue par le nazisme qui réapparait en ces temps troubles d’une civilisation qui agonise. En effet, à l’image du mouvement volkisch qui a fait le lit du nazisme en Allemagne, l’intégrisme juif et l’intégrisme islamiste s’accordent pour ressusciter chacun de son côté sa propre histoire mythique. Les sionistes en procédant depuis plus d’un demi-siècle à des massacres ponctuels de palestiniens, s’adonnent en quelque sorte à un rite sacrificiel sensé épurer leur prétendu espace sacré. Les takfiristes usent de la même violence pour exterminer les apostats, épuration nécessaire à l’exhumation de leur khalifat mythique. Il importe toutefois de souligner que bien que s’identifiant aux fondamentalismes religieux, ces obsessions identitaires pathologiques ne sont autres qu’un pur produit d’une modernité aux abois.
Les massacres perpétrés par les sionistes à Gaza, déchiquetant jour après jour et sans jamais se lasser les corps de femmes et d’enfants et les horreurs commises par Daech en Syrie et en Irak… une telle violence insensée finit par fissurer l’image que nous avons de nous-même. Mais Lorsqu’on voit des israéliens exulter de joie sur les réseaux sociaux, savourant en barbares les carnages commis par leur armée et lorsqu’on voit des djihadistes exhiber triomphalement les entrailles de leurs victimes, on finit par comprendre que le processus de déshumanisation entamé depuis des siècles vient d’être parachevé. La crise identitaire consécutive à la crise de valeurs d’une civilisation qui chavire tombe au bon moment pour ces Machiavel du néolibéralisme. Incapables de continuer à tirer profit du capitalisme productif et sachant pertinemment que les jours du capitalisme financier sont d’ores et déjà comptés, ils choisissent de rafler la mise. Si la destruction des sociétés arabo-musulmanes par la manipulation et l’exacerbation des conflits ethniques et confessionnels bat aujourd’hui son plein, la faillite imminente des états européens risque de plonger de son côté les peuples d’Europe dans un cycle de violence inouïe. Le chaos constructeur aura ainsi parachevé son œuvre destructrice.
Notes
1- http://www.axl.cefan.ulaval.ca/amsudant/guyanefr1685.htm2
2- Laurent Estève : Montesquieu, Rousseau, Diderot : du genre humain au bois d’ébène . Les silences du droit naturel Ed. Unesco
4- Un débat sur Marx et le colonialisme.
5- Mouvement völkisch, wikipedia.
6- Volk qui signifie peuple en allemand constitue pour le mouvement volkisch un tout unique, une communauté immuable tournée vers un passé mythique que les évolutions de la société dans les années 1860 désorganisent et disloquent. Ainsi, les agents de division de la nation allemande sont les libéraux et les Juifs fervents défenseurs de l’universalisme.
7- Ian Johnson, Une mosquée à Munich. Les nazis, la CIA et la montée des Frères musulmans en Occident, JC Lattès
8- Hillary Clinton dévoile la création d’Al Qaida par les Etats Unis, youtube.
9- 1950-1990 Les armes secrètes de l’OTAN, youtube.
10- Dniele Ganser, Les armées secrètes de l’OTAN, édit. DemiLune
A bit “conspiracy theory”–quite a huge portion to take and not feel the urge to go to the Vomitorium of Utica–only a short drive from Tunis, or Bizerte.
“La théorie du complot” et alors! Il faut être aveugle ou complice pour ne pas s’en rendre compte.
Par l’expérience intime d’une vie entière en France, je rejoins votre propos dans le principe. Tant d’avanie et de mépris pour l’Autre que viennet corroborer les actes et les écrits, y compris de ces brillants cerveaux “civilisateurs”, devraient inciter à la modestie tous ceux qui se vantent de leur appartenance à cet espace civilisationnel.
Mais, ce serait leur reconnaitre quelque clairvoyance ou conscience tant ils apparaissent orphelins de leur part d’humanité dans le commerce avec autrui. Ils sont affublés de leur supériorité dont ils s’assurent par la politique de la canonnière et poursuivent dans leur aveuglement, si assurés qu’ils sont à eux seuls l’Humanité.
Mais, celui qui cultive le mépris ou la haine en récolte les résultats. Celui qui avilit l’Homme participe de son propre avilissement.
Excellent article !
Par l’expérience intime d’une vie entière en France …
Mais oui, en France on jette des cacahuètes aux arabes dans la rue et tout ceci fait partie de notre heritage ancestral.
Ça vous arrive de collecter de la réalité sensible des fois? ou vous vivez tout le temps dans votre monde ou vous êtes persécuté par tout le monde.
Par ailleurs ça ne vous a jamais traversé l’esprit que de tel propos sont particulièrement infamants pour vos concitoyens et a la limite du racisme… ?
A la longue ce genres d’idée essentialisantes valent pas mieux que celles qui sont propagées par les plus primaires des militants d’extrême droite
Minuscule personnage qui se prendrait pour un géant! Oui, votre “civilisation”, dont vous vous faites le chantre a érigé en principe “la supériorité de la race balnche” qui se traduit dans sa capacité compassionnelle à l’endroit des “indigènes” et autres “hommes de couleur”. Ainsi, la prise de parti à peine voilée pour un pays dont la soldatesque massacre civils, femmes et enfants, comme au bon vieux temps des colonies, et l’on disserte sur les “barbus” et “fanatiques” dont le seul ouvrage en la circonstance est de se battre pour l’indépendance et la libertéde leur peuple, comme le firent d’autres résistants en des temps où d’autres se cachaient ou tout bonnement les dénonçaient à l’ennemi.
Mieux: ce qui a cours en Palestine contre les Palestiniens trouve son inspiration et ses références dans l’archéologie coloniale française ou certaines pratiques quotidiennes encore vivaces. Voilà ce qui rend limpide cette fraternisation avec un pays armé, financé et soutenu par un Occident qui se paye de mots suir le sort de victimes sans nombre tuées par les armes fournies par ses soins.
Telle est la triste réalité que seuls quelques esprits libres tels Rony Braumann ou Edgar Morin ou encore Régis Debray, sont capables de discerner pour ne pas sombrer dans les balivernes coutumières de la dénonciation des barbus et autres fantasmes faciles.
Ce sont eux qui dénoncent le “deux poids, deux mesures”!
L’auteur de cet article a réalisé un travail archéologique, puisant aux sources les motifs et les références de ce qui a lieu ainsi que les discours qui le justifient hier comme aujourd’hui.
Les propos de Houcine et la réaction d’Adrien sont l’illustration de ce prétendu conflit de civilisations attisé par les médias de service et qui sert admirablement les visées de l’Empire en construction. Regardez autour de vous, c’est d’une limpidité aveuglante!
Vous êtes tarés je vous laisse dans votre délire…
Ila liqa
@ l’auteur, rassembler des faits mêmes exacts mais complètement parcelaire ne donne pas un consistance a une analyse qui se veut globale et vraie pour toutes les époques.
@ nawaat : je m’excuse du doublant, le 1er commentaire est à supprimer.
Cordialement.
Un concentré ”des violences” de violence tout court, que l’humanité a subi, et subi encore, mais je pense qu’il n’est pas ‘’ce concentré de violence’’ dans sa ultime version (Israël, daech,..) sous couvert de la civilisation occidentale néoconservatrice mondialisée, soutenu fermement par des régimes dites modernistes et démocratiques en Europe, USA, puissamment armés d’un côté, et d’un autre côté par des régimes féodaux du golf grandement riches et qui dominent les énormes richesses mondiales dans les sous-sol, et d’énergie solaire, si pétrole et gaz disent bey bey.
