A l’approche des élections du 23 Octobre 2011, on se souvient encore des demandes pressantes et de la volonté d’une partie du peuple de voir se créer un parti unique qui ferait face à Ennahda et pourrait, dans ces conditions lui voler la vedette lors des résultats.
Cependant, cette alliance n’a pas vu le jour et aujourd’hui encore face à une Tunisie économiquement instable et un gouvernement encore a la recherche de ses marques, les leaders de l’opposition ainsi que plusieurs personnalités parlent à nouveau de la création d’un Parti Unique. Faut il y voir une nouvelle attaque ou plutôt une défense, contre le bloc Ennahda, CPR et Ettakatol ? Ou bien faudrait-il vraiment la comprendre comme l’explique Maya Jribi à travers « une volonté d’établir un programme clair pour aider la Tunisie à aller de l’avant » ?
Ce parti unique, s’il voit le jour va en affaiblir certains, en renforcer d’autres et créer une sorte de tripartite contre tripartite assez dangereuse. Loin de vouloir couper l’herbe sous le pieds de personnes œuvrant à faire du pays une prochaine puissance, il s’agit davantage de cibler les dis fonctionnalités de ce probable arrangement afin de pouvoir en conclure un meilleur et qui irait dans cette même visée.
Il ne s’agit pas de revenir en détails sur l’historique de chacun de ces partis mais de montrer à quel point ils sont différents. Bien que leurs positions officielles soit pour deux d’entre eux, d’être de centre gauche disons, il conviendra davantage d’attribuer au PDP la position de centre tout court, voire centre droit et de positionner le PDM comme étant clairement de gauche pour ne pas dire extrême gauche.
Il convient également de voir que pour deux d’entre eux la naissance est post révolution, et les capacités à tenir le rythme sur le long terme très aléatoire (démissions en masse pour Afek). En ce qui concerne le PDP, ses années de lutte sont connues de tous et son futur semble pas compromis. Rien n’est moins vrai pour les deux autres partis, qui grâce à un phénomène de mode pour l’un et à une véritable connaissance accrue de certains enjeux pour l’autre ont pu gagner le vote de centaines d’électeurs.
L’analyse des programmes économiques et sociaux de ces trois partis, fini de les diviser et de mettre en exergue leurs différences.
Ainsi, même si politiquement l’enjeu en vaut la chandelle, pour considérer les choses à travers un prisme un peu plus large et une vue à long terme, on se rend compte, que le facteur qui va déterminer si oui ou non, un parti unique constitué de ces trois partis est possible, et le programme économique, à savoir s’il est concordant ou non.
Dans la mesure où le Pole Démocratique Moderniste est clairement antilibérale, contre une économie de marchés en tant que tel et véritablement en faveur d’un Etat omniprésent, il paraît évident que son appartenance à ce potentiel futur Parti Unique est incompatible. En effet, le parti disait vouloir « mettre en place deux nouvelles tranches d’IRPP (40% pour les revenus compris entre 50 000 et 100 000 dinars et 45% au delà de ce dernier montant) » voulait également « augmenter la taxation des revenus tirés des plus values immobilières et mobilières ». Le parti Al Qotb, tenait mettre en place une politique nationale à moyen et long terme définissant les filières économiques à privilégier et à développer. Ces propositions montrent clairement l’ancrage à gauche, différent des deux autres partis et surtout le manque d’analyse économique qui règne au sein de ce parti qui semble déconnecter de toutes réalités économico financières qui règnent dans le pays, en ce lendemain de révolution, fini de le laisser hors-jeu pour l’entrée dans le ‘’Parti Unique’’.
Cela sans parler du manque flagrant de connaissances Politique (politicienne) qui amène ce parti à des confusions qui étaient ‘’acceptables’’ avant les élections, mais qui sont aujourd’hui difficiles à avaler. Il faudrait savoir laisser la politique aux politiciens.
