Les articles publiés dans cette rubrique ne reflètent pas nécessairement les opinions de Nawaat.

Calendriers-fetes-religieuses-coran-feat

La question, au fond, n’a pas de sens. Comment prouver que le Coran a été révélé par Dieu alors qu’on a du mal à prouver l’existence de Dieu. Ce n’est pas toujours facile de comprendre ce que les “anti Coran” cherchent à prouver. Evidemment, ceci n’empêche pas de grands débats à coups de mauvais arguments entre les super croyants imbibés de bibine cheikhale d’une part, les athées d’autre part et bien sûr, dans une troisième part, toutes les sectes religieuses chrétiennes et autres qui tiennent à prouver que Dieu existe mais n’a jamais rien donné à Muhammad.

Que n’-a-t’on pas entendu sur le sujet ? Le Coran était éparpillé et aurait été compilé bien après la mort du prophète. Non, il y avait d’autres versions mais aurait été brulées. Non, il aurait été dicté à Muhammad par un juif. Non par des Esséniens. A moins que ce soit des nazaréens ou des sabéens. Le Coran serait ignoble et contraire à la bible à moins qu’il ne soit copié sur la bible car trop conforme. Nous avons même des rigolos, avec un pseudo scientisme et un chouia de théorie des codes, qui seraient arrivés à prouver que le Coran a été pondu par 80 scribes différents.

Jinn Dukhani, à sa façon, va donc exposer son avis de Coraniste extrémiste sur le sujet. Commençons notre étude par une démarche totalement originale, presque antiacadémique. Ouvrons le livre en question.

Première page. La couverture. Le nom choisi par l’auteur est AL Coran qui signifie tout bonnement LA LECTURE. Contrairement à l’autre guignol, qui a demandé à ses prophètes d’écrire Sahih (la vérité, l’authentique) en couverture de ses ragots, l’auteur nous demande simplement de lire. Drôle d’idée à une époque où tout le monde s’exprime sur le Coran, donne des avis, et identifie les bons exégètes sans même ouvrir le livre. La spirale de la critique de la critique n’a pas son égal pour égarer du fond du sujet.

Deuxième page. La fatiha. On a beau lire et relire, ce n’est pas Allah qui parle. C’est clairement une prière et une invocation où c’est les fidèles d’Allah qui sont supposés s’exprimer pour demander la guidée à leur Dieu.

15-87 وَلَقَدْ آتَيْنَاكَ سَبْعًا مِّنَ الْمَثَانِي وَالْقُرْآنَ الْعَظِيمَ Nous t’avons certes donné sept de répétés/dualités, ainsi que le Coran sublime.

J’adore ce verset. La fatiha (sept versets), ne fait donc pas probablement partie de ce qu’Allah appelle Coran. Une sorte de préface. Reste qu’elle est bien “taguée” par la fameuse Bismillah (avec le verbe d’Allah) au début pour indiquer que c’est Allah lui même qui a choisi les mots. Evidemment, de nos jours, on a perdu le sens de Bismillah et on la balance à toutes les sauces dès qu’on veut faire pieux. On dit “avec le verbe d’Allah”, ensuite on balance ses propres âneries avec ses propres mots sans que cela ne gêne plus personne. Evidemment, il faut un ton sérieux et l’air de quelqu’un qui va dire des choses importantes.

15-87 offre évidemment une autre lecture duale. Allah adore faire ça. Le chiffre sept, qui a par ailleurs le sens étymologique de “sauvage”, peut indiquer une pluralité indéfinie (7 cieux, 7 portes etc.). 15-87 pourrait donc ce traduire par une lecture avec plusieurs dualités de sens, pointant ainsi sur les plusieurs niveaux de lecture offerts parallèlement au sens primaire (c’est la raison entre autres, pour laquelle votre Jinn préféré hésite à se lancer dans la traduction du Coran). Dans la foulée, ceux qui ne lisent pas le Coran en ayant un doigt sur les authentiques mensonges (Sahihs) sont en droit de penser que l’usage du “tu” dans 15-87 indique que l’auteur s’adresse au lecteur et non au prophète. C’est comme ça que ça se passe. Quand Allah informe (younabbiou) son lecteur, le “croyant” se déclare non nabi (informé) et dit que le Coran a été révélé à l’autre Nabi. Et tout pieusement, il rajoute que “Muhammad est le dernier des informés (anbiyas)” alors que le verbe “nabba’a” est utilisé à plusieurs reprises dans le Coran au sens d’informer. Khatim (33-40) veut dire sceau (Muhammad est le message qui a apporté la version scellée de la parole divine aux anbiyas qui trainent du pied).

Ainsi, Allah nous aurait donné une lecture qui n’informe pas. Muhammad est le dernier qu’il aurait informé. Une sorte du rejet subconscient du Coran puisqu’on reconnait avoir les signes mais pas l’information qui y est véhiculée. Et la véritable information concernant le Coran, c’est évidemment les hadiths qui la donnent. Mais nous allons voir que le Coran “informe” sur notre sujet.

Fondamentalement, ce que la Fatiha exprime comme idée, en préface au Coran, c’est que le lecteur qui va ouvrir le Coran doit prier Dieu pour avoir la bonne interprétation et d’être sur la voie de ceux qui sont guidés, non celle de ceux qui sont égarés ou celles qui encourent sa colère. Quant à ceux qui ouvrent le Coran avec une autre intention que de comprendre ce qu’Allah raconte vraiment, il me parait raisonnable de supposer qu’Allah les confiera au coaching intensif de Satan, grand pourvoyeur sans fin en débilités de tous genres. Il leur expliquera, avec toute l’attention qui le caractérise, les secrets cachés du Coran, y compris tout ce qu’ils savoir sur la question de son authenticité. Avec le ton sérieux de circonstance, l’air savant et la grosse barbe touffue, évidemment.

Laissons de côté la Fatiha et passons à la troisième page.

Premiers versets du Coran donc (à la numérotation près):

2-1 الم Alif, Lam, Mim .
2-2 ذَلِكَ الْكِتَابُ لاَ رَيْبَ فِيهِ هُدًى لِّلْمُتَّقِينَ Ceci est le livre qui ne contient pas de doutes, une guidée pour ceux qui veulent se réfugier auprès de Dieu.
2-3 الَّذِينَ يُؤْمِنُونَ بِالْغَيْبِ وَيُقِيمُونَ الصَّلاةَ وَمِمَّا رَزَقْنَاهُمْ يُنفِقُونَ Ceux qui sont fidèles en son absence et qui établissent la SALAT et qui de ce que nous leur avons octroyé dépensent

Le premier verset est une sorte de défi. On a bien des théories mais personne n’y comprend rien au fond. Un rappel à l’humilité.

