Et ça bascule

Résumé à ma façon, dites moi si ce n’est pas bon.
De retour à mes cartons, je laisse danser mon crayon.
Evaluation des forces en présence, regardons les différences.
Pouvoirs en décomposition, inquiétudes en occident.
Instabilités et troubles en orient.
Confirmation de l’aspect insurrectionnel. Pas d’organisations intentionnelles.
En fin d’année 2010, mise à feu le 17 Décembre. Le peuple sort de l’ombre.
Tous ensemble, petits et grands, tous ensemble.
Il fait froid, Carthage et Zaba, la famille tremble.

Aux USA et en Europe, on se couvre, on s’enveloppe.
Cohortes et feuilles mortes, solutions de toutes sortes.
Idées d’urgence, la fumée est dense.
Derniers barouds d’honneur chez les gouverneurs. En bas, c’est résistance.
Rien à faire, le pouvoir est en l’air, décisions temporaires.
En quelques heures les miliciens sèment la terreur, les Tunisiens n’ont pas peur.
Pas mal de morts, Ben Ali est dehors.
Quatorze Janvier, c’est le grand soir, Commence alors la bataille pour le pouvoir.
Réunion au sommet, il est grave le sujet.
Ben Ali dégage, c’est le vide à Carthage, on partage le fromage.

De Sidi Bouzid à Eljerid et de Tataouine à Kasserine, ni eau ni blé ni vitamine.
Radicalisations et coups de poing en saccades. A la Kasbah on ravale la façade.
En urgence, le RCD et l’opposition, ensemble par camions.
Notent, décident les réformes et distribuent les moutons.
Première transition, mauvaise chanson, le peuple tient bon.
Petits coups de balai, ménage mal fait, Paris regarde et se tait.
Tous les autres jouent aux dés.
Dans la rue le peuple gronde, c’est la foule qui commande et les propositions abondent.
La crème à coulé, la KARAMA est très fortement demandée.
En haut, nouvelles techniques face à la nouvelle thématique.
UGTT, oppositions et organisations, RCD et ramifications.
Et tout ce qui bouge à l’horizon, on recherche des solutions.

On fait venir Essebsi, et bye bye les Trabelsis. Transition en douceur, Sans nuage sans odeur.
Ils veulent un peu d’ordre et la fin du désordre, c’est la stratégie transitionnelle et la fin du bordel.
Jalonner, baliser, orchestrer, début du grand chantier. IL est né le nouveau bébé.
Un très grand nom dur à prononcer.
La haute instance de Ben Achour, fortes respirations et beaucoup d’humour.
Institution représentative, belles initiatives, belles perspectives.
Des hauts et des bas, des beaux débats et mise en forme des bases de l’Etat.

Dissolution du RCD et de sa police politique, avances prudentes et pas de panique.
La Tunisie n’est pas contente, à tous les étages c’est la tremblante.
De l’orient à l’occident, bonnes ébullitions.
Des câbles fusent de partout, Il faut arrêter ces fous.
Kasbah 1, Kasbah 2, Kasbah 3, Farhat ERRAJHI paye les dégâts.
Chez BCE c’est la menace, la police est sur place. C’est nous le vrai pouvoir,
Les archives remplissent les armoires. Regardez nos tiroirs, il y a à manger et à boire.

Doucement et activement la Nahda consolide et organise ses rangs.
Mosquées, rues et quartiers, bureaux, coulisses et universités.
Un coup par ici, un coup par là, très vif le débat.
Salut la justice, le Coran, nos imams et les textes sacrés. Liesse populaires et vive les libertés.
La ARIDA et HACHMI sèment la zizanie. Télé et démocratie, vive l’anarchie.
Déshérités et petites gens rêvent de paradis. Bravo la magie, adieu la merde, adieu l’oubli.
Ils sont morts les gardiens du phare de la Tunisie indépendante.
La rue demande une nouvelle constituante. On casse et on défait la mauvaise, la puante.
Le fondement de la république, jouet des familles régnantes.

Et voilà, le résultat est là, les élus chantent HOUMATALHIMA, et fini le tralala.
IL faut faire avec, et surtout pas, fermer le bec. Nouvelles boutiques, démocratie islamique.
Arabité, authenticité, vive les vérités de l’identité retrouvée, identités oubliées.
Ouvertures et modernités, faute de goût et modèles tristes.
Retour aux sources c’est bien dans la liste. Qatar et Turquie exemples pas tristes.
Rials, Liras et roupies, nouvelle philosophie, nouvelle économie, nouvelles pistes.
Gauchistes et Laïcs, vous ne suivez pas la musique. Vous êtes stoïques et plutôt chimériques.
Le peuple sait, ce qui est bon, le faux, le travesti et l’authentique.

Allô Tunis, vous ne respecter pas la notice ! Corrigez les plans, c’est vraiment désolant.
On vous donne des montres avec des beaux cadrans.
Il suffit d’un petit réglage, le tour est joué et c’est bien suffisant.
Transition dans la concorde, pas de désordre, sinon, c’est la corde.
On prend les bons et les méchants et on en fait une purée.
L’essentiel, c’est la sauvegarde de nos intérêts.
Pas de juillet, élection en octobre, été au soleil et ramadan sobre. Après l’Aïd, le peuple décide.
Dinars en jeu, et décideur heureux, ceci est mieux et meilleurs vœux.

En janvier les Nadhas, absents aux combats. En octobre, premiers élus à la 6eme Khalifa.
Les forces de ZABA déboussolées, désarticulées. Pas plus de cinq sièges à l’assemblée.
Le centre et la gauche, soufflés, décomposés. Le rêve des réformes est abandonné.
Le désir de collaboration aux pouvoirs s’est évaporé. La question est posée.
Comment faire pour soigner sa diarrhée ? Scissions, désertions, ruptures dans les sillons.
Finis les rêves et la révolution ! Cacophonie et hystérie chez les gagnants.
BCE et les Zabatistes serrent les dents et perdent la maitrise du volant.
Un beau projet à l’horizon. Un parti pour faire UNION
Des vieux Déstours et alentours vont faire front. Ils rentrent tous dans l’opposition.

Les jeux sont faits, les nouveaux portefeuilles distribués.
Le 22 novembre au beau milieu des décombres, on refait la chambre.
Silhouette de Satan, Horlogerie de l’OTAN.
Encore des soucis pour les banquiers et les commerçants.
Le G20 cogite, prépare les paquets et met les rubans.
Et pendant ce temps, Tunisiens de toujours, victimes tous les jours de fantasques mises à jour.
Pour nos enfants, regardons devant. La constituante est sur les bancs.
Bébé de FACEBOOK, tout se qui en résulte est MABROUK.
Dix mois, dare-dare, il nous reste l’espoir. Tout n’est pas noir.

Stg le 23-11-2011 MTK.