En 2012, nombreuses sont les raisons de s’inquiéter pour la jeunesse tunisienne. L’une d’entre elles est incontestablement la version défaillante de l’Histoire qui leur est contée. En effet, quand à la réalité des faits archéologiques, anthropologiques et historiques on substitue un mythe, sur quelle base se construirait l’identité tunisienne? Alors que nous avons fait une révolution pour refuser d’être diminués, nous laissons ceux-là mêmes que nous avons porté par nos voix réduire notre Histoire et la déformer. A quand une révolution intellectuelle pour la restitution de la réalité historique dans l’espace publique et dans les salles de classe?
Lorsque Mehdi Mabrouk, Ministre de la Culture, gratifie son auditoire d’une version toute personnelle de l’Histoire tunisienne qui n’a cours dans aucun des plus grands instituts d’étude de l’Histoire du monde, il y a lieu de se demander ce qu’il reste de connaissances au peuple tunisien sur la question. Filmé à son insu lors d’un voyage dans le Sud du pays, il a qualifié la composante amazigh (berbère) de la culture tunisienne d’exogène, allant jusqu’à attribuer les nombreuses manifestations de l’amazighité dans la vie quotidienne de l’ensemble des Tunisiens (gastronomie, habillement) à l’influence exclusivement arabo-musulmane.
Les Banou Hilal ne représentent qu’une petite partie de l’Histoire de la Tunisie, il y a lieu de se demander, par exemple, par quel miracle la Numidie n’a laissé absolument aucune trace sur la culture et l’identité tunisienne. Par quel mécanisme étrange aurait disparu l’amazighité de la Tunisie, sa civilisation de base sur laquelle est venue se greffer le reste des influences, alors même que ce pays se trouve sur un continent dont le nom même est un mot amazigh (Ifriqiya) qui désigne à l’origine l’espace géographique situé exactement entre la région Constantinoise et Tripolitaine?
La classe politicienne, il est vrai, préfère plier la vérité à ses ambitions plutôt que l’inverse; en revanche, la classe intellectuelle devrait, en théorie, s’en démarquer par le courage de la pensée objective, basée sur des faits réels et avérés plutôt qu’idéologiques voire démagogiques.
Malheureusement, l’élite intellectuelle tunisienne se distingue surtout par son absence de ce débat, pourtant vital pour notre nation. Pourquoi il ne s’élève nulle voix en Tunisie quand l’Histoire est librement réécrite à des fins de propagande? Par incompétence, par paresse ou par lâcheté?
Alors que journalistes, écrivains et leaders d’opinion focalisent leur attention sur les dires de l’un ou l’autre prédicateur venu d’autres contrées, ils sont incapables de prendre la responsabilité intellectuelle qui leur incombe: produire et incarner une pensée tunisienne, basée non pas sur l’importation de toutes les polémiques vendeuses du moment, mais sur notre spécificité. A ce rythme, on se souviendra bientôt de la Tunisie comme d’une nation de suiveurs qui piochent à droite et à gauche les références qu’ils sont incapables de créer par eux-mêmes pour euxmêmes.
L’intelligentsia tunisienne n’a pas encore achevé sa décolonisation. Etrangement, nous faisons partie de cette très petite poignée de nations qui place l’épicentre de son rayonnement non pas à l’intérieur de sa propre production civilisationnelle, mais en dehors d’elle-même. Le complexe d’infériorité que semble porter tout Tunisien en lui le pousse à chercher ses références ailleurs que sur sa propre terre. Entre les adeptes du “francocentrisme” et les dédiés à l’importation du modèle du Golfe arabique, il en reste bien peu, sinon aucun, pour parler à partir de notre propre réalité.
Que serait l’Amérique Latine si les dirigeants et les intellectuels s’accordaient sur une version officielle qui exclut la civilisation aztèque ou inca pour tenter de se profiler en Ibériques?
Que serait l’Inde si les Gandhi et les Nehru avaient tenu à se proclamer Anglais de culture? Et si un ministre sénégalais prétendait que toutes les facettes identitaires de son pays tenaient exclusivement de l’héritage ancestral gaulois?
Depuis plusieurs décénnies, la Tunisie se complait dans le tabou bourguibiste à propos de son origine amazighe. On a cherché à nous faire honte de n’être « que » des Africains et on nous a vendu des fables merveilleuses où le Tunisien ne trouve son salut qu’en se conformant aux modèle soit français, soit moyen-oriental. En comparaison, les intellectuels algériens et marocains n’ont pas hésité à consacrer des monuments de la pensée – pour beaucoup au prix de leur vie – à la restitution au peuple de ce qu’on a tenté de lui arracher de force: son identité.
