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Depuis le 14 janvier, les Tunisiens n’ont probablement jamais autant parlé aussi librement des rapports du religieux au politique sans craindre la répression. Depuis 52 ans, la disposition de l’article 1er de la Constitution tunisienne relative à l’Islam en tant que « religion d’État » n’a jamais fait l’objet d’autant de débats au sein des media tunisiens. Les Tunisiens passent enfin à la clarification du sens et de la portée de l’une des dispositions constitutionnelles les plus symboliques tant pour ses détracteurs que pour ses partisans.
A vrai dire, sur Nawaat.org, ce débat a eu lieu depuis de nombreuses années déjà. Parfois enflammé entre les tenants d’un État « laïc » -les guillemets s’imposent, j’y reviendrai- et les tenants de l’article 1er de la Constitution. Et force est de constater que par les échanges, la raison parvenait souvent à l’emporter. Ce débat, hélas ayant été de ceux non autorisés par le despotisme de Ben Ali, fut demeuré confiné aux espaces où il avait lieu.
Eu égard au titre qui annonce déjà le choix qui sera défendu au sein de cet essai, inutile de dire que depuis des années nous plaidons sur Nawaat le caractère impératif du maintien de l’article premier, c’est-à-dire le maintien du caractère non–laïc de la Tunisie, cependant au profit d’un État fermement sécularisé. Et comme nos lecteurs ont dû le remarquer, les pages de Nawaat ont toujours été également ouvertes y compris pour les thèses inverses.
L’objet de cet article est de revenir sur ce débat afin de contribuer, d’une part, à clarifier de nouveau certaines notions et à démontrer, d’autre part, les maladresses à la fois politique, institutionnelle et historique des thèses qui œuvrent pour une séparation totale entre l’État et la religion dans le contexte tunisien.
En effet, dans ce contexte, généralisable d’ailleurs à d’autres pays arabes, la grande erreur serait de croire qu’en évacuant la question de l’Islam de la Constitution l’on renforcerait le processus de sécularisation, et ce, via une laïcisation à la française. Or, c’est tout l’inverse qui se produirait, c’est-à-dire l’abandon de l’appareil d’État à la surenchère du religieux. Le choix devant lequel la Tunisie est confrontée est le suivant : Ou bien l’on se positionne dans le cadre d’un État qui s’approprie la religion tout en œuvrant à promouvoir et à garantir le processus de sécularisation, ou, inversement, on joue à l’apprenti sorcier (et non moins laïc) en offrant la meilleure passerelle pour que la religion finisse par s’approprier l’État. Et nous n’insisterons jamais assez sur le fait que la logique des rapports État/Religion, tant en Tunisie que dans le reste du monde arabe, aboutit inéluctablement à ce que l’un finisse toujours par contrôler l’autre. Et la séparation totale entre la religion et l’État, en engendrant la perte de contrôle de la religion par ledit État, conduirait à ce que les mosquées et les imams finissent par contrôler l’appareil d’État. Dans le contexte tunisien, l’article 1er incarne une garantie de la primauté du politique sur le religieux. Inversement, sa suppression mènerait à la primauté du religieux sur le politique.
En conservant le lien organique entre l’État et la religion pour garantir le processus de sécularisation, la Tunisie ne fera qu’imiter, à juste titre, les pays démocratiques ayant réussi leur marche vers la sécularisation. Aussi, articulerons-nous notre démonstration sur le fait que la laïcité n’est point une panacée. De nombreux exemples révèlent que le lien organique est non seulement possible au sein d’une démocratie politique, mais incarne également une condition pour garantir la viabilité de la démocratie (I). Par ailleurs, on verra que ce qui pose problème en soi, ce n’est pas tant ce lien organique, mais les ambiguïtés dont il recèle (II) et, qu’au fond, le vrai enjeu démocratique réside ailleurs, c’est-à-dire au niveau des mécanismes qui vont garantir les libertés fondamentales et l’État de droit. Des mécanismes pour lesquels aucune concession ne devrait être tolérée. Dès lors, la disposition constitutionnelle “Islam religion d’État” doit se juxtaposer à ces mécanismes pour les reconnaître et garantir leur compatibilité et non point pour les défaire. D’autant plus que des approches à la logique analogue ont remarquablement bien réussi.
I.— Les plus grandes démocraties de la planète n’ont jamais été laïques, mais sécularisées.
Pour éviter tout malentendu, il est utile de revenir sur le sens de certains termes (A). Ceci permettra de mieux appréhender les réussites des processus de sécularisation optant pour une démarche non-laïque (B)
A.— Retour sur la définition de la laïcité et de la Sécularisation
La laïcité, bien qu’elle incarne un concept politique récurrent dans le monde francophone, demeure pourtant, du point de vue de son application, un phénomène exceptionnel dans le monde. La laïcité a été et demeure un exemple singulièrement français. Cette laïcité française incarne de nos jours le principal socle républicain sur lequel sont bâtis les équilibres sociaux et politiques français. Ceci, à telle enseigne, que toute atteinte à cette laïcité est susceptible de porter gravement atteinte à la démocratie française. Cette laïcité s’est historiquement imposée comme le principal mécanisme qui a permis la pacification politique du régime républicain. Loin d’être une improvisation, elle fut le produit d’un long cheminement endogène sur près d’un siècle. Depuis 1801, date du Concordat qui mit l’Église sous tutelle de l’État, ce parcours a été ponctué par de nombreuses lois, surtout sous la Troisième République, qui ont affirmé la séparation de l’Église et de l’État. Parmi ces lois mentionnons celle de Jules Ferry du 26 mars 1882, dissociant l’école publique de l’enseignement religieux ; la loi Gobelet de 1886, portant sur la laïcité du corps enseignant des écoles publiques et, enfin, la loi du 9 décembre 1905 qui parachève au sein de son article 2 ce parcours en disposant que « la République ne reconnaît, ni ne salarie, ni ne subventionne aucun culte ». La République, qui assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice du culte sous les seules restrictions inhérentes à l’ordre public (1). Et au-delà des textes y compris constitutionnels, ce cheminement laïc sera également renforcé par un important édifice jurisprudentiel sans cesse déterminant ses contours.
Dès lors et au regard de ce contexte d’origine française, nous pouvons synthétiser une définition fonctionnelle de cette laïcité comme étant : l’absence de toute référence religieuse du sein des éléments de légitimation de l’ordre juridico‑politique, matérialisée par une séparation totale de l’église et de l’État, laquelle est assurée par une privatisation intégrale de toutes les institutions religieuses (2).
Toute autre définition de la laïcité qui négligerait la présence ou l’absence d’un quelconque lien entre l’État et la religion, deviendrait, selon nous, inopérante. Car n’est plus à même de rendre compte de la place (ou la non–place d’ailleurs) de la religion dans les rouages institutionnels. Affirmer, par exemple, que la Turquie est un État laïc est un contre-sens. La Turquie, au regard de la définition proposée, n’a jamais été laïque. Ceci du fait de l’imbrication entre l’État et la religion au travers de l’administration de la « DIYANET ». Cette dernière gère le corps des 70 000 Imams. Elle contrôle leurs prêches et verse leurs salaires sur le budget du contribuable. En outre, quand l’État génère un discours religieux au sein des programmes scolaires, lequel programme fait l’objet d’enseignements religieux obligatoires dans les écoles publiques, on sort du cadre de la neutralité religieuse de l’État. La disposition constitutionnelle de l’article 2 affirmant que « La République de Turquie est un État de droit [entre autres] laïque » ne signifie plus grand–chose. Du reste, si l’on compare le degré de sécularisation de l’État turc avec celui des pays scandinaves – pourtant consacrant constitutionnellement une religion officielle d’État (cf. infra)- le terme laïcité se vide de son sens.
En revanche, dès que l’on sort du contexte de la séparation stricte entre la religion et l’État, il devient plus judicieux de parler, quand c’est le cas, de processus de sécularisation. C’est-à-dire de ce cheminement qui permet de libérer l’espace public de l’emprise religieuse. Ce faisant, on renforce les valeurs citoyennes qui sont, par nature, communes à tous les citoyens. Cette désacralisation de la sphère publique qui met en avant la culture commune citoyenne, dans le respect des croyances de chacun, devient le gage social du « vivre ensemble ». La liberté de conscience comme le reste des libertés fondamentales sont destinées à acquérir une place qui surplombe, dans la sphère publique, les croyances religieuses de chacun. Du reste, le premier bénéficiaire de cette sécularisation, c’est sans doute aussi le croyant qui n’a plus à subir la pression de ceux qui désirent lui imposer sa foi. Cette rationalisation des rapports entre les citoyens tout comme des valeurs sociales communes devient la condition sine qua non de la viabilité du contrat social démocratique, sans lequel l’État moderne n’est qu’une illusion dans sa modernité politique.
Indiscutablement, la laïcité tout comme la sécularisation se recoupent pleinement au niveau de leur objectif. Mais ce qui les distingue, c’est le moyen adopté par chacune des démarches. Loin d’être un banal détail de forme, cette distinction est capitale. Si la démarche laïque opte pour une rupture totale entre l’État et la religion, le sécularisme se caractérise, en revanche, par l’affirmation de ce lien pour réussir son projet.
En effet, et tel que nous avons eu l’occasion souvent de le rappeler depuis près de deux décennies (3), de très nombreuses démocraties occidentales sont loin du schéma laïc. Or, une certaine « élite laïciste » tunisienne, et non moins francophone, néglige -non sans maladresse- le fait que la France est entourée d’Etats qui ne sont pas laïcs et qui ne sont pas pour autant moins démocratiques. C’est même fréquemment l’inverse. Il ne s’agit pas ici de dénigrer la laïcité française, puisque dans le contexte français nous y adhérons totalement. Il s’agit plutôt de relever que la démocratisation dans le contexte Tunisien n’a de chance de réussir, pour un pays à plus de 95% de musulmans, qu’en s’inspirant d’une façon endogène de la lucidité du modèle démocratique séculariste plutôt que laïc.
