Interview avec Bochra Belhaj Hmida, présidente de la COLIBE

Des centaines d’islamistes et conservateurs de tous bords ont manifesté samedi 11 août à la Place du Bardo contre les recommandations du rapport de la Commission pour les Libertés Individuelles et l’Egalité (COLIBE) publié le 8 juin dernier. Ses soutiens appellent à une grande manifestation lundi 13 août à 18h devant le théâtre municipal à l’Avenue Bourguiba. Dans ce contexte tendu qui marque le retour au clivage identitaire et au conflit sur le modèle sociétale en Tunisie, Nawaat a rencontré Bochra Belhaj Hmida. Interview.

Interview avec Anouar Brahem: « Devenir musicien… c’est vivre la liberté absolue !»

Après une tournée dans les plus prestigieuses salles européennes en avril avec son nouvel album « Blue Maqams », Anouar Brahem est de retour à son atelier à Tunis où Nawaat l’a récemment rencontré. Un entretien riche avec un compositeur et maître d’oud tunisien ayant su imposé une nouvelle vision de la musique arabe à travers une approche subtile mêlant sa virtuosité à l’univers jazz débridé et au caractère innovant de la musique contemporaine. Dans cette interview, Anouar Brahem nous a permis une immersion inédite dans son monde créatif et ses spécificités.

Hip hop: Yasiin Bey et Debo enflamment Tunis Block Party

La 3ème édition de Tunis Block Party a été marquée par la présence de Yasiin Bey. Icône de la scène hip hop mondiale, cet artiste américain, précédemment connu sous le nom de Mos Def, s’est produit, le 10 mai, au Carpe Diem à la Marsa face à un public assoiffé de groove new-yorkais et de rimes engagées. Sa performance a été précédée par celle de Dj Youstaaz, Massi, Pazaman, Tiga Black’na et Vipa du collectif hip hop tunisien Debo. De quoi les pousser à donner le meilleur d’eux-mêmes en présentant leur nouvelle mixtape « Debo fou9 E’tawla ».

Les islamistes d’Ennahdha en Tunisie peuvent-ils gagner ces élections municipales?

Ennahdha a de fortes chances de rafler la majorité des sièges dans un grand nombre de localités. C’est le seul parti ayant des listes candidates dans toutes les circonscriptions (350). Largement impliqué dans l’élaboration du chapitre 7 de la Constitution de 2014 portant sur le pouvoir local, Ennahdha a exprimé, depuis 2015, un grand attachement à la tenue, souvent repoussée, de ce rendez-vous électoral.

Interview avec Patrice Bergamini, ambassadeur de l’Union Européenne en Tunisie (Partie II)

Après avoir évoqué la liste noire des paradis fiscaux, l’ALECA et les dysfonctionnements de la coopération tuniso-européenne dans le premier volet, cette deuxième partie de notre entretien avec le chef de la diplomatie européenne en Tunisie s’est focalisée sur la question migratoire. Toutefois, nous avons abordé les entraves à la mobilité et la fuite des cerveaux ainsi que les prêts européens, les réformes sociétales tunisiennes et l’impact de la montée de l’extrême droite en Europe sur les relations Nord-Sud.

Interview avec Patrice Bergamini, ambassadeur de l’Union Européenne en Tunisie (Partie I)

Au moment où le gouvernement tunisien œuvre pour le retrait de notre pays de la liste noire des paradis fiscaux établie par le conseil des ministres des finances européens, nous avons rencontré Patrice Bergamini, ambassadeur de l’Union Européenne en Tunisie. Ses priorités, les dysfonctionnements de la coopération tuniso-européenne et autres dossiers polémiques à l’instar de l’Accord de Libre Echange Complet et Approfondi (ALECA) ont été à l’ordre du jour dans cette première partie. Interview.

Sejnane et Siliana soufflent sur les braises de la contestation sociale hivernale

Alors que Sejnane se soulève contre la marginalisation et le chômage, l’impunité et le statu quo remuent le couteau dans les plaies de Siliana. Les acteurs des mouvements sociaux semblent conscients de l’intérêt d’une convergence de leurs luttes. Ce mois de janvier s’annonce aussi mouvementé que ses précédents, voire plus, avec une loi des finances 2018 qui risque d’élargir le cercle de la contestation.

#Edito : Des agonisants, des morts-vivants et des revenants

Le président de la République a signé aujourd’hui la loi sur la réconciliation administrative. La journée du 24 octobre 2017 marque ainsi la date de capitulation de la Tunisie postrévolutionnaire face à la corruption et le clientélisme qui ont gangréné l’administration depuis des décennies au point de saper les fondements d’une économie saine. Une caste agonisante de la classe politique s’est trouvée des béquilles pour une dernière errance avant de tirer la révérence à ses nombreux rejetons menacés de disparaître.

#Edito : Le « prestige de l’Etat », vitrine mensongère d’une Tunisie en crise

Où est le « prestige » dans le fait de sortir des enfants de leurs écoles pour applaudir un président ? Où est le prestige quand le même président devient l’égérie d’un fabriquant de produits pharmaceutiques ? Est-ce qu’un Etat qui condamne des couples dont le délit est un flirt nocturne à la sortie d’un bar a du « prestige » ? Absolument pas. Où est le prestige d’un Etat dont le législateur est devenu un simple instrument de l’Exécutif ? Comment un Etat incapable de respecter les échéances électorales peut-il se targuer d’avoir un quelconque « prestige » ?