Les premiers mots intelligibles pour nous, pour le moment, sont “Ceci est le livre”.

Aie. Là déjà, les esprits sains et les autres ne comprennent pas pareil.

Mécréants et Islamistes sont formels. Par la grâce des ragots du grand pourvoyeur en débilités, ils ont la certitude que le livre n’existait pas encore lorsqu’Allah parle de livre. Il n’y aura de livre, selon le “que je t’embrouille” suprême, que lorsque Othman aura décidé de le compiler. Wallah que c’est vrai disent t-ils. Et puis, avec une exégèse de derrière les fagots, ils nous expliquent que quand Allah parle de livre dans le Coran, il ferait en réalité référence à un tas de gribouillis sur des omoplates de chameaux, de peaux de chèvres et de je ne sais pas quoi encore. Evidemment, avec un ton et un air sérieux, ce genre d’âneries peut très bien passer pour de la science et du savoir. Allah a beau répéter plus de 200 fois dans le Coran le mot livre, il n’y a rien a faire, ça ne captes pas et c’est un livre en omoplates de chameaux qu’ils voient.

Alors que dans l’Egypte d’â coté, on gribouillait sur des papyrus depuis des siècles, qu’eux mêmes disent que les premiers versets révélés parlent de lecture et de crayons (qalam), dès qu’on leur parle de Coran, ils basculent hypnotiquement vers de la papeterie en technologie d’omoplates de chameaux. Il y a bien des hadiths qui disent que Muhammad pointaient avec son doigt inculte des passages d’une Torah sous forme de livre pour confondre les juifs, mais dans qu’on repasse au Coran, l’omoplate du chameau reprend sa place au sommet de la technologie. Et quand Allah parle de rédiger des contrats pour le commerce par exemple, ils nous parlent encore de gens incultes avec un alphabet embryonnaire et totalement illisible.

52-2 وَكِتَابٍ مَّسْطُورٍ Et par un Livre transcrit
52-3 فِي رَقٍّ مَّنشُورٍ Sur de fins feuillets publiés !
98-2 رَسُولٌ مِّنَ اللَّهِ يَتْلُو صُحُفًا مُّطَهَّرَةً un Messager, de la part d’Allah, qui leur expose des pages purifiées,
80-11 كَلَّا إِنَّهَا تَذْكِرَةٌ Vraiment ceci est un rappel –
80-12 فَمَن شَاء ذَكَرَهُ quiconque veut, donc, s’en rappelle –
80-13 فِي صُحُفٍ مُّكَرَّمَةٍ consigné dans des feuilles honorées,
80-14 مَّرْفُوعَةٍ مُّطَهَّرَةٍ élevées, purifiées,
80-15 بِأَيْدِي سَفَرَةٍ entre des mains mandatées
80-16 كِرَامٍ بَرَرَةٍ Généreuses et innocentes,

Inutile d’en faire plus encore. Ya rien à faire pour ceux qui persistent à vouloir voir des omoplates de chameaux. Mais si l’on est vraiment un lecteur du Coran, on ne peut croire que lorsque les premiers versets du Coran étaient récités par les premiers supporters du prophète, il n’y avait encore ni livre, ni crayons, ni papyrus, ni pages, ni lecture (on rappelle quand même que c’est le titre du bouquin, c’est quand même fort le café). Uthman n’a rien compilé. C’était déjà fait par le prophète lui-même qui, au passant, n’était pas un illettré. Nous voilà donc à balayer d’un revers de main tout les attaques contre “la compilation de Othman”. Le Coran ne parle ni de Othman, ni d’un quelconque autre compilateur, ni de sourates clairsemés à compiler en livre. Mais de quoi parlent tous ces gens ?

Satan, évidemment, se devait de rendre le livre un “non livre” pour pouvoir débiter ses âneries. Révélé sur 23 ans qu’il nous dit, petit à petit, comme une émission de télé réalité sur la vie du prophète, avec Allah en voix Off. Et pour chaque verset, Satan révèle à ses fidèles sa version des faits, son exégèse (ou plutôt ses exégèses contradictoires pour enrichir les débats), avec ses petites anecdotes bien croustillantes agrémentés de commentaires faits par de beaux poilus. Ce n’est surtout pas un livre qu’il nous dit. Allah n’a jamais donné de livre à Muhammad. Muhammad n’a jamais eu le Coran entre les mains. Muhammad n’a même jamais vu le Coran de son vivant. Et personne n’étudiait de livre du vivant du prophète puisqu’on vous dit qu’il n’y avait pas encore de livre.

Extraordinaire n’est ce pas ?

Evidemment, avec un ton savant ou avec un air très pieux, ça peut passer. D’autres nous disent que Muhammad aurait copié sur la bible sans qu’il ait une copie de sa copie avant qu’Uthman ne compile les copies des copies.

Mécréants et islamistes sont donc d’accords. Impossible d’imaginer Muhammad avec le Coran entre les mains. Le déni est total. Absurde pour les uns, hérétique pour les autres. Tout le monde a bien compris la leçon du grand pourvoyeur en âneries: Muhammad n’a jamais essayé de faire la moindre petite analyse textuelle du Coran et aucun Hadith ne le montre entrain de faire cette pratique impie. Le grand miracle de Muhammad avec le Coran, c’est que c’était un ignorant et illettré qui a apporté un livre qu’il n’avait pas et qu’il ne pouvait pas lire. Muhammad n’aurait parlé que pour expliquer aux musulmans comment aller au petit coin, comment se laver, comment manger. D’ailleurs, il aurait appris le Coran en entier par cœur et sans rien noter, sur une dictée étalée sur 23 ans, sans que Jibril n’ait jamais à répéter.

Le verset 2-2 nous explique aussi que le livre n’est pas destiné à tous. C’est un livre “sans doutes” certes, mais uniquement pour ceux qui veulent se réfugier au près de Dieu. Soit les fameux fils du Sabil (même racine que robinet), qui sont attachés au flux qui vient d’en haut. Ce n’est pas pour ceux qui se mettent sous le robinet de Bukhari et compagnie pour se doucher avec le flux d’âneries du grand pourvoyeur en débilités, à tel point qu’ils ne se reconnaissent plus dans l’expression Coranique “Gens du livre”.

Ceux qui n’ont pas l’esprit tordu, en prenant le fameux livre entre les mains, ont à prendre la décision de savoir s’il vient d’un Dieu, d’un sage, d’un fou. d’un faussaire ou de je ne sais quoi d’autre.

Aussi stupide que cela puisse paraître, c’est une décision que l’on prend en son âme et conscience, en LISANT LE LIVRE.

