Avec sa sortie bien calculée et pourtant mise sur le compte de l’erreur qu’on serait prompt à rectifier (l’expression Taghout ou Bondieuserie), M. Marzouki a commis, pour le moins, un lapsus bien révélateur de sa psychologie profonde.
C’est celle d’une haine tenace qu’il cultive pour le genre humain qui n’a pas l’heur de se couler dans son propre moule, sa vision manichéenne du Monde.
Ceci un témoignage pour la vérité; la Tunisie en a besoin en ce moment crucial. En effet, j’ai été trompé par M. Moncef Marzouki comme nombre de Tunisiens qui ont porté leurs voix sur son parti lors de la première élection voulue libre dans notre pays.
C’est donc pour les éclairer sur le vrai visage du président provisoire que ne manque d’ailleurs pas de révéler sa campagne électorale où il apparaît sous son vrai jour.
Mon adhésion éclair au CPR
Trompé par le personnage et abusé par son militantisme d’avant la révolution, j’ai adhéré au CPR fin 2012 croyant y retrouver les valeurs pour lesquelles je milite pour ma part, à savoir une Tunisie de l’ordre amoureux (ordo amoris), tolérante et ouverte à l’altérité, où l’islam est oecuménique, démocratique; en un mot postmoderne.
Je crois, en effet, que l’avenir de la Tunisie est dans une assomption de l’islam démocratique en une Tunisie pluraliste et tolérante; c’est ce que j’appelle l’enracinement dynamique.
Certes, j’avais entendu dire que c’était un parti cryptonahdhaoui et j’ai écouté les critiques adressés à M. Marzouki par ses anciens amis. Mais je savais que la politique pouvait être bien trop facilement le lieu idéal de tous les mensonges, et j’ai voulu agir en conscience, ne pas me tromper sur l’homme quitte à me tromper. En effet, je tenais encore l’ancien militant des droits de l’Homme en haute estime et je l’ai gardée le plus longtemps possible jusqu’à la disparition du dernier doute.
J’ai adhéré donc à la section de Paris du CPR et eu à connaître de très près les militants du parti et le président, d’une manière indirecte à travers internet. Et j’ai très vite réalisé l’écart qu’il y avait entre la réalité et la fiction après des tentatives qui ne pouvaient qu’être infructueuses appelant à un retour aux origines mythiques d’un CPR tel qu’il se présentait officiellement. Aussi, avant même la fin de l’année, j’ai quitté ce qui n’était qu’une illusion.
La vérité du CPR
J’y ai découvert et expérimenté que l’on avait affaire non seulement à un appendice du parti islamiste, mais bien pis : une excroissance s’abreuvant dans l’extrémisme le plus radical. Nombre de nouveaux membres déclaraient d’ailleurs avoir hésité entre adhérer au parti Tahrir et au CPR. D’autres justifiaient leur adhésion par le fait que le CPR était le plus intransigeant en termes d’exclusion et de rejet de tout ce qui pouvait rappeler le passé, même indirectement. Et presque tous étaient pour un islam intégriste.
Or, je milite moi aussi pour un islam politique en Tunisie, mais un islam paisible et une politique saine. Et je croyais soutenues par le président mes idées sur la nécessaire abolition de la peine de mort en Tunisie que je justifie même islamiquement, la libéralisation des mœurs, avec l’abrogation des lois interdisant par exemple les rapports homophobes ou le droit à l’apostasie, et toutes les lois liberticides et d’exclusion, supposées à tort islamiques alors qu’elles ne relèvent que d’une tradition judéo-chrétienne infiltrée en islam.
Quand il m’est arrivé dans des conversations directes en ligne avec Moncef Marzouki de lui reprocher son alignement sur le discours de cheikh Ghannouchi, il ne sut me répondre, se contentant de me bannir du cercle de ses amis.
Un homme injuste
Il avait déjà adopté une telle attitude de défiance puis de haine quand je lui ai soumis, du fait de ses attributions diplomatiques, le dossier qui était en cours d’instruction aux Affaires étrangères afin que je retrouve mes droits injustement spoliés par l’ancien régime.
Il faut dire que l’existence de ce dossier me fit hésiter quelque temps avant de me décider à entrer au CPR étant donné que je craignais qu’on fasse le lien entre une telle adhésion et ce dossier. Si j’ai fini par adhérer au CPR fin 2012, c’est longtemps après le dépôt de ma demande, soit près de deux ans (puisqu’elle date de février 2011) et que, manifestement, on pouvait la considérer quasiment enterrée par l’administration toujours aussi injuste que celle de la dictature.
Or, j’ai espéré une attitude plus juste de la part du président ; il n’en fut rien. Je me suis d’ailleurs expliqué de ce dossier sur mon blog ainsi que sur mes motivations véritables. J’y ai expliqué ma conviction que la Tunisie avait besoin que toutes les bonnes volontés s’investissent pour son avenir, surtout celles qui militaient déjà en catimini dans l’antre même du loup.