B.— Les réussites des processus de sécularisation sans la laïcité
Loin d’être une panacée, la laïcité a certainement réussi son pari en France, et ce, non sans avoir traversé des étapes parfois douloureuses. Cependant, d’autres démarches qui n’ont pas opté pour cette séparation totale entre la religion et l’État n’ont pas moins réussi à fonder des démocraties politiques modernes. Au sein de ces démocraties occidentales, moult dispositions constitutionnelles rattachent l’État au religieux. La Constitution irlandaise rédigée « au nom de la Sainte Trinité dont dérive toute puissance et à qui il faut rapporter, comme à notre but suprême, toutes les actions des hommes et des États […] » précise dans son article 44 que l’Irlande « reconnaît que l’hommage de l’adoration publique est dû au Dieu Tout–Puissant. Il révérera Son Nom ; il respectera et honorera la religion ». La Constitution hellène dispose en son article 3 que « la religion dominante en Grèce est celle de l’Église orthodoxe du Christ […] ». Aussi, avant d’entrer en fonction, les députés prêtent–ils serment « au nom de la Trinité Sainte consubstantielle et indivisible […] » ( art. 59 ) (4). Le Danemark proclame dans l’article 4 de sa Constitution que « l’Église Évangélique luthérienne est l’Église nationale danoise et jouit, comme telle, du soutien de l’État ». Quant aux autres églises, elles relèvent du statut des « Églises dissidentes » (5). La situation est à peu près similaire en Finlande (6) et en Suède (cf. infra). En Angleterre, et bien que le principe de la séparation de l’Église et de l’État soit toujours à l’ordre du jour, la confusion du pouvoir spirituel et temporel est encore de mise. La reine d’Angleterre cumule sa fonction royale avec celle de Chef de l’Église anglicane. Et à ce titre, le monarque anglais reçoit le serment d’allégeance des évêques anglicans (7). En République fédérale d’Allemagne, les citoyens sont soumis à un impôt religieux dont il est très difficile de se soustraire. Enfin, du côté nord-américain, « l’ordonnancement juridique canadien […] établit comme fondement du Canada “ La suprématie de Dieu et la primauté du droit ” » (8). Aux États-Unis d’Amérique c’est la devise même de l’État fédéral qui rappelle sur chaque dollar en circulation sur la planète qu’« en Dieu [ils] ont foi » [In God we trust] (9). Et c’est sur la Bible que le président américain prête serment avant de s’installer à la Maison blanche. Mais, c’est surtout dans les textes constitutionnels des États fédérés que nous trouvons les nombreuses références à une divinité suprême. Au Massachusetts, par exemple, on lit dans le préambule de la Constitution : « Nous, peuple du Massachusetts, nous reconnaissons, et nos cœurs sont pénétrés du sentiment de la plus vive gratitude, nous reconnaissons la bonté du Législateur Suprême de l’Univers, qui, par une suite de décrets de sa providence, nous procure l’occasion de […] former une Constitution » ; et, dans l’article trois de la Constitution, il est précisé : « […] le bonheur d’un peuple, le bon ordre et la conservation du gouvernement civil dépendent essentiellement de la piété, de la Religion et des bonnes mœurs, qui ne peuvent se répandre parmi tout un peuple, que par l’institution d’un culte public de la Divinité […] » (10).
Bien que les pays mentionnés ci–dessus ne soient pas des modèles parfaits de démocratie, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils comptent parmi les pays où l’on relève le moins d’entorses aux règles démocratiques. Par ailleurs, s’il ne s’agit pas de pays laïcs, au sens français du concept, nous devons admettre qu’il s’agit là, assurément, de nations qui ont atteint un haut degré de sécularisation de leurs institutions. En d’autres termes, la reconnaissance d’un fondement religieux de l’État n’a pas représenté un obstacle à l’affranchissement du pouvoir civil de l’emprise du religieux (11). Et en ce sens, d’une part, les références religieuses ne confèrent plus aucun droit particulier à une autorité spirituelle d’exercer le pouvoir politique et, d’autre part, la sécrétion du droit n’est plus soumise, sous réserve des cas irlandais et grecs, aux arguments d’autorité religieuse. La nature institutionnelle de l’État et les caractères du droit produit conservent leur essence civile. Par ailleurs, les éléments religieux du discours de légitimation de l’ordre constitutionnel n’ont pas empêché le développement de tout un arsenal de mesures juridiques qui garantissent les libertés et droits fondamentaux des citoyens sans discrimination tenant à la religion ou à la race. Et il est indéniable que la liberté de conscience comme le reste des libertés fondamentales ont acquis une place qui surplombe, dans la sphère publique, les croyances religieuses de chacun. Ainsi, en s’appropriant la religion, on garde un contrôle plus ou moins étroit sur le champs religieux afin qu’il ne contrevienne pas au projet démocratique.
Et pour cause… si on examine aujourd’hui le haut du classement des pays les plus démocratiques de la planète selon le « Democracy Index » de 2010 (12), les quatre premières places sont occupées par des pays où la religion d’État est officiellement proclamée ; soit : 1) la Norvège, 2) l’Islande, 3) le Danemark et 4) la Suède. A ce titre, l’article 2 de la Constitution norvégienne énonce que « la religion évangélique luthérienne demeure la religion officielle de l’État ». L’article 62 de la Constitution islandaise dispose que « l’Église évangélique luthérienne est l’Eglise d’État en Islande et, en tant que telle, elle doit être soutenue et protégée par l’État. ». L’article 4 de la Constitution danoise proclame que « l’Église Évangélique luthérienne est l’Église nationale danoise et jouit, comme telle, du soutien de l’État ». Quant à la Suède, et malgré l’entrée en vigueur – le 1er janvier 2000 — des dispositions relatives à la séparation de l’église officielle, cette séparation demeure pourtant formelle, puisque l’Eglise de Suède continue à être subventionnée par l’État tout en bénéficiant officiellement de son soutien.
Par ailleurs, quand on voit la composition du parlement français, pays laïc par excellence et celle des parlements des 4 pays mentionnés, le moins que l’on puisse dire, c’est que la laïcité du pays classé 31e dans le même tableau n’a pas été d’un grand secours au niveau de la participation des femmes dans la vie politique. Et on peut en dire autant que ce soit pour la composition des gouvernements, des assemblées locales ou de la composition des directions des partis politiques. De même, le classement du tableau de l’indice de développement humain est tout aussi éloquent, puisque sur les 5 premières places, nous retrouvons la Norvège, l’Irlande, le Canada et l’Islande (13).
Eu égard aux exemples mentionnés, il est manifeste que, du point de vue du principe, religion, développement humain et démocratie ne sont pas incompatibles. Cependant, si le principe des références constitutionnelles à la religion n’est pas critiquable en soi, ce qui peut l’être, en revanche, c’est la portée ambiguë qu’il est susceptible d’avoir, a fortiori, lorsque le processus de sécularisation demeure encore jeune.
II.— Une révolution démocratique, c’est aussi des remises à plat pour clarifier des ambiguïtés.
Dans l’introduction, la première mention du terme « laïc », le fut entre guillemets. Ces guillemets se justifiaient par le fait que pour nombre de Tunisiens, le terme laïcité est utilisé maladroitement dans le sens de la sécularisation. Hormis les tenants de la suppression de l’article 1er de la Constitution, nous avons aussi relevé lors des nos échanges avec les Tunisiens, que la plupart de ces derniers qui souhaitent une Tunisie « laïque », aspirent, en réalité, à une Tunisie sécularisée. Non sans lucidité, ils ne semblent pas souhaiter le rejet de la mention de « l’Islam religion d’État », mais désirent plutôt des garanties au niveau du processus de sécularisation dudit État, tout en levant les ambiguïtés.
A.— Les ambiguïtés et les craintes
En Tunisie, comme dans d’autres pays arabes, les difficultés relatives à la cohabitation entre la démocratie et la religion ont surtout été le fait de l’absence d’une portée claire des références religieuses. Contrairement aux pays occidentaux décrits plus haut, la mention de la religion officielle de l’État n’a jamais eu véritablement de contenu précis et la place que la Constitution réserve à l’Islam a toujours été difficile à interpréter : Est–ce un ré-enracinement de l’État dans une tradition islamique même rénovée ou s’agit–il simplement d’affirmer la fidélité symbolique de la nation à l’Islam ? (14). Les avis ont toujours été partagés. Et faute de débat public sur cette question depuis les 50 dernières années, le consensus est demeuré illusoire. Un consensus aussi éloigné que le fut la résolution des incohérences du droit, lequel droit tantôt reconnaît la liberté de conscience, tantôt réprime l’apostasie. Par ailleurs, cette absence d’une portée claire des références religieuses, conjuguée à une orientation relativement arbitraire des politiques législatives, n’a jamais rassuré quant au champ ouvert qu’elle laissait à tous les dérapages propres aux « aventuriers », fussent–ils laïcistes ou cléricaux.
A cet égard, même H. Bourguiba qui fut pourtant l’un des chefs d’État arabes qui a le plus œuvré en faveur du désengagement de l’institution étatique de l’emprise religieuse, n’a pas hésité, lui aussi, à manier les symboles religieux pour raffermir l’autorité de l’État. Il n’a pas manqué, non plus, de justifier ses conceptions politiques par la tradition musulmane. Son habileté politique —ou faut‑il écrire sa maladresse— l’a même poussé, afin de disqualifier le pouvoir des Uléma, à couvrir le pouvoir présidentiel républicain par la théorie musulmane de droit public. Il n’a pas boudé l’idée qui tend à assimiler l’autorité du président de la République à celle de l’Imam. « L’Islam —se plaisait–il à affirmer— est un tout où le temporel et le spirituel ne sauraient être dissociés. L’un comme l’autre sont de la compétence des chefs d’État. Les enseignements qui nous sont donnés tant par la tradition prophétique que par l’action des premiers Califes, indiquent clairement que l’Imam, ou chef suprême, est seul qualifié pour connaître des affaires de l’Islam et seul compétent pour se prononcer sur les grandes options desquelles dépendent l’invulnérabilité de l’État et le destin de l’Islam, en tant que régime politique et social ». « Les questions relatives a l’Islam et à la vie des musulmans —conclut–il— ne sont donc pas du ressort exclusif des Uléma. L’Islam ne connaît pas d’église distincte de l’autorité politique » (15).
