par Hèla Yousfi, sociologue et Nawel Gafsia, avocate.
Caroline Fourest qui s’est régulièrement illustrée par sa stigmatisation des musulmans de France et qui écrivait en janvier 2004 : « La Tunisie, avec l’Egypte et la Turquie, seraient des démocraties officielles tenues d’une main de fer par l’armée » (330) [1], prétend aujourd’hui expliquer la démocratie aux Tunisiens. Depuis quelque temps C. Fourest s’est éprise avec passion du sort des Tunisiens. Elle se sentirait aujourd’hui investie d’une mission de soutien, de tout son corps et de toute son âme auprès des luttes des Tunisiens pour leurs libertés et leurs droits humains, un combat dont elle se désintéressait lorsque Ben Ali bafouait les conventions internationales contre la torture au nom de la lutte contre l’islamisme. Or sa méconnaissance du contexte tunisien (La Tunisie était tenue par un régime policier et non militaire) ne doit pas lui rendre la tâche facile.
Ainsi à une semaine des élections de l’Assemblée constituante, mue par un certain maternalisme C. Fourest tente d’expliquer les enjeux des élections aux Tunisiens, dans un article intitulé la « Tunisie joue sa liberté » paru dans le Monde du 14 octobre 2011. La couleur est annoncée dès le départ : le point de comparaison est la France et l’enjeu des élections tunisiennes serait la capacité de ce pays à épouser la trajectoire linéaire tracée par un hypothétique modèle français. Ainsi, elle déclare : « Pendant que la France vit ses dernières heures de primaires citoyennes, la Tunisie retient son souffle, en vue d’une “Constituante” cruciale pour son avenir. Pour la première fois, des citoyens vont pouvoir choisir, en toute liberté, ceux qui auront les pleins pouvoirs pour redessiner les institutions et rédiger la première constitution de l’après-Ben Ali ».
Dans cette quête d’un « idéal » français, les Tunisiens seraient, d’après C. Fourest, bien équipés de plus ou moins de maturité, de plus ou moins d’éducation, de plus ou moins de sécularisation de l’Etat. L’héritage français illuminerait notre inconscient collectif, guidé de surcroît par de bons pères sur place « les démocrates tunisiens » seuls à même de nous accompagner dans ce processus avant d’atteindre définitivement l’âge adulte. Mais dans « cette démocratie balbutiante », tout est loin d’être gagné ; certes, C. Fourest « aimerait bien y croire » mais elle veut nous prévenir du grand danger qui nous guette dans le cas où nous serions aveugles : Ennahdha, Grand Satan qui armé de son double discours manipule les masses en jouant sur la « sémantique » en vue d’inscrire des formulations « théocrates » dans la Constitution.
Le message de C. Fourest, n’a hélas pas été saisi par les Tunisiens qui ont majoritairement voté pour le mouvement Ennahdha. Las, et in extremis, dans un article du Monde datant du 21 octobre 2011 intitulé « Les islamistes tunisiens ne sont pas turcs », elle tente pour la énième fois de réveiller le peuple tunisien : « Si les islamistes turcs ont un effet démocratisant, bien qu’islamisant, cela tient à deux raisons majeures. La peur de l’armée et le fait de devoir composer avec une Constitution dont l’article 2 précise que la Turquie est un “Etat laïc”. Mais aussi le fait d’être turcs et non arabes… La Turquie a la mémoire de son puissant Empire ottoman. Il est plus difficile d’y délégitimer la laïcité en l’assimilant à une idée coloniale qu’au Maghreb. ». Cette appréciation expéditive, essentialiste et culturaliste, cache mal une admiration pour la gloire de l’empire ottoman qui protègerait la Turquie ontologiquement laïque, quand l’histoire coloniale fragiliserait l’accès à la laïcité en Tunisie. Les Tunisiens cumuleraient, ainsi selon elle les tares, prisonniers qu’ils seraient de la mémoire du colonialisme: « Les islamistes peuvent jouer du ressentiment envers la France pour rejeter la séparation du politique et du religieux ».