Comble d’injustice, il s’est bien sûr trouvé quelques-uns parmi ses adorateurs, ceux qui ne savent que médire encouragés par l’attitude de leur chef, pour dire que mon adhésion au CPR entrait dans le cadre de ma démarche personnelle; ce qui était bien évidemment archifaux.
Il tombe sous le sens que si ma démarche était comme ils prétendent intéressés, j’aurais misé sur le parti le plus efficace, choisissant Ennahdha, dont le porte-parole à Paris était Consul général, ou Takattol dont le porte-parole était ambassadeur en France. Ainsi, j’aurais bien pu bien plus facilement intégrer le consulat général ou l’ambassade si ma démarche ne se situait pas sur le plan des principes.
L’illusion CPR
Au sein de ce parti, j’ai parlé et défendu mes idées en vain après avoir été surpris qu’il n’agisse nullement, ne serait-ce que pour l’orientation, en vue de leur triomphe. Même sur la peine de mort dont M. Marzouki faisait une cause première du parti, le CPR se disait partagé et a fini, lors du vote de la question, par faire pencher la balance du côté des tenants au maintien de la peine de mort.
De fait, ma courte présence au CPR m’a convaincu qu’on avait affaire en termes de valeurs face à une illusion, et même à une supercherie. M. Marzouki n’a fait de l’humanisme qu’un moyen efficace pour arriver au pouvoir, pensant conclure une alliance stratégique durable avec Ennahdha, tablant sur son enracinement dans le pays.
Ce qu’il a été incapable de voir malgré son intelligence et ce que je lui ai pourtant dit, c’est qu’Ennahdha ne pouvait qu’évoluer ver l’islam dont se réclamait théoriquement le CPR. Ce dernier possédait, avais-je soutenu, une longueur d’avance qu’il lui importait de concrétiser en s’alliant non pas avec le parti islamiste, mais avec les vrais partis enracinés populairement, comme le Front populaire.
On me répondit que Marzouki ne supportait pas Hamma Hammami et qu’il ne pouvait se désolidariser de Ghannouchi qui était une sorte de second père pour lui. Mais que pouvait faire une illusion ?
À la vérité, Marzouki se voyait un nain auprès de M. Ghannouchi et il chercher à lui plaire, quitte à l’imiter. On l’a vu pour la fameuse cravate quand il a répondu qu’il la mettrait quand le chef d’Ennahdha s’y résoudrait. On l’a vu aussi faire le sale boulot pour Ennahdha aux moments de tensions où le parti islamiste devait adopter un profil bas.
En fait, le CPR se voyait toujours une dépendance d’Ennahdha. Lors d’une réunion avec les adhérents de Paris, l’actuel Secrétaire général, parlant de la stratégie de son parti, fit état de son ambition d’être second après Ennahdha. Quand on lui signifia que l’objectif d’un parti était de viser toujours la première place, il ne sut que répondre. Ce fut pareil quand on enfonça le clou pour lui dire qu’Ennahdha ne faisait que profiter du CPR et que le moment venu il le rejettera.
C’est le cas aujourd’hui. Et on voit que le parti islamiste se révèle bien plus démocrate et laïque que celui qui était censé lui apporter une telle onction.
Faux démocrate et vrai intégriste
Si l’élection présidentielle a aujourd’hui un mérite, c’est moins de doter la Tunisie d’un nouveau président dont l’identité est désormais connue; bien plutôt, c’est de permettre de lever le masque sur le visage de nombre de candidats. Parmi eux, incontestablement, le mieux masqué est M. Marzouki.
Le pire est qu’il s’accommode de cet état ; il est comme un Dorian Gray qui se voit jeune et voit bien sûr son portrait caché l’effet de toutes ses turpitudes. Pour le candidat président, ce portrait est sa propre conscience.
On découvre ainsi son vrai visage à l’occasion de sa compagne, et ce qui était supputé quant à ses accointances avec les intégristes et les adeptes du terrorisme mental est attesté par la parole et l’acte, meilleures preuves que n’importe quel discours.
Il est vrai, M. Marzouki continue à avoir les faveurs de certains; mais ce sont soit ses aficionados, les rares adhérents restés au CPR et qui se comportent comme des membres d’une secte avec leur gourou, soit tous ceux qui réagissent comme lui sentimentalement, assimilant autrui au diable, craignant pour leur propre sécurité bien plus que pour les libertés que leurs idées dogmatiques ne manquent pas de violenter au nom d’une idéologie où il n’est aucune place pour l’altérité.
Si c’est en tant que démocrate que M. Marzouki s’est construit, c’est en vrai intégriste qu’il est en train de défaire à l’emporte-pièce ce qu’il a réussi à faire patiemment, réussissant à occulter un penchant vorace pour le pouvoir digne de celui de ses adversaires, trompant de sincères volontés sur sa morale élastique, ses idéaux frelatés.
