Par Salah Kedidi
Responsable est celui qui casse, qui détruit, qui incendie et qui pille. Responsable est celui qui incite à la destruction et au désordre. Responsable est celui qui pratique le « sit in » (Ytissam) provoquant la gêne et l’embarras à autrui.
Responsable est le syndicaliste qui pousse à la revendication et à la grève, qui les encourage par ce temps fébrile de transition et qui crée la confusion. Responsable est le dirigeant d’un parti politique qui élève la voix au nom du peuple, dont il ne représente qu’une fraction, pour appeler à la révolte. Responsable est le journaliste qui prend position qui pousse son invité à l’emportement ou bien soutient les idées de ses interlocuteurs politiques.
Responsable est le gouvernant qui ne réagit pas avec force et rigueur aux actes barbares perpétrés pendant les manifestations par des criminels sauvages et déchainés. Responsable est le service « d’ordre » qui assure mal la sécurité supposée être son rôle principal et le but de son travail.
Responsable est l’armée qui se cantonne dans son observatoire construit de réserve et de civilité.
Responsable est l’habitant (je dis l’habitant parce que je n’ose pas dire le citoyen) qui garde le silence face aux dangers qui l’entourent et le terrorisent. Responsable est le peuple, si peuple il y a encore, de ce qu’il subit et endure.
Où est ce peuple ? Imed Ben Hamida, dans sa chronique de Tunis Hebdo du 28 février affirme qu’il ne l’a pas croisé depuis le 14 janvier et ajoute «il a quasiment disparu de la circulation…il s’est volatilisé, évaporé… Il n’est plus de ce monde… visiblement, il manque à l’appel, mais était-il là ?» Malheureux constat !
Où est la maturité du Tunisien à laquelle on a fait souvent allusion dans les débats politiques ? Où sommes-nous de la douce Tunisie des slogans publicitaires touristiques diffusés partout et longtemps? Où est le savoir faire du Tunisien tant admiré, pendant les quelques jours de la deuxième moitié de janvier dernier, par la plupart des pays du monde ?
Entre le 14 janvier et le 27 février je suis passé de la fierté à la honte.
J’ai été ému, lorsque j’ai vu sur mon écran la furie et la rage du tunisien revendiquant sa dignité et sa liberté sur l’avenue Bourguiba, bravant gaz lacrymogène, matraque et coups de pieds, impressionnant par sa détermination et ses slogans qui n’ont fait allusion à aucune idéologie.
J’ai été heureux de voir le Tunisien débarrassé de ses carcans « BenAlistes et BenAliens » et de l’entendre s’exprimer librement dans la rue et à travers tous les médias.
J’ai été aux anges quand la Tunisie a reçu les félicitations de tous les pays du monde, ou presque, et les hommages rendus à ce chef d’œuvre qu’est cette merveilleuse révolte.
La semaine qui a suivi, j’ai été fier aussi de voir ce peuple s’organiser dans toutes les villes et les villages en comités de quartiers pour défendre ses biens et ses acquis contre les gangs de pillards, de voleurs et de malfrats démunis de conscience et d’âme.
Une semaine après, mon bonheur s’était transformé en inquiétude. Braquages, pillages, attaques à main armée dans toutes les villes et villages et jusqu’à la tentative de coup d’état et de contre révolution. Les rumeurs les plus terrorisantes circulent…, Casses, incendies, vols…Et ça continue encore…
Je ne suis plus fier, je ne suis plus heureux. Je suis déçu et j’ai honte.
Osons-nous encore affirmer que Carthage, dont la civilisation a régné pendant des siècles sur la Méditerranée, a enfanté la Tunisie ? Que ce pays a tenu tête à l’empire romain, au colonialisme turque et français ? Qu’il a vu naître Hannibal, Ibn Khaldoun, Kheireddine Pacha et Bourguiba ? Ces pages de notre passé ont été arrachées du livre d’histoire des barbares qui ont déferlé sur Tunis et autre villes ces derniers jours.