L’ultime recours de C. Fourest est alors d’interpeller le président tunisien Moncef Marzouki dans un article publié par le blog Le Huffington Post le 23 janvier 2012 pour lui rappeler ses promesses envers les Tunisiens et s’inquiéter de son « pacte » avec les « Islamistes » : « Contrairement à ses promesses, il ne monte pas non plus au créneau pour défendre la liberté d’expression ou les droits des femmes lorsqu’elles sont menacées par les intégristes ». Sa principale obsession qui est le diable incarné par Ennahdha l’a poussée à voler au secours des femmes tunisiennes et de s’adresser à Marzouki, comme à l’époque de l’Inquisition où le mauvais croyant était persécuté. Ainsi elle dénonce l’attitude de Moncef Marzouki qui contrairement aux intellectuels laïcs français « prenaient sans réserve le parti du changement contre Ben Ali mais sans naïveté non plus pour l’après, Moncef Marzouki, lui, mettait son énergie à dédiaboliser les islamistes dans les médias français ».
Or, ce qui semble échapper à C. Fourest, qui n’est pourtant pas naïve, c’est le caractère révolutionnaire du processus actuel, qui pousse les Tunisiens à refuser toute forme de pouvoir personnel qui prétendrait protéger ou défendre leurs libertés. L’obsession de l’éditorialiste pour la question dite islamiste l’a empêchée d’apercevoir la nature éminemment diverse et riche des combats politiques menés sur le terrain en Tunisie, particulièrement à travers la force du mouvement social depuis 2008. Mais soutenir les « syndicalistes » ou les « laissés pour compte » dans le combat pour une alternative économique n’est pas aussi exaltant que sa croisade contre les islamistes. Occulter les manifestations de révoltes quasi-quotidiennes des Tunisiens depuis le 17 décembre 2010, c’est nier encore une fois la nécessaire prise en main de leur destin, dont elle ne se préoccupait pas en tout état de cause à l’époque où Ben Ali tenait les rênes du pouvoir d’une « main de fer » pour reprendre son expression. Et lorsqu’elle affirme : « La facture sera d’autant plus lourde dans un pays aussi dépendant du tourisme, où l’économie dépend donc de l’image », C. Fourest ne semble pas apercevoir qu’un des enjeux de la révolution est justement de remettre en question ce modèle économique largement défaillant en raison de sa dépendance à l’égard de secteurs économiques fragiles comme le tourisme et le textile qui emploie une main d’oeuvre peu qualifiée alors que le chômage touche les plus qualifiés. Quant à l’image de carte postale de la Tunisie docile et douce, largement entretenue en France (reprise et continuée par l’expression de « Révolution de jasmin ») et qui nous a durablement confisqué nos libertés et ce pendant plus d’un demi siècle, n’est plus supportable pour bon nombre de Tunisiens.
Aussi, trois précisions s’imposent :
- Premièrement, la théorie évolutionniste qui nourrit la pensée de l’éditorialiste est une théorie dont on sait qu’elle est désuète et largement dépassée, même si elle a encore de beaux jours devant elle : contrairement à ses postulats, les sociétés sont faites de continuités, de retours en arrières, de bifurcations et de ruptures, d’imbrications de valeurs et ce n’est donc pas en se contentant de singer le modèle français que la Tunisie sera « protégée » de ce que C. Fourest suppose être un « danger ». La Tunisie possède une histoire propre, singulière, idiosyncrasique et les groupes sociaux qui la composent réinventent aujourd’hui, dans l’expérimentation quotidienne, le concept de démocratie tout comme celui de sécularisation, malgré leurs « difficultés » liées au fait selon elle que les Tunisiens ne sont ni Turcs ni Français.