Et le grand pourvoyeur en débilités a évidemment la bonne parade “NE SURTOUT PAS LIRE LIVRE”. Si vous y tenez vraiment et que vous êtes croyants, faites le avec des courbettes gesticulatoires, ajoute t-il. Grâce à sa nuée de démons mimant la science, il vous explique que toutes façons, ce n’est même pas sûr que ce soit le bon livre, que vous n’y comprendrez rien, que personne ne faisait ça à l’époque de Muhammad, qu’il faut obligatoirement s’adresser à des spécialistes dument habilités à vous éclairer la lumière d’Allah sinon vous allez tout comprendre de travers car, que si vous êtes seuls face à Allah, il risque d’en profiter pour vous égarer. Evidemment, avec un ton sérieux, un air savant et une bonne touffe de poils sur la face, on peut tranquillement faire passer ça pour de la grosse piété..

La profondeur “philosophique” du Coran est une preuve d’authenticité pour le lecteur du Coran. En ne lisant pas le livre, on rate l’essentiel. Jinn Dukhani comprend qu’un lecteur puisse éprouver un malaise devant certains versets. Il en a eu lui aussi.. Mais petit à petit, à force de prendre ses distances par rapport aux exégèses fournies par Satan, toute la beauté et la sagesse du Coran apparaissent. Le sentiment de gêne disparait et un autre sens aux versets gênants apparait. Le Coran devient le livre qui surclasse tous les autres. Un livre qui apprend la sagesse, à distinguer le vrai du faux, les ténèbres de la lumière. Un livre comme nul autre.

Un livre particulièrement indiqué pour un peuple qui s’égare, incapable de distinguer le vrai du faux dans ce que leur racontent les gens au ton sérieux et à l’air savant, avec ou sans touffes sur la face. Un peuple qui aurait intérêt à comprendre qu’il y a toujours quelqu’un pour prendre le ton sérieux et l’air sérieux pour prononcer les âneries qu’il veut bien entendre (26-224 à 26-226). Le grand pourvoyeur en âneries est intarissable.

Le consensus (ijmaa) est une vertu satanique. N’est ce pas un appel à un compromis de la vérité avec le mensonge ?. Qu’est ce qui est préférable, un mensonge partagé ou une vérité isolée ? Doit-on se battre pour atteindre un consensus ou pour atteindre la vérité ? Et si le consensus se faisait sur des âneries ? D’ou vient la légitimité du consensus ? La recherche du consensus ne préfère t elle pas l’hypocrite qui approuve au sincère qui s’oppose ? Que fait-on lorsque la majorité qui a tort décide d’opprimer la minorité qui a raison ?

Le Coran renforce l’amour quasi intégriste de la vérité. Même minoritaire. Même solitaire. Même contre l’unité nationale et le patrimoine culturel. Même raillée. Même “excommuniée”, Même traitée de folie. Que d’exemples avec Noé, Lot, Salih, Chuaib et bien d’autres.

L’ennemi de l’islam est l’obscurantisme. Ceux qui étendent le mensonge sur la vérité (kafir). Le grand pourvoyeur en faux sens a expliqué que les “dhalimin” du Coran, maintes fois cités, sont les injustes. Mais ce terme désigne les ténèbres et s’oppose à la clarté. L’injustice est une conséquence de l’obscurantisme. Et ceux qui combattent l’injustice en étant tolérants avec l’obscurantisme sont des alliés à l’injustice aux yeux du Coran. La vérité et la fidélité à la parole donnée sont des valeurs suprêmes pour le Coran. Un peuple tolérant avec le mensonge, qui pratique le mensonge ne peut réussir.

7-58 وَالْبَلَدُ الطَّيِّبُ يَخْرُجُ نَبَاتُهُ بِإِذْنِ رَبِّهِ وَالَّذِي خَبُثَ لاَ يَخْرُجُ إِلاَّ نَكِدًا كَذَلِكَ نُصَرِّفُ الآيَاتِ لِقَوْمٍ يَشْكُرُونَ Le bon pays voit ce qu’il plante prospérer avec la grâce de son Seigneur; quant au mauvais pays, elle ne sort qu’insuffisamment et difficilement. Ainsi déployons-Nous les enseignements pour des gens reconnaissants.

Un peuple qui tolère d’être dirigé par des gens qu’ils voient rompre leurs engagements et profiter de ce qu’on leur confie ne peut réussir.

17-16 وَإِذَا أَرَدْنَا أَن نُّهْلِكَ قَرْيَةً أَمَرْنَا مُتْرَفِيهَا فَفَسَقُواْ فِيهَا فَحَقَّ عَلَيْهَا الْقَوْلُ فَدَمَّرْنَاهَا تَدْمِيرًا Et quand Nous voulons détruire une cité, Nous donnons le pouvoir aux profiteurs qui la feront dérailler (du droit chemin). Alors la Parole prononcée contre elle se réalise, et Nous la détruisons entièrement.

La primauté des valeurs sur le reste est un enseignement Coranique essentiel. Et un peuple qui veut transmettre à sa future génération les mensonges hérités de la précédente, au nom d’une identité culturelle idéalisée publiquement et dénigrée en intimité ne peut réussir. Dire la vérité, ou à défaut ce que l’on croit vrai sincèrement, est un combat pour la lumière contre l’obscurantisme. Défendre ce que l’on croit vrai avec de faux arguments est couvrir le vrai par le faux. C’est de l’obscurantisme.

L’islam est devenu une religion d’obscurantistes et l’obscurantisme des Oulémas a couvert le lumière du Coran. Pour Jinn Dukhani, la profondeur de ce qu’il lit dans le Coran relègue au second rang la question de son authenticité. Comment un faux peut dire si vrai ? Comment un livre qui prêche avec autant de ferveur la vérité et la parole juste peut -il être un faux et un mensonge ?

Et puis quel culot! Quelqu’un qui attribue à Dieu ce qu’il écrit lui même n’est pas qu’un simple menteur, c’est aussi un mécréant, un prétentieux incorrigible et un véritable fou capable de croire qu’on puisse le croire. Comment peut-on croire, en lisant le livre, qu’il provient d’un tel individu ? Ceux qui reconnaissent une sagesse dans le Coran mais nient son caractère divin s’auto contredisent. Aucun faussaire n’a été suffisamment fou pour pondre tout un livre en disant qu’il vient de Dieu.

Tout cela échappe évidemment à tous ceux qui débattent de l’authenticité du Coran sans lire le Coran. Et le Coran explique clairement qu’il y a des gens qui ne méritent pas qu’on débatte avec eux. Cela ne sert à rien.

