La bourde de Béji Caid Essebsi sur la radio française RMC est une preuve supplémentaire que ni lui ni son parti ne peuvent être considérés comme foncièrement démocratiques. Comment peuvent-ils l’être alors que l’épine dorsale de Nidaa est formée par des ex-RCD qui, en intégrant ce parti, ont ramené avec eux tout leur « savoir faire » antidémocratique acquis durant des décennies au service de la dictature : le culte du leader unique, la monopolisation du patriotisme et des symboles de la patrie, une supériorité maladive vis-à-vis de l’opposition, le dénigrement systématique des opposants et de ceux qui votent pour eux et j’en passe.
Selon Béji Caid Essebsi, ceux qui votent pour Marzougui sont tous des salafistes-jihadistes, des LPRistes et des extrémistes. Ce lapsus révélateur nous donne un avant-goût de ce que risque d’arriver à l’opposition et à son électorat une fois que ce premier s’installe à Carthage. Mais cette bourde nous éclaire aussi sur les vraies valeurs dont est imprégné Essebsi. Face à ce profilage absurde et dangereux de la base électorale de Marzouki, je propose une lecture de l’électorat du camp adverse et des raisons qui poussent des centaines de milliers de gens à voter pour Nidaa et pour Caid Essebsi.
Il y a essentiellement trois groupes qui votent pour Nidaa et pour Béji Caid Essebsi : les ex-RCD, ceux qui souffrent d’une phobie maladive de l’islam politique et enfin la bourgeoisie nostalgique de « la belle vie » sous ZABA.
Les ex-RCD (l’essentiel de la base électorale de Nidaa)
C’est vrai que ZABA « hrab » (s’est enfoui), mais ses sbires et son instrument de pouvoir (l’RCD) sont restés en Tunisie. Donc, il faut vraiment être naïf pour croire que la dissolution de ce parti est venue à bout de cette machine infernale. D’ailleurs, cette dernière a rapidement repris conscience et s’est très vite remise en marche de son propre chef et après un bref moment d’hésitation, l’RCD s’est habilement recyclé dans la nouvelle scène politique.
Bien sûr Nidaa est la machine qui a le plus servi pour « blanchir » les « compétences » RCDistes même s’il y a d’autres partis qui ont joué aussi le rôle de cheval de Troie pour ce parti. Il y a eu la tentative de Hamed El-Karoui pour rassembler les RCDistes sous la bannière du « Destour » mais sa démarche était beaucoup trop directe pour être tolérée par l’opinion publique et par conséquent elle s’est soldée par un échec cuisant.
Après cette tentative infructueuse, les RCDistes ont compris que désormais aucune figure de l’ex-RCD n’est capable de ressusciter la machine et c’est précisément pour ça que Béji Caid Essebsi est devenu extrêmement utile. Malgré les années passées au service de la dictature, ce dernier nous est présenté comme l’homme de la situation qui est soi-disant capable de sauver le pays des « LPRistes » qui sont, apparemment, très présents dans la Tunisie profonde. Il faut dire que Béji Caid Essebsi joue très bien son rôle en usurpant le discours, le gestuel et l’allure de Bourguiba afin de faire croire que la bataille est en fait un combat entre le bourguibisme patriotique et l’obscurantisme dangereux. L’engagement des RCDistes dans cette démarche pour la création d’un personnage central (en l’occurrence BCE) autour duquel va graviter toute l’histoire était tel que même des « champions » de l’ancien régime, notamment Mondher Zneidi et Kamel Morjene, ont essuyé une défaite cinglante lors du premier tour des présidentielles.
La manœuvre des RCDistes était tellement habile, je parie que ZABA a dansé « la queuleuleu » avec Leila en voyant son « anneau de pouvoir » (l’RCD) et ses « orqus » (les RCDistes) rafler les législatives et, dans une ultime poussée anti-révolutionnaire, s’apprêtent à placer leur marionnette à Carthage.
La phobie maladive de l’islam politique :
Nidaa et BCE ont bénéficié de l’existence de cette phobie maladive dont souffre une bonne partie des Tunisiens. Cette phobie est le résultat de décennies de martèlement systématique par l’ancien régime de l’idée que l’islam politique est le mal absolu. La diabolisation de l’opposition, et en particulier celle ayant un background islamique, était une stratégie efficace utilisée par l’ancien régime pour décrédibiliser toute tentative de contestation de son hégémonie.
Il faut dire que le contexte géopolitique post 11-septembre a donné encore plus de légitimité à cette démarche et ZABA, comme tous les dictateurs de la région, a surfé sur cette vague pour enfoncer encore plus le clou. L’ampleur et l’intensité de la compagne anti islam-politique a indéniablement laissé des séquelles irréversibles dans notre perception de tout courant politique qui se décrit comme islamique.
Je dirais même que ceci nous a appris à regarder ceux qui se déclarent comme islamiques avec beaucoup de méfiance, voir même avec beaucoup de mépris. Cette méfiance et ce mépris proviennent du fait que l’image de ces derniers était délibérément associée aux prisons, au rejet par la société, à la violence, à l’ignorance, à l’obscurantisme, à la polygamie, au voile intégrale, etc. Bref, on faisait comme si ces gens avaient attrapé la peste et que l’on devait éviter à tout prix.
