Dans une chronique intitulée Non aux pleurnicheries, oui au travail !, M. Bsaiess, brillant chroniqueur à Assabah et habile avocat, sur des chaînes satellitaires arabes, de causes assez délicates, s’est attelé à discréditer la démarche du candidat aux présidentielles, M. Ahmed Brahim et, accessoirement, à s’en moquer, en ironisant à son propos. Comme le montre le titre de sa chronique, il invite le candidat à cesser de «se plaindre» des conditions inéquitables de la bataille électorale, surtout concernant l’accès aux médias nationaux, et à «travailler plus» pour renforcer son parti et l’opposition en général. C’est son droit le plus absolu et c’est, à la limite, de bonne guerre. Sauf que, cette fois, M. Bsaiess n’est pas aussi convaincant que d’habitude. Car, les arguments qu’il nous sert pour étayer sa thèse sont faibles, pour ne pas dire irrecevables.
Ainsi, à le croire, M. Brahim n’a pas le droit d’accéder à la télévision et à la radio nationales, cela n’étant possible que durant les quinze jours de la campagne électorale officielle. Et ce, contrairement au candidat sortant, dont les activités seraient couvertes «en sa qualité de président de la république». Or, doit-on rappeler à M. Bsaiess que les médias nationaux sont censés couvrir régulièrement les activités des partis de l’opposition mais qu’ils le font de manière extrêmement sélective en ne montrant que certains autres candidats aux présidentielles – sans doute, moins gênants? C’est toujours le même argument qu’il nous sort pour justifier l’interdiction d’accrocher une affiche de M. Brahim sur le balcon du local d’Ettajdid. Il faut veiller, à le lire, au respect de la loi. Ce ne sera possible que durant ces fameux quinze jours de campagne officielle. Or, il suffirait à M. Bsaiess de faire un petit tour en ville pour voire des centaines d’affiches du candidat Ben Ali, faisant clairement référence à l’échéance électorale de 2009. Et il pourrait difficilement nous convaincre que la vocation de ces affiches, c’est la couverture de l’activité présidentielle… !
En fait, ce qui précède montre bien que ce que M. Bsaiess appelle «pleurnicher», c’est, au fond, le fait de revendiquer un traitement sur le même pied d’égalité de tous les candidats à l’élection présidentielle. C’est là que gît le scandale, le péché originel, de la candidature d’Ahmed Brahim et que d’aucuns ne sont pas prêts à accepter !! Car cela heurte profondément leur mentalité qui rejette le principe même d’une vraie compétition et qui n’admet, en fin de compte, en guise de candidats, que de simples comparses dans une pièce à la mise en scène bien rodée. Ainsi, cette petite mise au point, en apparence anodine, révèle, le fond du problème et l’origine de la gêne manifeste que suscite cette candidature – et M. Bsaiess a le mérite de ne pas l’éluder – il s’agit clairement de son intention d’assumer une candidature «d’égal à égal» avec le candidat sortant.
Certes, notre chroniqueur a beau jeu d’ironiser là-dessus, en faisant mine de croire que, par cette expression, M. Brahim parlait d’égalité dans les moyens matériels et humains. Non M. Bsaiess! Nous sommes particulièrement bien placés pour savoir que le candidat de la Moubadara n’a pas à sa disposition les moyens de l’administration, ni les bus de la TRANSTU (et les milliers de sandwichs destinés à rassasier leurs occupants enthousiastes, etc.). Non ! Il ne compte pas sur «les masses de travailleurs et de paysans brandissant des drapeaux rouges» – la couleur de la Moubadara, au demeurant, c’est le bleu et le discours de la gauche moderne que Ettajdid veut incarner ne ressemble pas à celui, facile et dogmatique, des années 60 et 70! En affirmant son intention d’entrer avec le candidat du parti au pouvoir dans une compétition d’égal à égal, Ahmed Brahim dit aux Tunisiens qu’il n’entend nullement faire de la figuration ou, comme d’autres, défendre une «candidature pédagogique» ou encore «se battre pour la deuxième place». L’expression D’égal à égal veut aussi dire que sa candidature est porteuse d’un programme, pour les Tunisiens avides de changement, tout aussi respectable, sinon plus attrayant, que celui du statu quo et de l’éternel retour du même.
