La démocratie — la moins inauthentique, non celle qu’on dévergonde — est ce régime où autrui, le pire soit-il, n’est que l’autre face de soi, l’image éventuellement déformante qui nous est renvoyée afin de se voir ainsi qu’on est, se corriger éventuellement.
Une esquisse islamiste de sortie du dogmatisme
Aujourd’hui, la Tunisie est au seuil de cette démocratie-là. Au-delà du formalisme électoral trompeur et des engagements ou non-engagements politiques, économiques et sociaux, le principal enseignement des élections législatives est la mue en cours de l’ancien premier parti de Tunisie au sortir de la révolution.
Pour tout démocrate, il ne peut être que jubilatoire d’assister à la prestation médiatique de la plupart des ténors du parti Ennahdha donnant une leçon, toute théorique certes, mais parfaitement maîtrisée, du comportement démocratique par excellence à leurs adversaires, y compris les démocrates-nés ou se présentant comme tel.
C’est qu’ils ont été assez rapides à comprendre la nécessité pour eux de changer pour survivre et durer en politique. Aussi, contrairement aux apparences, plus que jamais, l’heure en Tunisie est bien à l’islam politique. Mais il s’agit de l’authentique, celui d’une foi démocratique et libérale, à la manière de la démocratie chrétienne. En cela, il ne sera que conforme à son esprit révolutionnaire de départ.
Comme tout le pays, les islamistes tunisiens sont au seuil d’une aventure qui relève de la révolution mentale, une radicale transformation de leur lecture de l’islam susceptible de les amener à sublimer son aspect cultuel, dominant actuellement et autorisant tous las abus et horreurs, pour une dimension culturelle faisant pourtant son essence.
En cela, ils peuvent être considérés comme les véritables gagnants du scrutin de dimanche dernier. Y étant classés seconds, ils ont réussi un pas décisif dans la bonne direction : l’esquisse d’une sortie du dogmatisme d’antan pour un islam démocratique.
Vers un nouvel être-ensemble
C’est du passage d’un vivre-ensemble à un nouvel être-ensemble qu’il s’agit. Et la responsabilité des libéraux et des démocrates est grande d’aider à ce que cette mue de leur grand rival aille à son terme.
Leur devoir sera d’ailleurs encore moins de porter secours à cet adversaire qui n’est que leur partenaire pour la construction démocratique du pays que de venir en aide à eux-mêmes. Veillant à ce que le parti islamiste continue d’avancer dans le sens de l’État civil tunisien, ils toiletteront leur propre idéologie des freins conscients et inconscients qui les empêchent encore d’être de parfaits démocrates, respectueux de l’altérité, toute altérité, sans restriction.
En Tunisie, comme dans tout le monde arabe, cela concerne surtout le domaine des droits et des libertés se rapportant à la vie privée et aux moeurs. Or, il est de la plus haute importance que tous les acteurs majeurs du pays osent enfin détricoter les lois liberticides toujours en vigueur. Un air libertaire doit enfin souffler en cette matière du système juridique du pays, étant donné qu’il n’est nulle démocratie réelle sans droit à l’impertinence, parade nécessaire et seule efficace à tous les dogmatismes, religieux comme profanes.
Le défi que doivent relever nos démocrates et libéraux est de s’engouffrer dans la brèche ouverte par le parti islamiste dans son sectarisme en surmontant leurs propres freins psychologiques en matières à haute teneur symbolique telles l’homosexualité ou l’apostasie. Ainsi réussiront-ils d’aider utilement à faire éclater en Tunisie la moindre tentation pour l’intégrisme quel qu’il soit pour ne plus y avoir nul conformisme logique mortifère source de tous les autres maux de la Tunisie.
Or, la société tunisienne ne relève point de ce conservatisme guindé dont on l’affuble bien à tort; elle est même plus libérée que ses élites qui cachent mal leur propre moralisme affecté. C’est à ces dernières donc de s’aligner sur le Tunisien et son quotidien, un vécu véritablement libertaire.