Ainsi, contrairement au PDM, les partis : Afek Tounes et Parti Démocrate Progressiste, semblent quant à eux, se retrouver plus ou moins, sur la majorité des points qui constituent leurs programmes économique. L’avantage d’une alliance entre ces deux partis est les hautes compétences techniques en matière d’économie au sein du parti Afek et les structures fortement bien implantées ainsi qu’une véritable présence Politique (politicienne) au sein du PDP.
Ainsi ces deux partis ont beaucoup à s’offrir. On en viendrait même à regretter une alliance entre ces deux derniers avant les élections, mais il ne s’agit pas ici de remonter le temps. De ce fait, et de manière plus claire, les cerveaux, les technocrates qui militent au sein du parti Afek pourront donc beaucoup apporter au PDP qui quant à lui offre un siège politique et des capacités d’organisation et de mise en place, mille fois supérieures à celle d’Afek.
Cependant, comme toujours en politique, plusieurs points négatifs font tout de même leur apparition. Il s’agit ici de se demander qui aurait le plus à gagner dans cette alliance ? Est ce le PDP qui connaît aujourd’hui une revalorisation de ses idées suite à son leadership dans l’opposition bien qu’il est connu une communication politique disons le, très difficile durant la campagne (du mal a faire passer ses idées, un renvoi d’image négatif, l’utilisation de supports peu ou pas adaptés) ou bien Afek qui n’as pas véritablement su faire passer ses idées, n’a pas d’historique ni d’une force militante à proprement parler et qui souffre d’un manque de connaissance flagrant du terrain et une image très négative à l’intérieur du pays, pour ceux qui le connaissent…. ?
Il convient donc de voir que oui, effectivement, une forme d’alliance, de coalition, d’intégration, enfin peu importe le terme, serait bénéfique pour les partis : Afek et PDP, au profit, logiquement, du PDP dont l’ancienneté et la légitimité n’est plus à prouver mais au sein duquel les technocrates d’Afek sauront se faire connaître et transmettre leurs idées, tout comme les militants sauront se retrouver et défendre leurs idées à travers des organes plus développés. Cependant, une fusion, un Parti Unique, serait regrettable, car elle serait une erreur politique flagrante. Il faudrait privilégier la voie de la sécurité et du progrès vers plus de confiance et une meilleure acceptation des enjeux.
Enfin, même si la démarche est plus que positive, il ne s’agit pas de courir dans cette direction sans prendre en compte les conséquences d’une telle action. Ce changement vers un Parti Unique s’il est décidé, sera un tournant considérable et un risque fou. Il conviendrait davantage, à la vue de ces éléments de prendre plus de précautions, et de progresser par étapes, une intégration serait déjà plus adaptée et favoriserait les deux partis sur un même pied d’égalité.
Le seul bémol a apporter à cet élan d’union et de sympathie qu’il s’agit d’encourager est l’oubli des égos et des volontés d’accéder au pouvoir qui pourront à terme, si l’alliance n’est pas bien ficelle engendrer des catastrophes politiques dont les conséquences seraient trop difficiles à rattraper pour tous.
c’est retour a la case depart
C’est une très mauvais idée : la démocratie, c’est la diversité, la controverse et le vote majoritaire… et la liberté d’expression !
Salam, Nous sommes devenus les plus politisés au Monde, y’en a marre de la politique et du bla bla…il fait passer à l’action. Agir sans rien dire !
arrêtez les conneries, il existe déjà, et s’appelle ennahdha…
c’est un desastre pour la tunisie
Très bonne analyse concernant les “affinités” et les perspectives pour cette “méga alliance”. Je pense que nous sommes dans une logique de genèse d’un “Grand Old Party”, une force nécessaire pour faire face, bloc à Ennahdha. C’est une opposition idéologique qui nécessite un “parti unique” pour faire face à un parti totalitaire …
c’est une bonne idee d’avoir 4 or 5 partis qui dominent la scene politique…pcq la division des partis ayant la meme platforme & ideologie ne profitent qu’a Ennahdha…Ce parti islamique a une ideologie immuable meme avec l’alliance d’Ettakatok, et CPR ..