L’ignorance de soi que « vend » le politique et l’intellectuel tunisien à ses compatriotes n’est simplement pas compatible avec notre ambition de vivre libérés de nos chaînes.
Encore un qui ne voit que le bout de son nez ; c’est quoi le modèle moyen-oriental ? la langue de la majorité des tunisiens est l’arabe ( dialectal et littéraire ) et leur réligion est l’Islam , c’est un fait que cela plaise ou non à certains . La situatiion de l’Algérie et du Maroc sont différentes parcqu’ils y a des berberophones encore dans ces peuples , il faut déjà faire la part de choses . Et puis c’est qui ce “nous” , parlez pour vous mêmes et laisser les autres parler librement.
Mon nièce qui a 13 ans siat que la Tunisie était bérbère , “carthaginoise” , romaine , byzantine puis arabe et musulmane et c’est cette dernière strate qui reste aujourd’hui.
Cette volonté de glorifier un passé mort depuis des siècles est la continuation d’un projet ben Aliste de couper la Tunisie du reste du monde arabe. Certains ne savent pas à quoi ils servent ?
Pour être charitable avec j’auteur on dira que l’enfer est pavé de bonnes intentions.
Les tunisiens ne sont pas arabes !
La NATION tunisienne existe mais la pseudo-nation arabe n´a jamais existé comme d´ailleurs la pseudo-nation islamique ou la pseudo-patrie arabe. La langue MATERNELLE des tunsiens n´est pas la langue arabe littéraire maisl la DERJÉ qui est le fruit du genie tunisien. La Derjè qui est la langue nationale tunisenne est trés présente dans la langue nationale maltaise.
La petite ile de Malte dispose d´une langue nationale parlée et ecrite trés proche de notre DEJRÈ alors que nous tunisiens on continue à se torturer avec cette langue de bois, l´arabe littéraire qui n´est parlée par personne au quotidien.
Même les plus fanatiques des éradicateurs araboislamistes ne maîtrisent pas cette langue arabe dite “maternelle”.
Ils suffit qu´ils abordent les domaines scientifiques, technologiques et financiers pour se rendre compte de leurs limites ou plutôt handicap car cette langue arabe est à la traine du progrés. Il y a une différence entre arabe et arabophone comme
d´ailleurs entre français et francophones ou anglais et anglophones.
@simorgh
Techniquement, la dernière couche était française …
Alors ma question, te sent-tu français ?
أستشهد ببيت للإمام الشافعي وأحاول تطويعه لهذا السياق :
“نعيب زماننا والعيب فينا وما لزماننا عيب سوانا”
لو قمنا باستبدال “زماننا” ب”لغتنا” (العربية) لاستقام المعنى (رغم عدم استقامة الوزن الشعري)، حيث أن من يدعي وجود حدود أو إعاقة أو تخلف في اللغة العربية ذاتها إنما هو نسي ان سلاحه عنها وعجزه على صيانتها وإعطاءها مكانتها التي هي أهل لها.
اللهجة الدارجة هي ليست إلا بنتا للغة الأم. إن كانت مهذبة فهي تحمل غالب تعابير اللغة الأم وترتيبها. ومن أراد أن يضرب العربية بالدارجة أو بالفرنسية أو بخليط هجين من هذه وتلك فهو ممن ينظرون لتهميش اللغة العربية أو إقصائها، عوض الحث على التمكن من لغات متعددة. من ظن أن تعلم اللغات هو بمثابة اللعبة ذات مجموع مساو للصفر، أي أن تعلم لغة ما وإتقانها لا يكون إلا على حساب لغة أو لغات أخرى فهو مخطئ إذ ضرب اللغات ببعضها البعض لا يؤدي إلى النتيجة المنتظرة.
أود أن أؤكد أن الدفاع عن اللغة العربية ليس حكرا على القوميين أو الإسلاميين وإنما يمكن أن يكون أيضاً مسؤولية من يسعى إلى المحافظة على الموروث الحضاري بكل اعتزاز وبدون انسلاخ أو مركبات نقص، كما تقوم به كل الشعوب المتقدمة منها والمتطلعة لمزيد من التقدم. والكثير يعلمون أن ذلك لا ينقص شيئا من الانفتاح على اللغات والحضارات الأخرى لمن أراد ذلك.
