Quatre militants associatifs ont étés arrêtés vendredi 25 juillet après midi au centre ville de Bizerte par la police politique et écroués sans que leur familles ni leur avocats n’arrivent à entrer en contact avec eux ni avoir d’informations sur les raisons de leur arrestation jusqu’à présent.
Othmane Jmili,Faouzi Sadkaoui, Khalrd Boujemaa et Ali Naffati ont été arrêtés suite à leur participation à une manifestation de protestation qui s’est déroulée dans les boulevards du centre ville en direction du siège du gouvernorat le matin de la même journée en commémoration du 50ème anniversaire de la proclamation de la République pour dénoncer les manœuvre de la dictature visant à réinstaurer la présidence à vie de fait au profit du président Ben Ali.
L’arrestation de ces activistes bien connus de la région vise à faire taire la fronde qui couvait dans la ville contre la répression et à empêcher tout activité citoyenne ou mobilisation pour une causes juste dénonçant l’arbitraire du pouvoir.
Une autre manifestation s’est déroulée aujourd’hui à Redayef (gouvernorat de Gafsa) pour réclamer la libération des prisonniers du mouvement social de contestation des habitants de la région du champ minier. Des centaines des parents des prisonniers ont marchés dans les rues de la ville portant des pancartes de leurs revendications vers le siège de la délégation malgré la présence policière renforcée.
Les forces de l’ordre ont intervenu brutalement en chargeant les manifestants après la fin du rassemblement pour les disperser avec jet de bombe lacrymogène provocant des heurts avec les jeunes qui ont été ciblés par la vague d’arrestations qui s’est déroulée cet après midi d’après des témoins oculaire.
Madame Zakia Dhifaoui Militante du forum pour le travail et la liberté à été arrêté alors qu’elle se trouvé chez Mme Hajji épouse du dirigeant du mouvement social emprisonnée et qui a distribuer à cette occasion une lettre de son mari affirmant sa détermination et dénonçant le recours à la répression pour faire taire leurs justes revendication et appelant au nom de ses camarades du mouvement les autorité pour le retour au négociations.
Source : Tunisia Watch
Images : blog perturbateur-romdhane
PARTI TUNISIEN
DU TRAVAIL
COMMUNIQUE
Encore une fois, le sang du peuple tunisien coule dans le bassin minier de la région de Gafsa soumis, depuis plusieurs mois, à la loi d’urgence et à l’arbitraire de la machine répressive du pouvoir tunisien.
Comme par le passé, le pouvoir tunisien n’a pas hésité à faire appel aux forces de l’ordre et à faire tirer sur la population. De jour en jour, la liste des victimes ne fait que s’allonger.
Pour justifier ses crimes et pour étouffer la voix de ses victimes et dissimuler son forfait, le pouvoir a recours aux mensonges, à la mystification et au dénigrement. Tout le discours officiel met l’accent sur le caractère défensif (sic ) des forces de l’ordre face à des masses populaires, constituées d’éléments destructeurs qui fabriquent et utilisent même les cocktails Molotov !!
Or, la population de la région et sa jeunesse en révolte, durement frappées par le chômage, la maladie et la chèreté de la vie ont ressenti la réponse du pouvoir comme une menace contre leur propre existence . En effet, l’intensité de la force répressive a poussé la population à chercher refuge dans les montagnes et derrière les frontières laissant leurs domiciles aux pilleurs des forces de l’ordre, sensées protéger les citoyens et leurs biens.
Tout le peuple tunisien a en mémoire la scène dépassant les limites de l’horreur où des hauts représentants du pouvoir ont ordonné la mise à mort par électrocution de jeunes manifestants et l’interdiction de leur porter secours.
Leur révolte est d’autant plus légitime que, depuis plusieurs générations, ils ont contribué et consenti tous les efforts au développement du pays par l’inestimable production de richesse sur laquelle la Tunisie a toujours su compter .
Le pouvoir tunisien est d’autant plus coupable qu’il s’est toujours obstiné dans sa politique économique et sociale qui a bradé tous les biens et les institutions publics au bénéfice des minorités privilégiées. Cette politique a permis tous les gaspillages, les pillages et le détournement des richesses de notre pays, a imposé des sacrifices de plus en plus insoutenables aux couches populaires et a engagé des régions entières dans un avenir incertain dont témoigne, particulièrement, la tragique situation du bassin minier de Gafsa.
Cependant, ni les difficultés en cours, ni la machine de la répression multiforme du pouvoir, ni les campagnes irresponsables poursuivies par une certaine presse, ni la collaboration honteuse de l’opposition alibi et les quelques défaillants placés à la tête de l’UGTT ne peuvent entamer la détermination du peuple tunisien, décidé à prendre en main son destin.
Le Parti Tunisien du Travail, qui a toujours milité pour la liquidation de la politique économique et sociale du capitalisme dépendant, comprend et soutient sans réserves les révoltes des masses populaires. Il n’a cessé de dénoncer et d’appeler à combattre les conséquences néfastes de cette orientation politique entreprise depuis la fin des années soixante et qui a débouché sur les tragédies de 1978, 1980 et de 1984, et sur l’endettement de notre pays qui subit les diktats des bailleurs de fonds et la précarité la plus insoutenable.
Il a toujours mis l’accent sur les dangers du capitalisme dépendant, obligatoirement associé à une politique étrangère pro-occidentale et pro-américaine qui lie notre pays à des puissances impérialistes et lui impose des collaborations militaires, non seulement à travers la commission militaire mixte tuniso-américaine, l’achat d’ armes et la pénétration des experts militaires, mais, désormais, l’implantation programmée de bases militaires est une évolution grave de la criminelle stratégie américaine dont les conséquence sur la paix, la sécurité et la souveraineté de notre pays et de la région sont immensément redoutables.
Il considère que l’indispensable accélération de la mobilisation pour la mise en échec de la politique anti-populaire et antipatriotique du pouvoir et ses hommes doit aller de pair avec le soutien sous toutes ses formes de la lutte des masses populaires et notamment celles du bassin minier, avant-garde dans la défense de la dignité et de l’intérêt national en référence au patriotisme de M’hammed Ali et de Farhat Hachad.
Le parti Tunisien du Travail tient à associer aux nombreux martyrs de la cause populaire ceux des révoltes du bassin minier auxquels il rend un particulier hommage, ainsi qu’à ceux du jeudi noir du 26 janvier 1978 et de la révolte du pain de 1983-1984, dates dont le souvenir demeure bien ancré dans la mémoire des masses populaires tunisiennes.
Tunis, le 07 juin 2008
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Salam, Paix, Paz, Peace a` tout le monde
Écoutez aux démunis
Nous avons désiré, pour longtemps, tous à être entendus
Honnêtement, nous aspirons à être traités
Le besoin devient plus fort que jamais souhaité
Exprimez votre opinion pour le bon acte
Donnez la voix aux individus et aux écartés
Qui sont trop souvent ignorés?
Dérangez-vous, et connecter les uns avec les autres
Ne soyez pas perdu dans le labyrinthe de la haine
Nous voulons que notre voix soit entendue et élevée
Parlez et ne laissez pas votre conscience diminuée
Montrez vos visages avec une expression exposée
Et avec une patience connue…
“Voix des Oubliés”
L’exilé