Nidaa a exploité à l’excès cette peur qui est même devenue la toile de fond de sa compagne électorale. En effet, ce premier s’est acharné pour se présenter comme le parti « sauveur » qui est capable de nous débarrasser de cette « vermine » qui vient de sortir des prisons. Et c’est justement pour ça que les Emiratis se sont jetés avec toute leur force de frappe financière derrière Nidaa en espérant contrer le projet des frères musulmans en Tunisie. Même Néjib Sawiris, le Tycoon égyptien qui a financé le coup militaire en Egypte, est venu saluer l’effort des Nidaiistes pour remettre l’islam politique à sa place naturelle. C’est-à-dire dans les prisons.
La bourgeoisie nostalgique de « la belle vie » sous ZABA
La bourgeoisie est une inévitabilité de toute société humaine. Donc, même si nous commençons au même niveau, pour diverses raisons, il y aura toujours des personnes qui finiront la course plus riches que les autres. Ceci par ce qu’elles sont plus intelligentes, ou plus fortes, ou plus méchantes, ou plus chanceuses, etc.
La bourgeoisie tunisienne, qui est essentiellement concentrée sur la partie Nord et Nord-Est du littorale était, par définition, isolée et inconsciente des supplices économiques dont souffraient la majorité des régions de l’intérieur. Donc, techniquement, cette bourgeoisie n’a pas souffert de l’ancien régime. Bien au contraire. ZABA lui assurait la stabilité et la sécurité nécessaires pour s’épanouir, pour prospérer et pour profiter de ses avantages économiques et financiers.
Pour cette catégorie sociale, il n’y a pas de doute que la révolution est venue perturber l’équilibre instable qui était artificiellement maintenu depuis des décennies. La rupture de cet équilibre s’est accompagnée par une dégradation importante de la qualité de vie de cette bourgeoisie. Ceci non pas parce qu’elle a été dépossédée de ses biens et de ses privilèges, mais tout simplement parce qu’il lui était difficile de profiter des joies de la vie comme au temps de ZABA à cause de la montée de l’insécurité. Ainsi, cette catégorie sociale vote Nidaa et BCE en espérant tourner définitivement la page de la révolution afin de retrouver la stabilité et la sécurité même si cela signifie le retour de la dictature.
Bien sûr ceux qui votent pour Nidaa ne vont pas admettre ouvertement que leur démarche est motivée par l’une des raisons que je viens de décrire. Ils vont plutôt dire que leur décision est le résultat d’une réflexion approfondie qui les a amenés à voir Nidaa et BCE comme le choix optimal pour soulever les défis économiques et sécuritaires que connait le pays. Dans ce cas, il suffit de les secouer un peu pour qu’ils admettent, directement ou indirectement, que les questions économiques et sécuritaires ne sont qu’un prétexte. En tout cas c’est ce qui m’est arrivé à chaque fois que j’ai eu un débat de fond avec un Nidaaiste.
Ne soyez content El Naththa et marzougui se sont mît ensemble il ya 2 jour
Il faut que les jeunes prennent conscience de ce que vous dite et ils déclenchent une vraie révolution pour faire un vrai changement doux mais profond…
qui a écrit cet article de mauvaise qualité ?
@ mustapha
Sorry de vous décevoir, je m’efforcerai de faire mieux la prochaine fois !!!
Un peu de courage: un nom !
Un peu de courage: un ex-RCD ?
Article simpliste et Manichéen.
(pseudo)analyse propagandiste pour le compte de Marzouki et ses sbires.
Je vais voter la mort dans l’âme pour BCE après avoirs voté Front poplaire au premier.
et je ne suis ni un ex-RCD (le RCD m’avait comme tant d’autres persécuté et mis en prison), ni un bourgeois nostalgique de ZABA et je ne souffre pas de votre dite “phobie” de l’Islam politique.
Je souhaite tout simplement le bien pour mon pays et j’ai une phobie maladive du populisme et Marzouki avec tous ses bouffons (les Kahlaoui, les ben Amor, les LPR…) représentent le populisme hystérique dans toute sa splendeur.
Entre le populisme et le fascisme il n’y pas de grande distance à franchir et le fascisme c’est la catastrophe et le دمار et je souhaite pas le دمار pour mon pays.
comment tu as fait cet analyse? est ce que c’est basé sur des résultats scientifiquement prouvés?
tous ce que tu as dis est totalement faux, ceux qui ont voté pour nidaa tounes ne sont pas des ex rcdistes puisque le RCD n’existe qu’à la présence de ZABA. Les tunisiens ne savent pas le principe du parti ni comment se déroule la vie politique ils ont été avec la révolution parce qu’ils sentent qu’ils peuvent être mieux sous un autre régime avec d’autres personnes mais ce qu’ils ont senti après la révolution c’est le contraire (le chaos). moi personnellement j’ai voté pour Nidaa Tounes et je voterais pour BCE et je suis ni bourgeois ni Rcdiste et je penses que ce peuple mérite ce qu’il a eu. Ce peuple ne mérite pas la démocratie puisqu’ils n’accepte pas la différence.