Interview avec Alain Gresh : « Ce qui me frappe en Tunisie est que personne n’a un programme »

Fondateur d’Orient XXI et ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique, Alain Gresh vient de publier « Un chant d’amour. Israël-Palestine, une histoire française » (La Découverte, 2017), avec la dessinatrice Hélène Aldeguer. Auteur de plusieurs ouvrages sur le Proche-Orient, il est l’un des plus fins observateurs et analystes de l’actualité du monde arabe dans la presse française. Alain Gresh a été l’invité de Nawaat à l’occasion de la présentation de son nouveau roman graphique, le 03 octobre, au siège de la Fondation Rosa Luxembourg à Tunis.

#Edito : Les sermons du cheikh Béji et les esquives du président Caïd Essebsi

Lors de son interview diffusée, lundi soir, par la Watania, Béji Caid Essebsi a puisé dans le texte coranique pour renforcer sa légitimité politique, pour justifier la coalition post-électorale avec Ennahdha, pour attaquer Hamma Hammami ou pour esquiver une question sur son éventuelle candidature aux Présidentielles de 2019. L’invocation de l’arbitraire divin lui a servi de béquille quand il n’a pas trouvé de boucs émissaires pour porter le chapeau de ses échecs.

Interview avec le prince marocain Moulay Hicham suite à son expulsion de Tunisie

Chercheur à l’Université de Harvard, Hicham Alaoui, troisième dans l’ordre de succession au trône marocain, a été expulsé, vendredi 8 septembre, quelques heures après son arrivée à Tunis. Résident à Boston aux Etats-Unis, le surnommé « prince rouge » a fait le déplacement pour intervenir, dimanche, dans un symposium académique organisé par l’Université de Stanford. Malgré nos nombreuses requêtes, les autorités tunisiennes se sont abstenues de nous divulguer les motifs de leur décision. Pour sa part, Moulay Hicham, connu pour ses positions critiques à l’égard de l’autoritarisme dans le monde arabe notamment au Maroc, a répondu aux questions de Nawaat. Interview.

#Edito : Quand les Municipales révèlent l’immaturité de la classe politique

Après le temps des scissions, des caprices et du désengagement, voilà que de nombreux partis viennent exhiber l’étendue de leur immaturité en cette rentrée politique. Ils sont près d’une dizaine à revendiquer le report des Municipales prévues pour le 17 décembre 2017, à trois mois et demi du scrutin. Pourtant, l’annonce de la date des premières élections locales date du 3 avril dernier. Un éveil tardif et capricieux.

Edito #9 : La question féminine, sérum politique de Caïd Essebsi

Les annonces faites par le président de la République, dimanche 13 août, l’ont remis au centre du jeu politique au moment où il a commencé à devenir un acteur marginal. Dans un contexte où le parti qu’il a fondé s’enfonce dans une crise sans fin, Chahed se forge une personnalité indépendante du patriarche et Ghannouchi cherche à rappeler son poids politique, Béji Caïd Essebsi a tiré sa carte favorite : la question féminine, talon d’Achille de son allié-concurrent Ennahdha.

Interview avec Klay BBJ : Sa censure, les festivals publics et les syndicats policiers [Vidéo]

Suite à la suppression de sa performance prévue dans le show du 27 juillet au festival de Carthage, Klay BBJ se retrouve avec 18 concerts annulés, l’intégralité de sa tournée estivale. A l’origine de cette censure, l’appel des syndicats policiers à boycotter les événements du rappeur après l’incident survenu lors de son concert à Mahdia le 16 juillet. Le ministère de la Culture, organisateur de plusieurs festivals publics ayant programmé Klay BBJ, s’est soumis à leur diktat. Nawaat est parti à Bab Jdid à la rencontre du rappeur pour en savoir plus. Interview.

Edito #6: De Boujenah à Klay BBJ, des polémiques symptomatiques d’une politique culturelle désengagée

L’agression policière contre le rappeur Klay BBJ, dimanche dernier à Mahdia, a suscité la polémique. Idem pour la programmation de l’humoriste Michel Boujenah au festival de Carthage. Souvent réduites à des controverses anecdotiques, ces actualités sont symptomatiques d’une politique culturelle désengagée qui cherche la fuite en avant en se drapant de slogans creux et d’effets d’annonce de programmes importés.

Chahed à Washington : Pourquoi le Sénat américain plaide la cause d’Israël ?

Le Sénat américain « exhorte fortement le gouvernement de la République Tunisienne à cesser de soutenir toutes les résolutions et autres mesures discriminant ou ciblant Israël à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et autres organisations des Nations Unis ». Il s’agit du dixième parmi onze points inscrits dans une motion de la Commission des affaires étrangères du Sénat américain publiée mardi, à l’occasion de la visite officielle de Youssef Chahed aux Etats-Unis du 10 au 12 juillet.

Edito #5 : Médias et gouvernement Chahed, la marche-arrière

Près d’un mois après le limogeage improvisé du pdg de l’Etablissement de la Télévision Nationale (ETT), le journal de 20h va aussi mal, voire pire. En témoigne sa couverture de la visite officielle de Chahed aux Etats-Unis. Entre-temps, Mehdi Ben Gharbia a l’air ravi de présider le sulfureux conseil des ministres de l’information arabes. Syndicats et organisations non-gouvernementales continuent à alerter l’opinion publique sur le danger incarné par un projet de loi préparé par le gouvernement après avoir dénoncé des menaces contre la liberté d’expression et de l’information. Les médias vont mal, très mal.

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