Echapper à l’emprise des doctes exégèses des gens au ton sérieux et à l’air savant n’est pas chose facile. On ne devient pas sain d’esprit (muslim) facilement. Allah ne nourrit l’esprit que de ses fidèles. Le grand pourvoyeur en âneries est chargé par Allah lui même de fourvoyer le reste. Et l’âge où arrive ce bon vieux Alzheimer n’est pas le mieux indiqué pour commencer le traitement (faudra probablement redoubler).

L’un des plus grands enseignements du Coran est que si c’est les yeux qui lisent, c’est l’esprit qui interprète. Les mêmes versets seront compris différemment par un esprit sain et un esprit pervers. Allah donne le livre à tous mais le wahy (la compréhension, la révélation) uniquement à ses fidèles.

19-11 فَخَرَجَ عَلَى قَوْمِهِ مِنَ الْمِحْرَابِ فَأَوْحَى إِلَيْهِمْ أَن سَبِّحُوا بُكْرَةً وَعَشِيًّا Zacharie sortit du Mihrab vers son peuple; puis il leur fit comprendre (AWHA) de “nager” (dans la voie de Dieu) matin et soir.

Le verset d’avant nous expliquait que Zacharie avait été rendu muet et que donc il ne pouvait que s’exprimer par des signes. En réalité, le wahy, linguistiquement, c’est la transmission d’un savoir ou d’une information par quelque méthode que ce soit. En revanche, Kitab renvoie étymologique vers simplement quelque chose d’assemblée.

Lire des signes écrits dans le livre provenant d’Allah en recevant la révélation de chez Satan ne pose donc aucun problème linguistique ou Coranique. Une simple question de prédisposition d’esprit. Une expression du libre arbitre si on veut. Et un piège redoutable pour les hypocrites et les simulateurs. Ceux qui prennent Satan pour maître (Rabb). Jinn Dukhani rappelle à ce propos que Satan est probablement une représentation symbolique, sorte de sommation de l’ensemble des mauvais penchants qui sommeillent en nous. Le bonhomme tout rouge, très méchant, avec des cornes et un trident n’existe pas.

Allah est seul juge de savoir à qui il donne sa révélation. L’abnégation dans la lecture (salat), les lectures en groupe (salat joumoua), l’effort permanent de compréhension et de purification (zakat), les retraites spirituelles (saoum), les débats (hajj) et l’audition de tels débats (omra) sont les méthodes Coraniques recommandées pour ça. Courbettes et autres carrousels autour de la grosse pierre sont des recommandations qui portent la marque du grand pourvoyeur en âneries.

Le Coran se prononce évidemment sur sa propre authenticité. Le Coran rassure ses fidèles en disant:

15-9 إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ En vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c’est Nous qui en sommes gardien.

comme pour dire, “ne vous inquiétez pas, Allah s’en occupe”, puis s’adresse aux autres en basant tout l’argumentaire sous forme de défis à relever.

Les contradictions à trouver

4-82 أَفَلاَ يَتَدَبَّرُونَ الْقُرْآنَ وَلَوْ كَانَ مِنْ عِندِ غَيْرِ اللّهِ لَوَجَدُواْ فِيهِ اخْتِلاَفًا كَثِيرًا Ne réfléchissent-ils donc pas sur le Coran ? S’il provenait d’un autre qu’Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions !

et la reproductibilité:

2-23 وَإِن كُنتُمْ فِي رَيْبٍ مِّمَّا نَزَّلْنَا عَلَى عَبْدِنَا فَأْتُواْ بِسُورَةٍ مِّن مِّثْلِهِ وَادْعُواْ شُهَدَاءكُم مِّن دُونِ اللّهِ إِنْ كُنْتُمْ صَادِقِينَ Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à Notre Serviteur, tâchez donc de produire une sourate semblable et appelez vos témoins, en dehors d’Allah, si vous êtes véridiques.
10-38 أَمْ يَقُولُونَ افْتَرَاهُ قُلْ فَأْتُواْ بِسُورَةٍ مِّثْلِهِ وَادْعُواْ مَنِ اسْتَطَعْتُم مِّن دُونِ اللّهِ إِن كُنتُمْ صَادِقِينَ Ou bien ils disent : «Il (Muhammad) l’a inventé ? » Dis : «Composez donc une Sourate semblable à ceci, et appelez à votre aide n’importe qui vous pourrez, en dehors Allah, si vous êtes véridiques».
11-13 أَمْ يَقُولُونَ افْتَرَاهُ قُلْ فَأْتُواْ بِعَشْرِ سُوَرٍ مِّثْلِهِ مُفْتَرَيَاتٍ وَادْعُواْ مَنِ اسْتَطَعْتُم مِّن دُونِ اللّهِ إِن كُنتُمْ صَادِقِينَ Où bien ils disent : «Il l’a forgé [le Coran]» – Dis : «Apportez donc dix Sourates semblables à ceci, forgées (par vous). Et appelez qui vous pourrez (pour vous aider), autre qu’Allah, si vous êtes véridiques».

Nulle part, le Coran ne recommande d’autres méthodes pour prouver son authenticité. Ni les fouilles, ni l’histoire de sa compilation, ni rien d’autre. Que du défi intellectuel.

Pour ce qui est des contradictions, il est très facile d’en trouver lorsqu’on se fait aider par le grand pourvoyeur en âneries ou lorsqu’on lit le Coran en prenant ses certitudes dans ce que Satan a révélé aux Oulémas (les athées islamologues et les évangélistes adorent fouiller dans ces cochonneries et dès qu’ils contredisent des Oulémas, ils croient contredire le Coran). Comme l’exprime le verset 4-82, trouver une contradiction mérite réflexion et débat. La contradiction est vite trouvée dans un débat de personnes hostiles au Coran prenant un ton sérieux et un air savant. Les hallucinations linguistiques sont une spécialité du grand pourvoyeur en âneries. C’est évidemment autre chose que d’affronter à la loyale un fidèle d’Allah connaisseur en Coran.

14 Siècles après, aucune contradiction claire, aucune erreur indiscutable ne peut être brandie devant un Jinn comme Dukhani. La facilité qu’il y a à trouver des erreurs et des contradictions dans les hadiths est sans commune mesure avec la difficulté qu’il y a à en trouver dans le Coran. Et même si Jinn Dukhani rencontre encore des versets qu’il ne comprend pas, il est forcé d’admettre qu’il n’a trouvé ni LA contradiction, ni l’Erreur. Face à un livre écrit il y a 14 siècles, c’est proprement incroyable sans même aller jusqu’à l’argument que nous avons déjà évoqué et qui exige que l’auteur est forcément fou s’il n’est pas Dieu. La bible ne résiste pas à ce genre d’attaques malgré le respect que j’en ai, surtout pour les évangiles et l’œuvre de Saint Paul.