La notion de parti unique nous réfère à un seul parti politique dans un pays.
L’auteur voulait probablement parler de la formation d’un parti unifié ou une union nationale face au Nahdha, ce parti qui nous démontre son caractaire antidémocratique avec la nomination dans le domaine de l’information, un avant goût d’une dictature islamiste!
aujourdhui le pays est divise en 2 les progressistes et nahdha.Ceux qui n aiment pas nahdha voteront progressiste.Il faut un seul parti contre nahdha.Plus tard quand la vie politique sera plus evoluee,on pourra penser a d autres parti pour diversifier l offre,mais aujourdhui l urgence est d eliminer les islamistes et pour ca il faut une union sacree
Ceux qui n’aiment pas nahdha ne voteront jamais pour les partie d’exclusion.
c’est comme si le RCD n’était pas progressiste
Pour les prochaines échéances, il faut un bloc commun, afin de faire face à ennahda and co.
je pense que le but est d’éviter la dilution des votes
Par la suite, un éclatement des différents partis serait une bonne chose (de toute façon cela arrivera tôt ou tard) afin de diversifier les contre-poids.
Mais ce serait une erreur de comparer cela à une droite et une gauche. Je rapprocherai plus cela des pays ayant connus la dictature en Europe (l’Italie, le Portugal, l’Espagne par exemple).
Avec beaucoup de “gauche” quelques centres et quelques droites qui attendent des conditions économiques difficiles pour faire des percées.
Chez nous c’est les nahdaouis, mais avec de l’analyse et un peu de patience, ils feront moins de politique politicienne afin d’exister non plus sur uniquement la religion en Tunisie (le bilan ne sera pas bon), mais plus sur du contre pouvoir et des forces conservatrices.
La grande question étant de savoir si le quatar ou les USA ne seront pas des arbitres ou des facilitateurs en fonction de leurs intérêts …
La Tunisie doit restée vigilante et j’espère, j’ai confiance malgré tout ….. aux hommes qui dirigent la Tunisie. Afin qu’elle reste unique, indivisible, soudée et que les intérêts supérieurs de la nation primerons !!!
car nous ne vous le pardonnerons pas sinon !
RT @aiachiSA: Qu’en pensez vous ? Vos avis sont primordiaux ! http://t.co/cLkVCifc #tngov #TnAC #tunisie
Oui très bonne idée la partie unique.
car si le choix est entre Ennahda et les “progressistes”, memes ceux qui n’aiment pas Ennahda sur un elément voteront pour Ennahda car les “progressistes” sont eux complètement a l’ouest.
@The M1, La théorie du “Grand Old Party”, pourrait être intéressante et défendue seulement si les différents programmes des partis se tiennent et se complètent. La ce n’est absolument pas le cas. Au niveau des idées, oui, peut être mais pas au niveau du programme économique, les tensions qui s’en suivront lors de l’élaboration des prochains programmes seront forcement présents et cela posera problème. Oui il faut faire front, enfin, mais oui il le faut, pour eux, en théorie, mais cela s’avère être en pratique beaucoup plus délicat. J’espere que leur petite alliance servira, et qu’ils arriveront à trouver une sorte de leader commun.
Je pense que les choses sont plus claires aujourd’hui maintenant que cette “fusion” s’est opérée ! Et la logique des choses respectée, niveau idées, mais surtout niveau programme éco ; ) (t’avais parfaitement raison sur ce point!)
il faut d urgence un parti unique pour une opposition credible.Les islamistes ont deja perdu la parti ,ils ne pourront pas rester au pouvoir sous la pression populaire et cela arrivera dans moins de trois mois..il faut une alternative credible sinon il y aura un vide institutionnel ou alors on referra appel a si Beji pour sauver a nouveau le pays
Paradoxalement, la fusion des partis centristes est nécessaires pour ne pas tomber dans un système à parti unique:
Ceci vient du fait que Ennahdha est un parti très puissant et très populaires.
