La recherche de consensus est un hobby intellectuel très prisé dans la science chienlit qui a parasité l’islam et que les adorateurs des falsificateurs co-légistateurs de Dieu en religion appellent charia. Le consensus est l’un des concepts par lesquels le bon musulman se fait mener en bateau depuis des siècles dans un sublimissime voyage spirituel.
Ainsi, dans la catégorie « nous aurions entendu que le prophète aurait dit que», tel que rapporté par des sérials colporteurs de ouïe dires, authentifiés par des illustres inconnus qui ne les ont jamais audités, nous trouvons :
“En vérité ma communauté ne s’accordera jamais sur l’égarement. A chaque fois que vous assistez à un désaccord, accrochez vous fermement au groupe le plus large “.
“Allâh ne permettra jamais que ma communauté s’unisse sur l’égarement et les croyances incorrectes. La miséricorde d’Allâh, Ses bienfaits et Sa protection sont avec le Groupe le plus large de musulmans. Et celui qui dévie de ce large groupe sera envoyé en enfer ”
” Celui qui se sépare de la majorité et méprise le gouverneur rencontrera Allah en ayant perdu tout honneur. ”
” Le diable poursuit les hommes sans relâche comme un loup poursuit des moutons. Le loup ose seulement attaquer les moutons qui se sont séparé du reste du troupeau et qui sont seuls. Et donc, mes suivants et dévoués, préservez-vous de vous laisser prendre dans les pièges de l’égarement et demeurez fermement avec le groupe de musulmans le plus large et le plus connu ! ”
Bien sûr, le bon mouton doit suivre le troupeau, en sachant que :« Les Gens du Livre (comprendre les Chrétiens et les Juifs pour l’inventeur du Hadith) se sont divisés en soixante-douze groupes, et ma communauté se divisera en 73 groupes, tous sont au Feu, sauf une, qui est la Jamâ’ah (Le Groupe) »
Et que notre Imam Malik National, qui n’est pas de chez nous, a dit que :« Le désaccord de ma communauté est une miséricorde »
Si vous êtes perdus sur la fin, sachez que c’est normal.En islamisme, moins on comprend plus on est sur le chemin de la vérité. C’est pourquoi, la charia vous donne une astuce. Réfléchir, c’est suivre le groupe le plus large. Le consensus le plus large appelle le mouton. Même pas besoin de fatiguer les neurones.
Voilà donc un mécanisme simple pour trancher efficacement dans les grands débats qui agitent ce monde et affronter la perturbante diversité des opinions. C’est que la charia nous garantit généreusement que c’est le plus grand troupeau qui a raison.
Sauf, bien sûr, quand les élus de Dieu sont une minorité. Inutile de tergiverser sur ces subtilités scientifiques qui dépassent l’entendement des communs des mortels privés de la grâce réservée aux Imams.
Maintenant que le concept est plus clair, sachez que le consensus (l’ijmaa) est carrément une source de droit en islamisme. Bien sûr, le simple citoyen est dispensé de cette épuisante recherche qui est limitée aux « grand chercheurs » et savants de l’islam, comme Abou Yadh, Abou Ayoub et Abou Soumeya.
Dès que les illustres savants enturbannés se mettent d’accord sur quelque chose, c’est supposé entrer tout droit dans la religion de Dieu. Tout de suite après, on entend des choses du genre l’islam c’est ceci ou l’islam ce n’est pas cela, Dieu veut ceci ou Dieu ne veut pas cela.
Voilà pourquoi un scientifique islamiste commence toujours son laïus par un « au nom de Dieu de le Rahmen Rahim ». C’est comme si Dieu parlait. Du pareil au même.
Voilà aussi pourquoi la science islamiste habilite ces savants à la distribution de billets d’entrée au paradis. Les grossistes Abou Soumeya et Abou Yadh se concurrencent sur le marché Tunisien. Sans avoir la garantie d’y être (laissez tomber, c’est trop compliqué).
Tout penseur qui osera penser de travers, tout scientifique qui pensera en dehors de la communauté plongera illico presto dans l’ignorance ou se fera bouffer par le loup. C’est comme ça que la connaissance et la science progressent en islamistologie.
Vous voilà donc éclairé sur les grands principes de la recherche scientifique islamiste. Pendant que le monde occidental se concentrait sur des disciplines secondaires, la science islamiste a pu faire d’énormes avancées dans la diversification des doctrines religieuses pour regrouper les musulmans dans une grande miséricorde de désaccords.Takbir !