Libérer la société d’une législation scélérate
Il est un trait commun aux politiciens tunisiens toutes tendances confondues, c’est leur pratique à l’antique de l’art politique, usant avec talent pour certains de langue de bois et de jonglerie à défaut d’une autorité arrogante qui est une monnaie courante. Or, une telle monnaie n’a plus cours, n’étant souvent qu’une monnaie de singe.
Il importe donc de transfigurer cette pratique politique, ce qui suppose de commencer par se transfigurer soi-même. Et un tel effort est enfin esquissé par le parti islamiste même s’il lui reste à prouver dans les faits être sincère et surtout durable. Aussi, la meilleure façon d’arriver à avoir en Tunisie une scène politique enfin paisible est que l’effort manifeste de rénovation du parti islamiste se fasse dans le cadre d’une dynamique générale à laquelle les forces séculières prennent une part active.
Ce n’est qu’ainsi que ce qui commence par être du pur virtuel accède à la dimension réelle. Ce fut e cas de la révolution en Tunisie; or, qui doute aujourd’hui de cette révolution techniquement introuvable ? Il suffit de fréquenter le peuple pour se rendre compte de sa réalité dans ses effets.
Les libéraux et démocrates tunisiens doivent donc se mettre au boulot en osant prendre au mot les islamistes, les impliquant dans le chantier de réforme du pays. Et cela doit commencer par une refonte immédiate de ces lois d’exclusion en matière de vie privée dont on fait tabou au nom d’un islam qui est bien plus libéral en la matière qu’on ne veut l’admettre.
Aujourd’hui, fonder la démocratie c’est libérer la société d’une législation scélérate, car on ne s’immisce pas dans la vie privée des gens dans un État de droit, même pas au nom de la morale, du moment qu’elle n’interfère pas sur le domaine ou l’ordre publics. Et c’est une constante à laquelle l’islam ne contrevient nullement, la vie privée y étant sacrée.
Remettre le peuple au travail et agir pour faire renaître la confiance en lui dans les institutions exigent de lui reconnaître toutes ses libertés dans leurs infestations privatives. Car étant en paix sur le plan personnel, il retrouvera l’équilibre qui lui manque.
Or, sans un citoyen équilibré, aucune réforme politique ni économique ni sociale, la plus révolutionnaire soit-elle, n’aura d’effet. C’est donc par la réforme culturelle qu’il nous faut commencer avec à la clef des consciences à libérer des boulets juridiques actuels afin qu’elles retrouvent la paix et la joie de vivre. Alors, on pourra passer avec succès aux autres réformes qui s’imposent.
Quelques mots destinés à : Ennahdha, le CPR et ses deux autres composantes détachées de l’arbre (présidées par Abou et Abderraouf el Ayadi), el Massar, Ettakatoul, el Joumhouri, le MDS,
La défaite est toujours une bonne chose pour mettre de l’ordre dans les idées, dans les choix, dans les stratégies adoptées et puis revenir plus fort.
À mon sens l’élection du 23 octobre 2011 était une traduction idéologique et psychologique de la révolution, et pour des missions particulières, nouvelle constitution, justice transitionnelle, poser les bases solides d’une réconciliation nationale, bâtir les nouvelles institutions démocratiques, instaurer les instances indépendantes, telle l’ISIE… et gérer le pays jusqu’à l’élection législative et présidentielle, poste transition.
Et puis, maintenant, chacun pourra apporter sa propre évaluation sur cet ensemble de réalisations, dont plusieurs d’entre elles sont encore inachevées. Mais il y a des instances constitutionnalisées qui pourront continuer certaines de ces missions inachevées, exemple finaliser le processus de la justice transitionnelle, au delà des crimes du sang (comment travailler sereinement et au plus vite pour régulariser la situation de certaines entreprises et hommes d’affaires accuser de spoliation et du vole organisé des richesses?) ,…
Cependant ces élections du 26 octobre sont la traduction politique à la révolution et du niveau de l’apport que le peuple, la société civile et les forces politiques agissantes sur la seine ont pu apporter (en bien ou en mal) tout au long de ce parcours transitionnel.
