La date du procès de Samir Feriani est maintenant connue. Il s’ouvrira jeudi 22 septembre à neuf heures devant le Tribunal Militaire de Tunis.

Samir Feriani, officier de police, formateur au ministère de l’Intérieur, a été kidnappé sur la voie publique le 29 mai 2011. Les raisons et le lieu de sa garde à vue n’ont pas été signalés immédiatement à ses proches, qui l’ont retrouvé à la caserne de l’Aouina où il est depuis lors en détention préventive.

Omnia, la dernière des trois enfants de Samir Feriani : "En finir avec l'injustice"
Son arrestation fait suite à l’envoi de courriers au ministre de l’Intérieur ainsi qu’au Premier ministre, dans lesquels il évoquait divers sujets, tels que la destruction d’archives au ministère de l’Intérieur, qui ont été repris par des médias.

Le juge militaire l’a inculpé d’ « atteinte à la Sûreté de l’Etat », de « diffusion d’informations de nature à l’ordre public », et d’avoir « imputé à un fonctionnaire public ou assimilé des faits illégaux en rapport avec ses fonctions, sans en établir la véracité », en vertu des articles 61, 121-3 et 128 du Code pénal.

Samir Feriani est considéré comme l’un des premiers prisonniers écroués pour leurs opinions après le 14 janvier. Son incarcération a donné lieu à de nombreuses mobilisations de rue à Tunis, ainsi qu’à une campagne via les réseaux sociaux, et sa situation est suivie de près par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, tant au plan national qu’international.

Depuis sa prison de l’Aouina, Samir Feriani a annoncé qu’il commençait à compter de lundi une grève de la faim pour réclamer un procès équitable devant une justice indépendante.