La faible contamination en Afrique a suscité de nombreuses interrogations. Le facteur de la forte chaleur dans les pays africains a été avancé comme étant un rempart contre le virus. Une explication faisant le parallèle entre le Covid-19 et la grippe saisonnière. Cette dernière émerge davantage quand les températures sont basses. Ainsi, la hausse de la température serait moins propice à sa propagation.

Une étude de l’université chinoise Beihang, publiée le 10 mars sur le site scientifique SSRN, a conclu que la hausse de la température et l’humidité élevée diminuent le risque de transmission du virus. Cette étude s’est basée sur les données collectées auprès des patients de certaines villes chinoises croisées avec les facteurs météorologiques. Les scientifiques alertent que la chaleur réduit la propagation du virus mais ne le tue pas.

D’autres experts nuancent la portée de la température. « C’est un virus respiratoire, et nous savons que les virus respiratoires sont très saisonniers, mais pas exclusivement (…) On pourrait espérer que l’entrée dans le printemps aidera ce virus à reculer. Nous ne pouvons pas en être sûrs », avance William Schaffner, un expert américain en maladie virale.

Face aux débats scientifiques et le peu de certitudes sur l’évolution de ce virus, l’OMS préconise la vigilance générale pour tous les pays sans exception. « D’après les données dont on dispose jusqu’à présent, le virus de la COVID-19 peut se transmettre dans TOUTES LES RÉGIONS, y compris les zones chaudes et humides. Indépendamment du climat, prenez des mesures de protection si vous vivez ou si vous vous rendez dans une zone où il y a des cas de COVID-19 », lit-on sur le site de l’organisation onusienne.