Lis ! Ce mot magique est la première parole divine adressée à un homme perdu aux confins du désert en quête d’une vie meilleure. Lire est le verbe magique qui devait permettre à des tribus bédouines primitives d’édifier en un temps très court une civilisation grandiose. Lis n’était pas une invitation mais un ordre divin. La lecture est la condition nécessaire pour de la maitrise du savoir, de la technologie et de la vie en société. La lecture est la clef de toute métamorphose préalable au développement social, économique et intellectuel.
Depuis un an, des clubs de lecture fleurissent en Tunisie et attirent quelques curieux. 25 clubs sont répartis dans le territoire et survivent difficilement face aux difficultés de tout genre qui les guettent. Rares sont les clubs qui subsistent, et s’ils arrivent à se maintenir en vie c’est uniquement grâce à la volonté et la détermination d’une poignée de très jeunes adhérents soucieux d’aller de l’avant dans leur noble entreprise. C’est le cas de Nabeul Book Club.
Nabeul Book Club est un groupe de jeunes lecteurs, formé en majorité d’étudiants de l’Ecole Préparatoire des Ingénieurs de Nabeul. Malgré le volume de cours et d’activités intellectuelles qui les occupent, ils trouvent le courage et le plaisir de s’adonner à la plus noble activité intellectuelle durant le peu de temps vide qui leur reste après avoir fini leurs devoirs. Le Club a élu un Café tranquille à la périphérie de la ville tout près de la plage pour leurs rencontres mensuelles afin de discuter du livre qu’ils ont lu.
Le samedi 2 janvier 2015, le groupe s’est réuni au Café Club Monia pour discuter un chef-d’œuvre de Jean Paul Sartre : La Nausée. Durant près de trois heures, les participants se sont donnés à cœur et à joie pour échanger leurs points de vue sur l’œuvre. Il manquait seulement un professeur de philosophie pour enrichir le débat. Néanmoins, quelques conclusions très bénéfiques ont émergé de la discussion. Elles ont porté sur la valeur de l’homme et le sens de la vie et de l’existence. « Je pense donc j’existe ». Ou encore « la vie a un sens si l’on veut bien lui en donner un. Il faut d’abord agir dans une entreprise ». Deux idées qui valent toutes les richesses et les ressources minières du pays. Le groupe devait clore la séance en annonçant le prochain livre à consommer avant la fin du mois de janvier. Une œuvre originale d’un auteur chinois : « Balzac et la petite tailleuse chinoise ».
Comment ne pas s’émerveiller lorsqu’on est témoin de ce noble comportement de notre jeunesse. C’est la première fois depuis le 14 janvier 2011 que je retrouve une lueur d’espoir pour l’avenir de notre Tunisie. La fine fleur de notre jeunesse s’adonne à la lecture. Mais faut-il croiser les doigts et attendre des miracles de leur entreprise de lecture ? Erreur ! Ce qu’ils sont entrain de faire est dans la bonne voie, mais les responsables des ministères de l’éducation, de la Culture et les responsables régionaux doivent les aider pour les encourager à persévérer dans leur action et attirer un plus grand nombre de jeunes à lire et à se cultiver. C’est dans le Capital Humain que la Tunisie doit investir en premier lieu pour espérer sortir des méandres du sous développement.
Grand Bravo à ces jeunes!
Merci pour votre article monsieur.
Je lis pas mal et me passionne pour la philosophie. Je manque malheureusement de temps pour participer a et je suis sur Hammamet
De telle initiatives m’enthousiasment.
Welcome Petit Latrous. Connectez vous avec nabeul book club et regagnez le groupe. Et preparez vous pour le prochain rdv le 30 janvier.
comme “une hirondelle ne fait pas le printemps”, cette initiative intelligente est comme une goutte d’eau dans un océan. Cette initiative et comme beaucoup d’autres qui émanent de la société civile, dévoilent le drame de notre société: Ceux qui appartiennent à cette société civile r^vent beaucoup, et sont d’une naïveté affligeante. Ils n’ont pas les pieds sur terre. La meilleure manière de traiter un problème c’est de l’appréhender dans sa globalité: Les gens (Les adultes.Les jeunes…..etc.) n’aiment pas lire? Pourquoi?
1) Parce que leurs parents ne les éduquent pas et ne les encouragent pas à la lecture. Dans un grand nombre de maison, vous ne trouverez pas dans le salon une bibliothèque, mais surement une argentière et une TV. Les assiettes en fausse porcelaine de chine et les verres en faux cristal épatent plus que des livres?
2)Pour gâter leurs enfants beaucoup de parents préfèrent offrir comme cadeau à leur enfant, un téléphone portable, un game boy ou un Ipad, qu’un livre ou une encyclopédie?
3) A l’école ou au lycée les enseignants n’obligent pas les élèves à lire des livres. Attention,il faut laisser l’élève libre. Libre en réalité de subir le lavage de cerveaux opéré tous les jours par les chaines de TV par satellite et par Face book sur Internet.
4)Pour lire il faut des livres. Or il y en a très peu a voir les quelques librairies qui existent encore. Et puis même s’il existe des livre, les Tunisiens sont obligés de choisir entre; soit une multitude de livres en français qui répandent l’idéologie occidentale (commerce oblige) et la culture française, ou l’abondance de livre en Arabe dont la majorité commercialisent surtout l’Islam.
5) Développer la lecture en fait est de la responsabilité de l’état, à moins de supprimer l’état et de laisser la société civile gouverner et diriger le pays. Bref ce qui équivaut à réinventer la roue?
donc la solution cher monsieur ??? vaux mieux être un éternel optimiste et agir que d’ouvrir sa grande gueule pour ne rien faire au final je ne regrette pas l’initiative que j’ai pris . et ce qui me choque le plus c’est le nombre incalculable d’adulte que j’ai rencontrer qui me sorte soit votre baratin soit l’autre version qui est encore plus énervante ‘ en vous encourage les jeunes !!! mais l’action elle est ou ?? ‘
7abib albi “bechir toukabri”,
je préfère la naïveté d’une jeunesse qui n’a pas 20 ans (ces jeunes sont des amis qui ont mois de 20 ans), à votre message de “déprime”
Ce n’est pas “la société civile” et ils n’ont pas de “mission stratégique” pour sauver le monde ou la Tunisie, ils se réunissent pour discuter et s’amuser…ils lisent des livres et discute le contenue
ils refusent même de faire une association car ils préfère être libres…n’aiment pas la paperasse et détestent le formatage.
Alors, de grâce, M. Toukabri, laisser cette jeunesse s’épanouir et foutez leur la paix avec ce genre de discours donneur de leçon.