En mon âme et conscience, au nom des valeurs universelles du vivre ensemble, moi, l’auteur de ces lignes, sain d’esprit et de corps, je déclare solennellement la nécessité de dissoudre le parti Al Massar dans les plus brefs délais.
J’ai réfléchis très longuement avant d’arriver à une telle conclusion et j’ai longuement hésité avant de me décider à la rendre publique. Ça n’a pas été facile. Je vais encore perdre des amis. J’en ai déjà perdu un paquet depuis la révolution. Mais une révolution où l’on ne perd pas ses amis n’est pas vraiment une révolution.
Venons-en aux faits. Jounaïdi Abdeljaoued, le secrétaire général du parti Al Massar a fait une déclaration gravissime il y a quelques jours. Sur sa page facebook, il a affirmé être prêt « à faire don, pendant une année, de 25% de (sa) pension de retraite pour éviter au pays de s’endetter encore plus », s’étonnant par ailleurs que le gouvernement ne tente pas de susciter de semblables dispositions : « Que fait le gouvernement, écrit-il encore, pour faire appel à des volontaires comme moi, et je suis sûr qu’ils sont nombreux, pour contribuer à sortir notre pays de la crise profonde et assurer un minimum de justice sociale ».
On pourrait faire de cette proposition une lecture politique. Une lecture politique critique, donc, sinon elle ne serait pas politique. Y voir notamment un appui implicite à la loi de finance actuellement en discussion à l’Assemblée. Une loi qui, de l’avis de tous ceux qui se soucient peu ou prou (moi, c’est plutôt prou) de ce « minimum » de justice sociale dont parle J. Abdeljaouad, est une loi inique et inefficiente qui repose sur le portefeuille déjà vide des salariés. Pourquoi le dirigeant d’Al Massar ne soutient pas explicitement la loi de finance ? C’est simple. Souvenez-vous : il y a quelques semaines, Samir Taïeb, ex-patron d’Al Massar, fraîchement nommé ministre de l’Agriculture, a fait une déclaration surprenante qui aurait dû provoquer l’hilarité générale. En substance, il a affirmé ainsi que, quoique membre du gouvernement, il était toujours dans l’opposition ! Remarquons, en passant, que si le nouveau ministre a pu tenir des propos si incongrus sans susciter de polémique, c’est évidemment parce que pas grand monde n’attache d’importance à ce qu’il dit ni au micro-parti dont il est issu, un parti qui est d’ailleurs au gouvernement pour la seule raison qu’il ne représente rien.
Jounaïdi, c’est pareil. Etant dans l’opposition, il ne peut décemment soutenir une loi de finance si justement décriée. Mais, étant également un parti du gouvernement, il est amené, vaille que vaille, à en appuyer au moins implicitement les projets les plus importants. Il ne peut pas défendre l’idée que soit imposé aux salariés et aux retraités, un gel ou une réduction de leurs déjà maigres revenus, alors, en s’érigeant lui-même en modèle, il en appelle au volontariat. C’est ainsi que, selon moi, doit être compris son post sur facebook.
Cependant, cela ne saurait constituer une raison valable pour interdire Al Massar. Après tout, direz-vous, en démocratie, il est assez courant de voir des partis qui se réclament de la gauche soutenir un gouvernement patronal sans que cela ne justifie une interdiction. C’est regrettable mais c’est vrai. Aussi n’est-ce pas pour cela que j’en appelle à sa dissolution mais pour des raisons d’hygiène mentale nationale. Car ce qui caractérise avant tout la déclaration du camarade Abdeljaoued, dont je ne suis pas sûr qu’il perçoive lui-même la signification politique, c’est avant tout sa stupidité, sa grande stupidité, et je pèse mes mots. Comment le représentant numéro un d’un parti qui se targue (à tort, du reste) d’avoir trois quart de siècle d’existence peut-il en arriver à donner de telles inepties pour une orientation politique ? Comment, en ces temps de basculement, de crises et de violents conflits, le dirigeant officiel d’un parti n’a-t-il à proposer comme solution que de prendre pour modèle sa propre – et malvenue – générosité ? Al Massar est, comme chacun sait, un parti au fonctionnement démocratique où les décisions, qu’exprime publiquement son secrétaire général, sont prises collectivement à la suite d’une discussion plurielle entre ses membres. Vous vous imaginez les rapports, les exposés, les multiples débats en réunion, pour que finalement ce parti, par la voix de son principal dirigeant, accouche d’une telle stupidité ? C’est grave, non ?
