Il y a dans le temps un espace important que l’histoire ne retient pas. Marqué entre guillemet, la postérité ne lui réserve qu’un seul mot pour le qualifier : « insignifiant ». Ainsi toutes les gémonies sont vengées une fois que leur ère aura passé et c’est ainsi qu’il en sera de ces 19 ans qu’on est en train de commémorer le début de la 20 éme d’une ère qui se voulait cyniquement nouvelle et de changement.

Les trou noirs dans l’espace son comme les trou de mémoire pour l’histoire. Le temps se passait sans se réalisait car rien ne changeait concrètement. Le domaine de l’immuable tel le royaume des ténèbres sans lumière il n’y a aucun reflet de ce qui s’y passait. Bouger dans le noir c’est un contre sens de la nature car on ne peut être que prédateur ou proie, c’est le seul projet que le silence et l’obscurité permettent d’apporter. Peut être dira-t-on en fin de compte que c’été une ère de prospérité ou les tunisiens n’ont pas manquer à manger, mais depuis quand l’histoire s’est elle intéressée de raconter la civilisation de ceux qui ont seulement réussi à assurer leur survie ? On peut retenir aussi que c’été un ère qui a débuté par une promesse d’ouverture et de liberté que tout un pays à attendu la réalisation jusqu’à son expiration. Non, même cela on le dira pas, depuis quand l’histoire a retenue les promesses non tenues ?

Ainsi nous nous retrouvons de notre vivant devant un trou noir de l’histoire. Le propre de tout trou noir est qu’autant elle est dévoratrice de matière ne laisse dans son espace aucun espoir. Comme dans l’univers les trous noirs de l’histoire ne sont que des aspirateurs ou le temps meurt. En effet 19 ans c’est rien dans l’histoire, mais par quelle pendule sont elle mesurés nos années ?

Les tunisiens ont intérêt à se ressaisir pour retrouver leur conscience de la nature du sort auquel les a condamné leur dictature s’ils ne sont déjà pris dans le tourbillon. L’obscurité quand elle frappe c’est aux esprits qu’elle s’en prend en premier et on oubli que le temps, l’histoire, la civilisation t la vie même n’est que lumière.

Pour revenir à ceux qui ne sont qu’aux préliminaires de leur programme de changement et qui nous traite d’impatient tellement les ans qu’ils soient 19 ou cent ne représentent rien dans leur mesure du temps il semble nécessaire de leur répliquer qu’on mesure leur temps par le nombre de générations perdue dans leur trou noir avant que leur ère ne soit terminé.

Source : Le Blog de Mokhtar Yahyaoui