Nous sommes tous responsables de ce qui nous arrive parce que nous avons perdu le sens de la responsabilité. Où est notre éducation ? A qui la faute ? Dois-je reprendre le réquisitoire de Imed Ben Hamida -encore lui- dans « Les dits du lundi » de Tunis Hebdo du 13 février 2011 :
« Les notions de citoyenneté, d’éducation citoyenne ou de responsabilité dans ce pays ont été évacuées, voire combattues par le régime déchu qui s’est évertué des années durant à faire d’une bonne partie des Tunisiens des sujets complètement résignés, lâches, irresponsables, incultes, inciviques, irrespectueux, corruptibles, sans foi ni loi, ni principes, se haïssent à mort les uns les autres, portés sur la violence, le pillage, le crime sous toutes ses formes et sur la barbarie la plus primitive »
Le régime déchu est-il le seul responsable de nos malaises ? Si la réponse est oui, cela veut dire que les administrateurs, les enseignants ainsi que les parents et grand parents, sexagénaires et septuagénaires que nous sommes, sommes aussi responsables de la propagation de ces tares. Pourtant notre éducation a commencé depuis les années cinquante et a continué bien avant l’arrivée de Ben Ali au pouvoir. Nous le sommes à mon avis parce que nous avons vu et vécu les dérives sans rien faire pour les redresser. Notre laisser-faire dans tous les domaines, notre comportement de « ça ne me regarde pas », notre résignation et notre façon d’occulter les incivilités dans la rue, sur les routes et même dans les bureaux et dans les magasins ont beaucoup aidé au développement de nos maux.
Dans son livre « Le Défi Mondial » publié en 1981, J.J. Servan-Scheiber défend la thèse de ” l’économie de la ressource humaine “. Il rapporte qu’à la suite du boom pétrolier des années soixante-dix, un consultant allemand, invité en Arabie Séoudite par Zaki Yamani, Ministre du Pétrole de l’époque, pour visiter le pays et donner des recommandations sur les secteurs qu’il faut développer, commence son rapport par trois mots « education, education and education ».
Il semble que notre pays a besoin d’une refonte totale de la société. Cela demandera du temps, beaucoup de temps même. Ce changement doit commencer par la révision du système éducatif pour faire des générations futures des organismes sains. C’est notre affaire à tous. Nous devons montrer que nous sommes tous responsables. Seulement nous donnera-t-on l’occasion de le réaliser ?
Faites très attention, il y a des intrus de la milice de BEN ALI qui jouent le jeu de la révolution et soit disant anti RCD (yharbou fi jourra) sont sur le NET afin de foutre la merde dans le pays, ils se trouvent partout (sur facebook, tweeter, nawwat….), ne les laissez pas faire ; voici leur nom :
Tunilibre
Khaffousa
touenAhrar
mkachred3
freedomtun
fakroona
tunisialSfree
takriz
tounsiahourra
tounsiwlidha
faites suivre ce message partout
aidez nous à sauver notre tunisie en signalant le danger qui peut provenir de ces gens qui font appel à la haine et à la casse
is it your sharia law on civility.
tunisian are civil in general but driven to act like that
to show a deaf corrupt authority and security force they
to can have a say.
you mean well but can’t expect to find a nirvana in africa.
SALAH KEDIDI ANCIEN REDACTEUR EN CHEF DE L’ACTION? TIEN TIEN…..
now we know where intellectually he was trained,
that figure out his thinking.
we suggest that saleh kedidi should look for a position
either in burma or north korea.
you fit the picture there.
Vous faites erreur Monsieur, L’ancien redacteur s’appelle Ahmed Kedidi. Moi suis un ancien expert (fonctionnaire) de la FAO (Food and Agriculture Organization) pour laquelle j’ai travaillé en dehors de la Tunisie pendant plus de 20 ans (1979-2003). Désolé
Vous faites erreur Monsieur, L’ancien redacteur s’appelle Ahmed Kedidi. Moi suis un ancien expert (fonctionnaire) della FAO (Food and Agriculture Organization) pour laquelle j’ai travaillé& pendant plus de 20 ans. Désolé
pas moi cher ami
éducation, tout à fait d’accord, elle a complètement été laissée pour compte et comme vous le dites, ça prendra malheureusement du temps.
honte ? pas moi. est-ce vraiment le peuple tunisien qui commet tous ces actes violents que vous dénoncez ? Des gens mauvais, des casseurs de tout et de n’importe quoi, il y en a partout, mais ne les confondez pas avec ces gens qui pratiquent le sit-in. Provoquer “la gêne et l’embarras d’autrui” dans une période aussi déterminante que la période actuelle, est-ce aussi grave que de tout détruire sur son passage ? Vous ne mettez pas un peu facilement tout dans le même panier ?