أخيرا، كفانا مقابلات وتشتيتا للتونسيين حسب أحكام ثنائية لا غاية منها إلا الانتصار لأنفسنا على من لا يشاطرها الرأي.
محسن.
Il n’existe pas qu’une histoire véritable et même si celle-ci est un jour écrite il en existera autant d’interprétations que d’opinions. Je ne disculpe pas là les vainqueurs qui ont finit par l’écrire je relativise juste leur influence sur le discernement du chercheur “désintéressé”. Personne ou peu de gens prennent toujours Ra l’égyptien pour un dieu aujourd’hui …
Par ailleurs, la Tunisie a plus que jamais besoin d’unité dans le brouhaha identitaire. Avec tous mes respects à la communauté Amazigh tunisienne avec laquelle le tunisien que je suis dois sûrement partager quelques gênes, je ne pense pas que le sujet relève de la survie. Or ce sujet là justement se pose encore pour beaucoup de tunisiens aujourd’hui même. Renflouer l’ego Amazigh en Tunisie devrait être d’abord une tâche académique: plus de musées, une collecte sérieuses de l’histoire orale etc.
En ce qui concerne la fameuse identité tunisienne je crois qu’il faut chercher d’abord la base commune. Dans le passé les tunisiens étaient globalement unis entre autre autour de la peur de l’autorité (الحاكم). Aujourd’hui une aubaine se profile l’instinct de survie a fini par vaincre la peur et ce sentiment doit être remplacé dans nos têtes par un facteur positif. Le vide qu’il a laissé explique pourquoi beaucoup d’entre nous recherchent inconsciemment de nouveaux bourreaux pour remplacer les déchus: une simple question de dépendance à combler.
C’est là que je vois le vrai combat où l’on se forge une identité solide. Et pourquoi pas puiser dans d’autres valeurs communes aux tunisiens pour combler ce vide: l’amour d’autrui, l’entraide, la bonne parole etc. Ceci pourrait même couper l’herbe sous les pieds les envahisseurs identitaires internationaux classiques: l’impérialisme, l’islamisme etc.
Je comprends votre droit de réponse à l’égard des propos de M. Le Ministre de la Culture qui a l’air d’avoir fait sa propre lecture de l’histoire et c’est bien son droit de citoyen. Par contre il a un peu tendance à oublier le caractère représentatif du métier. Et ce comportement il le partage avec le gouvernement d’une manière générale: quand la décontraction révolutionnaire risque le dérapage.
المعذرة، المصلّح الآلي سبب لخبطة في نصي. الرجاء إبدال “أن سلاحه” ب”انسلاخه” و “ترتيبها” ب “تراكيبها”.
شكرًا.
Quel Monde arabe ??
Mais de quel monde arabe parle-t-on ? Pourquoi on ne parle jamais de monde espagnol ou de monde anglais ou de monde français ?
Ce pseudo-monde arabe ou pseudo-nation arabe ou pseudo-nation islamique n´ont jamasi existé. Essayez d´utiliser la même terminologie en parlant de tout les pays parlants la langue française ou espagnole ou anglaise ou chinoise! Ça serait ridicule de dire le monde espagnol en parlant des pays hispanophones, aussi ridicule de dire le monde français en parlant des pays francophones, aussi ridicule de dire le monde angalis en parlant des pays anglophones. Comment peut-on accepter cette perversité de la géeographie et de l´histoire humaine? Mais ou se trouve t-il ce pseudo-monde arabe? C´est complétement absurde, car il n´y a qu´un seul monde, le monde de toute l´humanité. La vérité c´est qu´il y a des peuples arabophones donc non arabes comme les tunisiens, les algériens, les égyptiens et autres mais des arabes en Arabie.
Il y a aussi des peuples francophones donc non français comme les québequois, les belges, les suisses, les luxembougeois, les sénégalais, les ivoiriens et autres mais, des français en France.
la même chose pour les anglais en Grande Bretagne mais des écossais, des irlandais, des américains, des australiens et autres peuples anglophones, donc non angalsi.
C´est aussi valable pour les peuples hispanophones d´Amérique latine, non espagnols mais, des espagnols en Espagne.
C´est aussi valable pour les brésiliens de langue portugaise mais, le Brésil n´est pas le Portugal et les les brésiliens non plus ne sont pas portugais car, les portugais sont au portugal.
Pour terminer, allez demander aux autrichiens ou aux suisses alémaniques s´ils sont Alllemands ou aux suédophones en Finlande
s´ils sont suèdois!!
