Pansement chirurgical sur la poitrine, menotté et entouré d’une dizaine de policiers, Akram Hamdi, 32 ans, rentre, en Tunisie, le 17 septembre, dans un avion « spécial » en provenance de Genève où il a passé près de deux ans entre prisons, hôpitaux et camps de réfugiés. Akram alias Campos n’est pas un clandestin anonyme, il est rappeur du groupe Armada Bizerta, connu pour avoir participé au tube Inti Essout. Malgré les espoirs post-révolutionnaires, l’attachement à son Bled, le succès de son petit commerce, et sa mère à sa charge, Akram cède à la tentation de l’Europe. La réalité des jeunes « Harraga » (clandestins) et leur combat pour survivre échappent souvent à la « logique » des statistiques et aux exigences des frontières.
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Armada Bizerta : le Rap sans frontières chez Creative Commons-Pologne
Hier, samedi 17 septembre, le drapeau tunisien a flotté sur les foules polonaise. A peine les premières secondes de The Mouvement entamées et le Crew de Bizerte et voilà le public polonais de l’Obiekt Club pris comme dans un ouragan dans le flow puissant de Malex et Gal3i.