Il y a peut-être un peu trop de dispersion actuellement, ce n’est peut-être pas idéal pour le pays, mais qu’attendiez-vous d’un pays qui n’a jamais été libre ? Vous ne croyez pas que lorsqu’on découvre la liberté (ou un semblant de liberté) pour la première fois, on ressent une certaine ivresse ? Ce qui n’a pas empêché les Tunisiens de s’organiser petit à petit, avec ou sans l’aide de partis, pour se charger de surveiller de près un gouvernement qui n’a ni plus ni moins de légitimité que n’importe qui d’autre (quoique … peut-être moins si l’on prend en compte le passé très proche de Ben Ali de certains).
Je ne suis pas du tout rassurée pour la suite, d’autant que je comprends l’impatience de beaucoup après ce mois et demi sans aucune avancée sur le changement de régime, et je crains que cette impatience soit mal exploitée. Mais jusqu’ici, je ne vois pas de quoi les Tunisiens devraient avoir honte.
quand on grimpe on risque de tomber.
c’est toujours a ceux qui se sont revoltés de decider je trouve.
En période d’instabilité politique et de révolte il y a toujours des opportunistes qui profitent de la situation pour voler et faire les cons..
Par ailleurs beaucoup de prisonnier se sont échappé lors de la révolte et qui reviennent vers leurs activités de barbo et de bandits…
Il faut que la police reprenne la situation en main et tout vas revenir dans l’ordre…
Bien vu ! bravo
Complètement d’accord avec vous, Clafoutis. Il n’y a aucune honte à avoir, bien au contraire. Je pense que nous n’avons jamais été aussi fiers tout simplement parce que nous n’avons jamais été aussi libres.
Ceux qui devraient avoir honte, sentiment rarissime dans certaines sphères, ce sont ceux qui ont conduit le pays toutes ces années, avec le résultat que vous savez, M. Kédidi, et ceux qui prennent, en connaissance de cause, leur défense.
Les casseurs payés ou non, si ce gouvernement -dont certains membres ont continué, à leur manière, la casse- avait accompli sa mission normalement, même sans zèle, auraient été neutralisés dès les premiers jours.
Quant à l’unité dont nous avons effectivement besoin en ce moment, elle se fait après l’expression libre, le vote, et la minorité laisse la majorité gouverner qui respecte à son tour, l’expression et l’action de tous.
Cela s’appelle la démocratie. Avec ceux que vous semblez défendre, nous n’en voyons pas le début du commencement. Des équipes qui s’auto-désignent, dans la plus pure tradition des dictateurs, qui font de la démagogie au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes, habitués comme ils étaient de n’être responsables devant personne, surtout devant ceux qu’ils prétendent gouverner.
Ensuite, êtes-vous sérieux quand vous rapportez votre allégresse “de voir le Tunisien débarrassé de ses carcans « BenAlistes et BenAliens »” ?
Passez en revue ceux que vous défendez, et demandez-vous combien de bénalisme totalise M.M Mbazaa, Ghannouchi et beaucoup d’autres…
Et de quel Bourguiba parlez-vous ? car il y en a eu plusieurs. De celui du Statut Personnel ? de celui d’après 1965 dévoreur de ce qui restait des résistants de la première heure ? De celui du socialisme à la marche forcée ? De Râïs al-riyyâs, Sayyid al-asyâd, de celui qui mit son nom dans un hymne promu national en remplacement celui de la Lutte d’Indépendance ? du dictateur à vie, sénile et jouet de Saida Sassi, de Ben Ali, un fameux élève qui, en raffinement, a surpassé le maître ?
Allons, Monsieur, n’ayez pas honte et n’inversez pas les rôles. Dirigez plutôt votre colère -qui est aussi la nôtre, de la majorité de ce peuple- contre les vrais coupables.
merci et bravo ! qu’est ce que c’est bien écrit Ya Si Amjad Ghazi. Une belle plume.
Merci Mr Ghazi pour votre réaction. Je vous dois une mise au point et une rectification.
La mise point concerne les carcans de Ben Ali qui étaient représentés par l’absence de droit d’expression et le comportement mafieux de sa famille et de son entourage. Pour le reste, je ne défends ni Ghannouchi ni Mbazaa ; ce ne sont pour moi que des dinosaures du « Jurassic park » de l’ancien régime.