Même Einstein, pourtant au siècle dernier seulement, faisaient des erreurs. Moi-même, je me trouve des erreurs dans ce que j’ai écris moi-même sur ce site ces dernières mois. Et on m’en trouvera certainement pour cet article alors que je crois dire la vérité. Mais dans le Coran, Niet. 14 Siècles après, c’est parfaitement impossible si c’étaient des humains qui l’avaient écris.

L’institution du Hajj est instaurée par le Coran pour débattre des erreurs et des contradictions. Hojja veut dire preuve, argument.

42-16 وَالَّذِينَ يُحَاجُّونَ فِي اللَّهِ مِن بَعْدِ مَا اسْتُجِيبَ لَهُ حُجَّتُهُمْ دَاحِضَةٌ عِندَ رَبِّهِمْ وَعَلَيْهِمْ غَضَبٌ وَلَهُمْ عَذَابٌ شَدِيدٌ Et ceux qui Youhajjoun au sujet d’Allah, après qu’il leur a été répondu, leur Hojjaton est auprès d’Allah sans valeur. Une colère tombera sur eux et ils auront un dur châtiment.

Le Hajj est bien sûr ouvert à tous (NASS c’est gens et pas seulement les croyants)

22-27 وَأَذِّن فِي النَّاسِ بِالْحَجِّ يَأْتُوكَ رِجَالًا وَعَلَى كُلِّ ضَامِرٍ يَأْتِينَ مِن كُلِّ فَجٍّ عَمِيقٍ Et fais aux gens une annonce pour le Hajj . Ils viendront vers toi, à pied, et aussi sur toute monture, venant de tout chemin éloigné,

sauf bien sûr à ceux qui font dire à Allah ce qu’il n’a pas dit (pas moyen de discuter avec gens)

9-28 يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ إِنَّمَا الْمُشْرِكُونَ نَجَسٌ فَلاَ يَقْرَبُواْ الْمَسْجِدَ الْحَرَامَ بَعْدَ عَامِهِمْ هَـذَا وَإِنْ خِفْتُمْ عَيْلَةً فَسَوْفَ يُغْنِيكُمُ اللّهُ مِن فَضْلِهِ إِن شَاء إِنَّ اللّهَ عَلِيمٌ حَكِيمٌ Ô vous qui croyez ! Les associateurs ne sont qu’impureté : qu’ils ne s’approchent plus du Masjid Haram, après cette année-ci . Et si vous redoutez une pénurie, Allah vous enrichira, s’Il veut, de par Sa grâce. Car Allah est Omniscient et Sage.

Il suffit d’ouvrir internet pour trouver de ces sites qui pullulent en pseudo contradictions et en pseudo erreurs trouvées dans le Coran. Mais ils sont utiles pour contrecarrer les pseudo-miracles des super-croyants”.

Mais c’est autre chose que d’affronter des vrais Hojjajs qui connaissent bien le Coran. Le Coran institue un cadre pour ces confrontations intellectuelles et le Coran est rempli d’arguments et de contre arguments échangés entre les “anbiyas” et leurs contradicteurs. Les prophètes du Coran étaient de redoutables débatteurs contrairement à cette image de gourous prenant un ton sérieux et un air savant et entourés d’adeptes avalant tout cru ce qui leur était dit. L’islam, soit la recherche de la santé spirituelle, véhicule avec la notion de Hajj une ardeur intellectuelle à l’extrême opposé de cette piété débile, larmoyante, tournoyante et abrutissante qui ne tolère aucun contradicteur.

La bataille intellectuelle ainsi livrée est un vrai Jihad (effort) livré au sabil (flux descendant) d’Allah. Jinn Dukhani se considère comme un Moujahid fi sabil Allah, pas au sens évidemment de ces tarés qui font haïr l’islam à chacun de leurs actes. Le “Jihad” militaire n’est prescrit que pour se défendre contre ceux qui empêchent le Jihad spirituel. L’Ethiopie est le contre exemple à fournir à ceux qui disent que l’islam se répand par l’épée et dans le sang. Toute proche de l’Arabie et jamais conquise militairement. L’islam originel, au sens santé spirituelle, ne peut en aucun cas se propager par des conquêtes militaires. L’islam vise les esprits et seule la liberté d’expression est nécessaire. C’est par le débat que permet une véritable liberté d’expression que la santé de l’esprit (islam) se répand.

Malheureusement, c’est dans les soi disant pays musulmans que la liberté d’expression est la moins garantie. Le plus étrange est que c’est aussi une auto dictature au sens que “les musulmans”, opprimés eux mêmes, seront les premiers à vouloir zigouiller un Jinn comme Dukhani. Au nom d’Allah évidemment. Le grand pourvoyeur en âneries a fait un travail admirable.

Jinn Dukhani a la conviction intime absolue que si un clone de Muhammad repassait dans le coin, les premiers à le pourchasser seront les pieux musulmans qui disent l’aimer. Ne le traitent t-ils pas, tout pieusement, déjà d’illettré, de gigolo (avec khadija), de pédophile (avec aicha), d’obsédé sexuel (avec ses esclaves), de lapideur, de misogyne, d’assassin, de génocidaire et d’intolérant (tuer les apostats). Et j’en oublie certainement. Les pieux musulmans aiment en réalité une caricature bien enlaidie du prophète qu’ils disent aimer. Une image façonnée par les Oulémas. Une sorte d’hologramme satanique du véritable prophète et du pain béni pour les adversaires déclarés de l’islam qui se contentent de citer “nos” oulémas dans ce qu’ils ont dit comme atrocités sur Muhammad.

Nous ne nous attarderons pas sur la reproductibilité de sourates similaires au Coran. Le défi n’a pas encore été relevé. Et les tentatives faites n’arrivent à convaincre que leurs auteurs (noter que le Coran demande sagement dans les versets en question, des témoins neutres). Ecrire des âneries numérotées pour faire « versets » est à la portée du premier âne venu.

Régulièrement, l’espoir des mécréants en l’existence d’une autre version Coranique est ravivé par des “découvertes” archéologiques annoncées à coups de gros titres. Mais à ce jour, aucune sourate “inconnue” n’est apparue. A chaque rature, ils espèrent qu’il y avait en dessous un autre Coran plus original et qu’on aurait définitivement perdu. Et toujours pas de sourate inconnue qui a échappé aux ratures ou au feu.