@ chedli,
” Ce peuple ne mérite pas la démocratie puisqu’ils n’accepte pas la différence.”
Contrairement à vous, je crois que le peuple tunisien mérite la démocratie et il saura certainement l’obtenir malgré les difficultés et les conspirations.
Pure vérité et malheureusement pour notre tunisie je voterais BCE au 2eme tour un vieillard de 88 ans j’en ai honte.
La révolution m’a permis de réaliser que notre élite est loin d’assurer et qu’on se retrouve avec deux alternatives médiocres.
nb je fait partie de la classe moyenne.
ça me rappelle la déclaration de BCE “qui a voté pour el marzouki “. même type de clichés
Excellent article
Celui qui a écrit cet article vit certainement dans une bulle idéologique;il parle de bourgeoisie que même le parti communiste français n’utilise plus, il ne voit pas que Nida est le premier parti de la nouvelle assemblée du peuple que M. Ennaceur de Nida est le président de l’assemblée du peuple et que BCE le chef du parti Nida va dans quelques jours devenir président de la république , le premier président élu par la volonté du peuple.Alors, monsieur, sort de ta bulle !!! Enfin tu peux toujours continuer à pratiquer la masturbation intellectuelle, la faute est à ce journal tombé bien bas qui vous donne l’espace pour ce genre de pratique.
Puisque vous (remarquez que je vous vouvoie même si vous me tutoyez !!) êtes apparemment fasciné par Orson Welles, permettez moi de vous le citer puisque il me semble que vous ne l’avez pas bien lu:
“Style is knowing who you are, what you want to say, and not giving a damn”.
Sorry bro, I don’t give a damn!
الإسلام و الإرث الدستوري لنا جميعا
من لا يؤمن بالمرجعية الإسلامية من الدستوريين فهو لم يستوعب الفكر الذي تاسس عليه الحزب الدستوري و من لا يؤمن من الإسلاميين بقيمة الإرث الدستوري الوطني فهو أخرق و عليه بمراجعة ثوابته الوطنية الحل لتونس اليوم هو في اجراء حوار بين من يدعون أنهم ” دستوريين ” و من يدعون أنهم ” إسلاميين ” .اليسار التونسي عليه بمراجعة مواقفه… لقد كان سببا في التمزق و العداء بين الاسلاميين و الدستوريين لقد تم تضييع الكثير من الوقت يا اخوتنا اليساريين يا من عملتم على التفرقة و ما كنتم في يوم من الأيام تؤمنون بالديمقراطية و بالدولة التونسية… لا بد من دراسة تاريخنا بهدوء.اليوم نحن باعثي حركة النهضة الدستورية قلة ( قرابة العشرة أنفار لا غير ) بوسائل سلمية و بسيطة نسعى إلى مراكمة البناء على القديم الصالح و لا نهدم الكل و في مرة واحدة كما يفعل جل السياسويين الآن… نحن نريد التجميع لا التفرقة … اليوم نحن قليل عددنا و غدا سوف نصبح أغلبية بإذن الله تعالى.
الإجابة: الشعب التونسي “المسلم ولا يستسلم”، شعب “وافق أو نافق أو فارق”، شعب الهشّك بشّك، شعب تجمعه الطبول وتفرّقه العصا، شعب “عندي عشرة سنين في دومان الإسلام”، شعب “الفغونساي يعبّر خير”، شعب “اللي موش معايا فضلات”، شعب “روح **ز”، شعب “الصبعين وألحق الطين”، شعب “يحيا من صْبح”، شعب “الله وأحد الله وأحد واللي يحكمني ما كيفو حد”، شعب “رزق البيليك”، شعب “قوم بالفرض وانقب الأرض”، شعب “إذا عمّ الحرام فكُلوه”، م اللخر شعب “آش درا بش يقول فمي”… وعلى نفسها جنت براقش
شكرا يا أستاذ على هذا المقال
On ne dit pas “retourner la page”, mais tourner. Votre maitrise de la langue française mérite d’être parachevée.
C’est un peu ce que mériterait votre article.
Votre ambition était de présenter une sorte de typologie, dont on peut se demander si elle a quelque réalité, et dont les composantes sont présentées comme motivées uniquement par le ressentiment, la nostalgie et autres motifs purement négatifs.
Ainsi, on peut en tirer un quatrième type, votre vision des hommes. Ils apparaissent dans leur négativité, parce que vous les aurez préalablement dépouillé de l’autre part de leur humanité par réductionnisme.
Permettez que l’on préfère une humanité complexe, imprévisible, mais pleinement humaine. Comme chacun de nous, en somme.
Comme ceux qui choisissent BCE, au désespoir de ceux qui vous accompagnent dans le ralliement autour de Marzouki, ou l’inverse.
Mais, visiblement, vous tenez le bon bout, tant vous semblez familier des techniques. Le recours à la tripartition en est l’indice, et si vous persistez, vous finirez par passer maitre dans cet art.
@volvert
Merci pour le conseil.