Pour conclure, on peut dire qu’il est clair que notre chroniqueur n’est pas à son aise cette fois. Sans doute, à sa décharge, est-il plus performant dans les figures libres que dans les figures imposées… Toujours est-il que la récente multiplication des attaques contre Ahmed Brahim et sa volonté de mener une compétition d’égal à égal avec le candidat officiel le révèle, paradoxalement, à l’opinion publique comme un candidat crédible et digne d’intérêt. Puissent ces attaques continuer… De ce point de vue, elles sont les bienvenues !
Baccar Gherib
Source : Les amis d’Attariq
Je dirai qu’entre les 2 hommes le match est nul: 1-1
Il faut le dire c’est une gueguerre entre 2 nains de la cours du ZABA le magnifique. Vilains ils le sont tous les deux, sur deux échelles différentes:
D’abord le politique car c’est le moins méchant et le plus à plaindre en fin de compte.
Ahmad Brahim, la politique ne se fait pas que dans la presse! Ni sur la télé! Il y a un moyen très simple de griller la clique pourrie. Il faut retourner aux anciennes méthodes. Il faut approcher le peuple, faire des tournées dans le pays. c’est du travail de militants sur le terrain.
C’est plus risqué, mais les gens verront eux-même que la police ne joue pas le jeu, les gens verront que la démocratie est une illusion, ils verront que ZABA est un menteur… en fait, ils le savent bien…
Mais Ahmed Brahim veut faire une campagne présidentielle à partir de Tunis… et avec des apparitions chics et chocs sur quelques grandes villes… Déjà qu’il n’est pas réputé pour son courage, il nous prouve qu’il est aussi un gros paresseux!
Quant au journaliste, un nain dans l’espace journalistique international, il se doit de bien traiter la main qui le nourrit… ASSABAH? ce n’est pas le dernier bijou que s’est payé Sakhr el Materi, gengendre à ZABA?
Alors vous croyez qu’il va envoyer des roses et des compliments à ces moches nains opposants de la cours de ZABA le Magnifique? Il faut avouer que notre opposition nationale, c’est de la mini pointure et qui est assez masochiste pour tendre le bâton pour qu’on la batte!
Donc il s’agit ici, de la bataille entre deux nains et je m’ennuie de les voir. A quand une vrai opposition avec des vrai débat et qui ne se cantonne pas à la clique BCBG de la banlieue nord.
Bon a part le Tanbir que pouvons nous faire? Je t’ai deja posé la question mais tu reponds a moitié ou en donnant une reponse par toi meme a ta question
(Cf. “C’est plus risqué, mais les gens verront eux-même que la police ne joue pas le jeu, les gens verront que la démocratie est une illusion, ils verront que ZABA est un menteur… en fait, ils le savent bien…”) Donc que preposes tu! Yilbiss Kaske wou chidd mitrayouze wou yibda yikartiche fillé RCDistes?
Ti hawou l’un des colibris les plus en vogue Bssissa Morra (pour la goumina qui luxure sur sa tete de depravé) du régime commence a avoir de l’urticaire dans les parties intimes preuve que ce “nadd bi nadd” dérange ZABA et sa clique de l’interieur meme de la tunisie! Moi je pense que ce que fait Mr Brahim est interessant et merite au moins soutien! Car jusqu’a preuve du contraire et comme toi meme tu l’auras rappele ici meme sur le forum qu’est ce qu’on (nous les virtuoses virtuels) fait de notre réel? Hier, aujourhui ici et la bas? Demain, le futur, est autant entre nos mains que dans ceux qui de l’interieur de la tunisie font bouger les choses! Sur ca je n’ai pas de doute! La méthode elle est peut etre discutable mais il ne faudrait pas qd meme devenir l’outil du régime pour briser le peu qu’il y a! Chnouwwa tu nous la joue aigri a ton age :)))
A mon âge, j’ai le droit d’être aigri! Si je commence à compter les claques (politiques et réelles)et les couteaux dans le dos, je risque d’y passer la semaine!
Bourguiba a bien eu le courage de faire le tour du pays alors que les français voyaient mal la question. Certains ont mal finis leurs jours, surtout ceux qui n’étaient pas connus. Mais Bourguiba a su dans les années 30, faire agir ses relations internationale (surtout françaises en France) pour ne pas laisser les colons les mains libres.
