En élaborant un produit culturel —film, pièce de théâtre, feuilleton, livre, etc.—, l’artiste tend un miroir à la société. Il lui soumet une ou plusieurs de ses constructions : un phénomène répandu, une situation singulière, un parcours marquant, une accoutumance… Il l’interroge. Il ouvre le débat. Le feuilleton « Ali Chwerreb », on le voit depuis le début du Ramadan sur la chaîne d’Attessia, questionne le spectateur tunisien, le provoque, l’émeut, le heurte… l’incite à prendre la parole, à critiquer, à approuver… à s’exprimer. Le débat est donc bien ouvert. Et de ce point de vue, le feuilleton est réussi.
Le devoir de résister à la tyrannie de la majorité
Allumez la télé, ou la radio, ou même votre ordinateur —jusqu’ici vous avez le choix. Connectez-y votre cerveau. Réceptionnez le flux. Identité, guerre, terrorisme, nationalisme, islamisme, consensus, démocratie, liberté, peuple… Veuillez retenir ces mots-clés, vous en aurez besoin durant la semaine à venir.
Universalisme et pensée arabe: Ce que nous sommes et ce que nous pouvons faire
Imaginez un individu souhaitant bâtir une maison. Il évacue le terrain, le terrasse, délimite le futur emplacement des murs, met en place les fondations, coule le béton, etc. Imaginez, à présent, un autre individu ayant le même projet. Essoufflé, il amasse une montagne de briques et se met aussitôt à les assembler, sans aucun préalable. Caricatural, n’est-ce pas ? Et bien cet individu, c’est nous !