Nawaat a le plaisir de mettre en ligne le Documentaire Inédit de Vincent Leduc :

Derrière la carte postale
Tunisie, liberté au forfait.
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Photo Foaud Elkoury/Editing illustrant un portrait de Ben Ali affiché sur la façade d’un immeuble quelconque et des passants bien plus bas, le regard fuyant. Le commentaire de Télérama : Quand on sort de la piscine du Club Med, on en découvre, des choses, au pays de Ben Ali.


Ce documentaire de 52 minutes a été diffusé pour la première fois le samedi 26 mars 2005 par la chaîne de TV Voyage, puis rediffusé à plusieurs reprises durant le mois d’avril 2005.

Nous remercions notre ami Abdelwahab Hani qui par son alerte il nous a permis de mettre à la disposition du public tunisien ce documentaire passionnant.

Ci-dessous la présentation faite par le journaliste Laurent Thévenin du magazine culturel Télérama, dans le n° 2880, du 26 mars au 1er avril 2005, (P. 103) :

S’il ne sait pas que la Tunisie de Ben Ali est une dictature, s’il n’a pas fait l’effort de se renseigner avant de partir, le touriste lambda n’apprendra rien sur la situation politique et économique du pays pendant son voyage. Pris en main par un guide du premier au dernier jour, trimbalé d’une zone touristique à une autre, il ne s’écarte pas d’un itinéraire soigneusement balisé et évitant tout contact avec la population locale. On lui demandera juste d’ouvrir son porte-monnaie sans (se) poser de questions. Ce qu’il fait docilement. Vincent Leduc, qui s’est glissé incognito dans un groupe de touristes français, l’a constaté de visu.

« Si le voyageur met son sens critique en sommeil, il laissera croire aux organisateurs de son voyage que le traitement qui lui est appliqué lui convient », rappelle-t-il. Comme lors de ses précédents documentaires en Birmanie, en République dominicaine ou au Cambodge, il invite donc au tourisme citoyen et éclairé. Avec Khémais Ksila, secrétaire général de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, Khémais Chammari, l’ancien vice-président de la Fédération internationale des droits de l’homme, le journaliste Abdel Wahab Hani et des étudiants tunisiens vivant en France, il va explorer l’envers du décor. Derrière la carte postale, il y a un pays fliqué et confisqué par un homme et sa famille, un développement touristique qui ne profite pas à tout le monde, des opposants qui croupissent en prison, etc. Un documentaire passionnant et d’autant plus salutaire qu’il ne faut pas compter sur les grands chaînes françaises pour nous informer objectivement sur la Tunisie, pays ami de la France.

Laurent Thévenin


A titre d’information, voici la présentation que fait la chaîne, pourtant de divertissement, de son émission :

Source : La chaîne Voyages

“Derrière la carte postale : Tunisie, liberté au forfait”,
Samedi, 26 mars 2005, 18h00, DURÉE : 52 Minutes

RÉSUMÉ

Côté pile, côté face, le réalisateur expose sa version du tourisme en Tunisie.

Attirés par les offres alléchantes des agences de tourisme qui proposent des séjours à des tarifs ridicules, des millions d’Européens se rendent en Tunisie. Mais arrivés sur place, entre les plages saturées, polluées et bétonnées, les oasis aménagées et les terrains de golf artificiels, certains touristes déchantent. Tandis qu’ils s’entassent dans des zones exclusivement touristiques, à Djerba, Carthage ou El Djem, les visiteurs rêvent d’une Tunisie exotique. Dernier produit en date, Tozeur, sa médina fraîchement restaurée et ses luxueux projets d’hôtels… Un état de fait qui procure au Tunisien moyen une vision purement économique ou le touriste figure désormais l’argent. Entre les entretiens témoignages et l’image idyllique des sites fréquentés, où se trouve vraiment la part du rêve ?

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