Son successeur Ben Ali, n’a pas manqué, à peine accédant au pouvoir de multiplier les références religieuses ainsi que les actions en faveur d’une affirmation plus nette du caractère musulman de l’État tunisien (16), à commencer par l’introduction de l’appel à la prière sur les ondes de la radio et télévision nationales. Mais, sitôt son pouvoir raffermi à la tête de l’État, il deviendra le plus grand tortionnaire de l’islamisme politique tunisien. Durant ces 50 dernières années, toute l’ambiguïté a résidé dans le fait que d’un côté on prétendait désengager les structures de l’État de l’emprise religieuse et, de l’autre, on rivalisait d’ingéniosité pour octroyer une base religieuse de légitimation, à la fois, à l’État et à ses orientations politiques. Ce qui n’arrangeait également guère les choses, c’est que ce processus de sécularisation dépendait des caprices des gouvernants. La volonté populaire comptait pour si peu. La représentation nationale incarnée par un parlement, authentique chambre d’enregistrement, ne servait qu’à applaudir le tout et son contraire. L’absence de démocratie, bloquant l’émergence de consensus sur des questions aussi fondamentales que celle des rapports de la religion à l’État maintenait la permanence des tensions politiques tout comme la crise de l’ensemble du système juridico-politique. Une crise cristallisée par ce climat diffus que nous qualifions de « Syndrome du Pentimento Juridique (17) ». Syndrome par lequel on entend : l’ensemble des symptômes issus de la peur inspirée par la rémanence à la fois, sociale, culturelle, idéologique et religieuse de certaines institutions traditionnelles abrogées ou réformées, d’une part, et la grande crainte, d’autre part, (justifiée par l’expérience juridique de certains pays) de les voir resurgir pour se substituer aux institutions actuelles. Et cette peur est d’autant plus forte que l’est la conscience de la cohérence fragile des fondements démocratiques des institutions d’aujourd’hui.
Et c’est à travers cette instabilité de certaines institutions juridiques que se révèle, en Tunisie comme dans le reste du monde arabo-musulman, l’ampleur de cette crise. Un rapide panorama démontre à quel point le droit est instable. Des pans entiers de ce dernier, en rapport avec la religion, apparaissent, disparaissent, puis réapparaissent au grès des caprices des gouvernants (18). Si le droit peut être comparé à une « toile sur laquelle d’autres peignent », tel que le résume fort justement Yadh Ben Achour (19), alors, le droit des pays en question s’apparente à un authentique pentimento (20) qui reflète la mauvaise qualité des matériaux et des procédés utilisés lors des recompositions successives de la toile juridique.
B.— 14 janvier 2011, le temps pour aplanir les ambiguïtés.
Il est vrai, cependant, que pour le cas tunisien, cette instabilité systémique s’est plutôt limitée aux normes à incidence politique afin de neutraliser les règles démocratiques de dévolution du pouvoir et la soumission des gouvernants au contrôle politique (21). Et, manifestement, le chemin parcouru par la Tunisie en terme de processus de sécularisation entamé depuis l’autonomie interne (1955) fait, qu’aujourd’hui, ce pays est probablement le mieux outillé de la région pour réussir sa transition démocratique, dès lors que certaines ambiguïtés soient levées.
Aussi, quel va être le sens qu’aura le maintien probable de la mention de « l’Islam religion d’État » dans la future Constitution tunisienne ? Encore aujourd’hui, nous doutons fort que cette mention puisse être définie précisément. En revanche, depuis le 14 janvier 2011, nous pouvons d’ores et déjà envisager ce qu’elle ne peut pas être. C’est-à-dire avoir un sens qui aille à l’encontre des motivations pour lesquelles des Tunisiens sont morts, tout comme celles des citoyens qui ont défié Ben Ali devant son ministère de l’Intérieur pour le sommer de « dégager ». Des motivations qui se résument dans la revendication du respect de la dignité de la personne. Cette dignité non-susceptible d’être détachée du respect des libertés fondamentales et des garanties protégeant le citoyen dans un État démocratique. En somme, peu importe le sens que les uns et les autres conféreront à la disposition « Islam Religion d’État ». Désormais ce qui est non négociable depuis le 14 janvier, c’est que ce sens puisse aller à l’encontre desdites libertés. Et c’est déjà une clarification considérable. Et pour que cette avancée le demeure, les Tunisiens ne devront tolérer aucune concession sur ce terrain. Et cela, ça ne sera pas en évacuant de la Constitution la disposition qui permettra à l’État de contrôler le champ religieux, mais certainement en refondant et en reconsolidant tout l’arsenal juridique nécessaire pour garantir une démocratie sécularisée.
C’est à ce niveau que se révèle le grand chantier à venir. En somme, l’enjeu va se situer au niveau des mécanismes juridiques et institutionnels qui vont garantir et rendre effectif notamment :
1 — Les droits de l’Homme et les libertés fondamentales dans leur acception universelle. Et faut-il rappeler que s’arrêter pour épuiser son énergie sur le fait de vouloir supprimer la disposition « Islam Religion d’État » de la Constitution tunisienne, alors que les droits de l’Homme et les libertés fondamentales sont reconnus depuis des années en Tunisie, mais qui n’ont jamais réussi à devenir vraiment effectifs, c’est perdre le sens des priorités dans le combat démocratique. Et faut-il rappeler que la violation de ces droits n’était pas le fait de la religion, mais plutôt d’un despote, de surcroît loin d’être éclairé.
2 — La liberté d’expression sous toutes ses formes.
Qu’elle soit assurée et il n’y aurait aucune crainte à avoir d’une quelconque religion qui submergerait la sphère publique. Les Tunisiens toléraient-ils la moindre forme de censure, ils peineront alors à reconstruire leur démocratie.
3 — L’égalité des droits et des chances entre les sexes. Au passage et rien qu’en lisant la liste des 24 nouveaux gouverneurs nommés par le gouvernement de transition où ne figure aucune femme, nous réalisons à quel point la Tunisie a encore du chemin à parcourir. Exciper du code du statut personnel pour clamer l’avance de la Tunisie sur le reste du monde arabe, cela reviendrait à se voiler la face pour ne pas traiter les graves carences qui demeurent.
Et, par-dessus tout, là où il va falloir être particulièrement vigilant, c’est au niveau de tout ce qui est de nature à altérer l’autonomie du législateur… altération aussi insidieuse soit-elle. De même, si l’indépendance de la justice n’est pas garantie, il ne faudrait pas s’étonner ensuite que les gardiens de nos libertés fondamentales ne soient pas en mesure de les protéger. Dans le même sens, si l’organe qui va assurer la justice constitutionnelle ne jouit pas d’une réelle indépendance, inutile non plus de se prévaloir des garanties que la Constitution, mais aussi les conventions ratifiées par la Tunisie, confèrent au citoyen.
On aurait tort de croire que la sécularité d’une nation démocratique se mesure à l’existence ou pas d’une disposition constitutionnelle qui lie organiquement la religion à l’État. Le critère le plus objectif pour apprécier cette sécularité (et ce, pour une nation qui reconnaît déjà les libertés fondamentales dans leur acception universelle), c’est de jauger le degré de l’accomplissement de l’État de droit. Le pouvoir judiciaire et la justice constitutionnelle en sont la clé de voûte.
Les spécialistes de la justice tunisienne ne me contrediront pas en affirmant que nous avons la chance en Tunisie d’avoir une magistrature estimable, laquelle a toujours été en avance sur les gouvernants, devançant même les besoins de modernité politique de la société tunisienne. Les dysfonctionnements indignes que Ben Ali a imposés à cette magistrature pour la soumettre ne doivent pas dissimuler cet atout formidable dont dispose la Tunisie pour réussir sa transition démocratique. Et pour cause, parmi les différents corps de métiers, nous n’avons pas observé un seul, depuis la chute de Ben Ali, qui soit allé aussi loin pour se purger des scories qui lui furent imposées, tout comme des indignes qui ont trahi leurs serments.
Outre l’appareil judiciaire et son indépendance, ce sont également toutes les autres institutions destinées à réduire cette hypertrophie si symptomatique aux exécutifs arabes. La séparation des pouvoirs, à elle seule, n’est plus suffisante à assurer une démocratie moderne et non moins sécularisée. Le rôle des hautes autorités comme celles de l’audiovisuel, de régulation de la concurrence, de contrôle du marché boursier, etc. sera capital. Négliger leurs indépendances et les mécanismes destinés à assurer leurs neutralités serait la voie la plus courte pour revenir progressivement aux pratiques bénaliennes.
Les enjeux de la démocratie tunisienne s’articulent autour de ces éléments là. « L’islam religion d’État » permet justement à l’État de garder le contrôle sur une lecture de l’Islam qui ne soit pas en mesure de contrarier ce projet national démocratique. Alors ne nous trompons pas de combat !
Riadh Guerfali (Astrubal), le jeudi 31 mars 2011
Docteur en Droit Public
Co-admin Nawaat.org
Enseignant Universitaire, ancien avocat
http://astrubal.nawaat.org/
Compte sur Twitter @astrubaal
Nawaat sur Twitter @nawaat
(1) — Cf. l’article premier de la même loi.
(2) — Sur la notion de Laïcité cf. :
— Jean Baubérot : (dir.) Religions et laïcité dans l’Europe des Douze. Paris, Syros, 1994.
— Albert BAYET : La laïcité au XXe siècle ; pour une réconciliation française. Paris, Hachette, 1958.
— Alain Bergounioux : « La laïcité, valeur de la République ». In Revue « Pouvoir » sous le titre « La laïcité », n° 75, Paris, Seuil, novembre 1995, p. 17 à 26.
— François‑Paul Blanc et Françoise Monéger : Islam et/ou Laïcité. Perpignan, C.E.R.J.A.F, 1992.
— H. Bost : (éd.) Genèse et enjeux de la laïcité. Genève, Labor & Fides, 1990.
— Jean BOUSSINESQ : La Laïcité française. Paris, Seuil, coll. Points, 1994.
— Hervé HASQUIN : (dir.) Histoire de la laïcité, principalement en Belgique et en France. Bruxelles, éd. La renaissance du livre, 1979.
— Michel Wieviorka: « Laïcité et démocratie ». In Revue « Pouvoir » sous le titre « La laïcité », n° 75, Paris, Seuil, novembre 1995, p. 61 à 71.
— Sur la portée de la notion de laïcité au travers de la jurisprudence française, cf. :
— Yves Madiot : « Le juge et la laïcité » . In Revue « Pouvoir », op. cit., p. 73 à 84.
(3) — Entre autres cf. Riadh Guerfali : « Les Fondements du pouvoir politique au Maghreb central entre tradition religieuse et modernité politique », In Le Chef de l’État en Afrique… Entre traditions, État de droit et transition démocratique. Dir. F.-P. Blanc, J.-B Gaudusson, A. Fall, F. Feral. Cahiers du Centre d’Etudes et de recherches juridiques sur les Espaces Méditerranéens et Africains francophones (CERJEMAF), n°9/2001, PUP, p. 271 à 308.
(4) — De même, concernant les textes religieux, la Grèce constitutionnalise leur statut inaltérable ainsi que l’interdiction de toute traduction non autorisée. À cet égard, l’article 3 de la même Constitution dispose : « Le texte des Saintes-Écritures est inaltérable. Sa traduction officielle en une autre forme de langage, sans le consentement préalable de l’Église autocéphale de Constantinople, est interdite ».