Ne manquant pas de ruse, faisant la politique à l’ancienne, M. Marzouki a cru tirer le bon numéro, celui qui lui garantirait à vie une présence à Carthage en scellant ce qu’il appelait une alliance stratégique avec le parti islamiste.
Ce qu’il a oublié, c’est que le chef d’Ennahdha, envers lequel il nourrit à mon avis un véritable complexe d’infériorité, est bien plus matou que lui. Aussi notre président provisoire se retrouve-t-il dépossédé de son supposé bien, ce qui a fait sa fortune, sa prétendue lutte pour un mariage de raison entre l’islam et la modernité, l’enracinement dynamique dont j’ai parlé.
Il n’aura ainsi fait que tirer les marrons du feu pour le parti Ennahdha qui a su s’adapter aux contingences politiques en à la nécessité d’évoluer. Certes, cela se fait encore trop lentement de la part du parti islamiste, mais il a eu la chance d’avoir en face un partenaire de poids et de garder surtout la confiance et le soutien indispensables de l’ami d’Amérique.
Avant le démarrage des campagnes électorales, dans une tentative éperdue, M. Marzouki a bien essayé de redorer son blason chez l’oncle Sam imitant son idole Ghannouchi qui a su avoir et garder ses faveurs; mais c’était en vain; il y était irrémédiablement grillé.
Une haine cultivée de l’altérité
Pour qui connaît bien Marzouki, quitter le palais de la présidence est synonyme non point du retour de l’ancien régime comme il le prétend, la dictature étant définitivement morte et enterrée, mais d’une traversée du désert des périls.
Il est quasiment sûr, en effet, qu’alors le président provisoire de la Tunisie nouvelle ne pourrait plus se réclamer de l’aura qu’il avait de défenseur des valeurs des droits de l’homme. Le terrible crible de son action à la tête de l’État sera là et son portrait à la Dorian Gray attestant que ce qu’il affichait mensongèrement n’était qu’un appel à la conciliation vidé par une action soutenue pour les extrémistes animés par la haine du genre humain.
Pour résumer, M. Marzouki est, au mieux, l’exemple parfait du héros biblique Samson qui se tue à éliminer avec lui ses ennemis ; il est le prototype en politique du garnement qui veut absolument jouer quitter à empêcher tout jeu. Sa campagne électorale n’est qu’une fuite en avant dans l’obsession du candidat président à rester dans le jeu et encore mieux à Carthage. Son slogan inepte de campagne l’atteste au-delà de tout argument supplémentaire : il n’y a pas place à la défaite ; or, ce sont les défaites qui font les véritables victoires !
Au final, on sait d’antique mémoire que la roche tarpéienne est toujours proche du Capitole. À la présidence, M. Marzouki a compris qu’il est devenu un roi nu, une sorte de Castafiore, ce personnage d’Hergé, auteur de Tintin, une reine d’opéra chantant faux, faisant fuir tous les mélomanes.
Aussi, tous les moyens lui étaient-ils bons de continuer à chanter faux, y compris à se désolidariser de son ancien parti en se prétendant être un indépendant, un énième honteux mensonge, pour échapper à sa bérézina attendue, ce parti n’ayant été qu’une illusion.
Il en de même pour le candidat numéro 24 qui ne pèsera que le poids d’une fourmi face à son ennemi juré, un mastodonte de la politique auréolé déjà par le hasard qui fait bien les choses, lui attribuant le numéro 7 sur le bulletin de vote, le chiffre de la chance.
Je remercie l’équipe de Nawaat pour avoir publié l’essai de Mr Othman. Ceci prouve qu’elle ne roule ni pour le CPR ni pour Ennahda ni pour quiconque comme le disent les personnes simples d’esprit. Cette attitude totalement non partisane est complètement absente chez les sites de pseudo-journalisme (avez-vous lu un article sur Businessnews qui ne chante pas les louanges de BCE?) .
@ Mr Othman :
Votre essai, qui est fantastiquement bien écrit, déborde de syllogismes et de logique dont la pertinence m’est difficile à comprendre :
1. Vous avez adhérer au CPR, certains nouveaux adhérents du CPR sympathisent avec le parti Ettahrir (encore faut-il le prouver) ===> le CPR est un parti intégriste.
2. Vous avez demandé une faveur (et non pas un service qui vous revient de plein droit) à Marzougui, il n’a pas donné suite à votre demamde ===> donc Marzougui est injuste.
3. Le CPR est parfaitement conscient de la popularité d’Ennahda, ce dernier vise logiquement la deuxième place ===> le CPR est fataliste et cela vous suffit pour claquer la porte.
4. Moncef Marzougui est d’accord sur quelques points avec Rached Ghannouchi ===> donc Moncef Marzougui est un intégriste.
5. le CPR est le vrai parti intégriste contrairement a Ennahda qui est maintenant pour vous un parti démocratique et laïc. Mais si Ennahda est un parti démocratique et laïc, alors pourquoi Marzougui est un intégriste en étant d’accord avec Rached Ghannouchi (j’avoue que je n’arrive plus à vous suivre !).