- Deuxièmement, le peuple tunisien est loin de se réduire à une masse ignorante manipulable. La ligne de fracture ne se situe ni entre démocrates et théocrates ni entre les partisans d’un monde rationaliste et les partisans d’un monde fanatique. Le slogan de la révolution tunisienne est : « Le peuple veut la chute du régime ». Ce leitmotiv relayé un peu partout aujourd’hui, démontre que la ligne de fracture en Tunisie se situe plutôt entre le peuple qui s’est soulevé et les élites économiques, intellectuelles et politiques tunisiennes qui s’accrochent à leurs privilèges soutenus comme toujours par une partie de l’élite française.
- Troisièmement, enfin, la Tunisie n’a jamais été laïque, au sens de la loi française de 1905, quoique le concept de laïcité ait été largement dévoyé en France pour justifier des politiques de discriminations et d’exclusion des musulmans et en particulier des femmes (voilées). En effet, l’article 1er de la constitution bourguibienne de 1959 proclame que la Tunisie est une République, sa langue est l’arabe et sa religion est l’islam. Il suffit de lire les discours de Bourguiba à l’occasion de la promulgation du code du statut personnel en 1956 abrogeant la polygamie et la répudiation, et instaurant le divorce judiciaire et la limite de l’âge au mariage, pour constater qu’il n’a pas fondé ses réformes sur une prétendue application du principe de la laïcité mais sur l’islam à travers la notion d’ijtihad (effort de raisonnement) en faisant valoir une dynamique propre de réforme législative dans un contexte religieux et culturel spécifique. Mais cette complexité et cette subtilité ne s’accommodent certes pas de visions binaires caricaturales.
Enfin, nous sommes des tunisiens d’ici et de là-bas et nos préoccupations, portent aussi sur la situation politique en France, qui manifestement n’attire pas toutes les attentions, lorsqu’il s’agit de dénoncer une politique de l’immigration de plus en plus xénophobe, où l’objectif principal du ministère de l’intérieur est de dépasser ses quotas d’expulsions, ce qui a pour conséquence de faire subir des traitements indignes aux immigrés. Il faut se rappeler l’épisode des tunisiens arrivés dès le mois de février 2011 de la petite île de Lampedusa qui n’ont reçu qu’un accueil glacial et dont certains parmi eux sont morts dans l’incendie d’un squatt à Pantin au mois de septembre 2011. Il y a également la circulaire du 31 mai 2011, ou circulaire de la honte, posant des obstacles colossaux aux étudiants qui souhaiteraient demeurer en France pour travailler. La liste est encore longue… C. Fourest a l’indécence de vouloir donner des leçons de démocratie et de respect des libertés au peuple tunisien, alors même qu’en France l’on compte de nombreuses atteintes aux droits fondamentaux sans que cela ne heurte autant sa sensibilité.
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[1] Caroline Fourest et Fiammetta Venner,Tirs corisés, janvier 2004.
La france de Sarko c’est donné des leçons aux autres par tout les moyens et ne recevoir aucune de qui conque c’est le coiffeur mal coiffé tout simplement c’est vraiment dommage la France à été défiguré par sarko et sa diaspora,j’espère que la sanction sera forte a la prochaine législative ?
Certes cette gouine est une tête à claques avec ses lèvres pincées qui disent très bien quelle personne sournoise et antipathique elle est. Mais vous ne pouvez pas nier que les islamistes s’empressent de traiter leurs opposants de “laïcards, collabo de la France et orphelins de la colonisation” alors elle va certes vite en besogne mais elle n’a pas tort sur toute la ligne !
Qu’elle soit “gouine” et qu’elle ait les lèvres pincées ne devrait rien avoir à faire dans ce débat… Mais alors, rien du tout!
Madame Yousfi, Vous etes Docteur en sciences de gestion. Pas Docteur en sociologie. Par élégance, éviter le : “sociologue”.
Autrement votre article est excellent.
