Quand la lutte contre le terrorisme sert de couverture à l’abus de pouvoir

Père de famille à Mazouna, Rachid passe ses journées devant le tribunal de Tunis à Bab Bnet dans l’espoir de libérer son fils, accusé de terrorisme. Son fils est incarcéré, depuis 5 mois, et pourtant aucune date n’a été fixée pour son procès. Dans les couloirs du tribunal, on lui a, même, dit que son fils est innocent et qu’il va rentrer bientôt, mais qu’il fallait attendre…

Adel Dekhil, 24 ans, Doctorant en sciences islamiques et civilisations. Arrêté, le 15 juin 2014, dans un foyer universitaire, Adel est soupçonné d’appartenir à un groupe terroriste. Cela fait cinq mois que le jeune homme est incarcéré dans la prison de Mornaguia, sans jugement, ni accusation, ni même un interrogatoire. D’après le père, qui nous a rendu visite, à Nawaat, pour exposer son drame, le juge d’instruction est parti au Japon pour un stage. « Entre-temps, ma famille continue à souffrir de cette injustice. Adel est empêché de poursuivre ses études et privé de sa liberté! »

Plusieurs jeunes sont dans son cas, emprisonnés ou enfermés dans les centres de détention, où ils passent plusieurs semaines, voire des mois, sans procès. Dans l’absence quasi totale de suivi, de contrôle et surtout de droits fondamentaux de défense, il est difficile d’avoir les chiffres exacts de ces cas d’arrestations arbitraires. La lutte contre le terrorisme est, encore une fois, utilisée comme prétexte pour un abus de pouvoir.

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