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Assemblée constituante tunisienne. Crédit photo : auteur inconnu

Après les élections de l’Assemblée Constituante, dont la seule et unique mission est de rédiger la nouvelle constitution, et la désignation du Gouvernement provisoire, dont également la seule et unique mission est de diriger le pays jusqu’à l’achèvement de cette rédaction et la tenue de nouvelles élections “définitives”; beaucoup se sont, depuis, laissés aller à diverses interprétations.

Les uns pensent avoir été, irrévocablement et démocratiquement, plébiscités par les électeurs et les autres croient avoir été, totalement et définitivement, écartés du pouvoir. Interprétations qui ne sont pas sans créer de tensions, de méfiances, de calculs et de stratégies où chacun affûte ses armes et ameute ses soutiens pour affaiblir, dénigrer ou discréditer l’autre à défaut de l’abattre. A l’opposition systématique et au discrédit méthodique se dresse l’alerte au complot et la conspiration.

Or, compte tenu de la crise mondiale qui sévit et des grands bouleversement politiques, économiques et militaires, il est plus qu’urgent de changer de méthode et de reflex. Il faudrait changer sa manière de penser et d’agir pour éviter de jeter de l’huile sur le feu et aggraver une situation économique, déjà fragile, par des considérations tant idéologiques, que religieuses ou politique.

En effet, quelque soit sa sensibilité religieuse et sa conviction politique ou idéologique, l’Homme a surtout besoin de se nourrir, se vêtir, se soigner, s’entretenir, s’instruire, se cultiver et de se divertir.. etc. Choses que seul ” l’économique” peut lui fournir.

Avant la Révolution, la Tunisie souffrait déjà de comportements “quasi-mafieux” et, depuis près de 15 mois, elle souffre de transition chaotique et instable, dont elle ignore encore l’issue et la fin.

Plus la transition s’allonge plus l’incertitude, l’instabilité et les inquiétude se manifestent, se répandent et se cristallisent.

D’où l’urgence quant à l’achèvent rapide de la rédaction de la constitution et la tenue,aussi rapidement après, des élections pour laisser, enfin, jouer les règles démocratiques classiques de la majorité, de l’opposition et de l’alternance.

Plus vite le jeu démocratique sera exercé, plus vite les esprits s’y habitueront et s’ouvriront à l’alternance.

Cela apaisera l’intérieur, calmera les esprits, et fera avorter les éventuelles manœuvres tout en rassurant l’international,

Le temps n’attend pas et ne pardonne pas. Les opportunités, les marchés, les clients, les financiers, les projets, les investisseurs n’attendent pas, ils vont voir ailleurs où existe déjà les conditions de stabilité, de rigueur et de garantie favorables et il n’ont que l’embarras du choix.

Gagner ou perdre les élections, emporter ou pas le suffrage, rassembler ou pas une majorité n’apporte ni satisfaction ni joie ni fierté si la contestation est permanente, les jeunes diplômés sont toujours au chômage et l’économie toujours en panne.