J’ai, pour quelques lauriers stériles,
Jeté les fleurs de mon printemps.
Victor Hugo
Monsieur,
A l’occasion de l’une de vos apparitions sur la chaine Al Jazirah en 2009, vous aviez exhorté le peuple tunisien au soulèvement populaire pacifique, que vous présentiez comme seul moyen de se renverser et Ben Ali et son régime. En vous ayant écouté, j’ai pensé très sincèrement que vous veniez là de prescrire l’unique remède au mal qui rongeait le pays depuis deux décennies. A un moment aussi critique que vivait le pays, où bon nombre de leaders politiques prétendaient devoir composer avec l’inexorable dictature, dans le cadre d’une opposition potiche.
Ceci étant, mu par l’intime conviction née en moi à l’égard de votre personne, j’ai, par la suite, souscrit aux principes et valeurs de modération, de démocratie et d’ouverture que préconisait le parti du Congrès Pour la République, que vous dirigiez, ainsi qu’à la politique de réformes tous azimuts qu’il proposait. D’où le choix que j’ai délibérément porté sur ce parti, à l’occasion des élections de l’Assemblée constituante. Au même titre, d’ailleurs, que les milliers de citoyens indépendants, sans étiquette politique.
Les élections passées, avec les résultats que l’on connaît et qui m’ont rassuré quant à la pertinence des raisons ayant guidé mon choix dès lors que les urnes eurent proclamé le CPR deuxième force politique du pays, je n’ai plus tardé à y adhérer pour contribuer autant que faire ce peut, localement, à la réalisation du projet de société qu’il propose. Modeste contribution du retraité de 66 ans que je suis, qui obéissait beaucoup moins à une ambition personnelle qu’aux sollicitations de quelques jeunes CPRistes en quête d’encadrement.
Seulement, voilà qu’intervint l’exercice du pouvoir par les partis lauréats, conformément aux principes et pratiques démocratiques, dans le cadre de la Troïka dont le gouvernement, on l’a vu par la suite, avec du recul, serait issu de tractations et guère de vraies négociations, pour ce qui concerne le CPR, notamment. Aucun ministère de souveraineté, nul maroquin de poids n’a pu être remporté mais avec, toutefois, la Présidence de la République qui vous est conventionnellement échue.
Vous voilà donc président de la République tunisienne, dans la pure lignée des présidents de la troisième République française dont Léon Gambetta disait à propos de l’un d’eux, le maréchal Patrice Mac-Mahon en l’occurrence : « il faudra qu’il se soumette ou qu’il se démette ». Et celui-ci s’était démis, précédé en cela par Adolphe Thiers et suivi par Jean Casimir-Périer, qui constatait avec amertume : « De tous les pouvoirs que la Constitution reconnaît au Président de la République, il n’en exerce plus qu’un : la présidence des solennités nationales.»
Monsieur l’ex-Président du CPR,
Tout cela est bien dérisoire pour la deuxième force politique du pays. Mais là n’est pas ce qu’il y a de plus grave. Ce qui l’est réellement, c’est que le CPR, cette deuxième force politique issue des urnes électorales, matérialisée par un électorat qui vous a porté, au prix de tous les efforts du bénévolat dicté par la foi en ce parti, à l’Assemblée constituante puis à la présidence de la République, est aujourd’hui en pleine déconfiture. Et en cela vous êtes pour quelque chose. Car, s’il est vrai, qu’en votre qualité de président de la République, et par là de tous les tunisiens, vous deviez préalablement cesser toute appartenance partisane, il n’en demeure pas moins vrai, en pratique, qu’aucune loi ne vous empêche de garder un œil sur votre parti et un contact permanent avec ses dirigeants. Tous ses dirigeants quelle que soit leur tendance. Placé, d’une part, sur l’orbite Nahdhaouie, dans le cadre de la troïka, le CPR a pratiquement perdu jusqu’au dernier élément de son identité. Livré, d’autre part, aux luttes intestines nées des ambitions bonnes ou mauvaises, avec ou sans moyens, le CPR s’est scindé en deux. Et le pire reste envisageable. La victoire serait-elle si indigeste? La défaite lui aurait-elle été préférable, pour la survie du parti?