Le style est très beau mais la logique laisse à désirer !
@ TunEconomist
Merci pour votre appréciation.
Nawaat est un média libre; et c’est pour cela que j’y suis et y reste fidèle.
Pour la logique, si vous me lisez ici et ailleurs, vous sauriez que je fais partie de l’école de l’imaginaire qui rompt avec la logique cartésienne, ce qui est apparemment irrationnel ou illogique étant rationnel et logique autrement. Il est temps qu’on passe à la pensée contradictorielle !
Pour l’intégrisme de M. Marzouki, tout est dit dès les premiers mots; pour le reste il s’agit d’un témoignage personnel où le sentiment vrai l’emporte sur toute autre considération, surtout l’ancienne logique cartésiste qui est, comme la statistique, le meilleur moyen de tromper son monde. C’est ce que ne cesse de faire Marzouki et ses émules
J’ai bien distingué mon affaire personnelle et l’adhésion au CPR; je n’ai demandé aucune faveur à M. Marzouki. En adhérant à son parti, je lui ai juste rappelé le devoir d’honorer les valeurs que je pensais retrouver au parti qu’il a créé et dont il était le président d’honneur. Par contre, dans le cadre de ses attributions présidentielles, j’avais soumis le dossier — bien avant mon adhésion au CPR — au président pour exercer son arbitrage. Dans le premier cas, il a été infidèle à des valeurs dont il se servait pour tromper les gens; dans le second cas, il a été injuste en considérant tous ceux qui avaient servi dans l’administration de l’ancien régime, y compris les militants des valeurs, des serviteurs de la dictature.
S’agissant de mon départ du CPR, vous avez mal lu mon témoignage; c’était parce que je n’y ai pas trouvé les valeurs dont il se réclamait et qui rejoignaient les miennes, seule raison de mon adhésion pour mieux servir ces valeurs..
S’agissant de l’intégrisme, Ennahdha l’a été en s’affichant comme tel et cherche aujourd’hui à évoluer; je l’y avais appelé avant et je ne peux que saluer ce retournement, car il n’est jamais trop tard pour bien faire. Quant à Marzouki, il a été intégriste en cachette et il se trahit désormais en l’affichant. Qu’il le soit, c’est son affaire, mais qu’il ne se joue pas des valeurs, car il maltraite ces valeurs qui ont leurs serviteurs authentiques !
Aussi, je vous invite à relire l’article si vous le voulez bien pour saisir ces nuances et en considérant à la fois son aspect premier qui est d’être un témoignage, ce qui relève du subjectif tout en étant objectif, mais non pas à la manière de la logique cartésienne dépassée, plutôt de la pensée complexe morinienne.
Amitiés
Ce qui est frappant, c’est que Farhat Othman, dans la plupart de ses articles, semble ne pas s’adresser au lecteur tunisien , et sa terminologie en est la preuve . Monsieur écrit aux lecteurs non tunisiens qui n’ont aucune idée sur la situation …Monsieur veut s’exposer, s’exibitionner, attirer l’attention des esprits naïfs, dans l’espoir de trouver une reconnaissance , uniquement à base de ce qu’il prétend . Monsieur vit dans un univers complètement à l’envers , et on est certain qu’un grand nombre de tunisiens ne peuvent jamais être d’accord avec quelqu’un qui veut , à tort, se prendre pour Voltaire .
J’apprécie votre style et vos envolées lyriques qui vont puiser dans les références les plus diverses. Je n’apprécie guère les interventions de ceux qui n’ayant rien à y reprendre vous attaquent en s’en prenant à la forme, ni les “légitimistes”, toujours disposés à se ranger dans le camp de ceux qui sont dans la place.
Enfin, si je suis loin de tous ces cénacles où l’on semble au fait de tout ce qui se trame, je peux bien dire que je regarde cela avec amusement et parfois de l’effroi. Un climat autorise toutes les mises en cause, et toute voix originale est sommée de se ranger dans un clivage dicté par la donne qui réduit le spectre du choix entre les islamistes et les héritiers – sans distinction malgré leur diversité- du régime défait. Monsieur Marzouki ayant choisi son camp.
On a le droit, et mème le devoir, de refuser ce partage. C’est un acquis des temps nouveaux que nul ne pourra plus nous restreindre. Du moins, nous serions en droit de le penser.