De ma part, je suis satisfait ‘’par le réel et le symbolique’’ de l’apport du peuple tout au long de ce parcours transitionnel. Le peuple a résisté contre le putsch mené par nida tounis, el Masar, le front populaire, la société civile laïque ‘’moderniste et de gauche’’ et par les forces du grand patronat. Et c’est bien devant cette résistance populaire que certains acteurs du putsch se sont dit une chose –comment s’en sortir de cette crise avec l’image ni vainqueur ni vaincu, et créer un dialogue-, d’où EL HIMAR EL WATANi.
Lors de ce parcours transitionnel, le peuple c’est libéré et il s’est permis de produire et d’exprimer son savoir chaud ‘’des idées, des propositions sur plusieurs sujets’’. La question qui se pose aujourd’hui, comment les acteurs politiques vont récupérer ce savoir chaud du peuple, le mélanger avec le savoir froid des grands intellectuels (Tahar Haddad, Marx, Mohamed Iqbal, Pierre Bordieu, Morin, Ali CHariaati, Hassan Hanafi…) et nous produire des réelles propositions politiques qui vont construire la nouvelle Tunisie :
– administrativement –une décentralisation par l’intelligence qui met fin à une certaine bureaucratie de l’état centrale et des institutions déconcentrées, et qui met au même temps les citoyens ‘’les habitants d’une ville ou d’un Bourg au cœur de l’action et de la décision politique locale et au delà-,
– économiquement –reconstruire le tissu économique à travers des innovations qui vont traduire un ‘’nouveau modèle de développement’’, qui crée des petits booms économiques dans les villes et les villages et par conséquence créent et produisent des richesses pour les individus et pour l’ensemble de la communauté nationale,
– démocratiquement –comment renforcer la démocratie et finir avec les méthodes d’achat des voix- ?
– et puis socialement, à travers des nouveaux choix révolutionnaires et raisonnables en grandes politiques publiques qui touchent à l’éducation nationale, à la santé, au logement.
Nous le peuple, le citoyen lambda, nous continuerons à produire du savoir chaud, tant que la démocratie et la liberté d’expression seront vivantes, nous continuerons à être vigilants pour conserver cet acquis majeur de la révolution ‘’la liberté d’expression’’, nous continuons à dire que les instances indépendantes doivent continuer à être indépendantes, et qu’il faut renforcer les contre pouvoirs, et consolider les pouvoirs de contrôle démocratiques, vis-à-vis des dépenses publiques de l’états, vis-à-vis de financement des partis et des associations.
Aujourd’hui la Tunisie doit produire et introduire dans la gestion de tous les jours les nouveaux mécanismes de la rupture :
– avec la dictature, par conserver ce pluralisme politique et l’élargir à un réel pluralisme syndical, c’est question de partage de pouvoir entre les acteurs,
– Rupture avec la spoliation des richesses par des forces locales impures ‘’l’état profond’’ et les firmes multinationales,
– et la rupture avec la culture de la corruption.
Nous les tunisiens, il faut qu’on sache, comme pour le savoir, il y a du savoir chaud ‘’qui est celui du peuple’’ et du savoir froid ‘’qui est celui des philosophe, historiens, sociologues…, mais qui est plus élaboré et construit’’, il ya aussi le pouvoir chaud ‘’l’expression souveraine du peuple par les urnes ou par la révolution’’, en face de ce pouvoir chaud, il ya le pouvoir froid, des corporations, … et qui est toujours capable de bloquer la marche d’une économie et d’une société. Comment négocier tout ça et produire un vrai changement en douceur ? C’est question de l’intelligence collective d’une société qui aspire à la vie, à la paix et au progrès.
Voila en gros, j’ai apporté ma petite propre analyse.
Il est désormais le moment, après ces élections du 26 octobre, et il convient à chacun de nous et à tous les partis politiques de profiter de cet accès de la Tunisie à la normalité politique ‘’la fin de la transition et du provisoire’’ pour produire une lecture/analyse objective à tout ce parcours transitionnel dit ”provisoire” et poser les choses avec vitalité et courage. Ainsi la Tunisie gagnera plus plus et davantage, en développement, en démocratie, en souveraineté et en paix sociale.