Je pense qu’on pourra s’attendre à des pires autres versions (l’humain est inventif).
N’empêche que ce concentré de violence à travers le temps ”les siècles”, éclaire les neurones de ceux et celles qui souhaitent être éclairé-e-s.
Juste à citer la réponse de l’ancienne Secrétaire d’État Madeleine Albright, à une question posée par des étudiants américains lors l’une de ses interventions dans une université américaine, au sujet du nombre très élevé des morts ‘’bébés et enfants’’ (500 000) voire plus en peu d’années par le manque de médicaments à cause de l’embargo sur l’Irak.
La démocrate, répondit, alors : c’est le prix à payer.
Je pense qu’on pourra en déduire, objectivement et sans trop se tromper, que les USA, est une grande démocratie ! Ou plutôt un concentré de violence.
Ben Ali harab
Mandhouj Tarek
Ce minuscule personnage d’Adrien ne cesse de nous traiter de “tarés” ou “délirants”. Il serait bienséant de le remettre à sa place,la compagnie de ceux qui sont aveuglés par leurs préjugés et toujours convaincus de tenir le vrai sur tout.
La réalité qu’il veut nous persuader d’envisager, nous qui serions victimes de nos fantasmes délirants, est bien celle qui est au fondement de tous mes engagements enracinés dans le réel contre toutes les injustices et les racismes, ici, ailleurs et toujours. Et, ce ne sont pas les chiens de garde du conservatisme qui m’y feront renoncer.
Et bien amusez vous bien avec vos moulins a vents.
Quand Al Karadaoui et l’association des savants musulmans dont rached ghanouchi est le numero 2 ont émis une fatwa contre l’indépendance du sud soudan chrétien pour préserver l’espace vital de l’islam, le soudan étant régi par la charia et ces chrétiens de bons dhimis de l’islam, personne ne s’en est offusqué non plus. Pourtant, il y a eu un massacre en régle des chrétiens au Darfour. Les amateurs des théories du complot mettront ca sur le dos de la maison blanche, ca permet de dormir tranquille. Pour l’esclavagisme, il faut rappeler que les pays musulmans ont été les derniers à interdire l’esclavge (1970 pour l’AS par exple) et que les marchés d’istamboul étaient pleins de ces petites têtes blondes qu’on mettait dès 8 ans dans les harems des bourgeois musulmans….l’occident est la seule culture que je connais qui soit capable d’auto-critique. je souhaiterai en voir autant chez les autres, ca leur permettra vraiment de comprendre et de changer qch.
Les pays Arabes et Musulmans sont les premières victimes du terrorisme islamique qui y réalise ses meilleurs exploits et fait le plus de victimes. L’esclavage a régné en terre d’Islam, et c’est la honte de cette religion que d’avoir vu perdurer cette avanie dans le pays qui recèle ses plus éminents symboles.
Cependant, bien des pays musulmans ont rompu avec cette infamie, et la Tunisie me semble avoir aboli l’esclavage avant la France, par exemple.
Quant aux chrétiens, leur sort en terre d’Islam est bien souvent meilleur que celui que réservent les Pays Chrétiens aux musulmans. Et, sans faire d’anachronisme, la comparaison serait en faveur des pays d’Islam. Songeons à l’Irak, La Syrie, Le Liban…et mème la petite Tunisie qui eut des ministres juifs, sans compter les responsables de haut niveau dans les administrations.
Enfin, compte tenu que les pays musulmans ne se considèrent pas exemplaires, et ne font pas de prosélytisme pour leur modèle (s), hormis les fous de Dieu apparus telle une béndiction pour avaliser l’infamie sur leurs peuples et agrandir leur malheur, les tenir pour des persécuteurs ce serait avilir leur image et ajouter à leurs misères.
L’Occident, en revanche, exporte ses biens , technologies parcimonieusement choisies, et ses idées sur le Bien et le Mal et l’organisation des sociétés et du monde, qu’on appelle des valeurs civilisationnelles. Cela lui donne des pouvoirs qu’il s’attribue pour régir le monde à sa mesure et faire en sorte, par tous moyens, que les Autres se rendent à ses vues et choix.
En conséquence, il est permis de demander des comptes, ne leur en dépliase, à ceux qui disposent de cette puissance -usurpée par la force- pour nous dire ce qui est concernant la marche du monde. Dans ces pays, la maltraitance et l’injustice envers certaines parties de la population sont cultivées à coups de lois et de règlements…
En somme, sortir du cycle de toujours exiger du faible, le contraindre dans ses choix, tout en se gardant le beau role et prendre la pose de la part exemplaire de l’univers.
Les guerres économiques ou celles menées à coups de bombes sont le meilleur exemple de ce ces pays sont tout, sauf exemplaires. Sinon, dans l’infame.
un Lord barbare,
« Dear Lord »
Lettre ouverte de Lord BALFOUR à Lord Lionel Walter ROTHSCHILD
En 1914, la Palestine faisait partie de l’Empire Ottoman. En 1917, l’armée britannique du général
Edmund Allenby attaque l’armée ottomane qui sera défaite le 31 octobre de la même année
à Beer-Sheva.
Le mois suivant, alors que « Im Westen nichts Neues » [ E.M.Remarque ], une « grande lueur se
lève à l’Est » [ Jules Romains ].
Après la révolution de février 1917, le Tsar abandonne le pouvoir à Kérensky, cependant que se
mettent en place spontanément les conseils[soviets] d’ouvriers et de soldats.
Le 7 novembre[25 octobre du calendrier Julien] de la même année, les majoritaires[bolchéviks]
l’emportent avec la prise du Palais d’Hiver, et le pouvoir des Soviets s’installe.
Ministère des Affaires Étrangères
Le 2 novembre 1917
Cher Lord Rothschild,!
J’ai le plaisir de vous adresser, au nom
du gouvernement de Sa Majesté, la
déclaration ci-dessous de sympathie à
l’adresse des aspirations sionistes,
déclaration soumise au cabinet et
approuvée par lui.
Le gouvernement de Sa Majesté envisage
favorablement l’établissement en
Palestine d’un foyer national pour le
peuple juif, et emploiera tous ses efforts
pour faciliter la réalisation de cet
objectif, étant clairement entendu que
rien ne sera fait qui puisse porter
atteinte ni aux droits civiques et
religieux des collectivités non juives
existant en Palestine, ni aux droits et au
statut politique dont les Juifs jouissent
dans tout autre pays.
!Je vous serais reconnaissant de bien
vouloir porter cette déclaration à la
connaissance de la Fédération sioniste.! »
Arthur James BALFOUR
Déjà, pendant tout le XIXème siècle, les rivalités coloniales entre le Tsar et Sa Gracieuse Majesté
avaient abouti à la création de l’Afghanistan, comme « état tampon » dans l’Asie centrale
alors qualifiée de « ventre mou » par les diplomates impérialistes, parce que non encore
colonisée. Au début du XXème siècle, dans son roman « Kim », Rudyard KIPLING décrivait ce
conflit géostratégique pour l’accaparement des ressources minières d’Asie Centrale, sous la
métaphore du « Grand Jeu ».