Enfin vousen venez auxaveux. Maisest-ce pour vous justifier ou pour jouer le rôle de l’incompris? Qu’importe, Monsieur Karim a raison: Vous ne vivez pas et vous ne connaissez pas la réalité psycho sociologique, culturelle et politique de la Tunisie. Vous êtes trés aliéné à votre environnement qui est la France. Or la Tunisie n’est pas la France. C’est ça l’acculturation. Je pensais à la lecture de vos articles que vous etiez centriste. Or d’apres vos aveux, cest pire: Vous avez adhéré au CPR, dont vous décrivez bien l’ideologie integriste/ faschiste. Mais ne vous en faites pas pour Marzouki: Si son parti à été réduit à sa plussimple expression,lui les Tunisiens honnetes vont le jeter au fin fond de la poubelle de l’histoire. J’espère que vous allez admettre en tant qu’intellectuel centriste que ce sont les multiples contradictions dynamiques du réel qui constituent l’histoire. Et le meilleur exemple c’est le choix des Tunisiens dans les élections legislatives. Ils ont tout balayé. Cesera pareil lorsdes élections présidentielles. Ils vont balayer tous les candidats pour ne garder que Beji Caid Essebsi.
@ Bechir Toukabri
Cher Monsieur,
Pour arriver à ce que vous concluez, vous prouvez que vous ne m’avez pas lu ou pas assez! Je ne suis ni centriste ni déconnecté des réalités psychosociologiques, culturelles et politiques de notre pays. C’est vous qui l’êtes, car vous ne voyez que l’écume des apparences quand je vais en leur creux. Vous êtes ainsi dans le sempiternel nivellement par le bas, tandis que je pratique le nivellement par le haut. Et la nuance est de taille, convenez-en!
Voyez-vous, par exemple, j’ai déjà félicité le président BCE tandis que vous en êtes encore à attendre sa victoire (cf; mon article sur Huffington Post : Caïd Essebsi président ou le fatal signe du destin http://www.huffpostmaghreb.com/farhat-othman/caied-essebsi-president-o_b_6131084.html?utm_hp_ref=maghreb
ou cet autre sur mon blog : Élection présidentielle : ce que ne dit pas Ennahdha
http://tunisienouvellerepublique.blogspot.com/2014/11/repenser-le-monde-7.html#more)
S’agissant de mon environnement, il n’est pas la France, mais la Tunisie. Toutefois si vous croyez connaître la Tunisie à partir des villes, vous ne la connaissez pas vraiment comme moi qui suis dans la Tunisie profonde, la seule, la vraie, celle du peuple.
Sur ce peuple, j’ai déjà pas mal écrit ici et ailleurs; je vous y renvoie. J’y soutiens que c’est lui qui fait l’histoire aujourd’hui grâce à son Coup, première révolution postmoderne.
Pour ce qui est de Marzouki, effectivement, il finira par avoir ce qu’il a cherché; car il a assez trompé son monde.
Personnellement, je ne suis pas manichéen et je l’ai cru sur parole quand il a prétendu militer pour un islam humaniste. Je ne l’ai jugé que quand je l’ai découvert tel qu’il est, acceptant ses turpitudes, persistant et signant. Aussi, je l’ai délaissé avec ses fausses valeurs et je continue mon chemin avec les miennes.
Oui, cher Monsieur, ce sont “les multiples contradictions dynamiques du réel qui constituent l’histoire”; seulement, ce réel n’est pas ce que vous croyez, car il intègre l’irréel, l’imaginaire du peuple, son inconscient collectif. Depuis Jung et Durand, on ne peut plus nier cette vérité scientifique.
Dans cet inconscient, l’islam a sa place; mais ce n’est pas n’importe quelle foi, certainement pas celle de Marzouki ou encore celle d’Ennahdha qui semble malgré tout évoluer quelque peu comme je l’y avais invité. L’islam pour lequel je milite — et qui est le vrai islam tunisien — c’est une foi postmoderne, l’islam soufi des origines.
Non, cher Monsieur, l’acculturation n’est pas de mon fait; elle est de ceux qui se croient de leur temps, se présentant fièrement en modernistes quand ils ne font que singer l’Occident qui est en déclin (cela a été annoncé déjà par Spengler depuis longtemps). On est en postmodernité et votre modernité est juste une momie, belle à voir, mais déjà morte depuis des millénaires.
Laissez donc de côté vos dogmatismes quand vous me lisez pour ne pas faire de faux sens et saisir toutes les subtilités d’une pensée qui se veut hauturière et non de cabotage; car je suis un esprit libre rétif au moindre dogmatisme, y compris laïque.
Amitiés
Je regrette vraiment le temps accordé a la lecture de votre intervention haineuse, narcissiste ,arrogante et opportuniste , qui instrumentalise la critique politique au profit d interets personnels et qui croit pouvoir reussir salire un homme valeureux et democrate qu est Mr. Marzouki .Ce sera votre dernier article auquel j ai accordé quelques minutes de ma vie. Vous etes plus que penible, vous etes tragi-comique.. Dire que vous voulez un islam democratique (sic!) pour pouvoir detruire l Islam , c est insulter l intelligence des tunisiens. Sachez enfin vos tentatives pour établir et imposer un lobby homosexuel nihiliste sur la terre tunisienne seront vouées a l echec tant que le peuple tunisien restera arabo-musulman. Ne perdez donc pas votre temps…
@ Taoufik
Monsieur,
Libre à vous de me lire ou non; mais soyez certain que ma parole est toujours une parole de vérité, non du pur mensonge comme sait le faire votre champion.