Merci.. un vrai régal à lire. Une baffe érudite à celle qui se prend pour notre tutrice.
Les tunisiens qui rejettent la laïcité et embrassent l’ISLAM de progrès ne sont pas nombreux.
Et les combattants pour un IJTIHAD dans la pensée musulmane ne courent pas les rues .Ils sont absent. Inaudibles, invisibles..
Merci & bravo pour votre article.
caroline fourest a ete traite : d agent du systeme:
par marine le pen , ca veut tout dire
Un pays au bord du gouffre, chômage, misère matérielle, physique et intellectuelle, système éducatif obsolète, système sanitaire inaccessible pour la grande majorité des Tunisiens, parlons pas de l’hygiène, mendicité grandissante, désespérance à son plus haut niveau, la culture aux oubliettes et j’en passe….!
Ces sujets ne semblent pas intéresser une sociologue et une avocate, il est vrai que par les temps qui courent, taper sur une journaliste française est plus commode, disons même confortable, on flatte le petit peuple, on attise sa haine et pendant ce temps, la merde s’amoncelle.
On manque de tout en Tunisie mais pas de démagogie, sûrement un héritage du colonialisme!
Ca , c’est bien dit! On n’entend pratiquement rien sur ce qu’il se passe vraiment en Tunisie. C’est toujours, ca va s’arranger, etc…mais ce que j’ai vu l’ete dernier m’a vraiment foutu les boules et je ne suis pas prete d’y retourner, c’etait sale, dangereux et tres tres instable. Le tourisme, c’est fini!
Très bon article à l’exception d’une chose: pourquoi conclure sur: “et en france c’est pas mieux, voila comment ils traitent les musulmans, ils n’ont pas de leçons à donner, gnagnagna…”
Ça n’apporte strictement rien au sujet, bien au contraire.
@Taoufik
la presse est variée aujourd’hui et de très nombreux sujets sont traités. Je ne crois pas que le chômage, la désespérance and co soient oubliés. Si cet article ne vous intéresse pas, est-ce une raison pour accuser son auteure de démagogue (héritage du colonialisme bien sûr, car comme tout le monde le sait, les colons ont amenés en Tunisie la démagogie, la misère et les feux de circulation…)
@bods,c’est aux auteurs de l’article que je m’adressais et pas du tout à un agent de la circulation!
Du grand n’importe quoi cet “article”.
C’est l’une des journalistes les plus reconnues et professionnelle sur France Inter.
Où voyez-vous sa vision “colonialiste” et “culturaliste” des choses ?
Excusez-moi mais le peuple est à moitié ignorant, as-t’il l’expérience de la démocratie ? connaît-il l’alternance ? est-il tolérant ?
Regardez ce qui se passe déjà avec Ettahrir et toutes les violences que subissent les gens libres.
Elle a tout à fait raison en faisant bien la distinction entre la Tunisie et la Turquie.
Je ne connait pas votre opinion du journalisme professionnel, mais ce n’est certainement pas parce qu’on es détenteur d’un contrat chez France inter.
Son article est vide de toute analyse, une méconnaissance totale du contexte, des extractions de faits sans lien apparent, un clafoutis d’information.
Je ne prétends pas que la Tunisie est havre de paix et de quiétude mais ce que écrit CF c’est de la presse people pour réconforter un certain lectorat ;) dans ses certitudes. C’est de la discussion de bistrot dans un langage savant.