2 / 2
La révolution prolétarienne en Russie, ne pouvait qu’inciter l’impérialisme anglo-saxon à
prendre pied rapidement et durablement dans une région qu’il considérait, avec les Pays
baltes, la Pologne et les Balkans, comme un maillon essentiel du « cordon sanitaire » à mettre
en place pour étouffer dans l’oeuf les velléités d’émancipation du « moujik au couteau entre
les dents ».
Les impérialismes occidentaux n’étaient
d’ailleurs pas exempts de contradictions :
On notera par exemple, que la « vision »
américaine développée dans les « 14 points
de Wilson » en janvier 1918 est sensiblement
différente des objectifs définis en 1916 par
l’accord Sykes-Picot …
L’application du dispositif typiquement
colonial découlant de cet accord, sera
« couvert légalement » par un mandat de la
toute nouvelle SDN à la conférence de San
Rémo.
Ce qui permettra aux États-Unis d’avoir un
pied dans le dispositif de gouvernance
mondiale, tout en s’abstenant d’approuver
une stratégie héritée des archaïsmes de la
vieille Europe.
Dans ce contexte, la déclaration Balfour-Rothschild peut s’interpréter comme poursuivant
plusieurs objectifs de la diplomatie Britannique :
Créer un « prétexte altruiste » pour damer le pion à la France en Palestine ;
Protéger les routes commerciales de l’Empire ;
Favoriser le recrutement des Juifs d’Europe de l’Est pour les guerres coloniales, plutôt que
pour la révolution bolchévique ;
Créer un « état tampon », voire une « tête de pont » pour l’Angleterre entre Suez et le Liban
français, proche des ressources pétrolières du monde Arabe, en cas de troubles ultérieurs ;
Sauvegarder le canal de Suez ;
Limiter les dépenses du Royaume-Uni, « écrasé » sous le poids de l’effort de guerre, en
donnant « délégation », pour cette tâche, à des colons européens juifs, qu’on arriverait à
convaincre, par le truchement de l’idéologie sioniste, de l’intérêt de la déportation [Avec
contrainte éventuelle ? … solution à étudier plus tard, dans le contexte d’une prochaine crise].
On comprend pourquoi, il était essentiel que nos investisseurs favoris manifestent leur accord et
accompagnent cette opération, riche d’une grande anticipation stratégique.
Merci Lionel Walter … !
Merci not’ bon Maître !
Quant aux chrétiens, leur sort en terre d’Islam est bien souvent meilleur que celui que réservent les Pays Chrétiens aux musulmans.
Putain ! Qu’est ce qu’il ne faut pas entendre, vous allez loin dans votre déni de réalité…
Expliquez nous alors le sens de l’immigration, en particulier celui des asils.
Citez nous les dernier meurtes de musulmans en occident pour des questions religieuses.
Quand a l’abolition de l’esclavage dans le monde musulman, elle a été faite sous impulsion de l’occident, y compris en Tunisie, ça fait aussi partie de la réalité que vous êtes infoutu de comprendre, dans votre délire de percecution qui, comme vous le dites est la pierre de votre logiciel de pensée.
Je vous plain sincèrement votre vie doit être un calvaire avec tout ces moulins à vent qui vous entourent…
@adrien “Expliquez nous alors le sens de l’immigration, en particulier celui des asils.
Citez nous les dernier meurtes de musulmans en occident pour des questions religieuses.”
Je pense qu’il était question de l’époque coloniale et surtout pré-coloniale.
“Quand a l’abolition de l’esclavage dans le monde musulman, elle a été faite sous impulsion de l’occident, y compris en Tunisie, ça fait aussi partie de la réalité que vous êtes infoutu de comprendre, dans votre délire de percecution qui, comme vous le dites est la pierre de votre logiciel de pensée.”
Source, repères, dates, argumentation, développement? Ça vous parle? Ou bien toujours ce satané problème de logiciel et cette histoire de moulin a vents parait’il?… Je sais qu’on a un sirocco costaud mais quand même, vous auriez du vous habituer depuis le temps…
Après avoir désaffecté en 1841 le souk des esclaves (souk al-birka), AHMED BEY interdit en 1843 la traite des noirs puis, en 1846, abolit l’esclavage et institue à Tunis trois Commissions chargées de délivrer des attestations d’affranchissement des esclaves existants.
Il protège l’exercice du culte chrétien, autorise la construction et l’agrandissement des
églises et affecte des terrains pour la sépulture “des infidèles”. Il autorise la France à édifier la chapelle de Saint-Louis (Louis IX) sur la colline de Byrsa à Carthage. En 1846, il fait détruire à Houmt Souk Burj ar-Râs (la Tour des crânes) qui rappelait la victoire de 1560 par Darghouth Raïs sur la flotte espagnole de Philippe II.
Ce polyglotte réformateur, voyant l’impérialisme pointer fonde a la même année l’école polytechnique du Bardo. Ce bey a la cour cosmopolite était entouré d’officiers, architectes, ingénieurs, médecins, secrétaires de toutes les origines et de toutes les religions. Les Chrétiens qui y servaient avaient même leur chapelle dans une cave du palais.
À quelques mois près, pas si loin, sous le règne de la Monarchie de Juillet, le 15 mars 1843, De Montagnac s’essaie a l’écriture en Algérie : « Anéantir tout ce qui ne rampera pas a nos pieds comme des chiens. » Il poursuivra sa littérature le 2 mai 1843 ainsi : « Nous nous sommes établis au centre du pays… brûlant, tuant, saccageant tout !.. Quelques tribus pourtant résistent encore, mais nous les traquons de tous côtés, pour leur prendre leurs femmes, leurs enfants, leurs bestiaux. On en garde quelques-unes comme otages, les autres sont échangées contre des chevaux, et le reste est vendu a l’enchère comme bêtes de somme. ».
Le 24 janvier 1845, Bugeaud, un autre éclair de lumière déclare : « Le but n’est pas de courir après les arabes ce qui est fort inutile ; il est d’empêcher les arabes de semer, de récolter, de pâturer, de jouir de leur champs. Allez tous les ans brûler leurs récoltes, ou bien exterminez les jusqu’au dernier. ». Il conclura son affirmation ainsi : « Je brûlerais vos villages et vos moissons ! »
Hélas le général Bugeaud est un homme de parole, et même si il est loin d’être le premier enfumeur nous garderons en mémoire les tristes événements du 18 juin 1845, sous les ordres de Bugeaud le colonel Pélissier asphyxiera plus d’un millier de personnes dans ce qui se nommera plus tard les enfumades du Dahra.
Pris dans cet élan « d’humanité » le lieutenant-colonel Saint-Arnaud écrit : « Le 12 je fais hermétiquement boucher les issues, et je fais un vaste cimetière. La terre couvrira à jamais les cadavres de ces fanatiques. Personne n’est descendu dans les cavernes, personne… que moi ne sait qu’il y a là-dessous cinq cents brigands qui n’égorgerons plus les français. ». C’était les « emmurades » du 12 août 1845. J’arrête ici la chronique de ces DEUX années de braises, je doit alterner avec autre chose, si je veux poursuivre..
Alexis de Tocqueville est une bonne illustration de ce que je nomme être la schizophrénie populaire française, cette dichotomie permanente qui va et vient au grès des vents ou de ses intérêts.