(5) — Article 69 de la même Constitution.
(6) — Cf. le « Church Act » de l’article 76 de la Constitution finlandaise relatif à l’Eglise officielle.
(7) — Cf. Jean Imbert : « Conférence inaugurale ». Pages 18 et 19 In Constitutions et religions. Rec. du Cours de l’Académie Internationale de Droit Constitutionnel, Tunis, session 1994. Presses de l’Université des Sciences Sociales de Toulouse, 1996, p. 13 à 24.
(8) — Cf. Jacques Zylberberg : « Laïcité, connais pas : Allemagne, Canada, État‑Unis, Royaume Uni ». Page 44, in Revue « Pouvoir », op. cit., p. 37 à 52.
(9) — À propos des rapports institutionnels entre le religieux et le politique aux U. S. A voir Jacques Zylberberg , op. cit. p. 47 à 50.
(10) — La version française du texte du préambule de la Constitution et de la déclaration des droits du Massachusetts est reprise sur Stéphane Rials in : La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. Paris, Hachette, coll. pluriel, 1989, p. 512 à 517.
(11) — Pour une approche exhaustive du concept de laïcité et les nuances qu’il comporte avec le concept de sécularisation, voir les analyses pertinentes de Franck Frégosi au sein du tome I de : Les rapports de l’État et de la religion au Maghreb. ( Algérie Tunisie ). Introduction à la sécularisation des institutions dans le monde musulman. Thèse dir. Bruno Étienne, I. E. P., Aix-en-Provence, 1994 (deux tomes).
(12) — Le classement « Democracy Index » est réalisé par « The Economist Intelligence Unit » dont l’autorité en la matière est largement reconnue. Ce classement est basé sur 60 indicateurs regroupés en cinq catégories : processus électoral et pluralisme politique, les libertés publiques, la bonne gouvernance, la participation politique et la culture politique.
Cf. le dernier rapport de 2010
http://graphics.eiu.com/PDF/Democracy_Index_2010_web.pdf
(13) — Cf. le classement relatif à l’indice de développement humain tel que défini par le Programme des Nations unies pour le développement sur
http://hdr.undp.org/en/media/HDR_2010_FR_Complete.pdf
(14) — Sur la question des rapports Constitution-Religion dans l’ensemble des pays musulmans, voir la contribution d’A. Amor : « Constitution et Religion dans les États musulmans ». In Constitutions et religions. Presses de l’Université des Sciences Sociales de Toulouse, 1996, p. 25 à 89.
(15) — Discours du 18 septembre 1966 sous le thème « La Tunisie et le rapprochement islamique ». Publication du secrétariat d’État aux affaires culturelles et à l’information, 5 octobre 1966, p. 10 et 11.
(16) — Cf. dans le même sens Zakya Daoud : « Chronique tunisienne ». In Annuaire de l’Afrique du Nord, Paris, CNRS, tome XXVIII, 1989, p. 683.
(17) — Cf. Riadh Guerfali : « Crise du droit et éclectisme idéologique : Le syndrome du Pentimento juridique ». In L’/es islamisation/s, réel et imaginaire. Dir. F.-P Blanc, IXe réunion des chercheurs sur le monde arabe et musulman. Revue d’Histoire des Institutions Méditerranéennes n °1, CERJEMAF/P.U.P, 1997, p. 231 à 248.
(18) — Voici quelques exemples en rapport avec le droit de la famille :
– Irak :
1959, réforme du code de la famille ( code du statut personnel ).
1963 et 1968, des restrictions sont apportées au code de 1959.
1978, ces restrictions sont supprimées
1991, dépénalisation du ” crime d’honneur ” sur la personne de la fille ou de la femme séduite.
– Égypte :
1955, Nasser supprime les tribunaux religieux.
1971, réforme constitutionnelle qui fait de la sharia une source principale de la législation.
1979, Adoption d’un nouveau code de la famille plus progressiste ( Loi Gihane ).
1985, la loi Gihane est annulée par le conseil constitutionnel.
– Iran :
1932, adoption d’un nouveau code de la famille ( assez progressiste pour l’époque ).
1975, adoption de la loi de protection de la famille.
1983, abrogation du code de 1932 et de la loi de 1975 qui sont remplacés par un nouveau code conforme au droit religieux shiite.
– Pakistan :
1961, adoption d’un code de la famille ( assez progressiste ).
1984, adoption de la Sharia par plébiscite.
1988, la « Sharia Ordinance » déroge à certaines dispositions du code de 1961 pour faciliter la polygamie.
– Algérie :
1984, adoption du nouveau code de statut personnel qui légalise la répudiation traditionnelle qui n’existait pas dans le « Statut franco-musulman » de 1959.
Pour d’autres exemples dans le même sens voir :
– Olivier Carre : L’Islam laïque, ou le retour de la grande tradition. Paris, A. Colin, 1993.
– Bernard Botiveau : Loi islamique et droit dans les sociétés arabes. Paris, Karthala, 1994.
(19) — Yadh Ben Achour en postface de Politique religion et droit dans le monde arabe. Tunis, Cérès Productions, 1992.
(20) — Pentimento : mot italien signifiant « repentir », mais également dans le vocabulaire des beaux-arts, mot qui fait référence à toute toile de peinture sur laquelle, avec le temps, réapparaissent à la surface d’anciens motifs sur lesquels l’artiste a repeint.
(21) — Cf. Riadh Guerfali : « La Constitution Tunisienne, charte d’un régime républicain à l’agonie », Publié sous le pseudonyme de Chadly Ben Ahmed Al-Tûnisi In Réalités Tunisiennes : L’État de manque ; Politique, Economie, Société, Culture. Horizons Maghrébins N° 46/2002, Presses Universitaires du Mirail, p. 27 à 37.
Article très intéressant, ce qui devient de plus en plus rare…
Excellent travail Astrubal (comme d’habitude) ! Enfin une bonne base de discussion sur le sujet !
Ca commence à ressembler au Herald tribune en effet
Loul :p
Un article très intéressant. Merci!
Azerus
PS: content de connaître ta vraie identité cher Riadh
nice piece astubaal.
Bravo Riadh.
Voici un joli débat sur la laïcité, pas un pugilat. Même en désaccord on ne peut qu’apprécier cette vraie réflexion, qui n’a rien à voir avec le simulacre français du 5 avril… Merci.
“Pas un pugilat” attends un peu que les “Islamistes” mettent leur nez dans la tente pour qu’ils mettent tout le monde KO par leur violence et leur intransigence, cite moi un seul pays ou l’islam est la religion d’etat qui n’est pas despotique, violent et crapuleux et sanguinaire.
La Turquie? Ca n’est pas un pays ou ‘l’islam est la religion d’etat.
merci pour cette analyse. maintenant les choses sont claires.
bravo
Article un peu trop long, mais j’adhere totalement a ce que j’ai pu lire en diagonale :-)
+++
“Nous sommes un peuple qu’Allâh a rendu puissant avec l’islâm et dès que nous cherchons cette puissance avec autre chose que l’Islâm, Allâh nous avilit”.
{ Umar ibn Al Khattâb Radhî Allâhu anhu}
“Et cela, ça ne sera pas en évacuant de la Constitution la disposition qui permettra à l’État de contrôler le champ religieux, mais certainement en refondant et en reconsolidant tout l’arsenal juridique nécessaire pour garantir une démocratie sécularisée.”:
Ça veut dire qu’il faut exclure les partis dont les idéologies n’ont pas de références religieuses?
C’est exactement le genre d’article qu’il faut pour s’enfoncer encore plus dans un débat, qui à mon sens n’a même pas lieu d’être. Bravo quand même on en attendait pas moins d’un Docteur en droit.
Voilà un bel article qui instruit, qui stimule et qui élève le débat. Un remarquable effort de recherche et d’analyse comparative et une démarche bien structurée et étayée. Je ne suis pas d’accord avec tout[1] (chose qui arrive), mais je tiens à saluer l’auteur pour cet article d’une grande qualité !
[1] l’article mentionne à plusieurs reprises la liberté de conscience, de croyance et de foi, mais sauf erreur, nulle part la liberté de la pratique religieuse et c’est là où il y a souvent le plus de problèmes (l’histoire des signes religieux – notion très subjective selon la religion et l’interprétation – en dit long).
C’est très instructif Merci Chef avec un grand C.
en fait si je comprends bien cette analyse, il vaut mieux garder le premier article pour vous car c’est le meilleur moyen pour garder la main sur la religion?
Donc le seul lien entre l’état et la religion est un lien de conflit qui forcerai toujours l’un ou l’autre à dominer?
Mais ce que je remarque aussi c’est que cette analyse met en lumière un occident malade de son christianisme et fini par faire des raccourci énormes de ce qui devrait être dans un état complétement différent du contexte dans lequel on a baigné pendant toute l’analyse…
Est ce que le monde musulman peut être comparé de quelques manières que ce soit avec le monde occidental?
A t-on les mêmes aspirations et les mêmes attentes?
Est-il trop demander d’avoir une lecture qui mettrai en lumière la situation de nos sociétés arabo-musulmanes et de leurs attentes dans le contexte actuel sans mettre en avant toujours le modèle occidental?
Est-ce l’occident qui fait le soleil et le beau temps monsieur riadh et le monde musulman ne mériterai-il pas mieux que tous ces raccourcis faramineux entre un occident sans âme d’un coté et la meilleure des nations sorti aux Hommes de l’autre?
NB: quand je dis “un occident sans âme” c’est pas vraiment une insulte, et vivant moi même en occident je sais que la plus grande majorité des occidentaux n’a que faire du salue de l’âme et crois très peu en l’au delà…c’est pour cela que je dis cela… (au cas ou des occidentaux prendrai ça un peu mal)
je suis occidental , converti à l’islam. Mes parents sont chrétiens non pratiquants, ils n’en ont pas moins le respect de valeurs fondamentales,communes aux 3 religions révélées. Les raccourcis qui stigmatisent n’enrichissent pas le débat,cher ibn zaydoun.
Concernant maintenant le Post, la grande qualité de ce sujet a mis un doute certain dans mon humble esprit de laïc français: savoir se remettre en question est aussi une vertu, merci donc pour cette fissure que vous venez de créer dans mon for intérieur. Je vais approfondir… Cordialement
voila encore un désaxé cherchant son chemin. Va voir un psy ou soit un homme et construit toi une personnalité… Gallou mes parents sont chrétiens, ensuite moi j’ai cru en Mehmet et puis finalement le Messie Riadh de Naawat m’a ouvert les yeux sur autre chose! Donc finalement tu va devenir Sikh ou Bouddhiste? Mon vieux avec des types comme toi on n’est pas sorti de l’auberge!