La vie est un processus d’apprentissage continu et on ne peut pas apprendre si on n’est pas prêt à admettre nos erreurs et moi je suis loin d’être parfait et je suis autant fier de mes échecs que de mes succès. Donc, si votre objectif était de me décourager ou de me décrédibiliser, alors c’est raté. Ceci dit, dois-je déduire que vous faites partie de ceux qui se lamentent sur les bons vieux jours ?
@TunEconomist: comme vous vous montrez réactif, mon cher! J’étais d’humeur badine, et m’étais laissé aller à vous taquiner, sans la moindre intention de vous blesser.
Si je me départis de ce penchant, je vous répondrai que la nostalgie ne m’est pas coutumière et que nul soupçon de regret ou lamentation ne font partie de mon paysage intérieur. Le RCD et autres constellations conservatrices n’ont pas mes préférences, et pas davantage ceux qui s’incrivent dans une vision du monde où tout serait réglé à l’aune de quelque Parole, fùt-elle Sacrée, ne pourraient espérer me compter dans leur compagnonnage.
Il est vraisemblable que je partage avec vous cette espérance dont l’initiative revient à une certaine jeunesse. N’ayant pas de penchant pour la gérontocratie, j’aimerais seulement que les forces rétrogades ne leur volent pas leur futur.
Je préfère, et de loin, une société ouverte où peuvent coexister les controverses et les débats, cette liberté recouvrée et que menacent nos bons docteurs de la Foi, plus encore à mon sens, que les “nostalgiques” de tout acabit.
Avec mes salutations.
Ennahdha/RDC, le parti des slogans
“Le parti de soi-disant de la famille et de l’éthique ”
Ennahdha/RCD réinventé est le mauvais parti
Le parti des barbus et des négatifs
Sous la bannière du libéralisme et de la religion
Il est le parti des sangsues,
Des barrons voleurs et des charlatans
Le parti d’une solution
De la subjugation et de la domination
Sa raison d’être est l’accumulation
de la richesse et son appropriation
Ennahdha/RCD est le parti de la stagnation,
Des patrons et des profiteurs,
Des ego-centristes et des agresseurs
Le parti de l’élite mafieuse, religieuse,
de l’institution du narcissisme
Et du nihilisme d’état
Des ego-maniaques et individualistes
Le parti de la concupiscence et du dollar symbolique
Des salauds et des sexistes
Le parti du capitalisme sauvage,
De la mauvaise pitié et du scepticisme
Sid Ahmed. 18Avril, 2013 à TUNIS
“chacun de nous aspire à une justice sociale et une vie décente”
je suis jebha chaabia et je voterai BCE ca va?
@ kintas
Des gens de gauche qui votent à droite et pour l’ex-RCD! C’est assez bizarre comme choix.
Mais en prenant en compte le background idéologique de la gauche tunisienne qui est à l’antipode de la thèse islamique alors tout s’explique: vous faites partie du deuxième groupe. C’est-à-dire de ceux qui ont une phobie (pour être précis, dans le cas de la gauche il s’agit d’une haine viscérale) qui s’appelle Ennahda et le courant islamique.
J’espère que Nidaa vous sera reconnaissant lorsque les leaders de la gauche soutiendront BCE lundi prochain, même si la baffe que Nidaa vous a donné lors du vote pour le poste du deuxième vis-président de l’assemblé n’est pas de bon augure !
Cheers.
En affirmant et réaffirmant une phobie et/ou une haine viscérale de la Gauche envers le courant islamique, vous commettez volontairement deux erreurs.
Vous inversez l’ordre des responsabilités, car tout le monde sait la répulsion, facteur de haine violente, qu’éprouvent et entretiennent aussi bien des musulmans, en toute bonne foi, que les islamistes envers tout ce qu’évoque l’idée de communisme. Les communistes font planer le soupçon sur la légitimité de ce qui constitue leur fonds de commerce, la religion asservie à des fins séculières au profit de sectateurs violents.
Vous voudriez assimiler un vote de rejet de l’homme des islamistes à un vote d’adhésion aux thèses de la droite, par affirmation gratuite.
Les gens de gauche ont bien des raisons pour choisir contre monsieur Marzouki. Ce serait “bizarre” comme vous dites de voter pour l’agent de l’ennemi.
Je cherche vainement un argument étayé, seules des affirmations s’offrent à la lecture. Ma quête est vaine, vous ne visez pas le débat, votre entreprise se veut partisane, et les habits dont elle est parée cachent mal son projet.
Bonne chance, et bientôt le verdict.
@volvert: lorsque vous écrivez que ” tout le monde sait la répulsion, facteur de haine violente, qu’éprouvent et entretiennent aussi bien des musulmans, en toute bonne foi, que les islamistes envers tout ce qu’évoque l’idée de communisme” vous vous trompez lourdement. Ce que les musulmans reproche au communisme c’est le fait qu’il est associé çà l’Athéisme. Pourquoi? pour plein de raison mais surtout parce que le “communisme” est méconnu, meme de ceux qui s’en réclame.
@TunEconomist
Personnellement, je trouve votre article comme étant la meilleure tentative d’analyser cette machination qui nous pousse vers le…passé !
