Non sans causticité, c’est d’un type à coté de la plaque que « Mustapha Z. » brosse le portrait. En la réchauffant par quelques ingrédients de la comédie loufoque, Nidhal Chatta mijote sa recette fictionnelle avec la loi des séries : quand quelque chose tourne mal, le reste s’ensuit presque automatiquement en une cascade improbable de coups du sort qu’on n’a pas cherchés. Forte du jusqu’au-boutisme de son scénario, la satire sociale met ici par moments de gros sabots. N’empêche, ce quatrième long-métrage de l’auteur réussit sans prétention à nous offrir une pinte de bon sang. Projeté en avant-première le lundi 6 novembre au Colisée, il est en lice dans la compétition officielle des longs métrages de fiction, dans le cadre de la 28ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage.
Nidhal Chatta
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« No Man’s Love » de Nidhal Chatta : du cinéma en liberté
Avec « No Man’s Love », c’est du cinéma, du vrai, qui a de nouveau droit à notre estime. Dans ce road-movie, Nidhal Chatta nous embarque dans une vertigineuse recherche de soi. Jetant l’ancre de ses images entre la masse profonde d’une mer menaçante et l’étendue d’un désert de craie, cette fiction est aussi libre que son antihéros. Il nous aura fallu seize ans pour que la possibilité nous soit enfin offerte de découvrir ce petit diamant cinématographique. Distingué en 2000 aux Journées Cinématographiques de Carthage, le film est en salles depuis mercredi 30 novembre 2016.