Voila voila
Fraternellement
Tarek MANDHOUJ
J’aimerais vous croire, cher monsieur Farhat Othman, et souscrire à votre assertion d’un mue des islamistes. Ces élections, représentent une bipolarisation à l’excès, si l’on en croit les résultats partiels diffusés, faisant des deux mastodontes disposant de moyens financiers gigantesques qui leur ont permis de diffuser leur message et occuper la scène politique pleinement, lorsque des partis et mouvements, hormis la formation trotskyste, en sortent laminés ou ont disparu du paysage.
Des couches nombreuses de la population ne se reconnaitront pas dans ce partage et n’auront pas de représentants au sein du prochain parlement. Leurs intérèts seront mis à l’encan, et ne leur restera qu’à assister en spectateurs ou de se mobiliser dans un mouvement social à inventer pour exprimer et faire valoir leurs attentes.
Les deux appareils se partageront les pouvoirs ayant en partage d’identiques choix économiques et sociaux. Seules divergences, et cela reste à vérifier, seront les orientations sociétales et leurs visions de la société et des libertés.
Sans doute, une page se tourne et de possibles ruptures avec les moeurs d’antan sont attendues. Mais, je perçois dans la modestie de la posture adoptée par les islamistes davantage une ruse et des calculs afin d’apparaitre plus modérés et respectueux du suffrage populaire ayant en vue l’avenir que déjà ils préparent.
Il est probable qu’une entente réunira ces deux aréopages pour gouverner ensemble. Les islamistes conforteront leur image de démocrates, et les caciques de l’ancien régime, jouant le consensus, paratageraient le poids des difficultés à trouver la parade pour redresser la situation économique et sociale du pays en retrouvant une virginité.
Mais, la société tunisienne en sort polarisée ne sachant lequel des deux conservatismes a sa préférence. La transition n’est pas achevée: une bonne part de la population reste orpheline de représentants malgré, ou à cause, de la multiplication des listes qui toujours sert les visées de ceux qui sont dans la place.
لا برنامج للنهضة بالجنوب الشرقي الا سب بورقيبة و رفع قميص صالح بن يوسف كذبا و بهتانا.
Le dialogue national est une bonne formule, qu’on pourra réviser sa structuration et plus l’élargir à d’autres composantes encadrant ce dialogue.
Il est un espace de dialogue en dehors des institutions de la république souveraines (parlement, conseil régionaux…), et là il trouve son sens de dialogue d’une société qui dialogue.
A travers un gouvernement de consensus dans la logique d’une dynamique nationale pour répondre aux exigences du moment (gagner en paix sociale, gagner en propreté urbaine et environnementale, mettre les bases des reformes structurelles dont la Tunisie a besoin, achever le processus de la justice transitionnelle et ouvrir la porte à une réconciliation nationale solide afin que la société sort de la théorie du complot et de la peur de retour de la dictature, améliorer un peu le cadre de vie dans certains quartiers populaires qui sont dans un grand besoin, améliorer la pension pauvreté au familles nécessiteuses, permettre aux tunisiens de dialoguer à travers le dialogue national et d’autres instances, améliorer certaines pistes rurales pour désenclaver les villages élongés, aides aux petits entreprises et aux créateurs, mettre plus de moyens dans la lutte contre la corruption), toutes ces petites interventions permettront de créer un climat d’investissement de chacun, et auront des déclinaisons de valeur sur le tourisme et les grands projets…
Le gouvernement des dynamiques ne pourra être porté que par plusieurs intervenants politiques et de la société civile, par des compétences ‘’indépendantes’’…
Dans cet axe de faire, la Tunisie gagnera en pluralisme (politique, économique, social, culturel, syndical) et rentrera par la grande porte et avec davantage d’acteurs dans le monde de créativité et de l’innovation, du progrès.
Et c’est dans cet axe de faire la Tunisie pourra construire sa rupture avec la dictature, avec la spoliation, avec la corruption, avec la marginalisation, avec la discrimination).
Soyons à la hauteur de cette expression souveraine du peuple, qui vous a demander de travailler ensemble (aucun partis n’a eu une délégation particulière), il y a deux forces politiques conséquentes, ok, mais aussi il y a les autres sont légitimées et légitimes à un certain niveau par la démocratie, et aussi par cette volonté partager d’aller dans le consensus.
