Cinq policiers ayant participé à l’interpellation en mai 2008 à Grasse d’Abdelhakim Ajimi, 22 ans, mort après cette intervention, ont été mis en examen pour non assistance à personne en danger, a-t-on appris jeudi 12 mars de source proche du dossier.

Les fonctionnaires concernés, quatre policiers nationaux et un policier municipal mis en examen il y a plusieurs semaines, étaient présents aux côtés des deux policiers qui ont maîtrisé le jeune homme le 9 mai 2008 après une rixe qui avait éclaté dans une agence du Crédit Agricole.

Ces deux policiers ont reçu en décembre 2008 le statut de témoin assisté dans le cadre d’une instruction ouverte pour “homicide involontaire“.

Asphyxie

La famille de la victime continue de réclamer à l’encontre de ces deux agents un statut de mis en examen en s’appuyant sur les rapports d’expertise médicale selon lesquels la mort du jeune homme est due à une asphyxie mécanique consécutive à une compression thoracique et à une clef de bras pratiquées par les policiers avec trop de force et durant trop longtemps.

Le parquet de Grasse avait estimé en décembre que “l’interpellation était nécessaire, de même que les techniques employées mais que c’est le défaut de maîtrise de ces techniques qui a entraîné le décès“.

Réagissant à la mise en examen des cinq policiers, l’un des avocats de la famille d’Hakim Ajimi, Me Franck de Vita, a dit son “impression qu’on s’occupe de détails en aval en oubliant les causes en amont et les responsables du décès que sont les deux policiers” ayant maîtrisé le jeune homme.

Il a dit espérer que cette nouvelle étape “puisse toutefois être un virage dans l’instruction et participe à la manifestation de la vérité“.

Source : NovelObs.com