Pour y répondre, faudrait-il recourir à Talleyrand pour vous dire : « pire qu’un crime, vous avez commis une faute ». Cette faute consiste en ce que vous n’avez pas, dans l’ordre alphabétique, pu, su et/ou voulu assurer l’unicité du CPR. Biffez, Monsieur l’ex-président, la mention inutile, si mention inutile il y a, et rendez compte à l’électorat négligé, bafoué et déconcerté qui fut le vôtre, de tout ce beau gâchis. A moins que vous ne teniez votre séjour au Palais de Carthage pour une consécration. Auquel cas Victor Hugo n’aurait jamais cru si bien dire, en l’occurrence.
quand bien même Si Marzouki serait intervenu dans la gestion du CPR, il s’en serait trouves d’autres pour crier au scandale.Dans sa grande sagesse Si Moncef laisse aux militants du CPR faire l’apprentissage de la démocratie au sein d’une formation politique.
Abdul, Sagessse oui quel joli mot….. je vais mettre un peu de mayo dans mon sandwich pour faire passer le gout de la connerie que vous venez de dire.
Mais encore…!
marzouki tu a trahi ton peuple et tu a lâché ses salafistes sur les intellectuelle ,en faite tu est pire que ben ali par ton silence …aujourd’hui à la marsa les salafistes ramènent des policiers et ordonne un artiste peintre à enlever ses tableaux ,honte à vous .
Il y a 3 semaines, j’ai vu le cortège de l”homme très simple au burnous” rentrer au palais de Carthage : Motards, voiture d’escorte y compris Gros 4×4 impressionnants et superbe très grosse limousine Mercedes flambant neuve. Depuis 1 an que j’observe cet “homme si simple et si proche du peuple qui d’ailleur porte le Burnous” je ne vois que contradictions et schizophrenie. En voila que l’usure du pouvoir a rattrappé très vite, sans attendre les 15 ou 20 ans comme les autres. Mais bon vous comprenez vous, il est extraordinaire : il porte le burnous et il est si proche du peuple et la preuve : il ne porte même pas la cravate. Alors aidez moi à comprendre : l’escorte et la limousine flambant neuve, c’est la troïka qui a du l’obliger…
M’Hammed Bounenni, Pour quelqu’un qui adhère à un parti nationaliste et très attaché à l’arabité je vous trouve particulièrement féru de la culture de l’ancien colon.
N’y a t il pas dans votre patrimoine historique, politique, et littéraire de quoi illustrer avec lyrisme vos état d’âme?
Hélas, dans la mentalité du colonisé il y a de toute évidence une sempiternelle demande de mise sous tutelle (culturelle, politique, économique etc…).
Orphelin de la France, orphelin du chef de parti, il faut toujours imputé aux autres son incapacité à relever les défis de l’instant.
Que demandez vous au juste? Le salaire de votre courage? Le retour du za3im? La becqué?
Moncef Marzouki à payer d’années d’exil et de persécution son engagement politique!
Vos jérémiades concernant les péripéties d’un parti parmi tant d’autre sont risibles et ridicules.
Prenez donc vos responsabilités, prêchez dans le désert vous aussi! Un an, deux, dix peut être, avant d’arriver à convaincre une poignée d’homme intègre du bien fondé de vos idées. wa in ALLAHA ma3a sabirine, arrêtez donc par pitié de vous plaindre de ce qui en définitive ne relève que de vos lacunes propres.
J’ose comme vous un parallèle historique, mais bien de chez nous celui ci. Le Prophete (3aleyhi salat wa salam) n’est en rien responsable de la grande discorde qui lui succèdera.
A bon entendeur, Salam!
Mouloudji, Je me fais un devoir de commencer là où vous avez terminé votre piètre réquisitoire: on ne fait jamais de parallèle avec le prophète 3layhi assalat wassalam qui, en sa qualité de messager de Dieu Le Tout Puissant,a accompli la tâche sacrée parce que surhumaine qui lui est divinement dévolue. Atterrissons, maintenant, pour revenir en ce bas monde et parler de vos idées rase-mottes.D’abord, sachez que je n’attends rien de personne et surtout pas des becqées.Et ce que vous appelez courage monnayable, je ne pense pas qu’il faille en faire acte pour exprimer sincèrement une opinion à propos d’une situation amèrement ressentie. Pour ce qui est de la nostalgie à une quelconque tutelle coloniale de ma part, pour avoir cité Hugo, Gambette et Talleyrand, pensez, si vous le pouviez, qu’à la Sorbonne on enseigne Chabbi, Ibn Khaldoun, Al Jahidh, Ibn Sinaa, Ibn Rochd, entre autres. Est-ce que la France a jamais été colonisée par les pays dont ils sont ressortissants.Non,l’histoire ne le dit pas. Seulement voilà, je suis de ceux qui pensent que la culture n’a pas de frontières et encore moins de nationalité. Quant à mon orphelinat, sachez, cher Mouloudji,que je ne suis orphelin que de mes parents et de personne d’autre fut-il Chef des chefs.
