Deux mois nous séparent des élections municipales. Ce rendez vous, fixé de manière rituelle dans le strict respect du calendrier, est régi par un mode de scrutin mixte particulièrement complexe selon lequel l’attribution de 75% des sièges se fait à la majorité pour les listes qui obtiennent plus de 50% des voix, puis, à la proportionnelle pour les autres listes qui doivent se partager les 25% des sièges restants …
Convoqué dans la foulée des élections présidentielle et législatives, le corps électoral, encore sous le choc de la déception, rechignera à se rendre de nouveau aux urnes, convaincu que les jeux sont déjà faits et que sa participation restera sans effet.
A cette suspicion portée par l’opacité du scrutin, s’ajoute le fait que les municipalités tunisiennes, contrairement à leur statut légal de « collectivité publique dotée de la personnalité civile et de l’autonomie financière chargée de la gestion des intérêts municipaux », sont bien loin d’être l’expression de l’autonomie locale. Dans les faits, censées être des structures où s’exerce le pouvoir citoyen local, elles fonctionnent comme de simples rouages administratifs relayant, sous la férule des gouverneurs, les pouvoirs de l’exécutif central.Ainsi, dans un climat dominé par le verrouillage de la vie politique d’un côté et l’indifférence de la population de l’autre, le pays se trouve à la veille d’un scrutin sans véritable enjeu de pouvoir, qui va se dérouler sous le contrôle d’une administration partisane.
Paradoxalement ces facteurs négatifs pourraient, dans cette élection sans risque, encourager le pouvoir, à jouer la carte de la décrispation et profiter de ce rendez vous pour enclencher un processus qui aurait le double avantage de revivifier la société civile dans un test à caractère pédagogique prédominant et d’améliorer une image ternie par les conditions de déroulement et les résultats des élections d’octobre. Certes, le scénario est optimiste, mais si la volonté politique existe, tout peut être envisagé…
Quels que soient les pronostics, les forces démocratiques ne peuvent demeurer indifférentes. Au risque de naviguer à contre courant, leur première mission consiste à tout tenter pour remobiliser les citoyens dans une élection axée sur leurs conditions de vie et leurs préoccupations au quotidien. Ils ont par ailleurs tout à gagner en recentrant leur intérêt sur les réalités locales. C’est ce que l’on peut appeler une opération « gagnant-gagnant », réconciliant les tunisiens avec le politique, tout en permettant aux forces politiques de consolider une dynamique initiée à l’occasion des élections d’octobre.
Le débat organisé sur invitation d’Ettajdid, du Forum Démocratique (FDTL), des Indépendants, du Parti du Travail( PTND) et du courant « Réforme et Développement » a été dans ce sens. Conscients de l’absence des conditions d’une véritable compétition électorale démocratique, ces partenaires, déjà réunis sur le terrain des élections d’octobre 2009, restent favorables à une participation sous forme de listes citoyennes ouvertes. Sans se faire d’illusion quant à l’enjeu électoral, l’objectif est de rendre effectif le rassemblement des forces démocratiques sur la base de positions stables et claires et selon une déontologie qui garantit au travail collectif sa durabilité, gage de sérieux et de crédibilité auprès de l’opinion publique.
Per Dr Mustapha Benjaafar
Paru dans le numéro 130 de MOUATINOUN
un mode de scrutin mixte particulièrement complexe selon lequel l’attribution de 75% des sièges se fait à la majorité pour les listes qui obtiennent plus de 50% des voix, puis, à la proportionnelle pour les autres listes qui doivent se partager les 25% des sièges restants …Ainsi, dans un climat dominé par le verrouillage de la vie politique d’un côté et l’indifférence de la population de l’autre, le pays se trouve à la veille d’un scrutin sans véritable enjeu de pouvoir, qui va se dérouler sous le contrôle d’une administration partisane!
TOUT CELA EST VRAI DOCTEUR Ben Jaafar, mais croyez-vous, honnêtement, qu’avec un autre mode de scrutin, les démocrates dont vous vous réclamez, Ettajdid et autres groupuscules d’extrême gauche, obtiendraient 25% des sièges restants?
Ceux qui vous connaissent vous reconnaissent une certaine intégrité, soyez alors modeste, parce qu’au niveau de la base,dans les villages, les quartiers et les douars, très peu de gens vous connaissent ou connaissent vos amis démocrates !
A partir des elections tout est correct, selon le premier discours du president en 1987. Pourtant cet historique discours de ben ali a ete le plus grand mensonge de la fin du second millenaire. Apres 23 ans de “democratie” M. Benjaafer, comment pouvez-vous agir en tant qu’opposition de bon escient? Ce regime n’a jamais ete pour le peuple Tunisien et vous presentez un dossier d’opposition, pour qui? Pour quel peuple vous parler? Americains,…, Tunisiens? Je me demande comment vous osez parler d’elections municipales? La Tunisie a besoin d’une opposition plus reelle et, sans etre macho, plus virile.
Le Tunisien en exile
Personnellement j’ai connu deux individus qui sont nommés par le parti dirigeant. L’un est en ce moment député représentant une région du sud et l’autre est maire d’une ville. Ces deux individus savaient d’avance qu’ils vont d’être élus. Seulement on leurs avait dit de jouer le jeu de la compagne électorale.
C’est le processus démocratique de notre Tunisie …
Non seulement il faut que ces elections se deroulent dans un climat de transparence ,mais aussi chaque citoyen meme des independants connus pour leurs competences ont droit a occuper des sieges dans les municipaux en plus l Etat ne peut destituer personne seul le peuple a travers le suffrage peut destituer ou revoquer le maire, ils sont responsable que devant le peuple et sont tenus de servir le peuple,et en plus il faut un systeme de Federation ou de confederation ou les habitants du Kef elisent leurs propres dirigents et non Tunis qui doit le faire, le gouverneur issue de leur region elu au sufrage aussi, et il est sous controle des parlementaires aussi du Kef c est cela la decentralisation du pouvoir,dans une atmosphere de pluralisme politique et de climat de liberte de presse,c est le seul garant de la stabilite mais aussi elle evite toute insurection regionale et toute les contestations seront absorbe par le dialogue et la societe civile.Mais est ce que nous sommes capable d appliquer cete democratie , sommes nous democrates?
do you still believe in elections in tunisia.I used to vote 4 to 5 times.
they send me up to 6 cards.even dead people vote in tunisia. some animals do.the only way for a transparant election is an independant committee .
the members should belong to all political parties and indepedant associations.
but that will never happens.The rcd will win anyway .so stop being excited nothing will change.same dickheads,same bullshit.
only a change to the constitution and the demolution of RCD source of corruption will lead tunisia to a democracy.
except that fuck nothing will change
[…] avait celui de M. Y. dénonçant un authentique outrage à la République (encore un) et à droite l’article de M. Ben Jaafar parlant d’élections, le tout comme si de rien n’était. Durant les quelques jours où ces deux articles sont restés […]
[…] avait celui de M. Y. dénonçant un authentique outrage à la République (encore un) et à droite l’article de M. Ben Jaafar parlant d’élections, le tout comme si de rien n’était. Durant les quelques jours où ces deux articles sont restés […]