J’ai plus de points communs avec un irakien intélligent et ouvert qu’avec un nationaliste tunisien bigot et borné.
Tout est dit, tu estime avoir plus de point commun avec un irakien qu’avec un tunisien, et tu veux nous expliquer l’identité tunisienne ? Preuve s’il en faut de la perte d’un manque de confiance en qui on est, on cherche toujours des modèles extérieurs. On est TUNISIENS
Vous ne savez pas lire en plus! relisez mon message et arrêtez ce psychologisme enfantin , on est tunisiens ? mais qui a contesté cela?????
Et pour être clair le nationalisme chauvin de certains “new-tunisiens” je m’assois dessus.
moi aussi!
1. Le monde arabe n’existe pas, dites-vous, pas plus que la nation arabe ou la nation islamique. Comment appelez-vous alors, cette entité de 300 millions d’âmes vivant sur un territoire qui a une continuité géographique, qui ont des références historiques communes, qui vibrent pour les mêmes causes (Irak, Palestine, …), qui écoutent la même musique, qui citent les mêmes proverbes, et qui parlent au quotidien des dialectes issus de la même langue ? Moi j’appelle cela une nation, c’est-à-dire une entité ayant une unité culturelle et géographique.
2. Comment expliquez-vous que dans le regard de l’autre, ami, ennemi ou simple observateur, cette partie du monde apparaît comme une seule entité ? Moi je l’explique par le fait que, objectivement, il s’agit d’une seule entité.
3. Si ni la nation ni même le monde arabes n’existent, comment expliquez-vous qu’une révolution ayant commencé en Tunisie, se soit propagée en Egypte, en Lybie, au Maroc, au Yémen, en Syrie et presque dans tous les pays que vous refusez de qualifier d’arabe. Moi je l’explique par une histoire commune, des références communes, et des ambitions communes, c’est-à-dire une culture commune, c’est-à-dire une nation.
4. A propos de la propagation de la révolution, il ne vous a pas échappé qu’elle s’est faite dans les pays arabes mais pas chez nos autres voisins, qu’ils s’agisse de nos amis et partenaires européens, de nos frères de l’Afrique subsaharienne ou même de nos frères musulmans. Il doit bien y avoir une raison, non ?
5. Vous avez remarqué que j’ai parlé de nation arabe mais pas de « nation » islamique. C’est qu’il s’agit d’un autre type d’entité que nous désignons en Arabe par le même mot (oumma) mais ce mot a, comme vous le savez, plusieurs sens.
6. Je constate qu’entre vos premier et deuxième commentaires vous avez changé d’avis sur au moins une question. Dans le premier, les Tunisiens n’étaient pas arabes et pas arabophones non plus, puisque notre langue n’est pas l’Arabe mais la Derja. Dans le deuxième nous étions arabophones comme les Egyptiens, les Algériens ou les … Arabes (d’Arabie). Les faits sont têtus !
7. Une dernière remarque. La langue arabe est à la traîne, dites-vous ! Ce n’est pas cette langue dont la beauté, la puissance, le génie même, n’échappent à personne, qui est à la traîne. Ce sont les gens qui la portent ! C’est nous qui sommes à la traîne, cher Monsieur, et lorsque, demain, nous sortirons de ce tunnel dans lequel nous sommes entrés il y a plusieurs siècles, vous verrez que cette merveilleuse langue, dans ses habits neufs, retrouvera sa place d’antan, celle d’une langue de sciences, de philosophie et de tous les savoirs que les humains peuvent produire.
@FATHI LANDOLSI, BONJOUR,
c’est ce qu’on appel jouer sur les mots et, se prendre pour analyste .
