Férid Boughedir 4

JCC, une odyssée sans boussole

Si elles ne veulent pas sombrer dans l’anecdotique, les Journées Cinématographiques de Carthage doivent redevenir ce qu’elles étaient censées être : un phare culturel pour le monde arabe et africain, un espace de découvertes et de débats, affranchi des tutelles politiques et administratives.

JCC : Silence, on détourne

Les JCC étaient conçus comme un espace d’échange entre les cinémas africains et arabes, un projet décolonial, solidaire et militant. Mais l’approche originelle et le regard critique ont été détournés. Et la dépolitisation est confortée par les choix artistiques et institutionnels, comme celui de nommer Férid Boughedir à la tête de cette édition.

The Tunisian body, on and off screen

The body in cinema was the theme of the 17th edition of Cinéma de la Paix? organized by the Tunisian Federation of Film Clubs (Fédération Tunisienne des Ciné-Club, FTCC) in Tunis. March 8-12, at the Quatrième Art theater downtown, cinephiles, directors, students, FTCC members old and new filled café tables and spilled out into the street, clutching programs and caricatures sketched out by an on-site cartoonist. On Sunday evening, a musical performance by Pardon My French marked the end of the festival, five days of reflections and discussions on what the body in cinema reveals about society.

« Zizou » de Férid Boughedir : le fiasco du ridicule

Quelle est la différence entre une bonne comédie et une très mauvaise comédie ? Exactement celle qui fait qu’un trait sec et mordant ne verse jamais dans le ridicule. « Zizou », le dernier film de Férid Boughedir, le prouve. S’il enfile les mêmes culottes idéologiques, le cinéma de Boughedir semble tirer ici de nouvelles ficelles. Mais avec un chapeau de paille et une chemise à carreaux, le pari est loin d’être gagné.