Votre analyse est pertinente, vu les réactions.!
Tous les Nidaistes que je connais (et que je respecte ) appartiennent à l’un des groupes exposés (Ex RCDiste, Ikhwanophobe, bourgeois qui a perdu quelque chose) et, pour confirmer vos dires, il suffit de suivre de près l’extraordinaire système médiatique qui défend ces idées et qui peine à nous faire gober l’idée que “la révolution” était une très mauvaise graine pour l’avenir de la Tunisie !
merci
@ ATEF: +++1
Nombre d’électeurs n’ont pas une phobie de l’islam “politique”. Non, ils déteste ouvertement l’Islam et les musulmans. Peut-être faudrait il rappeler à quel point le Benalisme a trouvé des supports dans la société “civile” pour rendre la vie impossible au pratiquants musulmans de ce pays. Quelqu’un peut-il croire un instant que le Benalisme aurait pu interdire les voiles dans les écoles et université, interdire les barbes, fermer les mosquée et j’en passe sans appuie dans la société? Quelqu’un peut-il penser que ces appuis “civil” auraient juste disparu?
On ne sait par quoi commencer pour répondre à cette petite colline d’à-peu-près, de confusions, d’erreurs, et de ce qui semble bien simples désinformations délibérées.
Une pensée –on hésite sur le terme- qui « décrit (sic) des raisons », faute, sans doute, de les énumérer, de les exposer etc., faute surtout de les étayer.
Une « pensée » qui affirme que « les questions économiques et sécuritaires (sic) ne sont qu’un prétexte », comme si la question économique et sociale n’est pas celle qui a renvoyé la Nahdha et ses queues dans l’opposition, comme si les Tunisiens, à l’exception de la Création entière, étaient insensibles à ce qui fait l’essence de la vie. Venant d’un pseudo “économiste”… on croit rêver.
On reste perplexe devant ce « Donc, techniquement, cette bourgeoisie n’a pas souffert de l’ancien régime ». Techniquement ! Enflure ? pompeux verbiage ? Jadis, on répétait que « tout ce qui se conçoit clairement s’énonce… »
Comment qualifier ce « profiter de ses avantages économiques et financiers » sinon de subtilité ténue d’un pro de chez pro de la science économique ! Car enfin, les avantages financiers seraient-ils autre chose que des avantages économiques ? Dans le contexte qui nous concerne, un rudimentaire « économiques et sociaux, » aurait fait amplement l’affaire. Mais sans doute le défaut de la clarté.
Il faudra qu’anthropologues, historiens, et autres économistes soient renvoyés, sans tarder, à leur chères études puisque la bourgeoisie ne serait nullement le produit socio-économique d’une Europe qui, à l’orée du XIVe siècle, a vu le basculement des richesses de la campagne à la ville et la naissance d’une classe d’artisans, de marchands -les « bourgeois »- qui auront la peau des régimes anciens. Non, la bourgeoisie serait, dans le nouveau bréviaire et l’économie nahdhaouie, aussi vieille qu’Adam et Ève ! et surtout constitutive de tout regroupement humain : « La bourgeoisie est une inévitabilité de toute société humaine. » écrit-on. Évitons de reprendre ici les quatre lignes qui suivent cette découverte définitive ; leur justesse, leur profondeur, les lumières qu’elles recèlent n’ont d’équivalent que la forme lapidaire dans laquelle elles sont rédigées.
Que dire de cette autre affirmation, tout en finesse : « Nidaa et BCE ont bénéficié de l’existence de cette phobie maladive dont souffre une bonne partie des Tunisiens » ?
D’abord, nous sommes heureux d’apprendre qu’une bonne partie des citoyens de ce pays –que l’on voudrait malade- développe une sorte d’allergie à l’idéologie islamiste. Ensuite, dans la langue commune, « bonne partie » renvoie à l’idée d’achèvement, de plénitude et signifie dans cette belle prose « le plus grand nombre, la majorité… »
Quel sens de la démocratie ! derrière tout cela, et quel respect pour les gens qui ne partagent pas certaines opinions ! Le mot « phobie » est utilisé ici pour suggérer l’irrationnel, l’irréfléchi, la panique, on serait bien inspiré d’aller chercher, honnêtement, où travaillent obsessions et névroses. Et puis doit-on penser que l’histoire des Frères qui se disent musulmans, depuis 1928 à nos jours, de Hasan Al-Bannâ’ à Râshid Al-Ghannûshiyy, en passant par Sayyid Qutb, leur idéologie, leurs actions : attentats, assassinats, projets discriminants les femmes, les non-bigots, les minorités religieuses, la pensée libre, le savoir, les libertés individuelles… doit-on penser que cela a quelque chose à envier aux pires dictatures qui sévissent en pays d’islam, surtout depuis le fameux « ghalq bâb al-’ijtihâd » -lit. « fermeture de l’exercice de l’effort intellectuel »- décrété par ’Ahmad b. Hanbal, au milieu du IX/III e siècles ? Ont suivi, comme chacun sait, les Ibn Taymiyya, les Ibn Qayyim Al-Jawziyya, les Muhammad b. ‘Abd Al-Wahhâb, les Mawdûdiyy… aussi rationnels et aussi éclairés les uns que les autres. Les petites querelles des Wahhabites et des Frères ne doit pas faire illusion. Tout ça est de la même eau.