Une virulence inappropriée
Je trouve que l’article commis par cette “sociologue” et cette “avocate” transpire la haine envers une journaliste qui n’a prétendu à aucun moment donner des leçons de démocratie aux Tunisiens. Il est “ontologiquement” frappé du sceau de la mauvaise foi. Personne ne nie, en effet, les difficultés rencontrées par les Etrangers musulmans (Qu’ils soient Tunisiens ou autres)en France, ou le sort réservé aux minorités sociologiques y présentes. Mais la France n’est pas responsable de l’émergence des groupes Salafistes qui sévissent partout dans le pays et qui-si l’on ne fait rien-risquent de plonger le pays dans une crise grave occasionnant un exode massif à la libanaise (en 1975) ou à l’iranienne (en 1979) vers des terres plus tolérantes. C’est l’obscurantisme religieux et ses méfaits qu’il faut combattre. Assez d’anathème comme ça et regardons la réalité en face. Ni la France, ni l’Europe ne sont responsables de cinquante années de despotisme et de dictature.Il appartenait à celle qui se dit l’élite Tunisienne de quitter les salons feutrés du 7ème, et 8ème arrondissement de Paris pour que les choses aillent dans le bon sens. Mais, c’est bien connu critiquer après est à la portée du premier apprenti en sociologie ou en Droit venu.
“Assez d’anathème comme ça et regardons la réalité en face. Ni la France, ni l’Europe ne sont responsables de cinquante années de despotisme et de dictature”. Je ne crois pas qu’on puisse faire face à une réalité en l’isolant de ses fondements historiques. M^me si vous n’y croyez pas, l’élite politique française est responsable et complice de cinquante années de despotisme et de dictature en Tunisie. Les deux derniers chefs d’état français sont l’illustration la plus flagrante, sans même prendre la peine de creuser.
Je salut cet article qui remet les choses dans leurs contextes et qui explique en partie le regard “néo-colonaliste” que porte une certaine élite française. Le jour ou cette élite arrêtera de parler du haut de leurs principes, que je qualifierai d’idéologie dogmatique, d’être les détenteurs du secret de la société idéal, nous pourrons dans ce cas prêter un oreille et prendre compte de leur point de vue et pourquoi pas de leur critique. Quant aux tunisiens qui défendent ça, c’est un choix, mais ce n’est pas un raison pour l’imposer aux autres.
c’est pourquoi je dis: arrètez la colonisation mentale française.
La France dirogée, controléé par les juifs, sa langue, sa culture … Au Diable !!!
Bonjour,
“Soeur” Caroline est une “orientaliste” pur jus. Elle en possède l’arrogance et est mue par la même volonté de puissance. Comme certains de ses amis, elle a l’indignation sélective. Certains sont d’ailleurs bien de chez-nous, jouant bien leur rôle de harkis. Paraphrasant le grand Carl von Clausewitz, je dirai que la Fourest n’est qu’un prolongement de Michèle Alliot-Marie par d’autres moyens, en plus pernicieux.
en France, on peut dire ce qu’on veut sur les musulmans.
Mais dès qu’on prononce le mot juif, oh lalalalala … c’est la prison.
En israel on peut critiquer les juifs, israel, pas en France, où le juif est devenu sacré, intouchable.
Bref, les Français sont plus juifs que les juifs !!! incroyable.
j’espère que la Tunisie ne tombera pas si bas, en imitant la France où les juifs ont pris TOUS les pouvoirs.
madame fourest transmet ce que les occidentaux pensent.A savoir que le peuple tunisien s est devoye en mettant en place un regime islamiste.Ce regime ne peut que compliquer les choses a tous les niveaux et aggraver notre situation ,on en a un exemple tous les jours.En plus il nous fait regresser avec des considerations moyen ageuses comme couper les mains,separer les filles des garcons etc…
Ce gouvernement nous entraine dans le mur,le tunisien va souffrir encore plus et sera affame pendant que les ministres se feliciterons d etre au pouvoir…….ecoeurant
Pouvez vous nous expliquer qui et comment on va mettre en place des considérations “moyen ageuses comme couper les mains,separer les filles des garcons etc…”?????Merci d’avance pour votre réponse.
Je me permet une nouvelle question que pensaient les gouvernements occidentaux quand on avait à la tête du pays le plus sauvage des président qui se déléctait à faire subir les pires atrocités à ces opposants ??Je vous remerice également d’avance pour votre réponse.
