Yasiin Bey alias Mos Def à la rencontre de la scène hip hop tunisienne

Autrefois connu sous le nom de Mos Def, Yasiin Bey se produira, jeudi 10 mai, au Carpe Diem à La Marsa pour le Tunis Block Party (TBP). Tout comme les deux premières éditions organisées par les collectifs Frd & Friends, Upper Underground et Debo, l’évènement rassemblera la crème de la crème des DJs, Bboys, rappeurs et graffeurs tunisiens. Après le succès des deux premières éditions de Tunis Block Party, une performance assurée par le « Bey de Brooklyn » va sans doute réunir un plus grand nombre d’aficionados pour cette troisième édition.

Reportage au Cap Bon : Pas de chance pour le zhar

Entre mi-mars et mi-avril, les bigaradiers sont en pleine floraison. Comme chaque année au Cap Bon, les femmes s’activent pendant une trentaine de jours pour la cueillette du zhar, la fleur d’oranger bigarade. Si les petites récoltes familiales sont transformées à la maison en eau florale selon les traditions, 80% de la récolte régionale est livrée aux unités industrielles pour en extraire la très précieuse huile de néroli. Alors que la fleur d’oranger est la plus ancienne plante aromatique et médicinale traitée par les Tunisiens, seuls les grands transformateurs profitent d’un marché en plein essor.

Interview avec Habibi Funk à Tunis [Vidéo]

Pour le finissage de Geniale Dilletanten, exposition itinérante de l’Institut Goethe (20-28 janvier), la performance de djing d’Habibi Funk fait salle comble au Marengo Club, au centre-ville de Tunis. De son vrai nom, Jannis Stürtz, co-fondateur du label Jakarta Records à Berlin, donne, à travers le projet Habibi Funk une deuxième et parfois une première vie aux œuvres méconnues d’artistes de la scène underground des années 70 et 80 de la Tunisie, d’Algérie, d’Egypte, du Soudan et du Liban. A l’occasion de son séjour tunisois, Nawaat l’a rencontré. Interview.

De Chili’s à KFC, vers une razzia des franchises américaines en Tunisie ?

KFC, Pizza Hut, Chili’s, Johnny Rockets, Papa John’s… la récente arrivée en Tunisie des géants du fast-food américains ne passe pas inaperçue dans un paysage économique qui leur était auparavant fermé. Leur implémentation est facilitée par un nouveau cadre légal. Reste à savoir : est-il possible pour la Tunisie de s’ouvrir aux franchises étrangères et les potentiels avantages qu’elles apportent, tout en assurant une protection adéquate aux franchisés, concurrents et consommateurs tunisiens ?

Carte d’identité biométrique: Entêtement sécuritaire et surdité parlementaire

Le projet de loi de la nouvelle carte d’identité biométrique sera soumis, cet après-midi, au vote de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) en plénière. En cas d’adoption, la nouvelle loi, qui apporte des modifications à la loi organique du 22 mars 1993, fera que chaque tunisien ait une carte à puce électronique contenant ses données personnelles et gérée par le ministère de l’Intérieur. Alors qu’une telle mise à jour pourrait constituer un pas vers la numérisation des services administratifs, elle présente également de hauts risques pour l’intégrité et la confidentialité des données personnelles.

Le travail de fourmi de Mounir Baaziz pour une Mutuelle Tunisienne des Artistes

Après quatre ans de lutte, la mutuelle tunisienne des artistes, des créateurs et des techniciens du milieu culturel est devenue une réalité. L’arrêté du 8 août 2017 paru dans le Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT) du 25 août 2017, consacre sa structure, ainsi que son statut légal et indépendant. A travers cette « structure de solidarité » impliquant tous les intervenants du secteur culturel, les fondateurs de la mutuelle, un groupe d’artistes et de syndicalistes persévérants, pourront mieux défendre les réformes qu’ils proposent pour une couverture sociale décente et inclusive. Au premier rang, Mounir Baaziz, un infatigable cinéaste déterminé.

Reportage à Tabarka : Le festival de jazz, réussira-t-il à relancer le tourisme local ?

Sur la côte du nord-ouest tunisien, à 18 km de la frontière algérienne, s’étendent les plages rocheuses de Tabarka. Sur leurs nids perchés en haut des poteaux, les cigognes ressemblent à des statues. Des lauriers-roses bordent l’autoroute qui mène vers la ville. Un énorme saxophone de 6 mètres occupe le carrefour à l’entrée de la ville. Ici, et aussi sur la gigantesque contrebasse au centre-ville, des affiches bleu-ciel annoncent le Tabarka Jazz Festival, qui s’est tenu du 22 au 29 juillet 2017. Cette édition qui marque le comeback du festival, permettra-t-elle à la ville de redorer son image et accroitre sa compétitivité en tant que destination touristique ?

Regards croisés sur le mal-être de la jeunesse tunisienne

A l’occasion de la présentation, le 2 mai, du rapport « Les dynamiques d’inclusion/exclusion de la Jeunesse en Méditerranée », commandé par l’Agence de Développement Française (AFD), Rim Ben Ismail, psychologue, et Imed Melliti, sociologue, ont apporté sur le mal-être de la jeunesse tunisienne des éclairages que les politiques ne sont pas toujours prêts à entendre.