Ma question de tout à l’heure est, en vérité, toute rhétorique : il suffit de rappeler ce que l’auteur de cette profonde contribution pense du plus grand nombre de ses (?) concitoyens.
C’est fort intéressant de parler des Émiratis et de leur force de frappe financière. Pour que notre plaisir fût sans partage, il aurait fallu ne pas oublier les Qataris -dont l’Emir a tiré puis destitué son père, en application du commandement coranique sur la piété filiale « al-birr bi-al-wâlidayn », sur l’ordre des ces Maîtres. La forte et continue contribution aux finances de Mont-Plaisir, entre autres sièges des Frères de par le monde, n’est un mystère pour personne. La myopie sélective conduit, toujours, à la pensée aveugle.
Mais le discours outrancièrement militant peut receler quelques aveux, dont celui-ci, délicieux : L’auteur avoue, au passage et en personne avisée, semble-t-il –serait-il de quelque cercle et, si oui, lequel dans la hiérarchie? il avoue que les Nahdhaouis portent le projet des Frères musulmans. « Et c’est justement pour ça que les Emiratis se sont jetés avec toute leur force de frappe financière derrière Nidaa en espérant contrer le projet des frères musulmans en Tunisie » écrit-il. Mais pourquoi le « f » minuscule ? on sait s’il s’agit de se faire tout petit, ou pour banaliser un nom bien commun, là où on s’attendrait à un nom propre.
On écrit aussi pour mieux enfumer son monde et sans s’embarrasser des contradictions : « Bien sûr Nidaa est la machine qui a le plus servi pour « blanchir » les « compétences » RCDistes même s’il y a d’autres partis qui ont joué aussi le rôle de cheval de Troie pour ce parti. Il y a eu la tentative de Hamed El-Karoui pour rassembler les RCDistes sous la bannière du « Destour » mais sa démarche était beaucoup trop directe pour être tolérée par l’opinion publique et par conséquent elle s’est soldée par un échec cuisant.
Après cette tentative infructueuse, les RCDistes ont compris que désormais aucune figure de l’ex-RCD n’est capable de ressusciter la machine et c’est précisément pour ça que Béji Caid Essebsi est devenu extrêmement utile. »
Cette prose, malgré sa syntaxe contournée ou peut-être à cause d’elle, tend à prouver la collusion entre Nidâ’ tûnis et le RCD, en laissant entendre que le Mouvement destourien de H. Al-Karoui est antérieur au Nidâ’. Cf. à cet égard les dates de création des deux mouvements. Mais là n’est pas l’essentiel : si l’opinion, selon ces affirmations, ne tolère pas les RCD et les siens, et si un majorité de cette même opinion vote pour le Nidâ’… Alors camarade ? comme on dit dans les chaudes et franches réunions, quelle déduction logique –ce n’est pas une grossièreté !- un esprit qui ne serait pas malade doit-il en tirer ? Que le Nidâ’ c’est le RCD quand même ? C’est vrai que pour certains, une majorité de Tunisiens est frappé d’une « phobie maladive »…
Personne ne peut sérieusement contester que des Ercédistes sont dans le Nidâ’, que beaucoup de ses radicaux, des Karoui, des Morjane, des Znaydi… rejoignent, par leurs votes et leurs appels, ce parti ; mais de là à affirmer que le Nidâ’ est le RCD, ou son « épine dorsale », il y a un abîme que seuls les propagandistes n’hésitent pas à franchir.
Ce sont là quelques remarques sur le fond que propose cette propagande. Mais comme sa rédaction est tout aussi instructive, voici un relevé non-exhaustif de ce que l’on y lit, un relevé que l’on n’aurait pas donné s’il n’était la doublure parfaite d’une pensée négligée, d’une argumentation arlésienne et d’une forme désinvolte.
On est d’abord ébloui par le suranné et rarissime « inévitabilité ». Cela pourrait s’appeler « distinction », légitime, à la rigueur. Mais que dire de :
– Être « concentrer sur » qui signifie tout autre chose que ce qu’exige le contexte ?
– « Soulever (sic) les défis » ? faudrait-il, pour soulever, avoir gros biceps, front bas, menton fuyant, porter massue ?
– « … les Emiratis se sont jetés avec toute leur force de frappe financière derrière Nidaa… » : normalement, on se range, on prend place, derrière quelqu’un ou quelque chose. Lorsqu’on se jette, c’est dans une bataille, dans un puits ou à la rivière ou encore -mais c’est alors à corps et à esprit perdus dans la confusion et la propagande –encore que, et ce n’est pas très glorieux ! Et puis, la correction –grammaticale, celle-ci- commande de ne pas retirer son article défini au Nidâ’ même si, comme moi, on ne l’aime pas.