En 1847 dans son « Rapport sur l’Algérie » il qualifie l’esclavage « d’odieuse institution contraire a tous les droits naturels de l’humanité » et il poursuit a sa manière: « nous avons rendus la société musulmane beaucoup plus misérable, plus désordonnées, plus ignorante et plus barbare qu’elle n’était avant de nous connaître » et là il rebondit plus loin : « Il n’y a ni utilité ni devoir à laisser a nos sujets musulmans des idées exagérées de leur propre importance, ni de les persuader que nous sommes obligés de les traiter en toutes circonstances précisément comme s’ils étaient nos concitoyens et nos égaux. » ; George Orwell a dit plus récemment : « Tous les hommes sont égaux mais certains le sont moins que d’autres.. ».
Tocqueville toujours : « Il peut donc et il doit donc y avoir deux législations très distinctes en Afrique parce qu’il s’y trouve deux sociétés très séparées. Rien n’empêche absolument (absolument!), quand il s’agit des européens, de les traiter comme s’ils étaient seuls, les règles qu’ont fait pour eux ne devant jamais s’appliquer qu’à eux ! »
Aller, une dernière. Toujours avec le même, Tocqueville, qui rappelons bien qu’il a contribué a rédiger le préambule de la constitution de 1848 et qui dit dedans que la république : « respecte les nationalités étrangères, comme elle entend faire respecter la sienne ; n’entreprends aucune guerre dans des vues de conquête et n’emploie jamais ses forces contre la liberté d’aucun peuple, etc.. ».Dans son écrit au général Lamoricière ; Tocqueville esquisse: « Du moment ou nous avons admis cette grande violence de la conquête, je crois que nous ne devons pas reculer devant les violences de détail qui sont absolument nécessaires pour la consolider ». Des fois quand j’étudie dans ma chambre, j’éclate de rire tellement fort que ma mère sursaute et accourt pour me demander ce qu’il m’arrive, je lui dit que je lis des histoires drôles et qu’elle n’a pas à s’en faire… Elle m’embrasse et retourne a ses occupations.
Bon la der des der ! Promis ! Après j’arrête avec Tocque tocque.. : « J’ai souvent entendu en France des hommes que je respecte mais que je n’approuve pas. Trouver mauvais qu’on brûlât des moissons, qu’on vidât les silos et enfin qu’on s’emparât des hommes sans armes, des femmes et des enfants. Ce sont là des nécessitées fâcheuses, mais aux quelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux arabes sera obligé de se soumettre. ». Now you can feel free to go to the Vomitorium, even if you don’t sense the urge.
Qu’est ce qu’on fait ? On continue ? Aller une petite devinette sur l’auteur des mots qui suivent et dont je ne mettrai que les initiales : Ce célèbre monsieur s’adresse ici a Bugeaud oralement et en personne (en live) : « Je crois que notre nouvelle conquête est chose heureuse et grande. C’est la civilisation qui marche sur la barbarie. C’est un peuple éclairé qui va trouver un peuple dans la nuit. Nous sommes les Grecs du monde, c’est à nous d’illuminer le monde. Notre mission s’accomplit, je ne chante qu’Hosanna. Vous pensez autrement que moi, c’est tout simple. Vous parlez en soldat, en homme d’action. Moi je parle en philosophe et en penseur ». V.H. C’était en 1841, prononcés de sa bouche, couchés a l’écrit par sa femme.
[(Le 27 avril 1848, la deuxième république française signe le décret d’abolition de l’esclavage, mais ce décret est mal appliqué, il ne concerne que le territoire métropolitain et jusqu’en 1870 les décrets d’abolition ne sont pas appliqués ou simplement amendés dans le reste de l’empire, le temps que le code de l’indigénat voit le jour…)]
Quelques années avant sa mort, cet homme aux vers célébrés, aux poèmes pleins d’étoiles, prononce un discours a l’occasion d’un banquet commémoratif pour l’abolition de l’esclavage , ce sera le 18 mai 1879, ou il déclara : « L’Asie a son histoire, l’Amérique a son histoire, l’Australie elle-même a son histoire, qui date de son commencement dans la mémoire humaine ; l’Afrique n’a pas d’histoire; une sorte de légende vaste et obscure l’enveloppe. Les deux peuples colonisateurs, qui sont deux grands peuples libres, la France et l’Angleterre, ont saisi l’Afrique ; la France la tient par l’ouest et par le nord, l’Angleterre la tient par l’est et par le midi. Voici que l’Italie accepte sa part de ce travail colossal. Au XIXème siècle, le Blanc a fait du Noir un homme ; au XXème siècle, l’Europe fera de l’Afrique un monde “.
En lieu et place du fait et de la pensée coloniale, faisant fi de ses vers et quatrains, son universalisme est pris en défaut, il poursuit en rimant : « Peuples ! Emparez-vous de cette terre. Prenez-la. À qui ? à personne. Prenez cette terre à Dieu. Dieu offre l’Afrique à l’Europe
Le moment est venu de faire remarquer à l’Europe qu’elle a à côté d’elle l’Afrique. La méditerranée est un lac de civilisation ; ce n’est certes pas pour rien que la Méditerranée a sur l’un de ses bords le vieil univers et sur l’autre l’univers ignoré, c’est à dire d’un côté toute la civilisation et de l’autre toute la barbarie. Le moment est venu de dire à ce groupe illustre de nations : unissez vous ! allez au Sud . Il est là devant vous ce bloc de sable et de cendre, ce monceau inerte et passif qui, depuis 6000 ans, fait obstacle à la marche universelle.
Dieu offre l’Afrique à l’Europe. Prenez la. Versez votre trop plein dans cette Afrique, et du même coup, résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires. Allez, faites ! faites des routes faites des ports, faites des villes, croissez, cultivez, colonisez, multipliez. » V.H.
Vous ne l’avez pas reconnu ? Moi ça ma profondément touché quand je l’ai appris car petit on ma fait réciter ses poèmes.
Pour en revenir aux beys, il faut croire que cette tolérance n’est pas seulement
d’ordre religieux puisque certains des hauts dignitaires du Bardo ne sont
même pas sujets tunisiens. Ainsi Antonio Maria Bogo, secrétaire du
gouvernement était sujet autrichien ; Elias Moussali haut dignitaire et
colonel de l’armée beylicale était sujet français ; Giuseppe Raffo, ministre
des Affaires Etrangères de la Régence, était sujet sarde.
Ont va aller plus loin, au XIXème siècle les mamelouks en Tunisie qui étaient soit des esclaves affranchis soit des orphelins majoritairement d’origine grecque, du Caucase ou de Géorgie représentaient plus de 90 % des hauts dignitaires du royaume.
Concernant la barbarie actuelle, sans parler de l’avant poste militaro-commercial en Palestine occupée et de ce qui s’y pratique, il convient de noter que Daech (EIIL) n’a pu se former et combattre que grâce en premier lieu au soutient économique et militaire des terroristes qui s’affrontent en Syrie, par François Hollande et Barack Obama, il est important de rappeler que cette aide ne s’arrête pas au grands discours et au lavage de cerveaux de leur sujets démocratisés, mais par un soutient économique et militaire pratique, qui se matérialise par des armes et de l’argent . Alors bien sur, le Qatar et l’Arabie Saoudite jouent un rôle centrale dans cette entreprise de destruction et de dépravation, mais ils ne sont que les satellites de leur clients en énergie et fournisseur en équipement militaire. Si ces deux royaumes arabes agissent ainsi c’est car il s’inscrivent explicitement dans la stratégie du choc contre le croissant chiite, qui vise l’Iran mais dont l’autre extrémité du croissant commence avec le Hezbollah libanais et les chiites syriens. La révolte des syriens était juste, jusqu’au jour ou il se sont fait avoir par la tentation des armes et ou ils ont succombé aux grands discours a leur adresse.