merci de lui répondre,
les accusations d’orphelins de la france viennet souvent de gens qui ont une revanche sociale à prendre, de l’aigreur, et très peu de culture surtout,
mais c est vrai qu en tunisie, je suis orphelin des avancées universelles de l’humanité qui font la joie des européens, américains, sud africain, asiatique, mais alors la surement pas des arabes
Monsieur M’Hamed Bounenni, vous avez daigné répondre à ce personnage aux “idées rase mottes” mais également malsaines, je ne vois qu’un va-nu-pieds au sein de cette armée d’incultes.
Concernant le président, vous avez tout dit tout en gardant la mesure qui sied aux personnes cultivées.
Merci
lettre à Marzouqui:
oh grand chef franc-maçon ayant atteint le 23 degrés de servitude de la franc-maçonnerie,mais surtout sujet de sa majesté la reine d’angleterre!!nos enfants pourraient ils avoir les même droits que vos enfants de grande bretagne?pourquoi travaillé pour la servitude de sa majesté,alors que vous auriez plus à travaillé pour les attentes de votre peuple(tunisien)pourrions nous devenir un jour,des êtres libre et autonome et avoir une direction à la hauteur de nos attentes?est ce trop demandé à devenir des êtres respectables dans sa propre maison?doit on toujours avoir des conseil d’oncle Sam,ou de sa majesté,pire des pays du golf?ne pouvez vous pas tirer les leçons du passé et donner le meilleur de vous même pour l’amour de votre peuple!!sortons de ces shémas post-colonnial!!vous qui avait vécu plus de 35 ans en à l’étranger,pourquoi votre patrimoine est enregistré à Doha au quatar!!ou est votre patriotisme!!à savoir si il vous reste une part de tunisianité en vous!!seul les tunisiens en décidront!!
inutile de vous égosiller, ils ont tous des feuilles de route et des sponsors,ils ne savent pas eux-mêmes où on va,ils se contentent de jouir de la place et du confort du moment. Comme d’autres, ceux qui les ont placés là les jetteront comme des kleenex après usage.Serions-nous encore assez naïfs pour croire qu’il y a des gens désintéressés qui luttent pour la patrie?? Même s’ils ont été exilés…ce n’était pas pour leurs brillantes “idées”, ça se saurait maintenant, mais parce qu’ils voulaient le pouvoir pour le pouvoir, ils y sont.Le but ultime est de faire taire à jamais les empêcheurs de tourner en rond, les vrais penseurs désintéressés, d’où le populisme à deux balles qui ne trompent que ceux qui y croient.
Il y a 3 semaines j’ai vu le cortège de l'”homme au burnous” rentrer à Carthage : des motards, quelques voitures d’escorte, un énorme 4×4 et une superbe limousine Mercedes flambant neuve de plusieurs centaines d’années de SMIG… mais ca bien sûr ca ne se voit pas à la télé.
Alors l’ « homme au burnous » , si simple et si proche du peuple, qui ne mets même pas la cravate : habite Carthage et roule carosse. Ce type est un grand dissimulateur doublé d’un schizophrène. En voila un que l’usure du pouvoir a rattrappé très vite. Sa « simplicité » n’est que facade. Il veut les honneurs et le prestige de la fonction, le reste il s’en fout. Le pire c’est que son image (ouhra) dessert le pays en prime !
pour connaitre un peu plus l homme ,consulter les archives de nawaat.
bonne lecture a tous
Il a choisi le mauvais camp .Il abandonne les démocrates et s’allie avec la plus grande force rétrograde, ainsi que ben jaâfar.Ces 2 personnages ont légué la Tunisie à la première place d’un pays sous développé et archaique