– On ne savait pas le parti du cacochyme, Essebsi, marié –pas de Pacs, en Tunisie, pas encore, et si peu d’unions libres ! – puisque l’on parle de sa « compagne ».
– On écrit : « …voir même avec beaucoup de mépris », pour voir, ici, avec ou sans mépris, il faut un « e » pour le verbe.
– Et encore : « on faisait comme si ces gens avaient attrapé la peste et que l’on devait éviter à tout prix ». Le « l » apostrophe dans la coordonnée est l’article défini -une trace de cet article plus précisément- et non pas le pronom personnel C.O. indispensable dans cette construction. L’ensemble est un non-sens grammatical, un non-sens qui se comprend quand même.
– Sublime queue détournée : « je parie que ZABA a dansé « la queuleuleu » avec Leila… »
Même entre guillemets, même rapportée à une paire terrible autant que maudite, l’expression s’emploie pour un groupe et s’écrit, normalement, avec ou sans traits d’union, à moins qu’il ne s’agisse d’une trouvaille qu’il faudra vite breveter. Pour deux personnes, on a coutume de dire « l’une derrière l’autre », par exemple. Mais c’est d’un commun ! n’est-ce pas? Enfin, les folkloristes et les ethnologues, en dépit de leurs efforts en France et en Navarre, n’ont pas encore répertorié « la queuleuleu » en tant que danse connue, rituelle ou de délassement ou autre. L’usage dit « à la queue… », en référence à l’histoire de l’expression qui décrit le déplacement des loups (de l’ancien leu), les uns derrières les autres.
– « … en usurpant le discours, le gestuel et l’allure de Bourguiba » : « gestuel » est un adjectif que l’on rencontre substantive, dans la langue usuelle, mais au féminin.
– On lit : « C’est vrai que ZABA « hrab » (s’est enfoui) ». On savait le fuyard sans gloire enfoui dans les fastes des palais de Khâdim al-Harâmayn, avec un /a/ long dans le deuxième mot, (Serviteur des deux Harâm-s, pour les gens pieux qui ne lisent pas l’arabe). Mais, pour le coup, c’est le lexique qui s’est enfui, à moins que ce soit la conjugaison.
– Enfin, le propos incriminé –et franchement stupide- de Essebsi est tantôt qualifié de « bourde » tantôt de « lapsus », et ce dans le même paragraphe. Il y a une différence d’essence entre ces deux mots, de sorte que l’on ne peut prendre l’un pour l’autre, surtout pour les besoins de la « démonstration » du contributeur.
J’espère que les dissertations sur les tendances de la bourse, l’inflation, les théories économiques, les courbes du chômage et toutes ces choses qui font le quotidien d’un économiste -normal- sont mieux traitées, ou moins maltraitées -c’est plus prudent- que ce lamentable texte qui se veut sociologie d’électeurs à la fois et science politique.
@ ورود الشتاء
Wawwww … 1868 mots pour répondre à mon billet qui ne fait que 1319 mots !!
Je suis vraiment touché يا أستاذ !
Je commence à croire ATEF (voir le commentaire de ATEF plus haut).
@ورود الشتاء
Wow, Autant de mot pour ne rien dire! Et dans un bon français en plus! Alors la bourgeoisie: il aurait été intéressant que vous définissiez la bourgeoisie tunisienne plutôt que de parler de la française, car il faut bien avoir le sens de la géographie, et ce qui est valable en France ne l’est pas en Tunisie. D’ailleurs, il est drôle de voir que les rcdistes sont très attachés à tout ce qui vient de France, mais seulement ce qui les arranges. Alors petite tentative d’explication de ce que l’on entends par “bourgeoisie” de ce coté de la méditerranée: classe moyenne supérieure qui pactise avec l’état en général, la dictature, souvent, pour ses intérêts particuliers sans aucune considération pour l’intérêt général.
Phobie à I’idéologie islamiste? Non. Phobie à l’Islam tout court. Relire mon post plus haut.
Hasan Al-Bannâ’ , Râshid Al-Ghannûshiyy, Sayyid Qutb: Petite leçon d’histoire et contextualisation: El Banna combattait les colonisateurs, Sayyid Qutb la dictature(même si je ne partage pas ses méthodes car contre-productive) et Ghanouchi? Si vous avez des preuves, avancez les.
Islamologie et explication de “ghalq bâb al-’ijtihâd”: Cela concerne les actes cultuels et non pas les choses courantes, et cela concerne de toutes façons les croyants et en aucun cas des gens qui ne crois en rien, ne pratiques rien et ont la phobie de l’Islam. Petit rappel: un musulman a pour source de législation le coran et la “sunna” et par conséquent une interprétation en contradiction avec ces 2 sources sera rejeté. Aussi, les musulmans recherche le consensus, pas la discorde; les ‘imams Malik, Shafi’i et Ahmed avait bien compris que laisser croire que n’importe quel musulmans lambda pouvait interpréter les textes n’aurait pour conséquence que la discorde, ce que le coran et la tradition prophétique interdisent explicitement.
Ne pas comprendre que les EAU est une dictature qui supporte les dictateurs relève de la mauvaise foi (Egypte).