@tada
monsieur chourou a cite un verset du coran poussant a couper les mains et crucifier les gens qui sement le desordre en terre d islam.
Ce verset de soura el maeda a ete revele lorsque des gens de la tribu de ukl ont vole des chameaux.Les gens qui font des sit in ne sont pas des voleurs ce sont d honnetes citoyens.De plus appeller a cricifier des gens est un appel au meurtre monsieur chourou doit etre juge pour cela.Etonnant qu il ne soit pas deja incarcere
Désolée, mais vous savez tout comme moi que les gens qui font des sit-ins sont manipulés par des syndicalistes et des gauchistes qui cherchent à tout prix à nuire au gouvernement, plus particulièrement à Ennahdha, et qui ne comprennent pas que ça pousse le pays à la catastrophe (ou alors, ils s’en fichent). Ce sont eux qui sèment le désordre, et ce ne sont pas d’honnêtes citoyens.
Et vous savez tout comme moi que Sadeq Chourou a cité ce verset pour montrer à quel point ce qu’ils faisaient était grave.
Cette logique de dire tout le monde connait sans avoir de preuve irréfutable, sans porter plainte va nous envoyer droit dans le mur. C’est soi on sait et on donne des noms et des preuves soi on sait pas et organise une contre offensive citoyenne et pacifique. Quant à M. Chourou, à mon grand regret, il n’ a pas encore intégré son rôle politique (pas que lui d’ailleurs) et le coran regorge de versets moins violent et qui pourraient mieux servir la cause défendue dans ce cas. Je ne sais pas où est ce qu’on veut en venir avec l’alimentation des tensions ?
On revient au schéma de base : la gauche et les islamiste qui se battent entre eux et les vicieux Rcdiste qui réorganisent leur riposte avec le gros mafieux BCS à leur tête
Il faut porter plainte contre lui et je soutient toute initiative de porter plaintre contre lui en terme d’appel à la violence. J’étais choqué de ses propos haineux et de l’usage inaproprié du verset.
Mais ce que dit Chourou n’est pas un projet et c’est qu’une initiative personnelle qui n’a pas eu de suite à ce que je sache au sein du CNC.
On ne doit plus incarcérer des gens sans procédure judiciaire, il faut couper avec l’arbitraire. C’est la base m^me d’une démoctratie.
D’ailleurs ce qui métonne c’est que personne ne porte plainte non plus contre les fous de dieu qui bloquent la manouba depuis des mois et qui profitent d’un couverture médiatique internationale.
J’ai mon avis sur Caroline Fourest mais je ne le développerai pas ici. Je dirai simplement qu’il s’est constitué dans une France en proie à des changements considérables et que si l’on veut bien admettre qu’en une vingtaine d’année ce pays a vu sa population accueillir plus de 8.000.000 d’étrangers avec des moeurs et des pratiques religieuses nouvelles, le résultat n’est pas aussi mauvais que certains veulent bien l’écrire. Je vois partout dans le monde, de l’Indonésie aux Philippines, du Nigéria au Yémen en passant par l’Egypte, l’Irak, le Pakistan, l’Inde et j’en passe, des gens exterminés tous les jours parce qu’ils ne sont pas de la bonne religion, sunnites ici, chiites là, chrétiens ailleurs, pour considérer que la France n’est pas le pays du mal absolu que décrivent certains et que de nombreux peuples et pays pourraient prendre exemple sur elle. D’ailleurs je me demande ce qui se passerait en Tunisie si ce pays devait intégrer en vingt ans 800.000 chrétiens. Mais après tout à chacun son jugement.