Si je comprends bien l’idée, ce n’est pas un problème de mentionner une religion dans une constitution puisque les meilleures démocraties le font. Soit.
Ensuite, lier l’état à une religion serait une garantie des libertés individuelles, parmi lesquelles la liberté de culte. Ca me semble déjà moins logique.
Enfin, il n’est question ici que d’une phrase dans une constitution, elle servira de base pour des interprétations. Mais concrètement, quelles lois seront votées demain sur la base de cette phrase?
– les écoles publiques professeront-elles un enseignement religieux?
– Un élu devra-t-il s’engager sur le Coran (ce qui peut poser problème pour l’élection de non-musumans)?
– L’état prendra-il à sa charge la formation des imams, leur rémunération et l’entretien des mosquées?
– Une partie du conseil constitutionnel sera-t-il composé de religieux?
Au final, je n’ai pas compris pourquoi l’Etat doit s’approprier une religion pour ne pas qu’une religion s’approprie l’Etat. De quel risque parlez-vous? Mentionner une religion dans la constitution empèchera-t-il un parti religieux de remporter des élections?
Merci au rédacteur de cet article, Romain tu ne sembles pas avoir compris alors peut être vaudrait il mieux que tu lui demandes de te donner des cours particulier ça t’évitera de poser des question absolument incohérentes et inutiles:
je te cites une des plus absurdes: “mentionner une religion dans la constitution empêchera-t-il un parti religieux de remporter des élections?”
Nous voulons une démocratie en Tunisie et cela implique qu on respecte le choix des Tunisiens!!!!!!!!!!! si le peuple Tunisien décide à l’unanimité de voter pour un parti religieux il faut le RESPECTER!! ALORS ARRÊTER AVEC VOS IDÉES D AVANT HIER IMPORTÉES DE FRANCE ET D AILLEURS.
LE PEUPLE TUNISIEN EST SUFFISAMMENT INTELLIGENT ET FORT POUR ASSUMER SES CHOIX QUELS QU’ILS SOIENT!!!!!!!!
@karimlyon
oui la question était volontairement absurde et elle était là pour souligner le fait que je ne comprends pas l’idée de l’article selon laquelle l’état doit “s’approprier” la religion.
Pour ma part, je ne vois aucun problème à ce qu’il y ait des partis religieux et à ce qu’ils gagnent des élections: c’est la démocratie.
A priori, mentionner une religion dans la constitution ne va pas y changer quoi que ce soit.
On d’accord, ou je n’ai encore rien compris?
Je pense que tous ceux qui pretendent avoir tout compris ils leurs reste a comprendre qu’au lieu de se retourner vers des solutions aux quels les grandes democratie se sont heurte en voulant nous faire croire que c’est la solution miracle c’est de faire comme eux.
Morale de l’histoire il faut comprendre que certaines lois sont fondamentales sont du coran comme l’heritage reste a engager le dialogue pour un islam ou l ijtihad pourrait voir le jour pour
pour reconduir l’identite nationale a une religion de tolerance et de justice qui s’adapte aux precarite sociales et economique dans un esprit democratique souverain.
le judaisme religion d’etat je croyais que c’etait fasciste et raciste..non?
+1
Ce qui ressort de ma lecture, heureusement en lecture rapide, (tellement l’article, bien que se basant sur des “arguments réels”, mais totalement sortis de leur contexte), est que plus une explication est longue, fastidieuse, ennuyeuse, s’appuyant sur des notions de dénigrement de l’occident, et en particulier de la France, plus je vois des compliments grandioses adressés à celui qui a écrit!! Plus le doute est semé dans les esprits, plus l’admiration est grande!
Je regrette monsieur, de vous dire que l’élément essentiel, qui différencie l’islam d’autres religions est qu’elle dicte, les règles politiques et les règles de vie. Vous le dites vous-même les 2 présidents que nous avons eu, ont utilisé l’islam, comme cela les arrangeait, POURQUOI CELA NE CONTINURAIT-IL PAS? QUELLE EST NOTRE GARANTIE? Pire encore, avec ennahdha, qui a de grandes chances d’avoir le maximum de représentativité, vous viendrez, peut-être faire une tirade sur les bienfaits de la charia, qui sera alors appliquée, puisqu’ennahdha aura démocratiquement gagné les élections! Il est inutile que je vous rappelle, que la Tunisie n’est pas homogène, que les juifs, chrétiens, bahaï, atés…sont des tunisiens comme vous!!Pourquoi ne pouvons-nous aspirer à un état laïc, propre à la Tunisie? Ecoutez Taraq Ramadhan, pourtant frère musulman, il prône la séparation du religieux et du politique! Mais peut-être que lui a une vision plus ouverte, moins étriquée!
L’article d’Astrubal peut susciter deux réactions :
1. Pour les personnes pressées qui font une lecture rapide, et c’est leur tort, car le sens des mots leur échappe totalement, demeure la sensation de rester sur leur faim quand ils n’y trouvent pas confirmation de leurs propres opinions. Car, à l’évidence, incapables de concevoir le débat en dehors du cercle restreint de ceux qui partagent le même avis, loin de la confrontation des idées dont est censée jaillir la lumière … d’où cette réaction épidermique.
2. Pour les personnes qui apprécient le débat et estiment à leur juste valeur le temps et l’énergie que l’auteur a consacrés à la réflexion et l’étude approfondie et documentée du sujet, cela appelle un sentiment de respect pour l’avis d’un expert.
A mon avis, cet article aurait supporté d’inclure une leçon d’histoire pour les incultes qui ont besoin qu’on les éclaire davantage pour les mettre dans le contexte … mais je comprends le choix d’Astrubal : il parle en juriste et non en historien. Les bibliothèques ou Wikipédia pour les pressés peuvent, diversement, remédier à leurs déficiences et combler leurs lacunes.
Par quelle contorsion de l’esprit parvenez-vous, Madame, à la conclusion que l’auteur dénigre la France et l’occident quand il écrit noir sur blanc tout le contraire ? Je vous invite à vous asseoir et relire ce passage:
« Il ne s’agit pas ici de dénigrer la laïcité française, puisque dans le contexte français nous y adhérons totalement. Il s’agit plutôt de relever que la démocratisation dans le contexte tunisien n’a de chance de réussir, pour un pays à plus de 95% de musulmans, qu’en s’inspirant d’une façon endogène de la lucidité du modèle démocratique séculariste plutôt que laïc. »
Manifestement, votre crainte est qu’Ennahdha remporte les prochaines élections… que feriez-vous si cela se réalisait? Accepterez-vous, en tant que grande démocrate, la volonté du peuple et le verdict des urnes? Qu’Ennahdha, ensuite, trahisse, par malheur, ses engagements démocratiques, j’espère que je vous retrouverais à mes côtés, dans la rue, pour faire en sorte de le faire “dégager” lui-aussi. C’est curieux à quel point ceux qui crient si fort aujourd’hui pour la laïcité étaient absents, quand d’autres avaient quasiment mis leur vie sociale entre parenthèses pour contribuer à ce que nos libertés fondamentales aient plus d’égard.
Et, puis, de quelles garanties parlez-vous donc ? Espérez-vous, comme tant d’autres qui aiment « el hendi lemqacher », que l’on vous servira la démocratie et le respect de vos libertés sur un plateau?
Je suis Tunisienne, musulmane pratiquante et non voilée, et une femme pleinement libre et épanouie. Ma responsabilité citoyenne vis-à-vis d’Ennahdha sera tout à fait la même que celle qui a motivé mon combat contre Ben Ali : la défense de TOUTES les libertés fondamentales. Et comme nous avons dénoncé les violations de ces libertés sous Ben Ali, nous serons pareillement vigilants quels que soient les gouvernants. Contrairement à ce que vous semblez croire, ce n’est pas une disposition du législateur qui garantit ces libertés, mais la conscience citoyenne et la place que ces libertés occupent dans notre échelle des valeurs. C’est notre intolérance face à leur violation qui dissuadera quiconque de la moindre velléité d’y porter atteinte.
A l’évidence, Madame, vous prêchez la laïcité, c’est votre liberté et je la respecte. Le propos de l’auteur n’était pas de convertir. Cependant, pour la richesse du débat, je vous invite à prendre la peine de nous produire un article à la gloire de la laïcité académiquement défendable, partant du principe qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, et nous faire partager le fruit de vos réflexions.
Je suis curieuse et impatiente de vous lire !
Alyssa
Elyssa on en reparlera quand ennah9a gagnera les élections ou peut être plus du tout!
BRAVO EXELENT ARTICLE,
et surtout le LOGO super:
-etre RESPONSABLE
-etre REPULICAINS s’a commence des la NAISSANCE
LES PRINCIPES REPULICAINS = C’EST L’OGIQUE = comme LE PRINCIPE DE L’ECTRICITE’ .
Je ne vois pas le rapport entre l’electricité et la république, ta logique dépasse mon entendement.
Bonjour,
entre les lignes j’ai lu la VALEUR de la logique: c’est la logique de l’intert “voir aussi Foto dans le bibron un (PRINCIPES REPUBLICAINS).
La Technique est la Science comme idiologies
L’ectricite’ c’est logique :voir une Batterie(+) et (-)
quel sont nos PRINCIPAUX peches’ aujourd’hui ?
c- le BESOIN de vivre mieux de l etre humain (avec chapeau)
L’ecriture ou un debat PRO et CONTRA c’est la DIFFERENCE:sont aussi logiques c’est (+) et (-) sont l’ecricite’,SOLEIL;ETOILES,Ocean,Tremblement de terre explosion (TNT) sont tous logiques
voir aussi le point B:le 14 JAN 2011 le TEMPS ….
en calcule la vitesse d’un EXPLOSION /sec (RACINE CARRE’)
c-logique….
*et meme si nous sommes different c-logique
Parfaitement logique…
Il y a aussi le thermomètre…quand il fait froid le mercure descend, quand il fait chaud le mercure monte et quand le thermomètre explose…il faut le changer.
“Et cela, ça ne sera pas en évacuant de la Constitution la disposition qui permettra à l’État de contrôler le champ religieux, mais certainement en refondant et en reconsolidant tout l’arsenal juridique nécessaire pour garantir une démocratie sécularisée.”:
Ça veut dire qu’il faut exclure les partis dont les idéologies n’ont pas de références religieuses?
Monsieur,
J’ai beaucoup appris grâce à votre texte : Merci !