Maintenant que l’Europe et les usa ont activement pris part a l’opération militaire qui vise le régime syrien a travers la fourniture d’équipement militaire et de moyens économiques important à ceux qui étaient hier les révolutionnaires, est alors devenu aujourd’hui Daech. C’est aussi la raison pour la quelle Obama a ordonné des frappes aériennes sur Daech il y’a quelques jours. Sont parti pris original le pousse a prétendre de vouloir rectifier le tir.
Mais a mon avis, même si Daech n’était pas du tout prévu, il peut s’avérer être un instrument parfait dans une destruction larvée d’un monde arabe sous développé, maintenir un statu quo politique et social , détruit et désordonné pour un accès garanti et facilité, a un coffre fort énergétique dilapidé au rabais.
Il y’a un mois, Obama a déclaré dans un discours a l’académie militaire de West Point qu’il allait conséquemment élargir le programme d’aide militaire et financière aux rebelles syriens. Que cet « élargissement » comprenait une enveloppe immédiate de 500 millions de dollars, de 400 instructeurs militaires et de vingt mille fusil d’assaut m16 usagés de l’armée américaine, dix mille mitrailleuses m214 et des armes anti-aériennes, tout ce qu’il juge bon. Tout ce programme étant coordonné par la (DSCA) Défense Security Coopération Agency, devrait prendre la relève du discret programme de la CIA pas assez large au goût de l’administration américaine, et rappelons le, du prix Nobel de la guerre eh pardon, du prix Nobel de la paix Barack Obama. Un célèbre humaniste attaqué par des barbares.
داعش حلقات مركبة من الارهاب العالمي الذي تبنيه و تموله اسرائل ، أمريكا و امارات الإقطاع الخليجي لتدمير الطاقات الشبابية في المجتمع العربي و الاسلامي .
هذه المجموعة تخدم بالآساس المشروع العولمي المتصهين لتدمير الثورات في العالم العربي، و تدمير كل محاولة تقارب بين الأطياف الاسلامية ، شيعة، سنة ، حركات تحرر عربية … الانقسام في العالم العربي إتسع إلى حد عميق ، فلابد من عودة إلى الرشد .
بن علي هرب
طارق المنضوج
La vulgarité vous inonde, mon petit bonhomme! Il ne suffisait pas des insultes, désormais vous me plaignez. Votre compassion est touchante!
N’était-ce votre suffisance, je vous concéderais quelque crédit à ignorer certains faits historiques.
Vous dégoulinez de prétention à vouloir contre les faits nous faire accroire que la Tunisie avait aboli l’esclavage sur influence française. Or, c’est en 1842 que le Bey prit cette décision, et la France colonisa la Tunisie à compter de 1895 (Traité du Brado).
Votre fougue est pitoyable, mon cher petit monsieur.
Savoir qui est le premier à avoir aboli l’esclavage n’est pas la bonne question me semble-t-il.
Je lui préfère : Pourquoi juste au beau milieu du19ème siècle, un grand nombre de pays sont-ils tombés tacitement d’accord pour abolir l’esclavage ?
Si certains pays l’ont fait gratuitement ou par pur mimétisme, les pays impérialistes ont aboli l’esclavage parce qu’il devenait peu productif. Ils lui ont préféré un nouveau système d’exploitation de l’homme par l’homme de loin plus rentable : le colonialisme. Ainsi, en quelques années, des centaines de millions d’asiatiques et d’africains se sont métamorphosés en semi-esclaves taillables et corvéables à merci. D’ailleurs le « code noir » régissant l’exploitation des esclaves en France fut vite remplacé par un code tout aussi noir, le « code de l’indigénat » qui lui régissait l’exploitation des « indigènes » dans les pays colonisés.
La guerre de Sécession américaine survenue en 1861 n’est qu’une variante de cette mutation socio-économique. Les sécessionnistes sudistes essentiellement des planteurs refusaient l’abolition de l’esclavage soutenue par les nordistes. En réalité cette guerre est celle du nord industrialisé tablant sur la mobilité de la main d’œuvre constituée essentiellement par ces masses d’esclaves détenus par les sudistes.
Pour conclure, on peut dire qu’il n y a pas de morale qui tienne dans une société régie par la seule loi du profit.
@ Fethi GHARBI
“Pour conclure, on peut dire qu’il n y a pas de morale qui tienne dans une société régie par la seule loi du profit.”
On est d’accord.
Et surtout on est d’accord, sur les motivations de certains pays qui ont aboli l’esclavage, pour des raisons de productivité. Je remercie toujours mon prof de sociologie lors qu’il nous a éclairé sur ce processus de l’abolition de l’esclavage (…).
L’ouvrier ”homme libre, en plus avec un salaire” travaillera plus plus. Que veut de plus le patron? Et que veut de plus l’esclave?, si non liberté et un salaire !!!! ‘’C’est l’affaire d’un statut meilleur’’, évidement on parle du statut social, ;) ;).
Les systèmes d’exploitation se perfectionnent d’une époque à l’autre … ils prennent formes différentes d’une étape de profit à l’autre … l’homme est inventif, hélas !!! Là on est dans l’époque OMCiste mondialisation avec la concurrence libre et non régulée, ou plutôt régulée selon l’exigence du plus fort. L’appareil militaire à toujours eu son mot d’ordre, jusqu’à maintenant !!! Et quand les grands industriels, producteurs, exploitants, les firmes internationales, lui demande d’agir, elle a toujours répondu OUI. Pauvre soldat !!!
Mais voila , je pense qu’il faut tenir fort à certaines valeurs humaines de justice, d’égalité … les valeurs de la résistance contre la barbarie à l’état pur ou déguisée par des valeurs humaines pour mieux porter l’esclavagisme, la barbarie, la féodalité, la barbarie, le colonialisme, la barbarie, le capitalisme, la barbarie, l’impérialisme, la barbarie, l’ingérence dans les affaires internes d’autrui, la barbarie, l’exploitation, la barbarie, la spoliation, la barbarie, la grande actionnariat, la barbarie, … la liste est longue.
Pour conclure, je dirai deux choses:
1- « L’homme combat toujours dans deux directions opposées mais qui se croisent, l’un pour dominer, l’autre pour la dignité”.
2- « leurs points de croisement, étaient souvent l’affrontement, la guerre,… la barbarie », peut-être sauf pour la civilisation musulmane, surtout en Andalousie, il y a eu beaucoup de partage sans barbarie.
Tahiyati à toutes et à tous.
Ben Ali harab
Mandhouj Tarek
mr Fethi, vous ne pouvez pas mettre dans le meme sac Sarkozy et Besancenot par exple. Cela vaut pour chaque generation. Croire que l’abolition de l’esclavage ne relevait que d’une strategie pour mieux le reeintroduire…….c’est ignorer les faits historiques. disons plutot que plusieurs tendances cohabitent et que d’un moment a l’autre l’une ou l’autre pour avoir l’avantage. qui a detruit la Tunisie dans le sens des “invasions barbares” dont vous parlez? n’importe qui citerait intuitivement les “banou hilal”, n’est-ce pas? l’extreme droite europeenne pense que l’extreme tension migratoire vers l’europe finira par detruire leur belle civilisation exactement a l’image de ces migrations ds l’empire romain….comment regler tout ca?