Il n’y a aucune haine dans mes propos, car j’appelle pour la culture des sentiments et l’ordre amoureux.
Par contre, il y en a du côté de votre idole que je ne me suis permis de critiquer qu’avoir avoir vérifié personnellement qu’elle est exactement comme j’en parle.
D’ailleurs, des amis à Marzouki, bien plus intimes que moi, ont déjà dit bien plus sur lui. Je ne les ai pas écoutés, préférant vérifier de moi-même, lui gardant à le droit à l’erreur.
Or, il a continué et continue à fouler aux pieds les valeurs qu’il prétend défendre !
Je n’ai pas sali un homme qui se salit lui-même; je lui ai juste rappelé ce qu’il était aux yeux de ceux qui ne sont pas aveugles — ou plus aveuglés — par son miroir aux alouettes.
Je crois entendre Marzouki quand vous parlez d’islam. Vous le voulez intégriste et donc vous le détruirez; le seul, le vrai islam est un islam démocratique, humaniste et ouvert à l’altérité. C’est l’islam pour lequel je milite et je le qualifie d’i-slam ou islam postmoderne.
Sachez aussi que je ne dépends d’aucun lobby ou aucune puissance étrangère; le seul parti dont je me réclame est ma patrie et mon peuple.
Le reste relève de la tragicomédie, cet opéra bouffe de la politique dont M. Marzouki est le bouffon aujourd’hui.
Et sachez encore, pour finir, que notre peuple est aussi bien arabe et musulman, qu’amazigh, juif, chrétien et même athée. C’est ça le peuple tunisien que vous, M. Mrzouki et compagnie, ne comprendrez jamais, car vous relevez d’un autre temps, celui des chimères !
Bonjour M. Othman,
Je ne vais pas vous répondre sur les faits vécus qui sont indiscutables et sur votre relation mouvementé avec le CPR un mouvement mort-né mais sur deux points qui me paraissent fondamentaux.
D’abord l’usage du concept de peuple me parait aléatoire et incorrect, vous usez et vous abusez de l’utilisation de ce mot sans véritablement le définir, qu’est-ce que vous entendez par peuple tunisien; pour moi c’est une entité qui n’existe nulle part et même K. Marx n’a pas voulu utilisé ce concept vague pour lui préférer le mot classe sociale; par conséquent parler du peuple tunisien est une simple vue de l’esprit tellement les tunisiens sont le produit d’un brassage culturel qui remonte à l’Antiquité grecque et carthaginoise qu’il est au moins hasardeux de le réduire à une entité quelle quelle soit et justement et c’est mon deuxième point déclarer unilatéralement que les tunisiens sont musulmans et qu’un Islam démocratique est possible en Tunisie c’est faire preuve d’un aveuglément regrettable d’un intellectuel de votre part car vous savez comme moi religion et démocratie sont deux entités antinomiques ; la religion est de l’ordre de la croyance et de la foi qui relève d’une dimension privée( voir l’expérience salutaire de la séparation des Eglises et de l’Etat chez nos voisins les Occidentaux) de l’autre l’Etat républicain et démocratique qui est un mode de gouvernement public neutre pour ne pas dire laïque et qui s’occupe des affaires du monde ci-bas alors il est inconcevable dans la pratique de concilier les deux et pour preuve tous les régimes théocratiques qui se veulent démocratiques ont échoué. Par conséquent en tant que lecteur je vous invite à méditer sur cette impossible alliance car de ma part cela ne fait aucun doute.
@ welles
Cher ami,
Merci pour vos remarques.
Sur le peuple, le sens que je lui donne n’est certes pas marxiste, le marxisme ayant fait son temps pour moi comme pour d’autres. En un mot, je dirais ici qu’il existe bien une entité spécifique sur cette petite terre qui est la Tunisie, qui possède une spécificité que je qualifie de tunisianité. Pour en connaître le contenu, merci de vouloir bien lire ce que j’ai écrit ici et ailleurs et réuni sur mon blog.
S’agissant de la religion, je n’en fais pas non plus la conception dont vous vous faites l’écho. Je crois qu’il y a une différence entre la croyance religieuse et la foi spirituelle; et l’islam, que j’orthographie i-slam soit l’islam postmoderne, est une foi rationaliste et oecuméniste, la foi pouvant être parfaitement scientifique. En cela, mon analyse relève de la sociologie compréhensive, et croyant parfaitement possible un islam politique en Tunisie, je milite pour une politique compréhensive où la religion en tant que spiritualité enchante son monde et ne le désenchante pas, agissant parfaitement comme ce que l’on nomme religion civile.
S’agissant de la laïcité, j’ai déjà écrit là-dessus ici même sur Nawwat au début de la Révolution que je qualifie de Coup du peuple, précisant que les islamistes pouvaient à bon droit se dire laïques en Tunisie, et ce en revenant au sens étymologique du terme laïcité.