Non, j’écrivais ce post tout simplement pour dire, qu’au delà des outrances habituelles qui définissent bien leurs auteurs qui sont d’ailleurs toujours les mêmes, j’ai trouvé sur ce fil de discussion un bel exemple de démocratie. Certains y ont défendu des idées à contre courant de l’opinion générale sans se laisser impressionner par les insultes. C’est cela la démocratie et je m’en réjouis.Quand ces gens là n’oseront plus écrire ce qu’ils pensent alors, oui, il faudra s’inquiéter.
Bonjour,
Je crois me souvenir que nous avions eu un petit échange sur ce site au sujet de feu Jamel Eddine Bencheikh. Mon post portait, si je me souviens bien, sur la nécessaire autocritique de la société arabo-musulmane -et en l’occurrence tunisienne- par elle-même.
L’autocritique est une belle invention moderne, même si l’on en trouve des traces dans d’autres cultures plus anciennes que la modernité, y compris la culture islamique…J’aurais aimé, ne serait-ce qu’en souvenir de vos contacts avec Jamel Eddine Bencheikh, que vous prôniez cette autocritique, qu’il appelait tant de ses veux, et que vous l’appliquiez à cet Occident sur qui vous semblez porter un regard certes critique, mais finalement assez classique comme pour ne pas égratigner certains dogmes, Lumières, modernité et progrès…
Vous avez votre avis sur Fourest et, finalement, vous le développez bien malgré vous. Vous parlez, et pas seulement en filigrane, de violence, celle forcément de l’Islam et des musulmans (même si, j’en suis convaincu, vous ne mettez pas tous les musulmans dans le même sac, comme on le dit souvent!). De violence, il faut parler. Il faudrait même en faire l’histoire, celle de la longue période et non événementielle, chère à l’Ecole des Annales. Une histoire comme celle, bien faite, des idées et des mentalités. Une histoire comparée de la violence en somme sur une période de 1400 ans par exemple. Qualitativement et quantitativement l’on découvrirait combien le long chemin vers les Lumières, modernité et progrès fut de sang et de violence. L’on découvrirait combien ces dogmes que sont Lumières, modernité et progrès sont eux-mêmes sang et violence. Violence à côté de laquelle celle de l’Islam depuis sa naissance serait insignifiante, mais qui demeure néanmoins violence.
Bien à vous.
@salamandre
les sit inneurs ne sont pas des ennemis ce sont des gens desesperes qui n ont pas a donner a manger a leurs enfants pendant qu nahdha cree 64 postes de ministres avec 64 mercedes ,64 bureaux,64 secretaires et toujours pas la creation d un seul emploi pour les pauvres.c est nahdha qu on devrait crucifier……moralement parcequ ils profitent tous de la pauvre tunisie
caroline four est (dachau)
Croyez bien, cher Tahar, que je ne fais pas l’éloge de l’oubli et que je suis le premier à m’élever contre une forme bien française d’ethnocentrisme culturel. Je ne veux pas rajouter du poids dans le plateau déjà lourd d’une balance qui ne penche pas, ici,en faveur de Caroline Fourest, mais je vous précise que, militant laïque, j’ai la plus grande méfiance à l’égard du mouvement Riposte dont elle me semble proche. Cependant les faits sont les faits. Sous couvert de critique d’une laïcité à la française qui discriminerait les musulmans de France, on assiste, ici même, à des attaques de plus en plus répugnantes, voire racistes, contre un pays présenté comme “décadent”, “dominé par les Juifs”, peuplé de 65.000.000 de “racistes” et de farouches partisans du colonialisme. Tout ce qui est excessif est bien sûr dérisoire mais je crois aux convergences bénéfiques entre les deux rives de la Méditerranée et laisser s’installer de telles idées en des temps où les difficultés économiques constituent déjà une cause importante de repli sur soi me paraît dangereux.
La France n’est pas un pays exemplaire, elle a bien des défauts et comme tous les grands (et moins grands) pays elle porte sur son dos le poids de son histoire. Mais ce n’est pas non plus un pays où, comme on pourrait le croire, en lisant certains posts, Mohamed ou Ali risquent de se faire insulter ou agresser à chaque coin de rue, même si, oui, il y a en France des racistes et je le déplore.
