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Malgré des arrestations massives la semaine dernière de personnes liées aux évènements de Jebel Châmbi, l’explosion de mines continue. Entre manque d’informations et confusion, la situation semble empirer malgré les efforts des autorités.

C’est à 7h45 du matin que deux militaires sont morts jeudi 6 juin alors qu’ils circulaient dans une voiture aux alentours de Doghra, près du Mont Châmbi. Sadok Kahdraoui et Lazhar Kadhraoui sont morts sur le coup. La nouvelle annoncée par le porte-parole de l’armée, le colonel Mokhtar Ben Nasr fait aussi part de deux blessés dans l’explosion, Rachid Brahmi et le sergent Ali Omri.C’est la première mine qui explose en dehors de la zone couverte par les militaires.

Cet événement fait suite à un autre évènement tragique : la mort de l’adjudant-chef Mokhtar Mbarki qui avait été tué accidentellement par des tirs de d’autres militaires. Pour le colonel Mokhtar Ben Nasr, l’évolution de la situation est devenue très « dangereuse » et il appelé la société à encore plus de vigilance. Son discours est désormais bien différent de celui qu’il a pu tenir le 7 mai lors d’une conférence où il déclarait que l’armée avait le contrôle de la situation en main.

Depuis décembre 2012, la Garde Nationale et l’armée font des opérations de ratissage dans la région du Mont Châmbi. Après l’explosion de quatre mines anti personnelles qui avaient fait plusieurs blessés parmi les policiers, c’est au tour de l’armée d’être touchée.

Très peu d’informations filtrent sur la nature des terroristes qui agissent dans ces collines. Le Ministre de l’Intérieur a fait part la semaine dernière de 45 terroristes arrêtés dont certains avaient avoué être reliés à la mouvance Ansar Charia ainsi qu’au groupe terroriste AQMI. 16 cachettes des présumés terroristes avaient également été découvertes dans les montagnes début mai.

Ce matin, en parallèle des événements de Châambi, les forces de l’ordre sont également allées faire une descente au domicile d’Abu Iyadh, leader d’Ansar Charia et recherché depuis l’attaque de l’ambasade des Etats-Unis à Tunis. L’homme n’était pas à son domicile.

Aujourd’hui, une cinquantaine d’habitants à Kasserine entament une marche vers le mont Châambi afin de soutenir les soldats. Ils sont venus dénoncer la gestion de la situation sécuritaire.