La rectification se rapporte à Bourguiba. Vous avez raison de faire la distinction entre l’homme d’avant 1964 qui a fait de la Tunisie un état moderne et crédible et auquel je fais allusion. Avec l’autre Bourguiba le pays n’a connu que dérive et reculades.
Nous sommes tous responsables, oui, mais certainement pas tous coupables. Nous sommes tous responsables pour accompagner dans la vigilance extrême cette expérience que les Tunisiens ont mérité a prix de sang.
Il ne faut pas tout mélanger et draper tout le monde avec cette minorité désormais de plus en plus connue, qui a été dénoncée même par Ghannouchi dans son discours après l’annonce de sa démission.
C’est ceux qui agissent par tout les moyens pour salir et culpabiliser les Tunisiens et surtout les jeunes de la Casbah qu’il faut dénoncer et mettre sous le projecteur. Que dites-vous de cette voiture arrêtée a Kasserine avec 90 000 Dinars a bord destinées a financer le saccage et la destruction des administrations publiques?
Et ce n’est que ce qu’on a découvert!
Les signes et les preuves de l’existence de réseaux ORGANISÉS et de forces qui tentent par la manipulation médiatique, la terreur et la corruption de faire avorter cette révolution, ces signes sont partout, ne les voyez-vous pas?
Certes je comprends que certains se disent que c’est la qu’ils s’arrêtent, d’accord, mais n’essayez surtout pas de retenir ceux qui veulent continuer jusqu’au bout, jusqu’à ce que les garanties solides d’une vrai liberté et d’une vrai démocratie soient aussi palpables que son propre visage. Tout reste a gagner.
Bonjour Si Salah;
Je respecte votre point de vue. Il est original, mais il comporte quelques lacunes accompagnées d’un pessimisme alarmant face à une période d’incertitude normale.et d’une nostalgie aigue au passé. Vous savez que toutes les sociétés ayant vécu des soulèvements, des révoltes ou des révolutions sont passées par un moment d’instabilité et d’incertitude.
Le peuple tunisien est assez responsable, mature et intelligent pour gérer de façon efficace ce Grand moment historique et pour bâtir une Tunisie exemplaire en termes de dignité, de liberté, de démocratie, de solidarité, de fraternité et d’égalité. Ces valeurs ne seront pas seulement sur le papier ; elles seront des règles de la vie et de l’action de chaque jour et de chaque instant.
Je vous cite « Où est ce peuple ? Imed Ben Hamida, dans sa chronique de Tunis Hebdo du 28 février affirme qu’il ne l’a pas croisé depuis le 14 janvier et ajoute «il a quasiment disparu de la circulation…il s’est volatilisé, évaporé… Il n’est plus de ce monde… visiblement, il manque à l’appel, mais était-il là ?» Malheureux constat »
Je vous réponds : vous et M.Ben Hamida, vous aurez dû aller faire un tour vendredi ou samedi dernier à la Casbah ou à l’avenue Bourguiba. Le peuple était présent par centaine de milliers Si Imed Ben Hamida écrit ses articles dans une tour d’ivoire, c’est normal qu’il ne voit pas le peule pratiquer la lutte quotidiennement pour arracher chaque jour un peu plus de liberté Moi qui vis au fin fond du Canada,je vois chaque jour le brave peuple tunisien militer et lutter pacifiquement pour que le rêve d’une Tunisie libre, démocratique et digne devienne une réalité. « Une révolution prend plus de temps à se terminer qu’à se préparer » La lutte continue est nécessaire pour cheminer vers une véritable démocratie. Sur ce point, le peuple et sa jeunesse avant-gardiste démontrent une maturité exemplaire et un sens élevé de la responsabilité. Sans cette lutte intelligente et responsable, les politiciens et les privilégiés ne vont pas nous offrir la liberté et la démocratie sur un plateau en argent.
Je vous cite « Une semaine après, mon bonheur s’était transformé en inquiétude. Braquages, pillages, attaques à main armée dans toutes les villes et villages et jusqu’à la tentative de coup d’état et de contre révolution. Les rumeurs les plus terrorisantes circulent…, Casses, incendies, vols…Et ça continue encore »
Je vous réponds. A mon avis, ce chaos est organisé par les forces occultes, bras de droit des privilégiés qui ont peur de la démocratie et de la liberté. Sur ce point, il faut faire tout pour empêcher ces forces occultes et leurs guides de nuire. Vous pourrez nous aider et contribuer en soutenant les forces vives qui militent pacifiquement. Il ne faut pas tomber dans le piège de ces forces occultes dont l’objectif est de nous faire peur.