Maintenant c’est à nous (citoyens, medias) de valoriser le débat politique, et d’arrêter la diabolisation des uns et des autres. Nous avons fait une révolution, fait fuir un dictateur, nous avons imposé la démocratie dans le cadre d’un processus transitionnel malgré toutes les difficultés économiques, sociales et politiques et en plus avec un terrorisme qui frappe et qui divise la société par moment.
Dans ce contexte de réussite démocratique avec la tenue de cette élection législative et avec des difficultés multiples, la poursuite du dialogue national semble inévitable, et cela n’empêche en rien le combat démocratique.
when god made this author;
he left some screws loose resulting in some rant and rave.
if it was a car or a tool that i bought: i would demand a refund .
return to sender.
يمكن لأبناء التجمع أن يتجمعوا، لكن تونس لا يمكن أن تعود إلى الوراء ، إلى الدكتاتورية.
تونس ليست مقسمة إلى شعب عميل للدكتاتورية و إلى شعب مقاوم لها . لقد انتهت الدكتاتورية.
تونس هي شعب واحد يبحث عن المصالحة و للخروج من حالة الخوف عبر حالة من التجاذب الغير السليمة ، و هذه الحالة يغذيها لاعبين من الخارج و من الداخل ، لمصالح خبيثة ، لكن الشعب أقوى منهم ، و هم على كامل الوعي بقوة هذا الشعب العظيم ، الذي يمكن له أن ينتفض في أي لحظة . فهم يحاولون استنزافه، استنزاف قواه ، لكننا نصمد ، و لا نتقاتل، و إنما نحكم بالتوافق حتى نتعلم الديمقراطية ، و نكتسب العيش المشترك ، و نخرج تونس من حالة التجاذب السياسي ، و تضع الحكومة
القادمة البرنامج الاجتماعي الاقتصادي الذي يتماشى و حاجيات المرحلة .
نعم أسيادي، الشعب قوة و بن علي هرب.
تحية إلى شعب الثورة.
تحية إلى الشهداء.
Ceux qui, hier, avaient gouverné seuls dans l’exclusive à l’égard d’une part de la société, se servant de partis godillots qui en paient le prix dans ce scrutin dont ils sortent décimés, se rallient à la perspective d’un gouvernement d’union nationale. Ghannouchi sentait le vent tourner, lui qui y appelait bien avant, et se fait trop conciliant comme pour apparaitre en “sage” seulement préoccupé par l’intérèt suprème du pays.
Ces conversions ne trompent que ceux qui veulent leur concéder quelque crédit.
Du reste, les urnes ont tranché, et chacun est renvoyé à la place qui lui a été faite dans l’expression des suffrages.
Dès lors, il revient au parti ayant gagné la première place de se charger de constituer une majorité de gouvernement. Laquelle n’aura de chance de voir le jour et durer que si elle réunissait des mouvements partageant, au moins, une vision globale en cohérence avec leurs projets. Ce qui, de mon point de vue, devrait empècher une alliance avec les islamistes malgré leurs déclarations.
Ceux qui agitent la menace d’un retour en arrière sont les partisans de la ligne dure au sein de Ennahdha qui auront leurs équivalents à Nida Tounes, tout aussi défiants quant à toute transaction avec l’islamisme. Et, seule l’impossibilté de trouver des alliés de poids contraindrait Nida à transiger avec les amis de Ghannouchi.
On peut regretter des résultats donnant deux blocs importants sans vraiment trancher en accordant une majorité franche à l’un des deux. Cette issue représente une contrainte pour le parti appelé à gouverner et serait de nature à lui prescrire de se monter modeste, mais elle ne devrait pas lui faire oublier ses engagements ni l’entrainer dans des combinaisons qui pousseraient à les abandonner.
L’un des engagements majeurs me parait la mise à distance de la religion et son renvoi dans la sphère qui lui revient. La direction des affaires publiques est d’essence d’ici-bas, elle a à se préoccuper de la vie concrète des gens tout en se gardant de la tentation de gérer la sphère intime où chacune et chacun restent seuls maitres et comptables envers eux-mèmes et envers leur conscience.
هل تعتقدون أنه يوجد ديمقراطيون حقيقيون في تونس؟