Les “faussaires” qui auraient soi disant écrit le Coran semblent ne pas avoir rédigé autre chose que les sourates du Coran. Qu’un si grand talent soit exploité uniquement pour faire un faux ne les étonnes pas. Pas le moindre parchemin. Rien. Même pas un brouillon. Ni du juif qui aurait tout dicté au prophète, ni des Nazoréens, ni des sabéens ni de qui que soit. Rien. 14 siècles de faux espoirs en une fausse sourate. Toujours rien. Et la conclusion de tous ces gens très intelligents qui imaginent des sourates qu’ils ne peuvent montrer est alors, en toute logique: “ceux qui croient au Coran sont les gens qui croient en des choses qu’ils ne voient pas”. Mais il faut évidemment le dire d’un ton sérieux avec un air savant.

Evidemment, il y a ce que l’on appelle les différentes versions du Coran. Les différences sont minimes, portant sur la numérotation des versets, ou sur un ensemble de différences sur une seule lettre à la fois dans un seul mot. Jinn Dukhani recommande cet article pour ceux qui veulent étudier la question. Il y a bien des différences mais nous sommes plus dans la transcription du message que dans le message lui même. Cela n’empêche pas qu’un travail à faire reste à faire par les fidèles sur ce sujet. Mais les mini-perversions du texte transcrit est très loin de poser un problème au niveau de ce qu’il y a à comprendre. Jinn Dukhani s’apprête d’ailleurs à mettre un grand coup de pied dans ces histoires de premières transcriptions.

Il est toutefois intéressant de constater d’abord que la version Warsh (Nord africaine) semble plus juste que la version orientale Hafs (que Jinn Dukhani utilise malgré tout en raison de sa plus large diffusion). Le fait est que le Coran, après la mort du prophète, s’est très vite diffusé sur de larges territoires, Afrique du nord comprise, et rend impossible à un pouvoir central d’imposer toute nouvelle version. L’histoire ne laisse aucune trace crédible de l’existence d’un conflit entre plusieurs versions différentes. Et même certains chiites, qui avancent la thèse d’un Coran altéré, sont incapables de fournir un extrait du Coran “non altéré” et sont obligés d’utiliser la seule version existante. “Le méchant” Uthman aurait tout brulé. Pas le moindre “bon chiite” à l’époque pour penser à cacher une copie de la “version originale”.

Les attaques sur le Coran sont nombreuses. Trouver des similitudes entre le Coran et la bible est tout a fait normal. Le Coran s’inscrit lui même dans la continuité des anciennes révélations qu’il dit corriger de ce que la main de l’homme y a apporté comme modifications. Il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un chat avec ce genre d’objections.

Plus pernicieuses sont les exégèses savantes à partir d’autres langues que l’arabe. Il faudrait connaitre le syriaque, ou l’hébreu, à moins que ce soit de l’araméen pour comprendre le Coran. Une fois mené sur cette piste, avec une langue réservée à des initiés, le lecteur est baladé dans tous les sens et, Oh miracle, des contradictions et anomalies sont trouvées.

A part quelque exceptions très notables, comme par exemple le mot Jehennem (et c’est même pas sûr), Le fidèle du Coran doit comprendre une notion totalement fondamentale. L’arabe, dixit le Coran, est une langue “moubina”, soit clarifiante. Le Coran oppose le sens étymologique de arabe (clair, éloquent) à Aajami (dialecte, langue dérivée).

41-44 وَلَوْ جَعَلْنَاهُ قُرْآنًا أَعْجَمِيًّا لَّقَالُوا لَوْلَا فُصِّلَتْ آيَاتُهُ أَأَعْجَمِيٌّ وَعَرَبِيٌّ قُلْ هُوَ لِلَّذِينَ آمَنُوا هُدًى وَشِفَاء وَالَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ فِي آذَانِهِمْ وَقْرٌ وَهُوَ عَلَيْهِمْ عَمًى أُوْلَئِكَ يُنَادَوْنَ مِن مَّكَانٍ بَعِيدٍ 41-44: Si Nous en avions fait un Coran en langue AAJAMI, ils auraient dit : «Pourquoi ses versets n’ont-ils pas été exposés clairement ? quoi ? Comment est ce possible Aajami et Arabe ? » Dis : «pour ceux qui croient, il est une guidée et une guérison». Et quant à ceux qui ne croient pas, il est une surdité dans leurs oreilles et ils sont frappés aveuglement en ce qui le concerne; ceux-là sont appelés d’un endroit lointain.

L’idée véhiculée est donc que le Coran ne pouvait être révélé que dans une langue pure, éloquente et donc sans emprunts extérieurs. Arabe ou Rien. Et on ne peut que donner raison à Allah sur son choix. Ou irais t-on si en plus de l’arabe, on devait se farcir l’apprentissage de langues mortes pour comprendre ce que le Coran raconte ?

Jamais le prophète n’a été décrit comme étant un arabe. Arabe est une langue, pas une race. Aucune utilisation du mot arabe ne fait référence à autre chose que la langue et sa propriété “clarifiante”.

43-3 إِنَّا جَعَلْنَاهُ قُرْآنًا عَرَبِيًّا لَّعَلَّكُمْ تَعْقِلُونَ Nous en avons fait un Coran arabe afin que vous raisonniez.

Et les doctes explications de nos spécialistes en Aajami qui veulent expliquer le Coran non pas à partir de l’arabe mais à partir d’un aajami sont faciles à contre argumenter pour un connaisseur. Prenons en une, qui fait particulièrement rire les Coranistes extrémistes, où l’on nous dit que les fameuses Houris font référence à des grappes de raisins (exégèse d’un dénommé Luxenberg, célèbre spécialiste en Aajami syriaque). La parade d’un connaisseur en Coran est facile. La forme masculine de houris est utilisée au pluriel (Hawariyouns) pour désigner les apôtres de Issa, le Messie, (3-52;5-111;5-112;61-14). Notre islamologue spécialiste en araméo syriaque est parti pour ramer un bon bout de temps avec des apôtres en grappes de raisins (raisins blancs pour être plus précis). Les hawariyouns n’étaient pas non plus des puceaux, me dois je aussi de rappeler. Malheureusement, devant des lecteurs médusés qui ne connaissent rien au Coran, plus ou moins rien à l’arabe et encore moins que rien à l’Aajami disparu, notre bonhomme au ton savant et à l’air sérieux fait un ravage.

Le fidèle du Coran se doit d’être rassuré. Le rire est la seule façon raisonnable d’accueillir une docte exégèse de l’arabe Coranique à partir d’une langue aajami. Ce n’est pas des biblistes, travaillant sur des langues mortes, à partir de textes traduits et retraduits, qui vont ébranler la solidité et la complétude du Coran. De plus, Allah, s’il avait voulu céder à la facilité, aurait pu choisir l’aajami puisque notre “ignorant” de prophète a fait des études dans ce type de langues.

