Ne précipitons pas les choses. En effet, cette période de fin d’année est festive au niveau politique. Les élections législatives seront bientôt organisées. Mais, revenons à nos moutons. La Tunisie doit appliquer le plan de réforme économique présenté précédemment au FMI. Effectivement, le contrecoup de la non-application de ce plan sera un désastre pour le futur du pays et du peuple tunisien. Or sa concrétisation n’est pas moins problématique.
Ainsi, cette réforme visera au début la réduction de la masse salariale de la fonction publique. En somme, nous pouvons dire que les vacataires et les contractuels n’auront pas la chance d’être titularisés. Tenez-vous bien, ce n’est que le commencement.
Ensuite, ce plan économique œuvrera en faveur de la levée progressive des subventions des produits de premières nécessités. En plus de l’inflation observée et de la dépréciation du dinar, vous devez vous attendre à la continuité de l’augmentation du coût de la vie.
Enfin, l’assainissement de certaines entreprises publiques actives dans des secteurs concurrentiels, ou leurs cessions, sera la cerise sur le gâteau. Ce seul acte peut coûter cher à des centaines, si ce n’est des milliers de familles tunisiennes.
D’un autre côté, la valeur du dinar a chuté d’environ 15% depuis le début de l’année. Ceci combiné à la hausse d’inflation en Europe, le marché le plus important de nos importateurs, mènera à observer une alimentation plus large de notre propre inflation et son enracinement en 2023.
Bien que divers économistes soutiennent la réforme pour aider à stabiliser l’inflation et le dinar en même temps, l’augmentation du taux directeur par la BCT en réponse à la dépréciation du dinar ne fera que bloquer l’investissement, paralyser la croissance et du coup ancrer l’inflation.
Dans l’attente des législatives, peu de politiciens s’attardent sur le gouffre économique, quasiment personne n’en parle. Personne ne semble avoir une réponse à cette crise, même pas le gouvernement économique, ni le Président d’ailleurs.
En conclusion, ceux qui cherchent à avoir du pouvoir politique et parlent au nom du peuple, font-ils encore leurs propres courses ?! Sont-ils payés au SMIG ? Je me demande bien pourquoi un parlementaire, qui se dit patriote, a besoin d’un salaire et de multiples avantages pour remplir son devoir !
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