Je sais, Al Massar n’a aucune influence. Mais ce qui m’inquiète, ce n’est pas l’influence de ses positions politiques. C’est plutôt l’influence de ses positions a-politiques que je redoute. Je n’ai pas fait d’enquête mais un rapide coup d’œil sur la page facebook de Jounaïdi Abdeljaoued laisse penser qu’aucun de ses posts n’a eu autant de « partages », de « like » ni plus de commentaires laudatifs que la dernière ânerie qu’il a pondu. Bientôt, sur la page officielle d’Al Massar, on trouvera des photos de chats, de bébés qui ont une gueule de ftira et Jounaïdi Abdeljaoued demandera au gouvernement de faire de la Saint Valentin une fête nationale.
Vous saisissez ? Non, répondrez-vous, sans doute plus raisonnables que moi, pourquoi songer à dissoudre Al Massar, il est en train de se dissoudre lui-même…
“« à faire don, pendant une année, de 25% de (sa) pension de retraite pour éviter au pays de s’endetter encore plus »,”.
Pour faire vite; nous sommes juste devant sa pensée “communiste contributive” … C’est une nouvelle idéologie que le dit El MASSAR, développe actuellement ! il faut faire attention à l’innovation d’une certaine gauche. :) :) :) .
En termes d’originalité, les gauchistes sont toujours très forts. Exemple, ce petit appel à la dissolution d’un parti se veut une démarche de haute tenue intellectuelle, comme nous y a accoutumé l’auteur de cette proposition, et la preuve de son attachement au pluralisme… à gauche.
C’est plus rentable et facile de toujours faire porter la responsabilité aux autres. Ainsi, on se garantit une virginité à peu de frais, tout en s’érigent en donneur de leçons.
Nawaat gagnerait à ne point publier de telles inepties.
Avec mes meilleurs sentiments.
Ma 1ère réaction était sur le titre, là je viens de le lire l’article, juste deux remarques :
1- Vous vous êtes fait vous-même des nouveaux ennemis, :) , car votre conclusion, l’auto dissolution d’El Massar est bien en route depuis un moment, même avant qu’un de leur accède à un poste ministériel… prendre un poste au gouvernement, c’est une manière de sauve qui peut, … et pour lui-même et pour le parti. :) :)
2- La proposition du SG d’el Massar, est dans la droite ligne d’une culture du pouvoir depuis Bourguiba, essadaca, faire aumône au peuple, et les gens applaudissent Bourguiba, ben Ali, Leila la voleuse, … ce genre de gauche cobe tout, prend aujourd’hui et demain yaaamal raby ! d’ailleurs Echahed , comme 1ère proposition d’à dieu (d’entrée à la poulitique plutôt), a proposé, de diminuer les salaires des membres du gouvernement pour renflouer las caisses de l’état, c’est la même culture … on prend tous les salaires des membres du gouvernement plus des gouverneures, plus ceux des délégués, ça fera quoi en terme des politiques publiques envers les citoyens ? 0,00000000001, c’est la culture de l’aumône.
Pour ma part et j’assume s’il y a un parti qu’’il faut dissoudre en 1er c’est bien Nida Tounis, il gène le travail gouvernemental et celui de l’ARP, à quoi ça sert donc de le garder ?
Le jour où l’homme politique tunisien arrêtera de considérer le peuple comme un collectif de nécessiteux/miséreux qui mérite l’aumône, la politique sera au service du citoyen et non le contraire, comme c’est actuellement. Et là Mr El JOUNEIYD pourra garder ses 25%, et même descendre dans la rue et demander une valorisation des retraites; la c’est du communisme. :)
Ce papier est un incroyable mélange de stupidités .d’ignorance et de contre-vérités…..