Je ne connaissais pas le terme “sécularisation” et je trouve que vous avez parfaitement raison.
Seulement, comment faire ?
Peut-on décréter la sécularisation ?
En termes plus concrets que suggérez-vous justement pour garantir
– les libertés fondamentales
– l’indépendance de la justice
– l’autonomie du législateur
– l’affranchissement du pouvoir civil de l’emprise du religieux
Vous parlez de mécanismes, pouvez-vous nous en dire plus svp ?
Merci encore.
En effet, avoir une religion d’Etat ne diminue pas nécessairement la démocratie dans le pays mais par contre cela représente une moins grande tolérance de ses minorités religieuses.
il n ya pas de minorités religieuses en tunisie le jour ou il y aura des minorités on changera la constitution
Donc la constitution va bientôt changer puisqu’il y a en Tunisie des juifs, des chrétiens, des bahaïs, des athées, des agnostiques etc.
on va pas changer la constutution pour 0.01/° DES GENS
il faut attendre qu’on aura au moins 20/°
Je pense que quelle que soit l’importance des minorités religieuses dans le pays, la laïcité devrait être instaurée toujours par tolérance et respect envers elles. Quant à votre pourcentage, il me semble inférieur à la réalité nationale. Toutefois, étant donné qu’il n’y a pas de recensement ou enquête en tout cas au niveau national en matière religieuse, personne ne peut ni le confirmer ni l’infirmer.
Nos amis laics et sécularistes ont vraiment le sens de
l humour. Les secularistes veulent que le nouvel état démocratique tunisien s approprie la religion pour combattre l Islam. Les laics preferent plutot une laicité dont la finalité est d eliminer à petit feu l Islam de la société tunisienne.
C est faisable s il reussisent à convaincre le peuple de Sidi Bouzid , Jendouba , Kasserine, Bizerte et autre régions du bien fondé de leur modèles. Mais en vrais démocrates il devraient aussi accepter que le peuple tunisien choisit son propre modele politique et sa propre religion , meme si les élites tunisiennes avec ou sans doctorat en droit, prefèrent les modèles politiques et les religions sécularistes et laiques occidentales.
+1 ahmed…y’a quelque chose que me fait tellement sourire et qui ne peut que renforcer ma foi…
La démocratie, la laïcité, la franc-maçonnerie…et toutes les manières indirectes de supprimer le religieux (en fait l’islam tout court)ne font que renforcer l’islam et la mettent en avant comme la seule et l’unique alternative à un monde anarchique…
Une image forte qui pourrait symboliser cela, le 11/9…deux tours qui s’écroulent pour faire triompher le mal et montrer l’islam du doigt et voilà que jamais de l’islam n’a autant intéressé les américains…une vague de reconversion s’en suit…
C’est un peu comme vouloir vider la mer en faisant des ruisseaux vers les terres jusqu’à se rendre compte que tous les ruisseaux convergent systématiquement vers la mer…un combat perdu à l’avance…Mais on vous souhaitent tout de même un bon courage…
Cher Mr Zaydoun
Je vous souhaite encore plus de courage. Ce seront en fin de compte les tunisiens a Sidi Bouzid et partout ailleurs en Tunisie qui auront le dernier mot….
Anti-laïcs après anti-seculariste. Donnez leur le doigt et ils vous prennent le bras. On desmaque les anti-progressiste grace a cette article.
Si tout les articles était de cette facture on ne se de ferait pas de souci pour l’avenir de la tunisie. Malheuresement, il faudra de nouveau garde fou dans la constitution pour continuer le processus de secularisation adapté à un régime parlementaire ou semi presidentiel.
Malgre que j’aprecie l’article je pense que mentionné le mot laïcité dans la constitution n’est pas un prejudicible au contrôle du religieux par le politique et ni a une quelconque liquidation de l’identité nationale . D’ ailleurs certains pays comme le Portugal (revulotion des œillets équivalent de la revolution du jasmin?) qui sépare dans sa constitution l’église et l’état donc la laïcité . Et aussi un pays avec un concordat avec l ‘église. Bien que l’église catholique dispose d’ un chef représentatif pour disposer de ce type d’ accord dans un pays catholique a 99%(tiens!tiens! Ça me vous dit pas quelque chose). Finalement la laïcité ne vous ampute pas de pouvoir de disposer d’ organe pour la régulation du religieux surtout que la laïcité engage le religieux a s’adapté à l’esprit républicain donc possibilité de former les imans dans un esprit républicain. Et pour revenir au Portugal de disposer même dans sa constitution de stastitique ethno-religieuse se que la laïcité francaise n’a pas (dut au traumatisme de Vichy ).
La fin de l’article vous donne finalement raison état laïc ou état à la religion tel ou tel ne change rien pour avoir une démocratie si le premier article ne s’accompagne pas du respect le plus important de tout les articles celui des droits de l’homme et du citoyen.
http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article702
http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/laicite/portugal.htm
http://infocatho.cef.fr/fichiers_html/archives/deuxmilquatresem16+/semaine21/24nx21eglisef.htm
enfin un article. Merci
De toujours et jusqu’à la lecture fastidieuse de ce brouillamini, j’ai entendu clamer que nous, Tunisiens et surtout musulmans, sommes (dans le désordre)
Fiers, intelligents, grands, forts, astucieux, brillants, compétents, éclairés, instruits, inventifs, organisés, méthodiques, malicieux…et j’en passe!
Bon, avec toute cette artillerie, faut-il que j’attende encore 60 ans (mon âge) la première voiture arabe (puisqu’on est également arabe) le premier avion, le premier paquebot qui débarquera nos affamés directement à Marseille, ou plus modestement, un scanner, un appareil IRM, un ordinateur, notre première navette spatiale ou à défaut un tapis volant, ce serait formidable un tapis volant, le monde entier sera à nos pieds, il sera possible de discuter le prix du tapis?
C’est tellement plus commode de clamer que nous n’avons pas de leçons à recevoir des uns et des autres, par contre, des dollars pour subvenir à tous nos besoins, leçons ou pas, on est preneurs, vous comprenez, l’héritage de la colonisation!
Religion d’état ou pas, nous l’avons dans le baba, sorry, mais c’était trop tentant!
Sans malice aucune, prenez n’importe quelle gouvernorats, comptez moi, le nombre de dispensaire, ensuite le nombre de mosquée, d’avance merci.
A dans Mille ans, je suis sur de vous retrouver dans la même posture, celle-là même qui a fait de nous ce que nous sommes, des mendiants orgueilleux et vaniteux.
Et blablabla et blablabla…! Il parait que de la discussion jaillit la lumière, COUPEZ!
vous etes dans le “tres vrai” mais vous etes aussi “tres seul”
Courir derrière la laïcité c’est une bêtise. Vous avez beau théoriser sur ce sujet, même de manière très approfondie comme dans cet article, il n’en demeure pas moins vrai que vouloir un état laïc pour la Tunisie revient à renier ses origines, son histoire et sa culture et donc à terme être avaler par l’ogre mondialiste
oui bon les uns ont “l’islamisme” et vous le “mondialisme” a chacun son epouventail.c’est surtout quand on est a court d’arguments qu’on les agite
Rien à voir, si tu peux prouver le contraire, fais le/
Il pourra jamais, c’est un lecteur de Finkielkraut…C’est son Maître à penser.
Fichtre, la constitution serait donc le document dans lequel on décrit l’essence de l’identité nationale, idée si chère au ministre français Eric Besson? Il faudrait donc y dire que la Tunisie est musulmane et mange de la brique à l’oeuf en écoutant Bendir Man dans son ipod? Sinon un ogre va venir manger les Tunisiens? Ai-je bien suivi votre démonstration @hole?
Ou bien une constitution est-elle faite pour décrire des institutions et les principes généraux de l’état de droit tandis que la culture se célèbre dans les écoles et les musées?
@hole, ce n’est pas parce que la majorité des Tunisiens partage une religion que celle-ci doit être mentionnée dans la constitution. C’est parce que vous, @hole, voulez vivre librement votre foi que vous souhaitez une constitution qui garantit la liberté de culte.
Ne perdez pas de temps en débat sur les libertés fondamentales sur lesquelles tout le monde est d’accord sur le fond (liberté de d’expression et de culte). Courrez créer des institutions du XXIème siècle, basées sur les nouvelles technologies, les principes de gouvernance ouverte, de transparence, dont les grandes démocraties s’inspireront demain. Le vent de la révolution tunisienne fait naître d’immenses espoirs dans le monde, dans le “Moyen-Orient” comme dans le “Moyen-Occident”. Je ne lis pas Nawaat en espérant que la Tunisie fera un copié-collé des institutions françaises ou turques, j’espère qu’elle fera mieux, qu’elle innovera et deviendra un modèle pour les vieilles démocraties. On compte sur vous. L’idée de la démocratie n’est pas occidentale, elle est méditerranéenne.
@Romain : Ces révolutions sont l’expression d’un réel sentiment d’aspiration à la liberté du peuple, mais elles ont été déclenchées et entretenues par les réseaux sociaux et la CIA.
Même si je le pense profondément, quand je dis que la Tunisie risque d’être manger par l’ordre mondialiste si elle écrit dans sa constitution le mot laïque…je sais ce que je dis, si ça t’intéresse Pierre HILLARD explique pourquoi.
Certes la culture se célèbre dans les musées, mais la constitution recèle aussi des notions qui font l’essence même du pays pour la Tunisie l’article 1 et 2 qui ne doivent pas être modifiés.
Je lis aussi Nawaat en espérant que la Tunisie ne fera pas un copié-collé des institutions françaises. Et comme le dit Taoufik, la Tunisie doit plutôt se concentrer sur la question de comment sortir de cette dépendance notamment industrielle vis-à-vis de la France et de l’occident en général.
Je ne partage pas ton analyse.
Pour moi la révolution a été faite par des Tunisiens qui ont renversé leur dictateur.
Pour toi, la révolution est une manipulation américano-facebooko-crypto-sioniste. Où es-tu aller chercher ça?
Il faut arrêter la psychose, la théorie du complot de l’étranger, ça va bien 5 minutes. Ton Pierre Hillard, c’est un analyste politique de comptoir et ses pieds ne touchent plus bien par terre. Il agite des concepts creux et balance des affirmations ridicules. Il affirme que puisque Wael Ghonim a travaillé pour Google, il est à la solde du projet de frontières de sang des services secrets américains. Sérieux…
Tu parles de l’ “essence” de la Tunisie. Encore quelque chose de bien mystérieux et masturbatoire, écrit un livre dessus si tu veux, mais ça me semble une recherche bien illusoire, tout comme l’était le débat sur l’identité nationale en France, et surtout ça n’a rien à faire dans une constitution.