Il faut qu’il y ait au moins un bloc qui soit aussi grand que Ennahdha pour maintenir un échiquier politique équilibré en tunisie; afin qu’il y ait une alternance.
En politique 1+1 > 2
Sinon, retour au parti unique, et ça sera Ennahdha, les autres partis existeront mais étant donné qu’ils seront trop petits, ils ne feront que de la figuration.
De la même manière, il ne faudra pas que ce bloc devienne trop grand par rapport aux autres blocs; mais vu la puissance d’Ennahdha, je ne me fais pas de soucis.
Ce qu’il faudra aussi, c que ce parti centriste retienne les leçons du 23/10. Pourquoi autant de gens ont voté Nahdha (et CPR)?
1. L’identitié Arabo-musulmane (même si ceci ne veut rien dire) est perçue comme menacée par les tunisiens -> il faut insister sur le fait que la laïcité n’est pas au programme, et qu’ils ne sont pas là pour imposer aux tunisiens un mode de vie (conservateur ou occidental), mais de les laisser choisir le leur; en se respectant mutuellement.
2. Les progressistes sont assimilés aux destouriens -> il ne faut aucune figure ayant travaillé avec Bourguiba ou Ben Ali dans ce bloc (y compris les BCE, et même Chebbi et Ahmed Brahim : ces derniers ont fait qques erreurs stratégiques et il faut qu’ils les assument).
Quant au Takatol, je n’ai aucun doute, il finira par se retrouver seul et rejoindre ce parti/bloc.
chère sophie alexandra
il va falloir que vous révisiez votre analyse,car le diable est dans les détails.je m’explique:vous faites les éloges d’afek!sauf qu’il y a peu de temps la dame neila cherchour,se paye une tribune dans un journal en ligne et signant”militante afek”(alors qu’elle en était la cofondatrice)curieux non?!la réponse ne tarde pas.une responsable et des militants de ce “parti” l’apostrophent vertement pour lui interdire de mentionner “militante afek”!motif:vous êtes virée depuis longtemps.
c’était pathétique!surtout triste même,pour l’ex-supportrice de bush le crétin.
Aiachi SA (@aiachiSA) (@aiachiSA) says
@riadheh je suis complètement d’accord! voici mon article a ce sujet : http://t.co/cLkVCifc
faire un bloc avec les partis politique émiettés pour faire un programme politique économique et social consistant, et préparer une éventuelle opposition, qui peux servir d’alternative dans une démocratie d’alternance et une excellente idée, mais, la faire juste pour contrer un autre parti politique hissé au pouvoir par le peuple avec 52,1% des voix , c’est aller contre le vrais sens de la démocratie et installer un climat de méfiance entre les composantes de la société , car ceux et celles qui ont votés ennahdha sentent que vous les prenez pour des ennemis , chose qui va les faire s’entêter et garder les même choix CAD annahdha en rebelote avec les même 52,1% , sans compter les abstentionnistes qui peuvent être des sympatisants d’annahdha ou du moins une grande partie d’entre eux .
Ennahdha a 52% des voix? Avec ceux qui nont pas vote elle en aurait plus?
Ennahdha a eu 38% (score tres respectable par ailleurs) mais jamais 52%, quant a ceux qui nont pas vote, personne ne peut dire pour quelle parti il l aurait fait, donc si tu fis quils auraient vote pr ennahdha jattends que tu m expliquent pq tu en es convaincu.
Les partis centristes sont tellement petits quils narrivent pas a faire passer le message et a simplanter partt en tunisie. Ils sont passés pr des ennemis de l islam ou des sionistes ou rcdistes… De plus y a une grande partie des tunisiens qui ne connait aucun parti progressiste; parceque aucun na eu les moyens d aller les voir et de se presneter, a part ennahdha.
Jaime bcp lidee du regroupement des partis centriste car:
Ils ont les memes idees,
Ca va reequilibrer le paysage poligique tunisien, et pourront jespere jouer a armes egales avec ennahdha