Dans la Tunisie moderne, filant tout droit vers la démocratie, nous voilà donc à la recherche du consensus créateur de légitimité par ceux qui n’ont plus de légitimité électorale. Le mot hypnotique chargé d’histoire et d’identité est enfin sorti pour réveiller les zombis ovins qui se cachent en nous. Le consensus nouveau est arrivé. La légitimité électorale a déjà fini son travail. Une seule année suffit pour la démocratie Tunisienne baignant dans la science islamiste. Le consensus est déjà prêt à relayer des urnes fatiguées et offrir la légitimité aux scientifiques de la démocratie que Dieu nous aurait envoyés.
Inutile donc de s’appesantir sur les foutaises occidentales qui disent qu’en démocratie, c’est l’élection qui donne la légitimité et qu’un représentant du peuple dont le mandat est fini doit dégager.Pauvres occidentaux.
Ils ne comprennent rien à rien à la démocratie et à la légitimité. Chez nous, il y a plusieurs types de légitimité. La légitimité consensuelle de ceux qui gouvernent fait partie de ces concepts que leurs scientifiques attardés n’ont pas encore assimilés. C’est une autre culture.
La démocratie en terre musulmane est totalement différente. Les pauvres occidentaux ne comprennent pas qu’en démocratie, la majorité et l’opposition puissent différer des élections aux calendes grecques s’ils se mettent à la recherche d’un consensus sacré. Ils croient encore que les élections consistent à choisir une majorité qui va diriger le pays jusqu’aux prochaines élections.
Pauvres occidentaux. Ils sont incapables de comprendre qu’on peut être en démocratie sans constitution, sans contre-pouvoirs et sans échéances électorales non reportables. N’ayant pas la culture du consensus, ils sont incapables d’appréhender la puissance de ce concept, véritable Joker en démocratie islamiste. Les pauvres s’en tiennent encore aux rites moyenâgeux des élections qui fatiguent les électeurs.
Ils sont totalement incapables de comprendre la dimension spirituelle de la démocratie dans notre civilisation. C’est une foi, un état d’esprit et une symbiose spirituelle avec ceux qui pensent, cherchent, pinaillent, tergiversent, écrivent les lois, les raturent, les réécrivent, les interprètent et les appliquent. L’implication personnelle du citoyen est redondante en démocratie islamiste.
Inutile aussi de trop s’appesantir sur les propos suivants :
6-116 : Et si tu Obéis à la majorité de ceux qui sont sur la terre, ils t’égareront du sentier d’Allah : ils ne suivent que la conjecture et ne font que fabriquer des mensonges.
36 :37 Et ils dirent : «Seigneur, nous avons obéi à nos chefs et à nos grands. C’est donc eux qui nous ont égarés du Sentier.
17-36 : Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouïe, la vue et le coeur : sur tout cela, en vérité, vous serez interrogé.
25-44 Ou bien penses-tu que la plupart d’entre eux entendent ou comprennent ? Ils ne sont en vérité comparables qu’à des bestiaux. Ou plutôt, ils sont plus égarés encore du sentier.
Nos « savants » vont inonder la démocratie de leur science et leurs nouveaux concepts comme ils ont inondé l’islam. Que la démocratie sera belle en terre d’islam.
D’ailleurs, le plus grand groupe a tout les droits sur la majorité. Ce sera probablement dans la constitution. D’où le rôle fondamental du mouton docile et du très gentil berger.
Non. Inutile de réfléchir. Inutile d’agir. Soyez passifs comme de bons moutons sinon vous rencontrerez Allah dans le déshonneur.
Ce qu’il faut faire, c’est regarder la télé, écouter la radio, lire les journaux pour voir comment nos chefs et nos grands qui nous veulent du bien cherchent le consensus pour notre bien sans nous consulter. Faisons tous confiance à nos bergers.
Dans cette quête nationale du consensus, les vrais experts savent bien que dans la recherche spirituelle, le plus important est de ne rien trouver. Le cheminement spirituel est infiniment plus important que le but et l’aboutissement met fin au plaisir.
Que les chercheurs en consensus soient honorés, bien payés, chouchoutés et dorlotés. Il est inutile qu’ils soient perturbés par des considérations terrestres dans leur démarche spirituelle visant à guider le peuple fantastique, merveilleux et courageux de Tunisie vers la démocratie.Les avancées sont spectaculaires. Les acquis énormes. Le monde est plein d’admiration.