Un constitution sert à dire les grands principes et les grandes institutions.
Si je décide demain de demander la nationalité tunisienne et que c’est accepté, je serai citoyen de ce pays et tu seras toujours en train de chercher ce qu’est la “tunisianité”. Les institutions politiques et les cultures des individus sont deux choses différentes.
Le dépendance industrielle est un vrai sujet, mais ce n’est pas l’objet de la constitution.
Quand à l’opposition entre Occident et Orient, ce sont encore des concepts creux: les pays existent, l’Union Européenne existe, la Ligue arabe existe, les Nations Unies existent, l’ “Occident” et l’ “Orient” sont des concepts vagues et impalpables, je ne te conseillerai pas de construire ta réflexion sur du vent.
Bon, je retiens que tout le monde a l’air d’accord sur les libertés fondamentales, c’est le principal.
Quelle naïveté, mais bon la maturité viendra avec le temps…
Rien ne t’oblige à partager mon analyse.
La dépendance industrielle est surement un vrai sujet mais ce n’est pas le propos de cet article.
Je sais parfaitement ce qu’est la “tunisianité” comme tu dis, je suis tunisien.
Par contre toi, qui renies l’essence même de la Tunisie, commence par apprendre son histoire avant de demander la nationalité.
L’orient et l’occident des concepts vagues et impalpables ?!!! J’hallucine ! Tu renies aussi les travaux de Pierre HILLARD, Docteur en sciences politique…chapeau bas Monsieur Romain, tu dois avoir au moins deux doctorat d’état sinon plus ??
Fais le coq tant que tu veux, nous sommes loin d’être naïf .
Le Docteur Hillard se base toujours sur des preuves irréfutables.C’est loin d’être un fumiste comme BHL.Pour critiquer ce genre d’investigateur, faut soit être sioniste, soit con comme la lune car incapable de comprendre…
Rien ne t’oblige à partager mon analyse.
La dépendance industrielle est surement un vrai sujet mais ce n’est pas le propos de cet article.
Je sais parfaitement ce qu’est la “tunisianité” comme tu dis, je suis tunisien.
Par contre toi, qui renies l’essence même de la Tunisie, commence par apprendre son histoire avant de demander la nationalité.
L’orient et l’occident des concepts vagues et impalpables ?!!! J’hallucine ! Tu renies aussi les travaux de Pierre HILLARD, Docteur en sciences politique…chapeau bas Monsieur Romain, tu dois avoir au moins deux doctorats d’état sinon plus ??
Fais le coq tant que tu veux, nous sommes loin d’être naïf .
@Hole,
Vous n’avez rien compris à mon commentaire!
Plusieurs corollaires sont à associer au raisonnement de l’auteur :
1) La religion étant une affaire d’état, il s’en suit que les lieux de culte le sont aussi, une institution étatique, un ministère devra ainsi veiller sur les prêches, l’activité dans les mosquées et l’entretien des lieux de culte.
2) L’état ayant une religion, le président de la république est ainsi d’office l’émir des croyants, confinés toutefois à une frontière bien étroite alors que l’émir des croyants à plutôt une vocation universelle.
3) l’état étant religieux, tout acte contrevenant à cette loi de base de l’état, est passible de poursuites.
Les conséquences d’une telle position qui constitue une concession aux plus rétrogrades des dirigeants musulmans sont incalculables.
Nous sommes restés jusqu’au départ de zaba dans le contexte post indépendance car la base idéologique de la justification de l’action de l’état trouvait sa source dans la lutte anticoloniale prolongée par la lutte pour le développement.Tout état à venir n’aura plus cette justification.
Aujourd’hui l’état devra fonder son action sur le service du citoyen, ou à défaut sur le service de la religion.
Or dans le contexte nouveau de ce monde, une poignée de princes se disant musulmans, et qui ne sont en fait que des esclavagistes souvent débauchés, sont armés de milliers de milliards de dollars, et cherchant à justifier leur forfaiture universelle veulent mettre à leur image et à leur service les peuples musulmans. Ils soutiennent à tout va les actions de la dawaa, et prônent les modes les plus rétrogrades d’organisation sociale.
Le Tkhonij n’est pas né en Tunisie ni avec nos pères ni nos grands péres, la région du maghreb et son appendice historique l’andalousie ont donné à l’islam les plus éclairés des penseurs, et ce n’est pas la confrontation de pensée qui est à craindre c’est l’invasion forcée à coup de pétrodollars par les esclavagistes du golfe à travers leurs mercenaires tunisiens, que nous n’avons jamais entendu critiquer tous les abus et l’étouffement imposé à leurs pays par cette bande de malfaiteurs américanisés ne parlant même plus correctement l’arabe et qui prétendent nous régir à travers leurs sbires.
Il est temps de couper avec ces gens!!! de fermer toute porte à leur tentative d’asservissement.
Quelqu’un aurait-il remarqué que seuls les états arabes les moins rétrogrades sont confrontés à des difficultés, quelqu’un aurait-il remarqué que leur arme médiatique al jazira n’a jamais critiqué ces esclavagistes.
tant que notre débat n’est pas inscrit dans son contexte mondial et régional nos idées restent vaporeuses.
Bourguiba du temps de la colonisation avait lutté pour maintenir le hijab, car là il s’agissait de lutter pour maintenir notre identité, notre indépendance acquise il a lutté pour l’enlever car là il s’agissait de libérer la moitié de la société.
Un acte n’est juste ou faux que dans son contexte.
J’appelle les lecteurs à méditer sur les possibilités et les conséquences réelles de notre asservissement par les esclvagistes!!!
@Taoufik
C’est drôle, j’ai aussi la soixantaine et je je suis totalement d’accord avec vous. J’ai “presque” l’impression qu’il y a un problème de génération! Il y a longtemps que nous nous sommes rendus compte que l’islam n’est pas une religion comme les autres, ou que l’islam n’est pas simplement une religion.
Cela fait plus de 13 siècles qu’on se dit qu’on est les meilleurs, alors… Et dans dix mille ans on reparlera encore du sexe des anges et on continuera à déterminer les débuts des mois avec des jumelles, sur la colline de Sidi Belhassen… Les jumelles, ce sera la seule concession qu’on fera. Permettez que j’emprunte votre dernier mot: COUPEZ!
mais c’est exactement ce que souhaite l’islam et avec lui un peu toutes les religions.
ce que vous appelez progres emancipation et tous ces beaux mots pour les religions c’est une marche arriere dans les moeurs et les vertues de l’homme.
cela est absoluement clair et prouve que ceux pour qui l’islam est la solution le progres est une malediction seules les valeurs ancestrales doivent rester la base de la conduite humaine d’abord dans les pays musulmants apres pour le monde entier.
en les traitant “d’arrieres” vous ne les insultez pas au contraire vous les honnorez dans leur foi et convictions.
il n’y a pas de compromis entre les religions et la democratie en ce qui concerne le pouvoir et la direction d’un etat.tous ceux qui croient au contraire n’on pas encore compris que l’enjeu de cette confrontation est la liberte souvant aquise au prix astronomique de milliers de victimes.
alors attention tunisiens ne tombez pas dans le piege de cette puissance retrograde ,pour la direction d’un pays moderne ,qu’est la religion.
la solution n’est pas de leur dire vous avez tort (la foi n’a jamais tort) mais de lutter une lutte totale et intrangigeante pour laisser la religion hors du pouvoir.
s’il y en a qui croient que c’est un manque de respect envers la croyance de la majorite des tunisiens a mon avis le contraire est vrai
eloigner la religion des intrigues politiques c’est lui rendre ses valeurs transcendantales et generalement profondement humaines que lui ont otees les manipulateurs d’interets de tous genres.
@Taoufik: BRAVO.je croit que la soixantaine est l’age de raison .
ce genre d article ne sert qu a rendre les choses plus confuses et derouter les gens.Laicite et secularisme c est la meme chose.Asdrubal nous donne les exemples des danois norvegiens et autres suedois en oubliant une seule chose:ces gens la n ont pas quelquechose qui s appelle islamisme,une plaie contre laquelle nous devons nous proteger.
@ fabiie: Ils n’ont pas l’islamisme, nécessairement puisque ce sont des chrétiens, par contre que pensez-vous du Front National, du nazisme et néo-nazisme qui tous prennent racine dans une lecture extrémiste de la religion chrétienne? Même l’apartheid en Afrique du Sud avait trouvé des justifications religieuses pour prêcher la supériorité de la race blanche… et je ne parle pas d’Israël!
@Romain: @Romain : Ces révolutions sont l’expression d’un réel sentiment d’aspiration à la liberté du peuple, mais elles ont été déclenchées et entretenues par les réseaux sociaux et la CIA.
Même si je le pense profondément, quand je dis que la Tunisie risque d’être manger par l’ordre mondialiste si elle écrit dans sa constitution le mot laïque…je sais ce que je dis, si ça t’intéresse Pierre HILLARD explique pourquoi.
Certes la culture se célèbre dans les musées, mais la constitution recèle aussi des notions qui font l’essence même du pays pour la Tunisie l’article 1 et 2 qui ne doivent pas être modifiés.
Je lis aussi Nawaat en espérant que la Tunisie ne fera pas un copié-collé des institutions françaises. Et comme le dit Taoufik, la Tunisie doit plutôt se concentrer sur la question de comment sortir de cette dépendance notamment industrielle vis-à-vis de la France et de l’occident en général.
On sait plus revenir en arrière, hole.Le ver est dans le fruit.La Tunisie s’inspirera de toute façon de la sauce occidentale voire americano-sioniste-bilderberger.Tout ce qu’on peut encore faire c’est ralentir le processus, afin que l’on soit déja depuis longtemps en poussière le jour du grand chaos final.
Pourriez vous me dire ce que vous opposez à “occidental americano-sioniste-bilderberger” ? Parce que de l’autre côté (côté “oriental” bien que je n’aime pas ce mot), on a soit les altermondialistes sauce chavez/castro/gaddafi (tous a tendance autocratiques), soit les dictatures à la chinoise/russe, ou encore les théocraties (Iran, Arabie séoudite). J’imagine que j’en oublie (forcément..). Pouvez vous m’éclairer ?
Il n’est pas encore arrivé, mais ça va venir bientôt.:)
@Judas: Je suis d’un naturel optimiste, mais tu as raison, 100% raison…malheureusement tout ce que l’on peut espéré aujourd’hui c’est de limiter la casse.