C’est qu’en postmodernité, on ne peut plus se satisfaire de la laïcité comme pratiquée en Occident, qui n’est d’abord qu’une fausse séparation de l’État et de la religion et qui est ensuite spécifique à l’histoire de l’église en Occident. Or, il n’est nulle église en islam, la foi y étant l’affaire de tout un chacun.
Pour plus de détails, je ne puis que vous référer à mes écrits en ligne.
Amitiés
Désolé mais je ne crois vraiment pas que Marzouki soit un extrémiste d’aucun bord, bien au contraire. Si parler de “Taghout”( c’est Allah qui le fait dans le coran) fait de vous un intégriste alors là faudrait m’expliquer comment un terme dont je doute qu’il en saisisse vraiment le sens dans une phrase malheureuse fait de Marzouki un extrémiste. Peut-être, pour ceux qui sont sincère dans la recherche d’une solution acceptable par tous les tunisiens, faudrait-il plutôt s’indigner de site tel que Kapitalis ou Business news qui eux du coup sont clairement pro BCE et anti révolution. Aussi, peut-on conseiller la lecture du livre de Marzouki afin d’avoir une vrai idée de de ce qu’il propose pour la Tunisie. On peut aussi rappeler qu’on attend toujours un vrai débat politique de fond depuis le 14 janvier 2011.
En proposant la lecture de son livre je faisait allusion à [L’Invention d’une Démocratie]
@ Ilyess
MM est un intégriste qui joue au démocrate. Il a trompé son monde, mais c’est fini.
Ce n’est pas sur son lapsus que je le juge, mais sur ce qu’est l’homme tel que je l’ai découvert d’assez près, car moi aussi je le prenais pour ce qu’il disait être.
En fait il ne faisait que jouer la comédie et il continue à le faire; à moins que ce soit une tragédie personnelle et dont il se ne rendrait pas compte. D’où l’allusion du titre.
Si vous souhaitez plus détails, y compris mon commentaire sur son livre, et même suivre l’évolution de mon attitude à l’égard de Marzouki, visitez sur mon blog; vous vous rendrez compte alors que je n’ai fait que rendre sa justice à un homme injuste, en ce sens que je lui ai renvoyé le verdict des valeurs dont il se réclame faussement.
Or, le militantisme des valeurs commande toujours la vérité, même contre soi ! C’est ce qu’oublie MM ou plutôt il n’est pas capable de rompre avec son nombrilisme.
@Ilyes
Avec Marzouki, le problème ce n’est pas ses dérapages et ses délires qui sont nombreux mais son narcissisme maladif comme quand il se présente comme la personne classée deuxième intelligence du monde.
Babnet, dont la vulgarité et l’insulte sont la marque de fabrique et l’intolérance érigée en ligne éditoriale, soutient monsieur marzouki.
A chacun son public.
Il fallait le relever.
Un autre témoignage sur Marzouki
http://www.afrique-asie.fr/menu/actualite/8520-le-moncef-marzouki-que-j-ai-connu.html/
@ A.Manai
Je crois fort, que Marzouki à l’heure actuelle, aurait droit à un peu plus de crédit, malgré tout ce qu’on pense de lui, et malgré tout ce qu’on dit sur sa personne, alors que l’homme possède des qualités énormes qu’on tente toujours de ne pas les reconnaître .
Par contre, la vraie “catastrophe” serait dans la victoire d’un autre candidat, sans bagage intellectuel ni expérience . Nous avons devant nous, quelques DIZAINES de candidats à la présidence, et c’est déjà une première, dans l’histoire des nations, mais ne dites pas que Essebsi ferait mieux que Marzouki, vu son âge d’abord, et vu son passé de quelqu’un de la vieille guarde qui n’aura plus rien à perdre, rien que pour vouloir brandir le sceptre .
Ne croit-on pas donc que Essebsi sera dépassé par les évènements, comme chef d’État, par l’intensité du travail qui l’attend, et par le grand nombre de dossiers qui demandent de longues sessions d’examens et de négociations . Ce qui veut dire que l’âge va automatiquement être un facteur irréversible dans la vie de Mr Essebsi . Le résultat sera, tôt ou tard, fatigue ou lassitude / repos obligatoire / transmission du pouvoir à une aure personne, en cas d’absence / … bref, le vide se crée de nouveau et nous irions tous vers l’inconnu . Ça sera la fin du printemps arabe, et par conséquent, le retour de l’Etat Policier qui nous conviendrait mieux que l’Etat moderne, parait-il . Tous les indices le prouvent, jusqu’à présent . C’est extrêmement regrettable, pour de bon !
@ kerim
Vous êtes Mme Soleil vous, pour décrire le long parcours du futur président; vous oubliez simplement l’essentiel à savoir que dans notre deuxième république ce n’est pas le président qui gouverne mais le gouvernement issu d’une majorité qui émane de l’assemblé du peuple. Le statut du président se limite au chef des armées et à la politique étrangère et je ne pense pas qu’il s’agit là d’un travail harassant; cherchez autre chose pour justifier votre préférence pour celui qu’on a vu en oeuvre ces trois dernières années avec le résultat que tout le monde connaît .