16-103 وَلَقَدْ نَعْلَمُ أَنَّهُمْ يَقُولُونَ إِنَّمَا يُعَلِّمُهُ بَشَرٌ لِّسَانُ الَّذِي يُلْحِدُونَ إِلَيْهِ أَعْجَمِيٌّ وَهَـذَا لِسَانٌ عَرَبِيٌّ مُّبِينٌ Et Nous savons parfaitement qu’ils disent : «Ce n’est qu’un être humain qui lui enseigne (le Coran)». Or, la langue de celui auquel ils font allusion est AAJAMI, et celle-ci est une langue arabe clairifiante.

La question qui se pose alors est: D’où vient l’arabe ? D’où cette langue tient elle ses propriétés ? Et accessoirement, d’où vient l’alphabet arabe ?

Tout d’abord, Jinn Dukhani donnera une réponse “croyante” qu’il ne peut prouver. Que les mécréants sautent ce paragraphe. La langue arabe serait une langue révélée par Allah lui même. Certains vont jusqu’à dire que l’arabe est à l’origine de toutes les langues (googler Minan-ur-Rahman). Mais l’hypothèse est inutile pour votre Jinn. Rien n’empêche les humains d’inventer une nouvelle langue même si les linguistes parlent d’une langue mère de toutes les autres. Le principal argument de votre Jinn est la fameuse Bismillah. Il semble logique de penser qu’Allah ne peut s’exprime avec ses mots avec des mots inventés par des humains, dans une langue inventée par des humains. Pour qu’Allah s’exprime par ses propres mots, il est plus que préférable que la langue soit aussi de sa “fabrication”. La bismillah impose, selon ma propre logique et ma propre compréhension, que l’arabe soit une langue révélée. L’idée que c’est Allah qui enseigne le nom de choses est clairement explicitée par le Coran (2-31). Ce qui impose aussi implicitement l’enseignement d’une langue révélée. Ce qui en expliquerait les propriétés linguistiques qui me paraissent dépasser les capacités “créatives” des premiers arabophones. La bismillah nous indiquerait même que l’arabe était au moins déjà parlé par la reine de Saba (27-30). Lorsqu’Allah insuffle une idée à un prophète, la langue importe peu et le prophète est libre de choisir les mots. Mais quand Allah s’exprime lui-même, l’hypothèse que la langue soit elle-même révélée me parait être nécessaire.

Le paragraphe est fini et les mécréants peuvent reprendre la lecture.

Le lien entre l’arabe et le Coran est certainement bien plus fort qu’on ne le pense. Le Coran est la référence absolue en matière de langue arabe pour tous les dictionnaires et pour tout linguiste qui se respecte. On pourrait même dire que ce n’est pas le Coran qui est écrit en arabe mais que c’est le Coran qui écrit l’arabe tant le Coran redéfinit, consolide et pose les bases de l’arabe. Le Coran ne doit rien à l’arabe et c’est l’arabe qui doit tout au Coran. Le Coran maintient et a maintenu l’arabe en vie (contrairement à l’araméen et même à l’hébreu qui a été “réinventé” pour la cause sioniste). L’anglais peut disparaître de la surface de la terre mais pas l’arabe. Tout ce qui est écrit en anglais peut être traduit mais le Coran est à jamais intraduisible en raison de ses incroyables subtilités linguistiques et de ses doubles sens.

D’un point de vue historique, l’arabe est une langue particulièrement étrange.

Pas le moindre bouquin arabe connu avant le Coran. Il y a bien les fameuses Muallaqat, mais le très connu critique littéraire et romancier Taha Hussein les considère comme des inventions post Coraniques pour faire croire à une littérature arabe pré-Coranique.

Tout semble indiquer que l’arabe est une langue qui a été utilisée de façon populaire au sud de la péninsule arabique. Cette thèse est avancée par un comparse de votre Jinn, le “Coraniste extrémiste” Docteur Ayman (Quran4Peace.org).

Très succinctement, il y est dit que l’arabe avant Muhammad était une langue populaire sans alphabet attitré. Plusieurs inscriptions en arabe avec des alphabets divers auraient été trouvées. Les deux principaux alphabets étaient le nabatéen (Arabie du nord) et le musnad (alphabet sudarabique).

Authenticité

Le musnad, qu’un arabe actuel est incapable de lire, alphabet traditionnel de l’arabe, semble même plus adapté à la langue Arabe puisqu’il balaye tout l’éventail des graphèmes arabes sans utiliser les signes diacritiques. Le script Nabatéen qui aurait évolué vers l’arabe actuel (d’autres parlent du syriaque similaire à moins que ce ne soit un peu des deux), n’avait pas cette richesse. Toujours est-il que l’obligation d’inventer les signes diacritiques semblent conforter la thèse que l’alphabet arabe actuel n’était pas l’alphabet de la langue arabe avant le Coran, ni même au moment de la révélation. Le choix de l’alphabet actuel est probablement un choix politique ou d’une volonté pragmatique de s’adapter à l’alphabet le plus répandu dans la région de l’hégire. L’alphabet arabe actuel est d’ailleurs utilisé pour de nombreuses autres langues. Confondre la langue et l’écriture est une grossière erreur et le remise en cause de l’aphapabet arabe comme alphabet original du Coran n’altère en rien la langue du Coran et son message. On peut comprendre l’arabe sans savoir lire. J’attire aussi l’attention que l’écriture appelée hijazi, du nom de la région du Hijaz, et qui semble utilisé pour les supposées “premières” versions du Coran est, d’après le Wikipedia arabe, d’origine irakienne.

L’archéologie indique aussi que dans une même population pouvaient coexister deux langues. L’une populaire et l’autre pour l’élite (les chrétiens nous disent par exemple que Jésus parlait araméen chez les hébreux sous domination romaine avec une culture grecque pour l’élite). Ainsi, l’élite n’utilisait pas l’arabe pour la liturgie et autres activités administratives ou bureaucratiques. Ce qui expliquerait pourquoi l’arabe n’avait pas d’alphabet attitré avant le Coran. On comprend mieux alors pourquoi l’élite contestait que le Coran ait été révélé en arabe au lieu de l’aajami. Ce fut probablement un “choc” pour elle que Dieu ait choisi de révéler son message dans la langue des bouseux.

Une exégèse intéressante du frère Ayman donne même une solution “populaire” au mystère des syllabes “incompréhensibles” qui apparaissent au début de certaines sourates. Ce serait des “interjections’ populaires. Par exemple TAHA (20-1) signifierait “Hey Homme”. TASM (26-1 et 28-1) signifierait populairement “étudie, prête attention”. Ceci, si c’était confirmé, confirmerait la thèse qu’Allah s’était adressé aux petites gens directement en court-circuitant les poilus de la face de l’époque.