@houcine, mon ami, vous frisez la malhonnetete intellectuelle. le genocide des armeniens, celui des hazaras (vous en avez entendu parler?)….je peux vous en citer des tas de ces histoires qui n’empechent pas les musulmans de dormir. si la France etait si raciste, vous l’aurez fuie depuis lgtps ou bien?
Vous pouvez ajouter l’immigration qui aura servi, et sert encore, de moyen de disposer d’une main-d’oeuvre longtemps corvéable à merci. Elle sert, comme elle a servi, des objectifs de politique intérieure, instrumentalisée qu’elle est pour le pire lorsqu’elle contribue à l’essor économique du pays sans lui avoir couté le sou en matière d’éducation…ou de formation.
Voilà, aussi, malheureusement une forme d’esclavage moderne avec la complicité volontaire, ou non, des pays d’origine incapables qu’ils sont d’offrir à des générations une place en leur sein.
aujourd’hui, des dizaines de milliers de retraités immigrés se trouvent aux prises avec les réglementations des pays où ils ont gangé leur droit à une retraite leur interdisant de rentrer vivre dans leur pays de naissance sans encourir le risque de perdre des droits aux soins, et le bénéfice de leur retraite durement gagnée.
Ils sont contraints de garder une domiciliation en France, par exemple, et ne pas s’absenter de ce pays au-delà d’un certain laps de temps sans risquer le retrait définitif de leur titre de séjour.
Je ne veux pas évoquer le traumatisme de l’exil, irrémédiable à jamais, et que nulle compensation financière gagnée à la sueur du front -la retraite- ne peut équivaloir, tant leur vie aura été sous le signe de l’étrangeté les rendant étrangers à leur pays mème.
Alors, les discours tenus sous le signe du manque de respect à l’égard d’ hommes et femmes ayant sacrifié leur jeunesse et une part d’eux-mèmes, souvent à la tète d’une descendance tout aussi partagée ou scindée entre deux appartenances, en quète d’une vie meilleure ou tout bonnement une existence digne qui sont assez souvent injustement salis, ici, et oubliés là-bas.
Tant d’indignité les honore lorsqu’elle dévoile le visage hideux et opportunément indigne de ceux qui auront tiré bénéfice de leur labeur, et du pays qui aura bénéficié de leur énergie et tiré profit économiquement de leur présence.
@Name,
Je vous remercie de me rappeler le “génocide arménien” et les souffrances des Hazaris et autres minorités en terre “musulmane”.
A ceci près que ces souffrances et génocide bénéficient en France d’un lobbyisme valorisé au point que la question arménienne est faite obligatiion à la Turquie avant toute avancée dans le dossier de son adhésion à l’Europe; que les chrétiens d’Orient et autres Hazaris voient la France et “ses alliés” leur porter secours et mème bombarder les troupes qui les maltraitent ou les menacent.
Quant à la France “si elle était si raciste…vous l’auriez quittée…”, ce sont des formules que j’ai déjà entendues maintes fois, mais pas précisément dans la bouche d’un Arabe. Je dois reconnaitre que c’est un argument fort. Aussi fort que celui qui consiste à intimer l’ordre de se soumettre ou se démettre. Décidément, nous n’avons pas chaussé les mèmes lunettes!
Le racisme est une invention de mon cru.
Je prends au mot les déclarations inscrites au fronton des monuments de la République Française pour dénoncer les villénies et les manquements aux droits des gens tout en mème temps que je prends le droit d’homme libre de dire ce que je pense, ici, où de ma sueur j’ai participé à la vie et l’essor de ce pays.
Je vous remercie de me concéder cette liberté élémentaire, et me passerais aussi librement de cette faveur dans le cas contraire.
@ Houcine
Je partage tout à fait votre point de vue quant à la situation des immigrés en Europe et spécialement en France.. “si ça ne te plais pas, tu n’as qu’à rentrer chez toi!” là ce sont les réactions du petit peuple à qui on fait croire que ces immigrés viennent manger le pain de leurs enfants. Mais allez donc demander leur avis aux patrons! Ne parlons pas des masses de sans papiers et du travail au noir…une vraie aubaine pour un grand nombre d’entreprises qui ne reculent devant rien pour s’enrichir. Il faut dire que dans une économie capitaliste en crise,tout devient permis : travail au noir, délocalisation etc…
certains commentaires du genre ” l’homme a été de tout teps barbare” ou “de tout temps il y a eu des hommes bons et d’autres méchants” ne servent en fait qu’à noyer le poisson. Ce sont des manouvres de diversion qui tentent de vider l’article de sa substance.
les civilisation s’autodétruisent
Dans cet article, je m’appuie sur la thèse de l’historien des civilisations, Arnold Joseph Toynbee affirmant que les « civilisations meurent de suicide et non par meurtre.». En effet, les civilisations s’autodétruisent lorsqu’elles ne sont plus porteuses de valeurs, lorsqu’elles n’ont plus de projet. c’est à ce moment que s’installe la barbaie destructrice. La modernité, en tant que civilisation portait en elle et dès sa naissance les germes de son autodestruction. Elle tire tout son sens de la chosification de l’humain.par sa proletarisation, par son addiction à la consommation et surtout par un processus de déshumanisation dont j’ai énuméré les différentes étapes dans cet article. Mon argumentation s’appuie sur des faits historique précis et traite d’un sujet précis qui est celui de l’echec de la modernté, une civilisation qui agonise parce qu’elle n’est plus porteuse de projet. En effet, on est loin du temps où les uns rêvaient d’égalitarisme et les autres de libéralisme. C’est le sauve qui peut et l’instauration du chaos pour enfoncer les plus faibles.
Puisque vous me faites l’honneur de donner quelque crédit à mon point de vue concernant les immigrés, je vous en remercie.
Je dois vous dire que je parle du point de mon expérience personnelle et militante, exprimant des opinions situées et adossées à la lecture des expériences partagées avec mes camarades de luttes socio-politiques sous la référence d’une conception anthropolgique qui soutient que les hommes sont tous égéaux en droit, quelles que soient leur origine, couleur de peau, ethnie ou statut social.
Les références théoriques d’un Toynbee, Elias ou d’autres peuvent nourrrir ma réflexion sans toujours emporter ma totale conviction.
Ma seule conviction actuelle est que la crise, comme certains l’appellent, autorise tous les renfermements identitaires et favorise tous les comportements vilains chez les particuliers et les haines nourries par des responsables-irresponsables qui ont la prétention de commander aux nations. Je m’efforce de ne pas y perdre l’essentiel, mon identité seule de nature à me pourvoir d’une ossature solide pour envisager positivement l’identité d’autrui.
C’est ce qui me fait sourcilleux lorsque je lis des opinions définitives sur les Arabes ou d’autres peuples, tant pour les encenser que pour les flétrir.
Mais, les civilisations meurent par suicide faute de porter des valeurs ou s’autodétruisent, sans doute. Elles peuvent succomber à la force coalisée de leurs rivales ou ennemies portées par un esprit de revanche nourri à une culture d’une histoire par elles écrite.
Ce déchainement agonistique face et contre le “monde Arabo-musulman” a quelque chose de suspect et génère en moi une sorte de nausée lorsque je regarde l’Histoire.