@ Mme Welles
Mais non…mais non…Moi, je ne suis pas nécéssairement pour Marzouki, mais je suis contre le fait que Caid Essebsi soit voté à la présidence , car ça sera le retour de l’ETAT POLICIER, étant donné son passé . Ensuite, si le Nidaa livre le gouvernement, il serait tout à fait naïf et ridicule de lui accorder la présidence en même temps . Voire lamentablement irresponsable . Si vous refusez de voir les conséquences , c’est votre problème, mais si vous insistez que le poste de président soit donné à Essebsi, parce que d’après vous “…il ne s’agit pas d’un travail harassant…”, allez-y votez pour un vieillard de 88 ans, qui aura incontestablement des problèmes de santé , au cours de son mandat . Ce risque est omni-présent, en plus qu’est-ce que vous attendez de cet homme qu’il fasse à la tunisie . Il avait eu la chance, sous Bourguiba, et il avait démontré qu’il n’était qu’un conformiste, vivant dans l’ombre de Bouguiba , d’ailleurs comme le reste, à l’exeption d’Ahmed Mistiri qui à l’époque osait renverser la table sur Bourguiba , alors qu’Essebsi contemplait son nombril, pour ainsi dire .
Quand on n’apprend pas à être fidèle à ses principes dans la vie, on passe souvent à côté .
Il me parait que vous n’aviez rien appris des leçons du passé : L’expression dit que même l’âne, apprend vite à ne pas heurter la même pierre , deux fois !
Néanmoins, je vous confie que les tunisiens vôteront dimanche pour Marzouki, parce que les tunisiens n’ont vraiment pas le choix, dans une phase où la balance de pouvoir , est la garantie unique d’une démocratisation saine, si nous voulons véritablement être une société démocratique . Voici donc l’occasion à ne pas rater, autrement c’est le retour pertinent à la dictature, petit à petit, et par étappes comme faisaient Bourguiba et Ben Ali .
À chaque peuple ce qu’il mérite .
Mais vous , vous prouvez que vous êtes simpliste, et la transition démocratique ne vous concerne pas du tout, donc .
Vous avez l’art et la manière de construire des hypothèses qui s’avèrent fausses comme par exemple m’appeler Mme Welles alors qu’il s’agit d’un surnom faisant allusion au géant du cinéma Orson Welles, enfin, passons,je trouve que vous êtes aveuglé par la rancune et la haine à l’égard de M. Essebsi .Son parcours politique est totalement déformé par votre récit subjectif;il est loin de la réalité, par contre, je vous demande simplement de regarder qui soutient aujourd’hui votre champion Marzouki?Qu’a-t-il apporté à la Tunisie pendant ces 3 ans dont deux ans en poste illégalement; eh bien rien d’autre quela vie chère et le terrorisme; je ne suis pas un simpliste comme vous dites mais un citoyen qui observe les choses avec simplicité et clairvoyance.
L’àge du capitaine est repris comme argument lorsqu’on n’évoque pas son passé. Ce faisant, on néglige ce que la mémoire fraiche peut tenir à l’encontre de monsieur Marzouki.
Cette presbytie volontaire voudrait rendre plus agréable au regard l’image d’un homme qui a le mérite de servir les parrains qui le placèrent sur le trone. Son discours de campagne illustre, s’il en fallait une preuve encore, son affiliation à cette mouvance.
Mais, surtout, beaucoup n’oublieront pas au moment de mettre une croix en face du nom du prétendant, qu’il est l’homme qui signa une amnistie en faveur de ceux qui sont “les enfants” d’un certain Ghannouchi, et qui sont pour beaucoup dans les rangs de ceux qui nous infligent une terreur coupable et meurtrière.
Je ne crois pas savoir qu’il s’illustra par une mème libéralité à l’endroit des victimes de la dictature, de sa justice injuste, et des tortures infligées et meurtres commis par les agents d’un ministère de l’intérieur qui eùt mérité un lessivage de fond. Au contraire, des luttes de pouvoir ont favorisé son maintien dans ses structures, et l’on battailla mème pour que ne l’occupàt qu’un personnage acquis aux faveurs des islamistes.
Plutot que de nous agiter l’épouventail d’un risque de retour d’une dictature fantasmée, regardons bien de plus près ce qui est. Un homme dont l’amour du pouvoir et l’ambition le taraudent depuis des décennies est présenté comme le défenseur des “droits de l’Homme”, pour mieux nous rendre aveugles à ses choix partisans et son ralliement aux ennemis de la liberté, serait bien meilleur protecteur de nos libertés, demain, lorsqu’il nous administre la preuve du contraire, expérience présente à l’appui.
La política es el arte de servirse de los hombres haciéndoles creer que se les sirve a ellos.
Louis Dumur (1863-1933) Escritor suizo.