Dans quel alphabet le Coran a t-il été transcrit la première fois ? Car livre il y avait entre les mains du prophète et de cela on ne peut douter sans faire mentir Allah. Personnellement je ne parierais pas sur l’alphabet arabe, même sans signes diacritiques. Une vieille transcription de sourate en Musnad ou autre script sud arabique aurait le mérite de rappeler ce qui important de ce qui n’est pas important dans le Coran, à savoir la primauté du sens sur les signes, l’apparence du livre et la calligraphie. L’incapacité des imams actuels de lire le livre que le prophète tenait entre ses mains aurait alors un double sens savoureux. Une sorte de chinois pour eux à tous les niveaux.

Dans son article sur le hajj (Chouyoukhs 9), Jinn Dukhani vous a exposé les raisons pour lesquelles il pense que le Coran a été révélé dans la région du versant arabe du golfe persique, après la Hijra, dans une région où l’alphabet arabe actuel existait dans sa forme syriaque. Dans l’article sur les calendriers, la date du 20 septembre 617 a été avancée pour la révélation complète du Coran (hors sourate 9). Les versets 33-50 et 33-52 nous expliquent alors que la Hijra avait alors déjà eu lieu et que le prophète avait alors nombreuses épouses et concubines et qu’Allah lui avait interdit d’en prendre d’autres après régularisation de sa situation. Nous en déduisons que notre prophète a très probablement été un sage, un érudit, qui après une vie très aisée a tout abandonné pour partir vers une quête spirituelle studieuse. Comme Allah ne gratifie que ceux qui vont vers lui, il a forcément, à l’image d’Abraham, le « premier chercheur d’esprit sain (muslim) », rejeté la tradition “de ses ancêtres”, ce qui lui a valu le courroux de son peuple, et le bannissement. Il aurait aussi rassemblé une fratrie avant même de recevoir le Coran. Le Coran raconte l’histoire d’un texte dans une langue du sud de la péninsule transcrit dans un alphabet qui lui était inadapté, trouvé probablement là où les premiers musulmans avaient fait l’hégire. Le prophète serait donc probablement originaire du sud de l’Arabie (pas loin de la région arabophone de la reine de Saba).

La langue arabe, et l’actuel alphabet arabe, sont des indices historiques de première importance pour retracer la véritable biographie du prophète.

J’espère avoir rassuré le lecteur fidèle au Coran sur un point. Le Coran est à lire dans la sérénité, dans la confiance, loin de toutes les tentatives de Satan pour mettre en doute son authenticité, son histoire et les conditions de sa révélation. Tous ces aspects sont secondaires pour ceux qui cherchent le salut de leur propre âme auprès de leur Dieu.

Pour les autres, du moins les sincères, je ne peux que leur demander d’accorder au Coran la chance qu’ils accordent aux autres livres, de penser qu’il y a un auteur à succès qui a écrit des choses dans l’espoir d’être lu sans a priori, avec honnêteté. Qu’ils ne bloquent pas à l’idée qu’il provienne de Dieu. Qu’ils jugent sur pièce et non sur ce qu’on leur raconte.

Le Coran se veut un lien d’une grande pureté entre Allah et ses fidèles. Avec le Coran entre les mains, aucun intermédiaire entre Allah et son fidèle n’est requis. Et même si l’on ne comprend pas tout, ce que l’on peut comprendre est déjà énorme.

Quelque soit l’histoire du livre, même s’il y a des zones d’ombres dans la compréhension, le Coran est un livre qui vaut par lui même, par son contenu, et par les subtilités qu’Allah y réserve à ses fidèles, au sens de ceux qui l’étudient, me dois-je de préciser. C’est un livre qui ne demande qu’à être lu et étudié. Un livre qui donne des fruits à chaque lecture en récompense aux élèves assidus.

14-24 أَلَمْ تَرَ كَيْفَ ضَرَبَ اللّهُ مَثَلاً كَلِمَةً طَيِّبَةً كَشَجَرةٍ طَيِّبَةٍ أَصْلُهَا ثَابِتٌ وَفَرْعُهَا فِي السَّمَاء N’as-tu pas vu comment Allah propose en parabole une bonne parole pareille à un bel arbre dont la racine est ferme et la ramure s’élançant dans le ciel ?
14-25 تُؤْتِي أُكُلَهَا كُلَّ حِينٍ بِإِذْنِ رَبِّهَا وَيَضْرِبُ اللّهُ الأَمْثَالَ لِلنَّاسِ لَعَلَّهُمْ يَتَذَكَّرُونَ Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ses paraboles à l’intention des gens afin qu’ils s’exhortent.

Le débat sur l’authenticité du Coran ne sera jamais clos. C’est impossible tout simplement parce que le Coran sera toujours considéré faux par ceux qui ne veulent y croire et aussi et surtout par ceux qui ne veulent pas croire en l’existence d’un Dieu pourvoyeur en esprit de vérité. C’est une longue histoire et Ibliss fut le premier esprit arrogant à se croire un geyser de vérités.

Le Coran met en place l’institution du Hajj pour les débats contradictoires avec les récalcitrants, la “Salat” pour la méditation individuelle et la Salat Joumaa (en groupe), le jour qui convient le mieux, pour les débats plus profonds entre fidèles qui ont dépassés le stade de se poser des questions sur l’authenticité. Que le lecteur (sincère) excuse le mélange des genres dans cet article.

39-32 فَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّن كَذَبَ عَلَى اللَّهِ وَكَذَّبَ بِالصِّدْقِ إِذْ جَاءهُ أَلَيْسَ فِي جَهَنَّمَ مَثْوًى لِّلْكَافِرِينَ Quel pire “obscurantiste” que celui qui ment contre Allah et qui renie la vérité quand elle lui vient ? N’est-ce pas dans l’Enfer (loin de Dieu, esprit de vérité donc) qu’il y a un refuge pour ceux qui couvrent (la vérité) ?

Rappelons enfin que ramadan 2015 est pour bientôt. Trois jours (27, 28 et 29 septembre 2015) à réserver à l’étude et à l’établissement d’une relation directe, personnelle et purificatrice avec Allah. Et à l’heure exacte de shahr Ramadan, la nuit du 27 au 28, à 3 heures du matin, la lune fera son grand show (super lune, lune de sang et éclipse lunaire). A ne pas rater, même pour les athées, ne serait ce que pour l’astronomie.

Bon Ramadan à tous. Même à ceux qui ne le font pas.