Pour finir, les attaques sur la forme me semble inutile et déplacés, pour ne pas dire hors-sujet.
On voit se répandre sur toutes les pages, ou presque, des gens postés –vrais trolls, seraient-ils appointés de la militance ?- qui, entre insultes et takfîr (excommunication) s’acquittent, en tâcherons zélés, de la sale besogne à laquelle ils ont prêté ou vendu ce que leur sert d’âme et d’esprit.
Prodigieuse ombre portée de la bien-pensance, du despotisme ancestral et de la basse police.
Le sale usage des croyances –cela a fait, fait toujours des victimes de notre pays et ailleurs- le pouvoir grisant de la bêtise décuplent leurs efforts et leurs désirs de persuader –qui parle de convaincre ?! à moindre frais, sans frais, se dispensant d’argumenter, de simplement penser et sans la moindre attention à ce qu’ils profèrent.
Messieurs et Mesdames de la leste et servile plume, montrez enfin, pour votre honneur car votre opiniâtre labeur est en pure perte, montrez un peu de soin dans ce que vous commettez : un minimum de conscience professionnelle, que diable ! et, mais c’est trop demander ! un peu d’éthique.
On sait qu’à de pareils fléaux, la sagesse commande un seul remède : le silence. En temps ordinaires. Nous en sommes hélas ! un peu loin.
@ورود الشتاء
!!???
Ilyess m’explique le motif de ce que j’ai qualifié de répulsion chez bien des musulmans à l’endroit du communisme. C’est l’athéisme qui lui est associé.
C’est précisément contre tous ceux qui veulent gérer jusqu’à nos consciences, nous imposer leurs croyances et options ideologiques , que beaucoup, dont je suis, voteront contre monsieur Marzouki.
La liberté, tant ressassée par des bouches coupables, ne peut s’accommoder du rejet, de la haine, des répulsions, pas même au nom de la religion.
Ce qui nous sépare, en somme, de monsieur Marzouki, ses soutiens et autres Nahdhoui si enclins à voiler les femmes et à régenter nos vies, c’est tout un monde, une conception de la société, une civilisation.
Heureusement, le partage se fera par la voie des urnes, pas sous la contrainte de quelque prêche vouant aux gémonies et aux enfers toute personne qui s’y dérobe.
Amis de la démocratie, la vraie, à vos arguments!
@ volvert
Je trouve curieux que vous niez toujours l’existence de la „phobie“ de l’islam politique.
Avez-vous lu vos commentaires ?
Lisez ce qui s’écrit chez ceux qui sont ouvertement islamiste, et vous cesserez de nous attribuer quelque article de votre nosographie.
Lisez ce que d’autres écrivent en soutien de vos thèses, et pour être complet, vous pourrez vous reporter aux propos explicites et détaillés des faits et gestes de monsieur Marzouki, côté cour vs côté jardin.
N’ayant pas de prédilection pour la mise en cause personnelle, je choisis les arguments.
Vous avez dit phobie? Je vous tiens l’échange, sans à priori, alors que vous incarnez ce qui serait au fondement de ma supposée phobie. Et, je continuerai sans exclusive à l’égard de quiconque, avec des arguments.
Différence avec vous, je ne vous qualifie pas. Ni ne vous disqualifie. Mais,vos écrits me semblent pêcher par optimisme, en se voulant capables de rendre compte du réel.
Sans rancune, cher économiste.
Très bon article
Cet article résume grosso modo les raisons du vote RCD. Même les pseudos gauchistes des cartiers riches de la capitale ne veulent rien à avoir avec le prolétariat d’Ettdamen ou de la Kabariya.
J’ajouterais qu’une bonne partie aussi de la classe moyenne qui est bien installée dans sa vie (une maison, voiture, les enfants inscrits dans une école privée etc.) ne veulent pas de changement car le changement est difficile. Ils s’accrochent donc à une idée de propagande de la sécurité et la croissance économique sous Ben Ali. Ils ne veulent pas vraiment la démocratie car s’ils seraient sincères, ils doivent admettre que la Troika et malgré toutes ses fautes et lacunes a respecté les libertés et le jeu démocratique, l’autorité de l’état d’Essebssi est par contre rien d’autre que la matraque. Ils le savent mais ils se racontent l’histoire de la société civile qui va se battre pour les libertés pour calmer leur conscience. Ils savent bien que la société civile n’a fonctionné que car la troïka est démocratique (la manif du bardo, le riz aux amendes, on risque rien, ni matraque ni attaque). Beji les acculerai avec la matraque et les cartouches s’ils osent descendre manifester. Je défis les rcdistes et pseudo gauchistes de publier une seule caricature d’Essebssi, 6 mois après les élections et on verra ce qui lui arrive, BCE n’est autre que le mélange de deux dictateurs Bourguiba et Ben Ali, eux au moins sont les fils de pauvres familles tunisiennes.
Merci.
Je ne voterais jamais pour une momie qui a servi le dictateur Ben ali pendant des decenies, je serais contraint de voté pour Marzouki par conscience.
je vote BCE a cause du bilan de BCE en 2011 et du bilan de la troika de 2012 à 2013. point barre.