Les partis politiques forment, dans toute démocratie représentative, le pilier fondamental qui assure la participation populaire à la vie de la cité. Toute les formes de dictature tendent à en rayer ce rôle qu’assume les partis politique et ce, à travers divers subterfuges qui s’étalent de l’interdiction de constitution des partis jusqu’à la tolérance des partis décors en passant par le parti unique celui de tout le monde et de personne.
Les Tunisiens qui ont expérimenté toutes ces faux-fuyants, se sont donné une Constitution qui semblait leur donner une solide protection contre les dérives des apprentis dictateurs. Hélas, nos constitutionnalistes l’ont souvent appris à leur dépend. Avant d’être des mécanismes subtils d’échafaudage juridiques, la Démocratie est d’abord une culture, un système de valeurs.
Quand un Premier Ministre est désigné sans que les instances dirigeantes du parti majoritaire, ne soient consultées et que celui-ci forme un gouvernement sans leur demander leur avis (ne parlons pas des autres groupements politiques). Il n’est plus décent de parler de démocratie. La procédure est souvent plus importante que la loi elle-même. Un juge qui se respecte, rejette de statuer sur une affaire, quand il se rend compte que la procédure d’enquête ou d’instruction est biaisée. N’a-t-on pas trop insisté sur la forme qui est indissociable du contenu.
Ces exactions ne sont pas de simples bavures parce qu’elles relèvent des stratégies de manipulation et déstabilisation qui visent à délégitimer toute opposition à ces manœuvres.
La tactique est simple
Des groupements de démocrates s’opposent fermement à la participation des islamistes au Gouvernement parce qu’ils considèrent qu’une telle démarche trahit le pacte moral qui lie ces élus à leurs électeurs. Cette objection majeure est retenue par ceux qui ont ordonné la formation du gouvernement…Point d’islamistes au Gouvernement. Au contraire, il est constitué d’une «pléiade » de militant(e)s démocrates, humanistes, féministe…etc. Quand à leur choix, par contre, il est laissé à la seule discrétion du Prince. Du moment, qu’ils ne sont pas islamistes, vous n’avez plus droit à donner votre avis sur leur choix. Vous êtes sommés à vous taire…Effroyable choix pour les forces démocratiques!!! Ils sont sommés à accepter ce dictat ou acquiescer la participation des islamistes au Gouvernement.
Terrible dilemme…
Indécente Démocratie Cette démarche qui constitue une grave humiliation pour tout démocrate, affecte d’abord et en premier lieu les militants de Nida et leurs dirigeants à qui il revient de droit choisir le président du Gouvernement. Leur spoliation de ce droit est le prélude à l’instauration d’une dictature …Quand la démocratie s’est éteinte au sein du Destour (disparition de liberté d’expression, extinction de l’élection des instances dirigeantes…), elle a été annonciatrice de la dictature à l’échelle du pays.
A trop vocaliser l’attention sur la dictature céleste, l’on oublie très facilement la dictature terrestre qui a sévit plus d’un demi siècle en Tunisie…
c’est notre confiance absolue en bajbouj qui nous fait avaler la couleuvre de la nomination de habib essid et de ses démarches boiteuses pour former le futur gouvernement ! espérons ne pas être déçus et que la tunisie tire, en fin de compte, les plus grands profits !!!
“Les promesses n’engagent que ceux qui y croient!”. Voici un dicton vieux comme la politique et qui est encore applicable dans les plus anciennes et vibrantes démocraties de ce monde moderne! Que dire donc d’un régime oligarchique mafieux comme le nôtre?
Pour comprendre pourquoi ce petit pays, qu’est la Tunisie, ne pourra jamais avancer, voici un début de réponse: l’existence d’une majorité de petits esprits qui font encore (et souvent toujours) confiance à un vieux sénile autocrate et mafieux pilotant l’un des complexes économico-sécuritaires les plus corrompus des pays de bougnoules.