En ce qui concerne mon devoir de mémoire à l’égard de l’Algérie où je suis né et plus particulièrement de Jamel eddine Bencheikh, je vous invite à visiter le site http://www.anpnpa.org/ et à y lire la déclaration d’intention de ce mouvement qui m’engage et une contribution sur Albert Camus.
Bien à vous.
Qu’est-ce qu’elle vient faire cette vipère! C’est une faussaire notoire. Elle s’est forgée soit-disant un nom dans le journalisme Franco-francais en stigmatisant les Musulmans, et notamment les plus éclairés, tels Tarek Ramadan. Car elle est tout simplement une islamophobe obsessive!
Regardez ce regard fussillant, ou plutot cette vipère (comme dit Insaf) qui ne fait que semer son venin contre les Musulmans. Otez-vous de notre soleil Tunisien et allez chasser ailleurs! Une rescapée des néo-conservateurs qui rejoint le Monde, désormais controlé par le Grand Lobby!
Cette dame est une vraie mythomane; elle ne cesse de falsifier les écrits des autres. Voyez ce qu’elle avait faussement écrit à propos de Tariq Ramadan, un travailleur social, chercheur universitaire et écrivain musulman très éclairé, et de très grande renommée. Avec ses amis islamophobes, elle l’avait dénigré et coordonné ses attaques sur tout ce qui donne une image juste de l’Islam. En un mot, c’est une faussaire à éviter comme la peste!
Haro sur Caroline Fourest !La “donneuse” de leçons.Mais les bonnes leçons sont toujours bonnes à prendre.Maintenant tous ceux qui n’adhérent pas au discours intégriste sont taxés d’islamophobes.Elle a raison Caroline Fourest d’exprimait ses doutes,l’islamisme est-il soluble dans la démocratie ? L’avenir nous le dira.Peut-on construire une démocratie sans les démocrates ? Elle a bon dos l’islamophobie, mais on oublie l’occidentalophobie en vogue dans les sociétés arabes.Le chameau ne voit pas sa bosse!
Bravo!l’article se lit comme du petit lait. Excellente maitrise de la langue de Molière, beaucoup de rigueur dans l’analyse. Beaucoup de pertinence et d’impertinence dans l’argumentation. Chapeau!
Ce qui me dérange c’est que les auteur(e)s se trompent peut-être d’adversaire. Caroline Forest n’est pas la “plus ennemie” (si je puis me permettre) de la Tunisie, elle n’est pas -à ma connaissance-la plus raciste des journalistes, la plus donneuse de leçons…
J’aurais préféré voir nos brillantes auteur(e)s utiliser leur fine plume, acerbe et tranchante, pour critiquer Marine Le Pen pour son racisme proclamé, ou un ministre pour sa “théorie de la (mal)mesure des civilisations”, ou encore, bien d’autres qui encensaient le “jasmin” de l’ère Ben Ali pour bien profiter de ses largesses. “Sois au moins mon ennemi”, (Ainsi parlait Zarathoustra).
Il est toujours intéressant de commenter un article à posteriori…..
A la lumière de ce qui se passe aujourd’hui en Tunisie et des évènements qui se succèdent,on peut dire,sans crainte de se tromper,
qu’elle avait raison !Et si l’on extrait une seule phrase de vote analyse biaisée :”Ennahdha, Grand Satan qui armé de son double discours manipule les masses en jouant sur la « sémantique » en vue d’inscrire des formulations « théocrates » dans la Constitution.”
Personne ne peut nier que c’est ce qui en train de se passer……
Donc,au lieu de vous énerver bêtement et de pondre un pamphlet qui n’a pas lieu d’être,vous seriez bien inspiré de prendre en compte ses recommandations.
Ce serait plus utile à la Tunisie !