Ahmad Brahim ne leur fait pas peur, il leur donne de l’urticaire car il parle au lieu de chuchoter et a de bonnes connexions internationales. Il est, par contre, pas assez courageux pour médiatiser à l’étranger ses problèmes. En fait, il reste gentil avec ZABA.
Au lieu de lui foutre e l’urticaire, il ferait mieux de lui donner un coup de pied dans les parties intimes!
Pendant les événements de Redeyef, il était assez silencieux, et quand il a pris la parole c’est pour balbutier des fadaises: pourquoi il n’y est allé du premier jour? Pourquoi il n’était pas debout avec eux?
Parler, il sait le faire, mais bouger et s’exposer…
Pas besoin de casques et mitraillettes et partir dans le maquis façon GIA… il faut une bonne condition physique et être plutôt haineux sur les bords. Politiquement, ca ne rapporte rien, aucune guérilla n’a été couronnée de succès!
Notre ZABA REX (comme les dinosaures) ne peut que faire distribuer des claques à des pointures comme Ahmed Brahim, par des commissaires très cons, mais ne peut faire plus: Il ne peut pas les faire exécuter ou torturer plus que de mesure car c’est toute la gauche Européenne qui lui tombera dessus, et lui feraient bien des soucis!
A Washington, ils ont une dent contre ZABA… faire censurer Condoleeza Rice, ca a beaucoup énervé et ils ont pris ça comme une claque. Les amerloques sont susceptibles quand il s’agit de leur honneur et très hargneux. Ils attendent la prochaine occasion pour lui laver les oreilles, et plus s’il faut!
Bref, le régime, de l’extérieur se fissure et de l’intérieur pourrit et seuls les opposants aux connexions internationales (les gauchistes ou les islamistes) peuvent le mettre à genou sérieusement!
Les islamistes se font bouffer par leur frange guérillariste et ne peuvent coordonner une attaque politique bien rangée. Les intérêts économiques et politiques ne sont pas assez forts pour faire peur.
La gauche en générale, est reliée à l’Europe et à la vie politique là-bas. Elle a de meilleurs connexions mis elle est faite de lâches et de gros égos.
Redeyef aurait pu être un tournant, si les gauchistes avaient rangé leur peurs, informé pas seulement la presse internationale, mais en y allant sur place tout de suite.
Les journalistes tunisiens ont été très vite dépassés par ce qui s’est passé là-bas et Les Gauchistes n’ont pas su s’engouffrer dans la brèche!
Pour faire une opposition, il faut la cultiver. Recrutent-ils des jeunes? Les forment-ils? Font-ils des actions sociales et culturelles à Hai Tadhamen ou à Gafsa? Rien, nada!
Les vieux ne laissent aucun champs d’action aux jeunes, qui dégouttés, s’en vont ou baissent les bras… Parlons de cette jeunesse bâillonnée de partout. elle est vive, intelligente, inventive, créatrice mais écrasée par des éléphants de leur partis et un Régime de dinosaure… pauvre jeunesse, elle ne nous le rendra pas bien plus tard!
Les comptes font les bons amis et l’addition qui nous attends, nous leur parents, sera très chère!
J’apprécie ta clairvoyance mais tu sais au fond tu preches une convaincue! Tes commentaires sont veritablement ma tasse de thé avec du loukoum en prime! J’espere que tu nous feras encore plus part de tes analyses avec moderation toutefois car je risque d’y prendre gout et de grossir!
;)
Bien a toi!
Neo
Ma femme enrobe les lokoums de chocolat, et… c’est délicieux!!!
Il y a toute une série d’actions sociales et de proximité faisables, qui sont inoffensives et qui peuvent aider à créer un réseau local. Les ateliers de théâtre, de peinture, de sport, ateliers de civisme, d’aide au citoyen à faire des démarches administratives, ou assistance dans les démarches médicales….
Ce sont des actions non-politiques mais que les petites gens sentent et comprennent mieux. C’est comme ça que les frères musulmans ou le Hamas s’est imposé politiquement, via les actions sociales et culturelles!
C’est un travail de longue haleine et de terrain qui exige un don de soi aux autres et un engagement total et pas seulement politique. Il faut d’abord avoir une conscience sociale et savoir s’effacer pour laisser la place à d’autres jeunots plus enthousiastes. Tu crois que la gauche au début du siècle s’est imposée toute seule?
C’est sa présence sur le terrain qui l’a imposé comme une force politique et pas l’inverse!