Je vous cite « Je ne suis plus fier, je ne suis plus heureux. Je suis déçu et j’ai honte. »
Je vous réponds. Si Salah, je crois que vous vous sentez malheureux parce que vous ne savez pas que vous êtes heureux. Je m’explique. D’abord, vous êtes malheureux, car vous êtes nostalgique au passé lointain et immédiat de la Tunisie. Ruminer le passé empêche de savourer le moment présent et paralyse la créativité requise pour construire un avenir positif prometteur. Ensuite, vous ne savez pas que vous êtes heureux car vous sous-estimer les opportunités que cette révolution offre au peuple tunisien en termes de véritables changements sur les plans politique, social, culturel, éducatif, etc.
La révolution qui doit se terminer en prenant le temps qu’il faut ouvrirai la voie à une transformation profonde du système éducatif, lequel doit miser sur le développent des ressources humaines compétentes aptes à relever les défis de la société et l’économie du savoir: des ressources humaines avec des têtes bien faites et non des têtes pleines et farcies de théories pas applicables dans la réalité. Beaucoup de professeurs d’enseignement supérieur écrivent des tonnes de livres, transmettent des théories qu’ils ne savent pas appliquer dans les milieux de la pratique. Je suis d’accord avec vous concernant l’importance de l’éducation et La formation. Je suis de l’avis de la citation « si l’éducation ou la formation ne paye pas, essayez l’ignorance »
Au contraire Si Salah, il faut être fier, responsable et optimiste. Vous pourrez contribuer à votre façon pour que la liberté devienne une valeur réellement pratiquée dans la vie de tous les jours et que la Tunisie de demain devienne un lieu de prospérité sur tous les plans.
Si Salah, soyez optimiste, heureux et mettez vos mains à la pate pour bâtir la Tunisie de demain en vous joignant au peuple et à ses forces vives qui mènent courageusement le combat pour la liberté de façon pacifique.
Au plaisir de vous lire Si Salah§
Brahim Meddeb,
Professeur universitaire au Canada
Merci Si Meddeb.
Ce que vous avez écrit devrait me porter à l’optimisme. Je n’ai aucune nostalgie du passé malgré mon âge, pas très vieux peut-être de nos jours, mais cela me fait de la peine de voir les jeunes détruire leur pays de leurs propres mains. Ma contribution pour bâtir et pour « combattre » ne peut venir que par l’intermédiaire de mes idées.
A mon tour de faire le même vœu que vous « que la Tunisie de demain devienne un lieu de prospérité sur tous les plans ».
Salah Kedidi, ancien expert FAO
Bonjour Si Salah,
Je vous remercie pour votre réponse que j’ai appréciée. Je suis de l’avis que nos jeunes sont exemplaires ; ils nous donnent de l’espoir pour un avenir meilleur.
Il ne faut pas voir les quelques casseurs téléguidés par les forces occultes et généraliser. Il ne faut être astronome pour voir la lune. Cette poignée de casseurs veut semer le chaos et salir les manifestations pacifiques.
Il est donc du devoir de tout tunisien (ne) d’empêcher ces casseurs de nuire par tous les moyens, car ils sont dangereux.
Enfin, je suis content que vous retrouvez l’optimisme. Soyez maintenant un optimiste convaincu.
Au plaisir de vous lire !
Brahim Meddeb
bravo ! un vrai bonheur de vous lire !
