Et quand il ne restera que les aboiements des chiens errants, les silhouettes qui vacillent et les verres qui trinquent à coups d’eau de vie, vous pourrez enfin rejoindre vos pieux, capter les bribes de ce son qui raisonne au fond de nos tripes et vous dire : oui, la vie n’est pas une priorité.
Journal intime d’une jeunesse Tunisienne
Nous sommes ceux qu’on traite de bons à rien, d’irresponsables, d’incapables, de chômeurs, de terroristes, d’alcooliques, de schizophrènes…Nous sommes nés à l’époque de Ben Ali, ceux qui n’ont pas connu Bourguiba, ceux que la génération précédente traite d’incultes, d’ignares ou d’impolis…
De l’économique au tragi-comique il n’y a qu’un pas : la Tunisie l’a sauté !
On nous casse les oreilles tous les jours avec des chiffres, des ratios, des taux, et encore des chiffres, des ratios et des taux, or les Tunisiens, dans leur majorité,ne se soucient que des prix et de ce qui les touche directement, et à juste titre d’ailleurs !
La Tunisie post-révolution ou la parodie d’un pays
Dans un élan d’optimisme, je me dis que non, ce n’est pas une parodie, c’est juste le décor d’un film d’auteur et les personnages d’un film d’auteur, un « underground » Tunisien, où nous ne sommes que de pales copies d’Emir Kusturika, version post moderne … Même sur le plan personnel, en écoutant les histoires de mes amis et en me remémorant difficilement les miennes, il y a un arrière-goût de décalé, d’insensé, de parodie justement !