Bonjour,
Une fois n’est pas coutume, nous avons ici un article qui sort des sentiers battus, stimule la réflexion et qui, de surcroît, est agréable à lire. Notre histoire est effectivement falsifiée, orientée et idéologisée. Elle est belle, pourtant, notre histoire. Mais elle comporte aussi de nombreux côtés sombres. Il fut un temps où certains de nos penseurs, tels Abdelkébir Khatibi, Jamel Eddine Bencheikh ou Mohammed Arkoun…parlaient en toute liberté, l’un d’un “Maghreb pluriel”, le second, spécialiste en poésie bachique, du chevauchement du musulman entre deux désirs contradictoires, celui de “vivre l’olivier” et celui de “rêver la vigne”, et le dernier du nécessaire ressaisissement que devrait opérer le musulman pour qu’il puisse enfin comprendre ses propres culture et histoire et, en dernière analyse, SE comprenne lui-même. Sans oublier le grand Edward Said et sa critique de l’orientalisme…
L’amazighité est certes un sujet tabou. Mais est-ce le seul? Et puis, est-ce la seule “véritable Histoire” de notre pays ou de notre région? Nos historiens et autres intellectuels, toujours prompts à parler de l’acculturation DU Maghreb, ont souvent “oublié” de parler de l’acculturation DANS le Maghreb. Jamais, par exemple, n’a été évoquée la question de l’impérialisme islamique, notemment culturel, laissée à d’autres, les orientalistes en l’occurrence, dont l’arrogance est prépondérante, effaçant du même coup leur prétention à l’objectivité…
Au-delà des revendications légitimes des Tunisiens en vue de l’amélioration du quotidien dans toutes ses dimensions, au-delà même de ces manœuvres politiciennes, malheureusement inévitables, notre belle révolution n’aura intégré son sens originel, celui de la dignité et de l'”identité” enfin reconquise, que lorsque nous aurons accepté, en toute quiétude et sans violence ou peur aucunes, de nous regarder en face, de nous comprendre et de produire et gérer notre propre discours sur nous-mêmes. Rien n’est plus indiqué, pour ce faire, que l’autocritique, qui n’est point autoflagellation, mais bien un prélude à notre réconciliation avec nous-mêmes, notre histoire et, en dernière instance, notre présent. Sans compter qu’elle légitimerait toute critique que nous adresserions à l’Occident et ses valeurs. Comme je l’avais écrit ailleurs, l’un des mérites de notre belle révolution c’est de nous “révéler” à nous-mêmes en tant que bric à brac d’identifications, y compris dans notre Islam que d’aucuns voudraient présenter comme un bloc monolithique. C’est un mérite, mais c’est un défi aussi. Reste à la majorité des Tunisiens, et notamment nos intellectuels, à le relever ce défi, en faisant ce nécessaire travail d’autolibération de tous les imaginaires du passé, une sorte de travail d’autodécolonisation des esprits. C’est à ce prix, et à ce prix seulement, que nous pourrions panser nos plaies, nous libérer de tous nos démons et retrouver cette belle jouissance de notre fierté de nous-mêmes. Comme j’aime souvent à le répéter, en m’inspirant de Parsifal, “seule guérit la blessure l’arme qui la fit”.
Cher Tahar, un petit bonjour à toi. Ton commentaire me plait beaucoup ; je le trouve empli de justesse et de sagesse… Rien à y rajouter.
quand il ne reste personne pour parler de vrai problème des tunisiens ,le prix de les légumes à doublé ,le prix de viande à doublé ,le prix de gaz à doublé ,le prix de l’eau à doublé ,l’électricité à doublé ,le prix d’essence à augmenter ,le prix du ciment et brique à triplé ,pas de sécurité dans les rues tunisienne ,pas de possibilité de mariée ses enfants ,les locations des maisons à quadruplé ….qui parlent de vrai problème …………….???????????????????
@T2Tunis
La presence de la France était limitée(1881-1956) et il n’ya pas eu beaucoup d’échange entre les françcais et le reste du pays combien de mariage mixte on a eu à l’époque ? et même si beaucoup de tunisiens parlent fraçais(plus ou moins) qui connait l’histore de la Commune ? et qui peut citer Mallarmé ?
Le problème c’est cet exclusivisme débile des uns et des autres.
@simorgh
Je suis totalement d’accord pour dire que le problème c’est l’exclusivisme. Notre tunisianité ne peut pas se limité à l’identité française, turque, arabo-musulmane, punique, berbére …
Nous sommes le résultat de la somme de toutes ces composantes, et c’est ce qui fait notre unicité et notre différence, et pas l’aliénation à je ne sais quel bloc oriental ou occidental… Il faut donc arrêter de se limité à être des arabo-musulmans (ce que nous sommes, en partie) et accepter qu’on est “plus” et “différent”. Cela étant dit, l’histoire à cette facheuse tendance à s’imposer, au final, d’elle même. C’est ainsi que je pense que tout ce débat est voué à être dépasser avec le temps, et que on finira par s’accepter.