Voilà pourquoi le troupeau de moutons bénis et promis à un grand destin, doit accepter que le chemin vers le bonheur soit pavé de petits malheurs, que le chemin du savoir soit pavé d’ignorants, que notre administration compétente soit pavé d’incompétents et d’amateurs, que le chemin du futur plein emploi soit pavé de nouveaux chômeurs, que le chemin de la formidable amélioration économique soit pavé de mauvais indicateurs, que l’admiration mondiale de notre avancée spectaculaire soit pavé de scepticisme et que le chemin du consensus soit pavé de désaccords.
Bref, plus ça va mal plus c’est le signe que ça va aller mieux. Les signes sont de plus en plus négatifs. Le paradis n’est plus forcément très loin. On peut même dire qu’on brûle.
Demandez le aux tunisiens si vous ne me croyez pas.Ca va de pire en pire mais notre avenir sera meilleur qu’avant! C’est ça la foi. Les bons moutons savent que telle est la voie de la vérité.
Seuls ceux qui ont la foi peuvent apprécier la progression foudroyante dans le statuquo de notre constituante sacrée et les énormes avancées reculantes de notre gouvernement béni. Si tout va de pire en pire c’est que nous sommes sur le bon chemin.
Mais ça, les occidentaux ne peuvent pas le comprendre. C’est une autre culture. Ces pauvres bougres ont coupé le lien ombilical avec les scientifiques de Dieu et n’ont plus personne pour les guider et les aider à interpréter le monde. Ils en sont encore à interpréter les signes d’amélioration pour des signes d’amélioration et les signes de détérioration pour des signes de détérioration.
Comment leur expliquer que l’absence de débat constitutionnel est le signe qu’on y travaille frénétiquement ? Comment leur expliquer que le gouvernement s’acharne à préparer les prochaines élections sans que ses efforts ne soient visibles ? Il est clair que l’occident est une autre culture. Ils ne peuvent pas comprendre.
Tous devant nos télés pour regarder ce que nos scientifiques de la démocratie vont faire de notre avenir, conformément à nos traditions !Démocratie et tout plein de compromis en sus.
Les adorateurs de consensus vont être servis mais devront faire attention aux apostats démocratiques qui appellent aux élections hérétiques. Ceux là ne promettent que le chaos.
D’ailleurs, la sainte commission supérieure de la coordination Troïkiste a déjà prévenu, ils seront écartés de la recherche du consensus. La shahada à la transcendance temporelle de la légitimité « électorale » est un préalable à la prise de parole. Après les repentis du RCD non absous par Abou Soumeya, un pan entier de la population Tunisienne s’apprête à être exclus de la chose qui prend le nom de démocratie en Tunisie.
A quelle date prend fin la légitimité de la constituante ?Dieu sait le mieux. C’est que la bataille des puissants et transcendants 99 virgule contre les insignifiants et méprisables 0 virgule est loin d’être gagnée d’avance et des nouveaux reports sont à craindre.
Il serait d’ailleurs judicieux que notre sacro sainte constituante légifère sur la démarche à suivre en cas de mort prématurée par vieillesse de ses membres.BAAD AMOR ETOUIL, bien sûr.
[…] Le motif de la recherche du consensus est clairement honni par le coran et Jinn Dukhani avait dédié tout un article à cette autoroute supposée de la sagesse qui mènerait vers la vérité chez les musulmans et qui est habilitée […]
concernant les Hadiths:
1. en ne retenant que les “Hadith Sahih” ( considérés authentiques), on remarque des contradictions. qui croire ??
2. dans son introduction, Al Bukhari ( 840 AD ) indique avoir trouvé 700 000 Hadiths. après enquètes, il n’a gardé que 7 000. soit 1 %. ie. 99 % des Hadiths en circulation durant 2 siècles étaient faux !!!
3. 30 ans avant, on a Ibn Hisham ( 800 AD ) qui cite Ibn Is-haaq. on ne trouve rien de ce dernier.
cependant, chaque fois que Ibn Is-haaq est cité, on trouve des ressemblances frappantes avec les écrits judéo chrétiens, midrash, mishna des juifs … !!!
4. pourquoi avoir attendu 2 siècles avant d’écrire les Hadiths ??
n’y avait-il pas de Hadiths de la période Amawi ?? ou bien, détruits par les Abbassi parace que cà ne plaisait pas au Khalife ?? ou le dogme a évolué entre temps ??
allez savoir.