Un article intéressant mais je préfère de loin une idée/action courte et simple:
” 1, 2 ,3 El 5wemjiya echkara wil b7ar” !
C’est court net et précis. Et on n’aura même pas besoin de bibliographie… du moins peut être… qu’a titre posthume!
je voulais vous faire partager cette bonne nouvelle en tunisie regarder le lienshttp://www.tunisienumerique.com/2011/03/tataouine-tunisie-decouverte-dun-squelette-de-dinosaure/
http://www.tunisienumerique.com/2011/03/tataouine-tunisie-decouverte-dun-squelette-de-dinosaure/
Il aurait intéressant de faire d’emblée une réflexion sur l’islam, puisque c’est bien de l’islam dont il est question. Cette réflexion capitale pour la suite du raisonnement, fait défaut.
J’aurais aimé savoir, en particulier, si l’islam peut cohabiter avec des institutions “déconfessionnalisées”. A mon sens, à ce jour aucun pays musulman n’a fait l’expérience de la laïcité. Peut-être parce qu’on ne peut prendre des libertés avec les textes et les dogmes et qu’il ne peut y avoir de musulman laïc ?
Au lieu de se poser des questions sur laicite ou islam,il faudrait savoir de quel islam on parle,quel islam on veut pour la tunisie.Il est grand temps de faire notre reforme islamique en tunisie comme l avait fait la turquie en son temps.On a fait la revolution politique,il faut maintenant une revolution religieuse delaquelle sortira un islam moderne,et ca concerne tous les tunisiens pas seulement les barbus qui en matiere d islam sont archaiques.TOUS POUR UN ISLAM NOUVEAU,UN ISLAM MODERNE.rEVISONS TOUS LES TEXTES ET DONNONS LEUR UN SENS MODERNE.C EST BIEN POUR NOUS C EST BIEN POUR L ISLAM
@fabiie: Il n’y a pas 36 mille Islam. La religion est une et une seule dans sa dimension spirituelle. L’Islam étant une religion de liberté (la ikraha fiddin), comment chacun veut vivre “sa” spiritualité, lui donner une place dans “sa” vie est une affaire privée.
Aujourd’hui, les relations entre les personnes sont régies par le droit et non l’appartenance à telle ou telle communauté. L’on attend des institutions démocratiques qu’elles consacrent la citoyenneté, nous rendant tous égaux devant la loi, que l’on soit musulman, chrétien, juif, baha’i ou athée.
La référence à l’Islam dans la future constitution tunisienne devrait être une affirmation de son identité puisée dans la tradition arabo-musulmane, en quelque sorte une dimension culturelle.
Et puisque vous citez l’exemple de la Turquie, je vous invite à vous y rendre, pour constater par vous-même combien ce pays est loin d’être laïc, et combien l’identité musulmane y est vivante et bien visible aussi bien dans les grandes villes que dans les campagnes. En comparaison, c’est la Tunisie qui est la plus sécularisée des deux.
Alyssa
Bonjour Si Astrubal,
Je suis tout a fait d’accord avec vous sur bien des points, notamment sur la formidable perte d’énergie que nous voyons actuellement a se chicaner pour savoir si on garde ou non le premier article de la constitution, si on est d’accord ou non avec la nomination de tel ou tel ministre ou encore pour savoir si tel ancien responsable devrait se voir refuser une autorisation de parti… tout ca en laissant de coté l’essentiel : une vraie loi encadrant le financement des parties, des garanties pour la liberté de la presse (je ne parle pas du code je parle de la nécessité d’équité en termes de dépenses publicitaires, véritable manne que controlait l’ATCE) l’indépendance de la justice… tout ca OK
Ma question est comment concilier le premier article (la religion est l’islam) avec certains principes des droits de l’homme (je pense surtout a l’égalité homme femme) comment éviter que certains juristes invoquent la hiérarchie des lois et la supériorité de la constitution sur toute autre loi pour contester par exemple des dispositions du code du statut personnel. ne faut il pas faire une précision dans la constitution sur l’interprétation du premier article (une interprétation qui fait référence a l’histoire de la tunisie, sa culture, ses valeurs…) mais qui précise que la religion ne puisse pas devenir un barometre de consitutionnalité des lois
Bien a vous
Merci à tous pour vos contributions. Faute de temps hélas, je n’ai pas pu intervenir pour répondre et clarifier ce qui a pu être mal compris. Je tacherai de synthétiser une réponse qui reprenne le maximum d’éléments mentionnés au sein des commentaires.
Merci encore, Très cordialement Astrubal de Nawaat
[…] pour se restreindre à un rôle bien défini et naturellement apolitique. Sur ce point, je rejoins l’avis de M. Riadh Guerfali pour qui, « L’islam religion d’État » permet justement à l’État de garder le contrôle sur une lecture de l’Islam qui ne soit pas […]
[…] pour se restreindre à un rôle bien défini et naturellement apolitique. Sur ce point, je rejoins l’avis de M. Riadh Guerfali pour qui, « L’islam religion d’État » permet justement à l’État de garder le contrôle sur une lecture de l’Islam qui ne soit pas […]
@ Astrubal
On ne peut croire en un processus de sécularisation dans un pays constitutionnellement musulman sans répondre à quelques questions:
– que devient la logique démocratique et républicaine de l’égalité des citoyens.
– que devient la logique féministe et l’égalité des sexes.
– que devient la logique de l’égalité des minorités et de l’esprit cosmopolite.
– que devient la logique de choix d’un président élu contestable et révocable.
– que devient la logique de l’abolition de la peine de mort.
Il y a certainement beaucoup d’autres questions. On peut certainement les éviter et procéder selon un biais cognitif ; on prélève dans les textes ce qui nous plait, ce qui est satisfaisant et on évacue ce qui dérange ou s’oppose à la logique républicaine. C’est une forme de bricolage assez fréquente chez les musulmans “éclairés”. Je présume que vous êtes contre toute forme de bricolage des dogmes.
“Je présume que vous êtes contre toute forme de bricolage des dogmes.” L’ijtihad n’est il pas une forme de “bricolage” des dogmes ? (L’extrémisme aussi, d’ailleurs)
[…] Je me permets de signaler ici la parution d’un article très intéressant sur les évolutions possibles des liens entre politique et religions dans la Tunisie d’aujourd’hui. Cet article a été écrit par Astrubal (pseudo) un juriste, et il est un modèle de ce lien entre pragmatisme politique et réflexion savante […]
@ Anonymous
Tout à fait l’ijtihad est un bricolage soft.
La Laïcité c’est la seule chose qui protégera les Musulmans Tunisiens modérés des Musulmans extrémistes , et je ne parle pas des tunisien non Musulmans ! Les modérés sont pris en otages et sont les principales victimes des attentats extrémistes de part le monde .Ils sont une deuxième fois victime par l’amalgame qui se crée avec les mêmes islamistes extrémistes dans l’esprit des non musulmans.
Le XX ème siècle se termine dans la déliquescence du capitalisme et du pouvoir de l’argent. Espérons que le XXI ne sera pas celui du retour des dogmes et de l’obscurantisme religieux.
Je pense que nous devons appeler à une société civile, basée sur des principes acceptés par le commun des tunisiens : 1- Bannir le mot laïcité et ses dérivés de notre vocabulaire. Le mot laicité choque et sujet à beaucoup de confusion: église, athéisme, occident… ce n’est pas vrais, mais nous sommes dans une bataille et pour avoir toute les chances de notre coté, essayons de parler le peuple avec un langage simple et efficace.
2- Accepter l’Article premier de la constitution tunisienne. – La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain: sa religion est l’Islam, sa langue l’arabe et son régime la république. La Tunisie est un pays très majoritairement musulmanes et changer l’article 1 de la constitution ne changera pas grand-chose, les minorités gagnerons plus si nous focalisons nos efforts sur les séparations entre politique/législation de la religion.
3- L’état gère et finance les lieux de cultes, et ne pas s’opposer à l’éducation islamique dans les écoles. Si on laisse cette tache aux « ONG » nous allons nous trouver face à des institutions intégristes, salafistes ou dieux seul saura. Donc l’état gère pour mieux contrôler que ces lieux seront vraiment voués aux cultes et non pas à l’apprentissage de l’obscurantisme.
4- La séparation entre la politique et la religion, selon l’article 8 de la constitution.
5- L’indépendance de la loi par rapport à la charia. (Peut être, il vaut mieux développer ce point autrement pour être mieux accepté)
L’article 8 de la Constitution Tunisienne: …Un parti politique ne peut s’appuyer fondamentalement dans ses principes, objectifs, activité ou programmes, sur une religion, une langue, une race, un sexe ou une région…
pour moi, la laicite est un probleme en tunisie qui existe depuis longtemps et elle empeche le developppement de notre pays
Alors ça c’est fort ?!
Mais qu’est ce qui va pas chez vous?
C’est la dictature et la corruption qui est un problème qui existe depuis longtemps et qui empeche le développement de notre pays.
La laïcité x’est la religion du Sheitan!
Bravo Astrubal, pour cet article académique et nous attendons une synthèse pour le tout public
« La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain ; sa religion est l’Islam, sa langue l’arabe et son régime la république »
Je comprends plutôt que la religion du pays et non de l’état est l’islam. Il me semble qu’il serait plus approprié de dire que le pays est de culture arabo-islamique (bien que ce soit restrictif, et non l’état car:
“UN ETAT N’A PAS DE RELIGION.
Nous devons veiller à la neutralité de l’institution étatique.
Un état n’a pas à prier, jeûner ou à accomplir le pélérinage.
C’est l’individu qui prie, qui jeûne et qui fait le pélérinage”.
[…] [1] http://nawaat.org/portail/2011/03/31/islam-religion-detat-disposition-constitutionnelle-garante-du-p… […]
[…] de la sécularité comparés à ceux de la laïcité, parfaitement analysés et mis en contextes, ici, par Riadh Guerfali. On insistera, cependant, sur le fait que l’État tunisien est séculier et […]
vous dites (je cite): analyse qui met en lumière un occident malade de son christianisme (étc.)
Que vous entendez par “malade de son christianisme” ?
En effet et bien concrètement, l’Occident est malade d’un excès de relativisme et d’une banalisation du “réligieux”, ou alors par un excès de dogmatisme de différentes natures.
Par l’ignorance et la pauvreté de cheminement personnel faisant recours aux principes du bon comportement sur une base morale et da valeurs sains. Il n’y a pas de possibilité constructive en faveur des sociétées. Par les carences de sens (auto)critique, le terrain est alors tojours favorable pour que l’intolérance y pousse, grandisse et soit de plus en plus présente et réciproque.