\" Pour la libération des prisonniers\". Banderole lors des manifestations à Redayef.

Le samedi 22 août 2009, la Cour de cassation de Tunis a rejeté le pourvoi en cassation présenté par les avocats des détenus du bassin minier de Gafsa en Tunisie.

La juridiction confirme ainsi les peines prononcées en appel, allant de 2 ans à 8 ans de prison ferme.

Le CRLDHT réitère sa condamnation de la répression policière et judiciaire dont ont été victimes les animateurs du mouvement de protestation sociale survenu dans la région du Bassin Minier l’année dernière et exige la libération des détenus et l’annulation des peines prononcées y compris à l’encontre de Mohieddine CHERBIB, président de la FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux rives) et membre fondateur du CRLDHT ainsi que Fahem BOUKADDOUS, journaliste à la chaine télévision satellitaire « El-Hiwar – TV ».

Le CRLDHT dénonce les conditions de détention déplorables des prisonniers de ce bassin minier et salue le courage dont font preuve les mères, les épouses, les sœurs et les filles des prisonniers, qui poursuivent la mobilisation pour une libération immédiate des détenus, en rappelant la justesse de leur combat pour l’emploi, la dignité et le développement régional et contre la corruption et le favoritisme.

Le CRLDHT entend saisir les organes compétents des Nations Unies, en particulier la commission contre la torture et les différents rapporteurs spéciaux, en partenariat avec les organisations internationales amies, en raison de l’épuisement des voies de recours interne et l’absence plus que flagrante d’une justice indépendante, impartiale et équitable.

Par ailleurs, des démarches en direction des organisations syndicales vont être entamées dans le but de saisir le Bureau international du Travail (BIT) compétent en la matière en raison de la condamnation injustifiée de nombreux syndicalistes.

Enfin, le CRLDHT s’adresse à Monsieur Sarkozy Président de la République française et lui demande de bien vouloir intervenir auprès du Président tunisien pour obtenir la relaxe de M. Mouhieddine CHERBIB, citoyen français injustement condamné lors d’un procès inique comme en ont attesté les organisations internationales des droits humains présentes.

Paris, le 24 août 2009
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
Le Président: Kamel JENDOUBI