L’Allemagne et le G20 prescrivent un “Plan Marshall” pour l’Afrique

Youssef Chahed était censé se rendre à Washington pendant le weekend du 21 avril, à l’occasion des Réunions de printemps de la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI). Une occasion pour la nouvelle présidence allemande du G20 et les banques de développement pour promouvoir une « nouvelle stratégie de sauvetage économique de l’Afrique». D’après Wolfgang Schäuble, le ministre de Finances allemand, la Tunisie compte parmi les premiers cinq pays qui auraient déjà montré leur intérêt pour y adhérer.

Soja, la Tunisie importe les OGM

Dans un rapport publié fin février 2017, le département agricole américain prévoit une augmentation de l’importation de soja en Tunisie « pour répondre à la demande croissante du secteur de transformation ». Alors que la vaste majorité de soja est génétiquement modifié et que la Tunisie n’a toujours pas de législation concernant les OGM, les importations de cette culture devrait augmenter jusqu’en 2025.

Enquête sur l’attentat de Sousse : agences de voyages, forces sécuritaires mises à l’index

Le 26 juin 2015 à Sousse, les forces sécuritaires auraient raté une intervention rapide et efficace en raison d’une « simple lâcheté » et d’un « retard délibéré et non-justifiable », selon un rapport confidentiel du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme en Tunisie. Un résumé de ce rapport a été présenté lors d’une audition à la Cour royale de justice de Londres le 8 février 2017. Alors que les médias anglophones assistent de près au déroulement des auditions, le silence en Tunisie devient pesant.

Expulsion des migrants : derrière la diplomatie, la solution militaire

Hier, mardi le 14 février, la chancelière allemande Angela Merkel a insisté pour accélérer l’expulsion des tunisiens demandeurs d’asile déboutés. Youssef Chahed, en visite officielle à Berlin s’est montré ferme en estimant que c’est les autorités allemandes qui ralentissent la procédure d’expulsion. Derrière ce dialogue de sourde, les tensions d’une gestion sécuritaire, et depuis peu, militaire des flux migratoires.

La présence militaire américaine en Tunisie

Alors que les déclarations officielles s’avèrent peu concordantes sur le degré et la nature de la “coopération” militaire avec les puissances étrangères, des documents officiels, fuités par Nawaat fin mars, ont mis en lumière des négociations secrètes concernant une base militaire américaine en Tunisie.

Derrière les drones : un détachement paramilitaire américain

Aprés le feu vert de l’administration sortante de Barack Obama pour établir une base secrète au Moyen-Orient, le Commandement des Opérations Spéciales de l’Armée américaine (JSOC) renforce sa mission antiterroriste à l’étranger. Le vendredi 25 novembre, le Washington Post annonce l’initiative du gouvernement américain qui vise à « élargir les pouvoirs de l’unité élite militaire pour chasser les combattants étrangers au niveau mondial ».

Tunisia 2020 : Cartographie régionale du climat d’affaires

Alors que la Banque mondiale a classé la Tunisie première au Maghreb en termes de « Doing business » en 2016, les entreprises tunisiennes estiment le climat d’affaires « peu satisfaisant ». C’est la principale conclusion d’un récent « Rapport sur l’attractivité régionale 2016 » publié par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), au moment où le pays s’apprête à accueillir des hommes d’affaires et investisseurs étrangers pour une conférence internationale à Tunis le 29 et 30 novembre.

Lutte contre la torture : des lois… en attendant la mise en application

Plusieurs garantis juridiques contre la torture ont été adopté depuis 2011. Mais leur mise en œuvre s’avère des plus difficiles. A Tunis, ce 17 novembre, cette question a réuni, des acteurs comme le ministère des Droits de l’Homme, celui de la Justice, l’Instance nationale de la lutte contre la torture, l’Organisation contre la torture en Tunisie, ainsi que des juges et des avocats, avec des partenaires internationaux comme Redress, Dignity et le Comité pour la Prévention de la Torture en Afrique, CPTA, pour une rencontre sur le « Renforcement du cadre législatif pour lutter contre la torture. »

Le suicide en chiffres

Mercredi 16 novembre, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a présenté son dernier rapport sur les mouvements sociaux. Parmi les points soulevés, lors de la conférence de presse qui a eu lieu au siège de l’Association, a été le taux élevé de suicides ou tentatives de suicides qui a atteint 103 cas, soit le double des chiffres enregistrés pour les mois précédents. Le sociologue Abdessatar Sahbani a expliqué que les deux tiers des suicides ou tentatives de suicide étaient de nature collective se rapportant à la tentative de 30 jeunes de Kasserine. Concernant la répartition régionale des mouvements contestataires, le plus grand nombre se trouve à Kairouan qui arrive en tête de classement, suivie de Kasserine, Gafsa, Jendouba, Sidi Bouzid, mais aussi Tunis et Sfax.

Les familles des disparus en mer manifestent

Sous la pluie, ce mercredi le 9 novembre, une cinquantaine de membres de l’Association pour le destin des jeunes de la méditerranée se sont rassemblés devant les portes fermées du ministère des Affaires sociales. Avec le slogan de «Donnez-nous la vérité : où sont ou les enfants?», les parents de jeunes disparus entre 2011 et 2012 en traversant la Méditerranée vers les côtes italiennes demandent toute la vérité sur le sort de leurs enfants.

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