Etre toxicomane en Tunisie c’est risquer gros. La sanction pénale est dure : une peine de prison est prévue pour les consommateurs, ce qui est la pire des manières d’essayer de faire sortir les gens de l’addiction. D’abord parce qu’en prison ils en apprennent plus sur les comportements délinquants et ensuite parce que du fait de cette peine de prison leur avenir peut se retrouver complètement gâché.
« J’étais au début de ma vie, au décollage ! Je venais de faire un court métrage, de sortir un clip, un album, à 24 ans je débutais. Six mois de prison ça m’a cassé »
explique Madou MC. Et lui est un chanceux : « on était neuf à être arrêtés au même temps. Cinq d’entre nous étaient étudiants. Nous sommes quatre à avoir réussi nos examens, ce qui nous a permis de sortir plus tôt. Heureusement parce que je trouve la peine injuste. Avec moi il y avait des gens qui n’avaient pris que deux ou trois mois pour braquage ou vol, ce qui est un vrai crime. »
Madou MC ne demande pas la légalisation mais pour lui il est claire que la prison n’est pas une sanction à la consommation : « tu trouves de tout à l’intérieur. Je voyais des gens sous subutex ou cocaïne par exemple… »
Moncef Aloui, en charge de la section locale du Croissant Rouge à El Guettar, prés de Gafsa l’a compris. Il a donc décidé d’organiser une conférence et des journées de formation autour de la question de la toxicomanie. Du 1er au 6 octobre une équipe médicale originaire d’Allemagne viendra former des médecins aux techniques d’acupuncture au niveau de l’oreille : le Dr Peter Summa-Lehmann, chef de service de traitement de la dépendance à l’alcool et à la drogue à
l’Hôpital EVK Castrop-Rauxel et Eva Schunke, ainsi que Sahir Touati. Parce qu’il vaut mieux réfléchir à la désintoxication et à la réintégration des consommateurs qu’à leur écartement de la société.
Lors de ces journées un forum sur la propagation de la toxicomanie chez les jeunes aura lieu et des formations seront dispensées pour le personnel médical comme pour les éducateurs paires qui travaillent pour la prévention de la toxicomanie et du SIDA.
Une visite sera organisée à Sfax au sein de l’unique centre de réhabilitation pour toxicomanes de Tunisie : le centre ATUPRET. Avec une soixantaine de lits disponibles seulement ce centre doit faire face à un problème de place. Plus de 400 patients sont en attente. Pour certains dans quelques mois il sera déjà trop tard au vu des chiffres transmis par Moncef Aloui.
Environ 300 000 jeunes consommeraient des drogues : 200 000 du cannabis, 100 000 des comprimés et 15 000 de l’héroïne. La consommation se ferait principalement à la maison ou dans la rue et elle concernerait à 90% des jeunes de 10 à 18 ans. En 2012 le trafic de drogue en Tunisie aurait doublé par rapport à 2011.
il y a quelques mois ,javais entendu une info sur une radio francaise, que le prix de l eroine ou la cocaine (je ne sait plus l aquelle de c 2 merde)
avait baissee’ de 60%, depuis c 10 dernieres annee.
Mais ya t il un rapport avec la presence des croises en afghanistan ???
En tunisie la democratie a apportee dans ses bagages d abord la liberte de se foutre en l air,
bien avant le plein emploi ,ou meme le demi emploi,ou meme le quart emploi.
@Nazou :
il semble que ce soit plutôt une question de frontières. Un début de réponse dans cet article :
http://nawaat.org/portail/2012/07/18/drogue-injectable-en-tunisie-interview-du-dr-tahar-cheniti-sg-du-croissant-rouge/
LE CANNABIS NE CREE PAS L’ « ADDICTION » QUE L’ON CROIT
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« une peine de prison est prévue pour les consommateurs, ce qui est la pire des manières d’essayer de faire sortir les gens de l’addiction. »
Juste au-dessous d’une photo d’une cigarette allumée de cannabis , ça crée de la confusion, comme si il y en avait pas assez avec les drogues…
En effet, le cannabis n’a rien à voir avec des produits comme l’héroïne ou la cocaÏne comme le savent tous ceux qui connaissent « ce monde » d’ici en bas.
La première différence c’est qu’il n’y a pas d’ « addiction » ou bien alors c’est une dépendance qui est juste celle au tabac avec lequel est mélangé le cannabis au moment de rouler la cigarette (donc pas celle du principe actif du cannabis).
Faites des promenades à la campagne/
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Disons aussi aux « toxicomanes » qui cherchent une « cure de désintoxication » qu’il n’aient pas peur de l’Oasis El Guettar (la photo du centre) et que la police ne les guettera pas…
[…] avec le besoin urgent de prévention mais surtout de dialogue. Selon des chiffres officiels, 90% des jeunes entre 10 et 18 ans sont consommateurs de stupéfiants dans la rue ou à la […]
[…] avec le besoin urgent de prévention mais surtout de dialogue. Selon des chiffres officiels, 90% des jeunes entre 10 et 18 ans sont consommateurs occasionnels de […]
Bonsoir, j’ai une sœur dépendante a certains médicaments que je ne saurais site depuis des années, j’aimerai la sortir la sortir de ce gouffre et je cherche en vain un centre de désintoxication même payant. S’il vous plais aidez moi.
Je vous en remercie d’avance
[…] À chaque fois que le sujet de la loi 52 est évoqué, la plupart oublie le fait qu’il ne s’agit pas uniquement de la consommation de cannabis appelé en Tunisie « Zatla ». En effet, les stupéfiants concernent aussi les drogues injectables comme le Subutex. Selon une étude réalisée par l’Association Tunisienne de Lutte Contre les IST/Sid, le nombre de personnes utilisant des drogues injectables en Tunisie est estimé entre 8000 et 11000. 30% des infections déclarées (VIH) entre 1985-2009 se sont faites via l’usage de drogues par voie injectable. La plupart des ONGs et des experts considèrent que cette fourchette est sûrement sous-estimée. Le nombre des utilisateurs des drogues injectables augmente chaque année et ils représentent une population des plus stigmatisées et vulnérables. Depuis 2009, le Subutex est intégré dans la liste des substances illégales. Il n’y a pas de législation relative aux Traitement de Substitution aux opiacés ni aux programmes de distribution d’aiguilles et seringues, ni de stratégie de réduction des risques. […]