Le 30 mai 2016, l’Instance nationale de protection des données personnelles a tenu sa première conférence de presse portant sur ses activités et les conditions dans lesquelles elle travaille. À cet égard, aussi bien le président de l’INPDP que ses autres membres ont attiré l’attention des médias sur la faiblesse des moyens mis à la disposition de l’Instance par l’État tunisien.
Courts extraits de la conférence…
Pourtant, malgré cette faiblesse des moyens, Chawki Gaddes a exhibé un bilan plus qu’honorable (cf. ici bas la vidéo de la conférence dans sa version intégrale).
De même, lors de cette première conférence depuis l’entrée en fonction de l’INPDP, M. Gaddes a présenté un état des lieux préoccupant sur les graves violation en matière de protections des données personnelles :
– données biométriques que l’on prélève en violation de la loi ;
– caméras de surveillance hors-la-loi ;
– données personnelles que l’on demande aux clients, entre autres, des compagnies de télécom ;
– nombreuses violations de nos données personnelles par les télémarketeurs ;
– transferts sauvages des données des Tunisiens à l’étranger via des serveurs de données délocalisés ;
– circulation douteuse des données médicales des patients entre les différents intervenants de la santé ;
– nonchalance coupable en matière de sécurisation du stockage informatique des données personnelles ;
– omissions en matière de déclarations légales auprès de l’INPDP relatives aux fichiers contenant des données sensibles, etc.
Nous publions ci-dessous l’intégralité de la conférence de presse de l’INDPD, fort éloquente s’agissant des violations mentionnées.
Je me doutais bien que la protection des données-personne était inexistante. Il suffit de faire un tour dans le cloud d’un important fournisseur à Einfidha, vous seriez surpris de toutes les portes ouvertes que l’ont trouve sur les serveurs au bled. Nous avons pu visiter les clouds comme on visite un moulin. Les entreprises et l’état n’investissent pas dans la protection des données, car il ne voit pas en quoi payer quelqu’un que l’ont paye 10 000 dinars par mois peut leurs apporté et puis les spécialistes se compte sur les doigts d’une main au bled