A titre d’exemple, l’opinion qui veut asserter que les minorités ont vécu et vivent stigmatisées ou maltraitées en terre d’Islam, me parait tout juste relever de l’opinion et participe d’une idéologie de l’avilissement des musulmans, car contraire à la vérité historique. J’invite ceux qui la partagent à visiter avec le mème esprit critique la situation des musulmans en terre chrétienne.
Je vous remercie de partager avec moi cet échange et vous adresse mes amitiés.
Vous ne parlez pas de l’échec de la modernité mais de l”Empire en devenir” (sic). non du chaos issu d’un potentiel vide idéologique mais d’un projet de nouvel ordre mondial “d’une limipidité aveuglante” (sic). Des projets, il y en a à la pelle. ca va de la lutte contre la pauvreté au développement durable en passant par la lutte contre le réchauffement climitaique etc,….il y en a pour tous les goûts. le travail au noir est illégal!
@houcine,
vos enfants sont citoyens francais et vous avez plus de droits que les travailleurs chinois en chine ou musulmans aux pays du golfe. vous avez la possibilité de vous syndiquer et de lutter pacifiquement pour améliorer votre condition comme tout un chacun. Vous pouvez choisir de participer à construire un monde meilleur pour tous ou de précipiter le pire.
avez-vous moins de droits que vos collegues de souche?
@Name
Je dirais qu’il a la tare du nom et du prénom, j’en sais quelque chose. Par ailleurs, qu’est ce que le civisme et la culture sinon la divergence et la pensée insurgée ? La soumission a un état plein de menteurs et de voleurs se nommant république démocratique? Foutaises! Du genre estime toi heureux que tu sois pas né 60 ans plus tôt car tu serais dans un “camp de regroupement” vivant sous le code de l’indigénat! Allez va dire tout ça un 19 mars en Aix en Provence, tu sera applaudis par tout ces portes flingues qui se sont fait reniés par leur capitalistes d’adoption.
Capitalisme? Barbarie? Traite esclavagiste? Je dirais que le commerce triangulaire partant “a l’époque” de Liverpool, dispose de la paternité d’un système qui en soit n’a cessé de se camoufler et de porter en son sein les germes de son auto destruction, système qui avait ses idéologues et ses juristes! C’était la loi!! Et aujourd’hui la loi c’est le capital! Mais bien entendu l’erreur est de prendre tout ce cirque pour une civilisation, ou du moins pour son accouchement, car en réalité, seuls les banquiers peuvent bien se marrer… Et le jour ou il ne restera plus rien a produire ou merchandiser pour capitaliser dessus, je sens qu’il enverrons a tout le monde un bras d’honneur, comme l’a fait un autre laquais de cette entreprise: Gérard Longuet.
@ Sanfour Kabadou
Merci de ce bel exposé qui vient aprofondir et enrichir mon argumentaire. Malheureusement, nous voila au début de ce 21ème siècle en train de vivre un remake de cette barbare mission civilisatrice.
@ Name
“”Vous ne parlez pas de l’échec de la modernité mais de l”Empire en devenir” (sic). non du chaos issu d’un potentiel vide idéologique mais d’un projet de nouvel ordre mondial…””
Tiens donc!
Je dois sans tarder relire l’article, j’en ai sans aucun doute mal saisi le sens.
et comme les banques appartiennent aux juifs….la boucle est bouclee! le capital asservit les populaces et la democratie n’est qu’une supercherie! le jour ou cet occident barbare coulera puisqu’il porte en lui les germes de son auto-destruction(cherchez pas pourquoi lui en particulier porte en lui de si precieux atouts) on fetera ca avec un grand feu de bois. il y a rien de mieux pour la paix dans le monde qu’une civilisation qui s’auto-detruit. ils sont si vilains, ils le meritent bien! pour eviter les demangeaisons dues a l’auto-critique, appliquez le baume miracle “tous nos crimes et ceux de tous les autres ont ete fomentes par les americains.”(cherchez pas comment on le sait non plus, on est devin et surtout ca nous donne l’air malin).
merci pour l’echange.
Vous pensez vraiment que l’occident est une démocratie au sens propre du terme? Ouvrez un dictionnaire cher ami, mettez la définition de oligarchie et démocratie l’une en face de l’autre et tentez d’être honnête avec vous même. La quelle correspond le mieux a la réalité?
Et puis en matière d’auto critique, comment faut’il procéder?
Devenir capitaliste et enculer mon prochain? Rentrer docilement dans l’arène et faire le cirque moi aussi? “tiens! fais du fric! produit! vend! arnaque ou asservi! tout est organisé pour ça! de quoi te pleins tu? antisémite! complotiste va! terroriste!”
Dit toi bien que les “juifs” et les “américains” dont tu parles sont aussi victimes que les gazaouis ou les irakiens.
Oligarchie, corruption, vol et mensonges, c’est une mafia et à l’échelle mondiale ils représentent pas plus de 3% de la population. C’est un crime organisé, hidden in plain sight.
Toi qui partages ce que tu pense ici et quel que soit ton avis, tu n’est pas plus qu’un salarié ou un artisan, et a ce niveau là, t’est encore une vache ou un veau qui fait la queue dans une grange soit pour te faire traire les mamelles soit pour te faire éviscérer. Alors éveilles toi, et prends tes responsabilités. Développe une conscience. Démarche de développement humain et d’autodéfense aux champs multiples, une arme froide et sourde contre le capitalisme ou l’asservissement moral et spirituel, les fanatiques de toutes les sortes et de toutes les écoles y voient leur fin. Les républicains, les clergés, les néo-sionistes et leurs collaborateurs wahabistes vont radicalement déconseiller ou interdire. Preuve d’utilité donc, être conscient accroît fortement votre propension a la responsabilité individuelle et par ricochet dans ce monde formaté par la normalisation: votre propension a la divergence. Ghandi était un grand divergent.
Je pense que juste à voir l’histoire du système capitaliste qui gouverne l’Europe depuis plusieurs siècle, sous les empires, ou les république, sous la démocratie ou l’oligarchie , les acteurs de se système ont toujours su exister comme dominants dans la société, et surtout ils ont su fabriquer , à chaque, époque les chiens de garde qui corresponds à l’époque. La barbarie n’est pas que propre à une époque lointaine, traite de l’homme de couleur, ou autre forme de tyrannie. Aujourd’hui et depuis des décennies nous vivons une barbare déguisée dans cette société de consommation, où les maladies cardiovasculaire, l’obésité à fait exploser les individus, les citoyens éclairés.
Le système barbare se transforme, mais sa finalité en la domination de l’individu demeure d’actualité imposante et surtout que cet individu ”censé être, actuellement, éclaire est à conscience libre”. Nous restons malgré les combats menés contre la barbarie, les formes tyranniques des systèmes économiques,… assujettis de cette domination, et que cette barbarie déguisée s’emploie sans répit, à contrer tout mouvement d’émancipation.
Faisons confiance aux acteurs qui s’élèvent contre ce système de domination par l’argent, par le système féodal, par l’appareil militaire impérialiste, … et continuons le combat.
L’homme ne peut être libre que par son combat juste.
L’homme ne peut être considéré libre, que par sa propre conscience éclairée et responsable.
Ben Ali harab
Mandhouj Tarek.
@ Name
Vous défendez avec un tel acharnement votre cause. Mais quel cause au fait?
