Le 12 Juin, le ministère tunisien de la Culture a décidé de fermer temporairement le Palais El-Abdelia, lieu où s’était tenue la cérémonie de clôture du très controversé Printemps des Arts, le dimanche 10 juin. Dans la nuit du 10 juin des islamistes ultra-conservateurs ont attaqué la galerie, affirmant qu’elle exposait des oeuvres offensants l’Islam.
Lors d’une conférence de presse, le ministre de la Culture tunisienne, Mehdi Mabrouk, a déclaré que certaines des œuvres exposées au Printemps des Arts transgressaient les symboles sacrés islamiques, une accusation que les artistes réfutent. Il a également déclaré que certaines de ces oeuvres d’art étaient à l’étude.
« Dans l’art il y a de la provocation. Parfois l’art provoque et c’est d’ailleurs son rôle. Mais il y a une différence entre provocation et agression de symboles sacrés », a déclaré le ministre.
Après avoir reconnu le rôle provocateur de l’art, M. Mabrouk a déclaré, dans la matinée du 14 juin, sur les ondes de la radio Shems FM que six œuvres considérées comme «provocatrices » avaient été confisquées.
De son côté Amor Ghedasmi, secrétaire général de Syndicat des Artistes Plastiques, c’est lui aussi exprimé sur Shems FM et a déclaré qu’il « n’y a aucune œuvre qui s’attaque aux symboles sacrés, à moins que les salafistes soient considérés comme sacrés ». La foire exposait plusieurs œuvres critiquant les salafistes, un mouvement qui prône une interprétation extrémiste de l’Islam.
Il a par ailleurs réfuté le fait qu’une œuvre représentant le prophète Mahomet était exposé. Les représentations picturales des prophètes et de Dieu sont considérées comme interdites dans l’Islam sunnite.
M. Ghedasmi également offert sa propre interprétation d’une œuvre d’art controversée dans laquelle l’expression «Dieu est grand» est écrite par des fourmis. «L’oeuvre représente un garçon portant un sac à dos. Il symbolise le lourd fardeau de l’éducation et de la discipline. Les fourmis, elles, sont connues pour être assidues et disciplinées » a-t-il dit.
« Je demande aux ministères de la Culture et des Affaires religieuses de nous indiquer les oeuvres d’art (qu’ils jugent offensantes pour l’Islam) et de nous donner leurs propres interprétations » a-t-il ajouté.
Le ministère tunisien de la Culture envisage de porter plainte contre les organisateurs du Printemps des arts pour « atteintes aux sentiments des visiteurs de l’exposition ». Le Palais El-Abdelia, quant à lui, restera fermé jusqu’à ce qu’un comité chargé de le superviser soit mis en place.
Traduit de l’anglais par Sana Sbouaï
Quel honte cette Tunisie commandée par ces 3 guignols, a la Tunisie va reculer plus que jamais.
Pas le liberté vraie d’expression pas de liberté artistique,recul économique et fuite des touristes avec tous ces troubles dûs a des arriérès. Quel gachis reveillons nous.
La dictature sous Ben Ali n’était pas moins bigote. Et les dernieères annés ça n’allait pas en s’arrangeant.
Au moins aujourd’hui on peut critiquer ouvertement ce gouvernement. Quant aux laïcs (ou aux prétendus tels) à quelques exceptions près ils ont favorisé l’islamisation de la société par leur lâcheté pendant la dictature. A part une Nasraoui ou un Hammami, bien peu sont capable d’être crédible lorsqu’ils dénoncent une atteinte à la liberté d’expression.
…c’était la moindre des choses.
Et cela aurait dû s’appeler “la galerie des tares” et non “galerie d’arts”.
Notre combat contre la mécréance ne fait que commencer.
el hamdou lyLAH inchALLAH la tunisie un état islamique bientot
@ Abou Zayneb, bonjour,
sous reserve d’être choisie par le peuple tunisien , n’est ce pas ?
Non, c’est un choix divin, bien plus qu’une conviction.
Retour dans l’age des tenebres!