Moi j’ai honte surtout quand je lis aux gens comme vous qui disent qu’ils sont passés de la fierté à la honte… comme quand je lis aux gens qui disent la Tunisie avant était mieux pcq on était en sécurité…
Mais arrêtez de vous lamenter, arrêtez de pleurer, arretez vos leçons de morales, arrêtez de nous faire culpabiliser, arrêter de tirer de leçons avant la fin du chapitre… La révolution a un prix, faire tomber une dictature de 55ans a un prix, respirer la liberté a un prix: le prix c’est le désordre, le chaos, la peur…
Faut juste rester fier jusqu’au bout et ne jamais baisser la tete et tot ou tard l’histoire reprend son chemin…
BONJOUR OU BONSOIR TOUT LE MONDE
JE REMERCIE GANNOUCHI DOUBLEMENT POUR AVOIR DÉMISSIONNE :
1) PARCE QU’EN DÉMISSIONNANT IL RECONNAIT IMPLICITEMENT SON INCAPACITÉ A FAIRE FACE A LA SITUATION NON SEULEMENT DU FAIT DE TOUS LES MAGOUILLEURS QUE LE RÉDACTEUR DE L’ARTICLE CITE, MAIS AUSSI DU FAIT DES ERREURS QU’IL A FAITES OU A ÉTÉ INCAPABLE DE CONTER, ET QUI ONT SANS DOUTE CONTRIBUE AU CLIMAT DE SUSPICION
2) PARCE QU’EN DÉMISSIONNANT IL DONNE A TOUS LE TEMPS A TOUS LES TUNISIENS DE SE REGARDER EN FACE.
Hier encore la majorité des tunisiens étaient apathiques sinon sympathisants à l’égard des diverses sortes d’anarchies
+ l’anarchie intellectuelle de ceux qui pensent que la seule, l’unique voie est de tout reprendre à zéro.
+ l’anarchie politique des groupes, qui manipulant les uns et les autres, utilisant l’amalgame, attiseant l’incendie, justifiant toutes les forfaitures, voulant eux mêmes en commettre la pire, en se substituant à la collectivité en vue d’usurper sa souveraineté et s’autoproclamer défenseurs de la révolution
+ l’anarchie civile, professionnelle, sécuritaire qui ne fait que préparer le lit à une nouvelle dictature.
je dis à tous mes compatriotes :
a) IL Y A EN CE MOMENT AUTANT D’OPINIONS QUE DE TUNISIENS!!
b) NOUS AVONS TOUJOURS ÉTÉ DIVERS ET DIVERSIFIES NOTRE PAYS EST UNE CONSTELLATION DE 36 peuples et NATIONS pour lesquelles la Tunisie a été le FINISTÈRE de leurs migrations!!
c) NOTRE PAYS EST UN CARREFOUR DES IDÉES, IL N’Y A PAS UNE SEULE TENDANCE IDÉOLOGIQUE DE LA PLANÈTE QUI N’Y SOIT PAS REPRÉSENTÉE, ENVER KHODJA lui même est encore vivant en Tunisie alors qu’il est mort et définitivement enterré chez lui !!!
ceux qui veulent une Tunisie pour eux tous seuls, renient les racines du pays!!
ceux qui veulent nier la diversité nécessaire de la Tunisie, ne connaissent rien son histoire!!
Cette DIVERSITÉ, ces DIFFÉRENCES sont notre premier atout et notre plus grande richesse.
TOUS CEUX QUI ONT POUSSE A l’exclusive CONTRIBUENT A FAIRE RECULER NOTRE PATRIE A TOUS
APPRENONS A NOUS ECOUTER
APPRENONS A SEPARER LE GRAIN DE L’IVRAIE
APPRENONS A ARGUMENTER DE MANIERE CIVILE
APPRENONS SURTOUT LA TRANSPARENCE POUR TOUS CEUX QUI ONT LA RESPONSABILITÉ DE CONDUIRE NOS INSTITUTIONS
are we capable of thinking differently?
sommes nous capable de penser differament?.
we want solutions and an opportunity
is now appearing that we should grasp.
we amalgamate with libya and form a new state and call it
libnysia: tunisia plus libya
a new state is taking birth with a new capital in ras ajdir
libyan tunisan border close to tripoli and central to both states.
it will be a federal capital for the two former nations and will take some pressure from metropole tunis and tripoli.
a first president must be libyan and prime minister tunisian.
the next will be a constitution formed by population of both
territories.
this new nation will benefit both populations as we were always very close and complimentary to each other.
the benefit will be immense to both paries by creating a new nation
that has more then3000 km of coast and will a resonable population
size that will attract investment world wide.
the longest mediterranean coast in the mid med how is that?.
the new nation will be the flavour of the centry and the prised destination for the whole world be it for it’s beaches,oasises or many other attraction.
tunisian and libyan know each other well,very close in many aspects
and will be the most industrialised arab and african state.
hope a practical idea like this can be taken by both people seriously as it will be a catalyste to move the whole region
into a beneficial trajectory.
we appeal to tunisian and libyan to embrace this project and wish
them all the success that they desire.
good luck libya,good luck tunisia or shall we say libynisia.