Je pense que le afit qu’on soit l’heritier de plusieurs civilisations n’empéche pas qu’il y a une qui domine à la fin et de mon de vue c’est la civilisation arabo-musulmane , libre aux autres de se sentir amazigh , africains ou même occidentaux.Il y a une musique , une poésie ,des causes qui parlent plus au tunisiens que je connais que d’autres et tout ses facteurs sont originaires d’un vaste espace ( le monde musulman ) et d’un bloc régional ( le monde arabe ).
Combien de tunisien vibrent pour un poète turc ? trouvent drolent les blaques de Depardieu dans ses film ? ou se soucient du combat des basques ?
@tunis
Bonjour,
Tout ça n’a aucune importance pour eux leur seule intérêt c’est de se maintenir et de maniguancer les prochaines elections,ils ont été pour ecrire la constitution les voila tenir les regnes du pays et depuis ils sont en compagne électorale qui ne dis pas son nom(faire appel a wajdi ghenim et à leurs diaspora,crier au complot et c’est euxles comploteurs du Qatar et des us…).voila par quoi ils sont occupées ses fous de dieux.
1. Une idée qui revient à plusieurs reprises dans l’article : Parlons à partir de nos propres spécificités plutôt que d’aller chercher nos références au Moyen-Orient/Golfe arabique ni en France. Allons-y. Nos spécificités donc, nous sommes une société arabo-musulmane. Comme partout ailleurs, la grande civilisation arabo-islamique a hérité d’autres cultures et en a fait la synthèse. Je ne connais pas de meilleure définition de la civilisation arabo-islamique que celle-ci : c’est cette civilisation qui, se basant sur les valeurs universelles de l’islam et portée par la langue arabe, a unifié des peuples et des tribus qui au moment de son avènement avaient des personnalités et des traditions différentes.
2. J’ai dit “unifié”. Je pourrais dire “intégré” mais en aucun cas “uniformisé”. Ces peuples ont été islamisés et pour la plupart arabisés, mais les Arabes, produit de cette action de l’histoire, tout en appartenant à une culture commune, nous disons une nation, ont des façons de s’habiller, de manger, plus généralement de vivre au quotidien, qui ne sont pas des copies conformes les unes des autres.
3. Cela répond me semble-t-il, à l’interrogation de l’auteur ” Par quel miracle […] l’amazighité aurait disparu ?”. Il n’y a pas eu besoin de miracle et elle n’a pas disparu. L’histoire a fait qu’elle se retrouve dans un ensemble plus grand, dans cette synthèse que j’ai essayé de décrire dans les points précédents.
4. A moins qu’on ne me prouve le contraire, je ne crois qu’il y ait une problème amazigh en Tunisie. Du point de vue linguistique, comme d’ailleurs du point religieux, la Tunisie est un pays d’une grande homogénéité. Certains de nos frères, peu nombreux, sont berbérophones, et alors ? Où est le problème ? Dans un état de droit, où les spécificités de chacun sont respectées, c’est le genre de différences qui se gèrent sans grande difficulté.
@tunis love
laisse les parler, ils ont trouve encore un filon pour occuper et divisez les tunisiens.
le ministre de la culture ne connait pas ses genes.Une etude du centre genetique international a montre que le tunisien est genetiquement 60%berbere,20%arabe et 20% un melange de francais,vandale,byzantins espagnol etc…
Nous sommes donc berberes et notre cote arabe est exogen.
c est ca le vrai tunisien.n en deplaise a nahdha
@Houcine Senoussi
Parfaitement d’accord avec vos analyses et en plus il n’ya aucun problème à se sentir tunisien avec ses spécificités , à faire partie d’un bloc régional qui s’appele monde arabe et d’une civilisation musulmane.En Tunisie post-14 Janvier on est les champions des faux débats et parfois du sectarisme et dire que les étrangers que je croise tous les jours ( arabes et africains ) sont très fiers du peulple tunisien et n’espère qu’une chose: qu’on aboutisse à une societé pacifiée et ouverte ou règne le droit, parce que cela donnera beaucoup d’espoir à d’autres qui n’ont même plus la force d’esperer ( dixit un ami marocain).
[…] revendications; étrange position pour un “militant des droits de l’Homme”), le ministre de la culture Mabrouk a déclaré que l’amazighité était “exogène à la Tunisie” (signifiant […]
[…] revendications; étrange position pour un “militant des droits de l’Homme”), le ministre de la culture Mabrouk a déclaré que l’amazighité était“exogène à la Tunisie” (signifiant ainsi […]
[…] – étrange position pour un « militant des droits de l’homme »), le ministre de la culture, Mabrouk, a déclaré que l’amazighité était « exogène à la Tunisie » […]
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