à travers des telles propositions pour la sortie de la crise et surtout de la ligne de l’endettement , nous remarquons bien la vraie crise de la pensée politique en Tunisie, surtout celle au pouvoir et proche du pouvoir… Une pensée politique profondément en crise ne peut qu’engendrer des légèretés, du genre de cette proposition du SG d’El Massard, …
L’important , est de trouver , comment on pourra travailler “ensemble” pour un réel programme politique de sortie de crise …? Mais est ce que cela est possible aujourd’hui en Tunisie?
La chose politique sur tous ses axes d’intervention (partis dans la majorité et partis de l’opposition) devient de plus en plus complexe… On voit bien que les enjeux dépassent tout le monde ….
Lorsqu’on a quelque prêtention à fréquenter le monde des idées, ou à s’en réclamer, on est plus volontiers porté à d défendre des options au moyen d’arguments.
L’invective et les oukases sont d’autres registres.
Nous n’avons que faire de vos états d’âme, encore moins de vos rancoeurs ou haines que vous feriez bien de questionner afin de retrouver vos potentiels intellectuels.
Bonne méditation.
Vous avez pour sortir la Tunisie de la crise, il faut juste être convaincu, que c’est possible et avec des moyens locaux et puis savoir fédérer les forces travailleuses autour de ces moyens et potentiels … C’est la chose qui manque aux gouvernants et aux partis comme El Massar, El Joumhouri (ces 2 partis ont fait partie de l’ancien décor démocratique de Ben Ali). Ces deux formations politiques ont appris à être dans le ni-ni, ni avec le peuple, ni avec le pouvoir (donneurs de leçons !). Mais ils ont oublié que celui qui reste pied dehors pied dedans attrape toutes sorte de grippes ; d’ailleurs, politiquement, ils sont grippés.
Et puis, les partis qui se vantent d’avoir la solution et qu’eux-mêmes sont dans l’insignifiance et la nullité des propositions, il leur faut encore beaucoup de temps pour entrer dans le monde des idées vivantes ; car des idées mortes ça existe de partout, et des idées qui réduisent les citoyens à des esclaves qui méritent l’aumône et un pourcentage d’une pension de retraite, je suis désolé, RIEN à dire ! Je m’attendais à tout sauf à cette mesquine et avilissante proposition d’un SG d’un parti qui a eu une histoire militante à une certaine époque.
Là je n’exprime pas des états d’âme, et moins de la haine, mais juste je fais un constat, qui est devant tout le monde.
La réalité de la Tunisie n’est pas facile.
correction:
Vous savez pour sortir la Tunisie de la crise,
Aneries inepties et j en passe…c est dire le niveau de l auteur de cet article …independament de la question de fond et de l initiative de jounaidi qui est + que discutable . C est une attaque adhominem qui est bete et mechante car sur le fond le debat doit etre engagè …enfin sadri khiari si tu me lis …pouvez nous dire pourquoi avoir pondu cet article si vous jugez que le massar est insignifiant …si tel est le cas ,laissez monsieur jounaidi s exprimer comme il l entend …et de faire usage de sa retraite qu il percoit ici en payant ses impots ici …enfin je suis certain qu a part regler vos vieilles querelles entre stalino et trotsko il n y a absolument pas d autre motivation autre que cette derniere
Mon propos s’adresse à monsieur Khiari, pas aux commentateurs.
Desproges disait “les racistes ce sont des gens qui se trompent de colère”. Formule gentillette pour signifier leur égarement, sinon leur bêtise.
Monsieur l’intellectuel qui vomit sa haine se trompe pour le moins, et lorsqu’il appelle à la mise hors la loi d’un parti met au jour sa bêtise en s’arrogeant des pouvoirs hors de portée.
Pour un “démocrate” c’est illogique et disqualifiant.