Les projets qui semblent se ramasser à la pelle à chaque coin de rue dénotent un idéalisme béat pour ne pas dire une naïveté désolante, ou alors c’est pour faire diversion et fausser le vrai débat. A ce niveau c’est one vraie réussite, bravo !
Les gens de bien que vous défendez ne font que démentir à chaque instant chacun de vos propos par leurs déclarations, par leurs écrits et surtout par leurs actes sordides.
Vous ne vous contentez pas de défendre l’indéfendable mais vous trouvez en plus le moyen d’inverser les rôles en accusant tous ceux qui critiquent la barbarie de cet empire en gestation de nihilisme.
Désolant
@fethi gharbi, c’est une erreur de parler d'”intégrisme juif” à propos du sionisme. Le sionisme est un nationalisme juif. Parmi les sionistes, il peut y avoir des intégristes juifs mais aussi des laïques et des athées et parmi les intégristes juifs, tous ne sont pas sionistes et certains sont carrément anti-sionistes.
@ jeremy
Merci de soulever ce point.
Je n’ai jamais considéré cette mythification du passé qu’elle soit juive ou islamique comme rel
evant d’un quelconque intégrisme. Bien entendu, nous sommes tous plus ou moins pris dans cette confusion entretenue par les médias occidentaux qui tiennent absolument à rattacher le terrorisme islamiste au fondamentalisme islamique. En réalité, bien que teinté de fondamentalisme religieux, l’islamisme actuel est à rattacher plutôt aux réactions identitaires liées à la crise de valeurs d’une modernité agonisante. Cette crise identitaire s’est manifesté de manière presque identique chez le mouvement allemand volkisch inspirateur du nazisme ainsi que chez les sionistes et les islamo-fascistes de Daech. Le retour vers un passé mythique et l’obsession de la pureté ethnique ou confessionnelle constituent les piliers de ces mouvements. A l’opposé des courants religieux monothéistes axés sur le prosélytisme, le nazisme, le sionisme et l’extrémisme islamiste sont obsédés par l’épuration de leur espace vital allant jusqu’à l’extermination de tout intrus.
C’est de cette manière que j’ai tenté d’interpréter le sionisme qui est loin d’être l’expression de l’intégrisme juif.
J’ai d’ailleurs précisé mon point de vue dans l’article :
« … bien que s’identifiant aux fondamentalismes religieux, ces obsessions identitaires pathologiques ne sont autres qu’un pur produit d’une modernité aux abois… »
Franchement sur ce sujet, le débat va au delà du décryptage de l’horrible réalité qu’on vécu par le passé des peuples la politique extermination (la liste est longue), et que vivent aujourd’hui, les peuples, les ethnies, les communautés confessionnelles, … qui subissent la politique extermination avec des moyens divers (des projets politiques et urbains, en Palestine, des actions militaires en Irak et en Palestine, sans oublier les autres territoires ou l’extermination va de fort pied, Afrique, Asie…).
Ce débat touche au fond de la chose de la pensée barbarie.
Le problème qui je pose vis-à-vis de ces multiples systèmes, régimes politiques, groupes qui agissent en barbarie est qu’avec le nazisme à titre d’exemple on savait à qui l’humanité avait affaire, avec le sionisme on sait à qui on a affaire (à un concentré de violence et de barbarie de l’actuelle système mondialiste pervers et impure) malgré la couverture des valeurs de la démocratie, des droits de l’homme. Par contre avec Daech, personnellement je ne sais pas à qui on a affaire.
Est-ce que avec Daech le monde arabe a simplement affaire à des groupes préparés ,entrainés par Israël, USA, régimes féodaux du golfs, pour relier la cause palestinienne, la cause syrienne au deuxième plan (…), et aussi c’est une manière de fragiliser les états nations qui sont l’Irak, la Syrie à titre d’exemple, et à court terme, faire comprendre aux peuples arabes que les choses évoluent et les géographies nationales aussi, et qu’on doit accepter l’Irak en trois pays (kurde, sunnite, chiite), la Syrie aussi et demain c’est autour d’un autre pays arabe… et tout cela c’est pour que les empires de la démocratie occidentale et des droits de l’homme, Europe, USA, maitrisent mieux la spoliation des richesses dans ces pays arabes … ?
Pour moi c’est une explication simpliste même si elle a du sens.
Par conséquence, à travers le cessé le feu conclu hier entre Israël et les palestiniens, on peut considérer qu’avec cet échec de l’état d’Israël à détruire la résistance palestinienne, et à envahir à nouveau Gaza, les choses, pour les USA –l’empire de la modernité en agonie- et les régimes féodaux du golf que les choses sont devenues plus difficiles et que le plan maléfique (du futur proche orient est pour le moment ‘’tombé à l’eau’’, ou plutôt, il y a changement de stratégie), vu la résistance des Gazaouis et vu l’unité palestinienne qui s’est bien affirmée ‘’comme-même’’ entre l’autorité palestinienne et les différentes groupes de la résistances à Gaza ?
Daech est alors, une création des services secrets de cette modernité aux aboies, comme vous le dites, et qu’en final entre el Qaida, Daech, … le monde arabe est bien servi, en terrorisme occidental, sous couvert de confessionnalisme musulman, sous des formules que la presse occidentale aiment le dire et l’écrire, extrémisme, fondamentalisme, jihadisme, islamique ?
Parfois je suis amené, sereinement, à comparer, l’armée israélienne, à el Qaïda, Daech, les groupes terroristes en Algérie, en Mali,… et qu’eux rassemblés font la phase ‘’barbarie à la quelle accède tranquillement l’actuel système mondialiste, la modernité occidentale en agonie’’, pour cacher aux peuples occidentaux et aux peuples du reste du monde, la réalité par laquelle passe ce système capitaliste mondialisé. Et que la réalité est plutôt : la modernité occidentale se dirige par la logique de l’histoire qui avance ‘’et la roue qui tourne’’ vers une fin d’un certain monopole, et non pas juste pour cacher la crise financière et économique par laquelle passent ces empires sauvagement et lourdement armées.
Ceci n’est pas une affirmation, malgré la présence des multiples arguments objectifs, (crise de valeurs, crise financière et économiques, absence d’alternative, recul des forces militantes du progrès et de la gauche, les citoyens éclairés participent peu aux votes, l’ascension du nationalisme en Europe, …) C’est au même temps c’est une question que je me pose ?
En final, juste deux petites choses :
1- Pour la Palestine, on sait tous que l’autorité palestinienne qu’a présidé hier Yasser Arafat et qu’aujourd’hui préside Mahmoud Abbas, est une création de l’armée israélienne, après les négociations d’Oslo. Est-ce que le futur état palestinien sur les frontières du 4 juin 1967 ‘’s’il aura lieu à être’’, sera aussi après l’avis favorable de l’armée israélienne, donc encore une création militaire israélienne ?
2- Pour nous les tunisiens, pour le moment, on sait que ben Ali demeure harab.
Il y a des élections ‘’normalement’’ dans peu de temps. Une fois fini, la transition, est ce qu’on aura la liberté de s’exprimer en liberté ?
En Tunisie notre peuple continue à subir la barbarie économique et celle du marché, à travers la faiblesse de l’état, et l’actuel mode de consommation qu’a réussi ‘’magnifiquement/maléfiquement’’ à nous imposer cette société de consommation à concurrence libre et non régulée et surtout qui à plusieurs chiens de garde bien solides, très intelligents et bien payés.
Ben Ali le despote harab
Tarek MANDHOUJ