J’adhère tout à fait à la réponse de Brahim Meddeb. Pour ceux de la génération intermédiaire, celle qui a vu partir Bourguiba et s’incruster Ben Ali, oui ! notre sentiment de LIBERTE retrouvée a été accompagné d’un très fort sentiment de FIERTE, nonobstant tout ce que vous avez cité de négatif, qui en fait n’est absolument pas rédhibitoire. Il ne faut pas oublier tous les gestes courageux et réflexes citoyens de tous ces tunisiens jeunes et moins jeunes qui se sont mobilisés pour défendre leurs quartiers lorsque les virus de milices enragées se sont propagées pour sévir, ceux et celles en train de nettoyer les rues de Tunis après les manifs, les gestes de solidarité organisée qui continue encore aujourd’hui. Tout ceci, est plutôt un message d’espoir dont on retrouvera le retentissement sur le moyen terme, pour autant que les responsables politiques chargés de la période de transition soit à l’écoute et en harmonie avec les attentes. Les premiers signes d’apaisement et de réconciliation sont déjà perceptibles. Même si les futurs protagonistes ne sont pas encore désignés, il semble bien que la personnalité du nouveau chef du gouvernement provisoire y soit pour quelque chose. Nous restons donc suspendus à la suite avec espoir…
Mr Salah Kedidi, autant je partage vos points de vue sur le civisme, autant je vous inviterai plutôt à regarder « la bouteille à moitié pleine, plutôt qu’à moitié vide ».
Une révolution ne peut pas aboutir sans dommages aucun et sans sacrifices. J’aurais plutôt tendance à dire que notre révolution nous ressemble, tout à fait atypique, plutôt soft, plutôt pacifiste, et tout à fait efficace. Tout ceci, l’histoire le dira mieux que nous.
Aujourd’hui, pensons plutôt à créer des symboles forts, notamment à la mémoire de ceux qui sont morts pour notre liberté, pour nous souvenir et pour les générations futures.
Pour ma part, je suis heureuse et fière, fière de nos jeunes, fière de nos concitoyens, et fière de notre beau pays qui a retrouvé son identité, son honneur et son histoire. Les pillards, les casseurs, les voyous et les détracteurs n’ont jamais la “vie” longue. L’ancien régime a creusé lui-même sa propre tombe, et il restera comme une sombre parenthèse dans l’histoire de la Tunisie, qui sera enseignée dans les manuels d’histoire pour éduquer et éviter que pareilles dérives ne se reproduisent. Observons que les “ripoux” de l’ancien régime sont déjà presque tombés dans les oubliettes (sauf pour les dérives financières car ce qui appartient à la Tunisie et à son peuple devra être rapidement restitué ou confisqué. Qui pourrait envier une fin aussi malheureuse que cette sortie par une très, très, petite porte…
Aujourd’hui nous sommes enfin LIBRES et TOUT reste à faire… Nous devons nous remettre au travail, pour plus de justice sociale, plus de transparence, plus de respect des libertés publiques,…, pour construire une Tunisie nouvelle.
Nous avons suscité respect et admiration aux quatre coins du monde, alors, surtout ne nous renfermons pas sur nous-mêmes et saisissons cette occasion historique pour imposer une nouvelle image de la Tunisie et des Tunisiens, une image qui donne envie de visiter notre pays, une image qui donne envie d’investir dans notre pays, une image qui donne envie de ressembler à notre pays. Nous avons besoin des autres…, et les autres ont besoin de nous.
un point que vous évoquez et qui me semble important “éducation, éducation, éducation”
ce point je le vois autrement aussi, tout comme avant le 14 janvier certains tunisiens avaient perdu (peut être qu’ils ne l’ont jamais eues) certaines valeurs tels que le Respect. La politesse pour eux fait faux bond…que ce soit dans les paroles, dans l’attitude ou dans le comportement…je remarque que ces variables persistent même après le 14. Il faudrait penser à un programme pour rééduquer les mentalités et les comportements de certaines personnes
beaucoup de gens ne semblent revendiquer que des droits et oublient qu’ils ont aussi des devoirs et c’est ce point qui irrite…
il faudrait pallier à ce manque