Jeudi 24 janvier 2013, Salah Hachani, un martyr de 1963, le père fondateur de l’institution militaire, a été assassiné une deuxième fois, quand, aux portes du cimetière des martyrs de Sijoumi à Tunis, des officiers militaires dans la Tunisie post-révolution ont empêché sa famille de l’enterrer dans le mémorial, en le privant des honneurs militaires.
Salah Hachani, ami de Farhat Hached fut stigmatisé en 1962 avec 25 de ses compagnons -militaires, résistants et civils- dont le résistant Lazhar Chraiti comme « complotistes contre le régime de Bourguiba » qu’ils considéraient comme un prolongement du colonialisme français et qu’ils accusaient de complicité dans le meurtre de Farhat Hached le 5 décembre 1952, et qu’ils accusaient de passivité politique face au massacre de Bizerte qui avait été commis par l’armée française entre le 19 et le 22 juillet 1961 et qui causa plusieurs milliers de morts Tunisiens. Au même moment Bourguiba (le « Combattant suprême ») était occupé à construire de nouveaux palais présidentiels. A cela s’ajoute l’assassinat de Salah Ben Youssef le 12 août 1961.
Le 31 décembre 1962, le parquet militaire défère les 26 accusés, dont le commandant Salah Hacheni, pour complot contre la sûreté de l’État. Le procès se tient le 12 janvier 1963 dans la caserne de Bouchoucha et dure jusqu’au 17 janvier. Salah Hachani est condamné à mort avec 12 de ses compagnons (sept militaires et cinq civils), ils seront exécutés le 24 janvier 1963 dans un lieu tenu secret et jetés dans une fosse commune, après avoir subi des interrogatoires durant lesquels ils ont été -d’après leurs affirmations – sujets à des tortures physiques et psychologiques. Mr Béji Caid Essebssi était alors le directeur de la Sûreté nationale au ministère de l’Intérieur.
Le jeudi 24 janvier 2013, l’hopital militaire avait remis la dépouille du commandant à la famille Hachani, avec trois de ses compagnons : Kbaier Mehrzi, Ahmed Rahmouni et Hédi Gafsi.
Quand le fils du commandant Salah Hacheni a ouvert le cercueil, il n’a trouvé qu’un « bout de saucisson » comme il le décrit, l’os d’une jambe présumée de son père, sans même un document qui authentifie la dépouille par un test ADN.
Le sentiment d’humiliation pèse sur les familles des martyrs de 1963, se rajoutant à la frustration et à l’incompréhension des motivations derrière le geste irrespectueux envers leurs proches. Pourquoi l’Etat tunisien refuse d’honorer ses martyrs et interdit leur inhumation au cimetière des martyrs de Sijoumi ?
Des activistes de la société civile présents sur place confient que la honte d’être Tunisien ce jour là s’est manifestée comme jamais, « on s’identifie à la Tunisie qu’incarnaient Salah Hachani et Lazhar Chraiti, et non pas à celle de la post-révolution présumée, ni celle de la post-indépendance prétendue » me répète révolté un militant.
L’impression dominante est que l’Etat tunisien assassin pendant l’ère de Bourguiba et Ben Ali est devenu, en plus de sa nature criminelle persistante, un état schizophrène qui dénigre même ses pères fondateurs.
Schizophrène essentiellement du fait de deux raisons. En premier lieu, les familles des martyrs considèrent qu’une humiliation pareille est incohérente avec la révolution tunisienne, puisque par définition une révolution est la rupture avec un passé sombre. Sauf que le jeudi 24 janvier 2013, ce qu’ont vécu les familles des martyrs de 1963 incarne la continuité du « régime ».
En second lieu, les proches des martyrs affirment que la Présidence de la République avait donné son accord pour la cérémonie qui aurait dû rendre hommage et honorer les résistants assassinés en les enterrant au cimetière des martyrs de Sijoumi avec la présence du chef de l’Etat Moncef Marzouki. Sauf que la veille de la cérémonie programmée les familles des martyrs nous affirment que la Présidence les a contacté pour leur faire part du refus du ministère de la Défense. Les familles des martyrs nous ont donné des documents à l’appui en affirmant que la Présidence de la République avait donnée son accord verbal à la cérémonie et à la présence du Président Moncef Marzouki.
« Mais le Président Moncef Marzouki est théoriquement le chef suprême des forces armées tunisiennes, comment se fait-il qu’il permette le refus d’un ordre de la part du ministère de la Défense ? », se demande la petite fille du commandant Salah Hachani.
Qu’il s’agisse d’un dysfonctionnement hiérarchique ou d’une absence de volonté politique, une seule certitude : nous sommes face à la schizophrénie de l’Etat tunisien.
Nous avons essayé, en vain, de contacter Mr Abdel Krim Zbidi ministre de la Défense, pour avoir une explication concernant l’affaire.
Nous avons toutefois réussi à joindre l’attaché de presse de la Présidence qui nous a dit que les familles des martyrs n’ont pas fait une demande écrite demandant la présence du Président et que l’accession au statut de martyr du commandant Hachani et de ses compagnons devait être soumise à l’assemblée nationale constituante.
Finalement le commandant Salah Hachani, fondateur de l’armée tunisienne sera enterré le vendredi 25 janvier 2013 au cimetière d’Eljallez sans honneurs militaires ni cérémonie relative.
[…] Jeudi 24 janvier 2013, Salah Hachani, un martyr de 1963, le père fondateur de l'institution militaire, a été assassiné une deuxième fois, quand, aux portes du cimetière des martyrs de Sijoumi à Tunis, des officiers militaires dans la Tunisie… […]
[…] Jeudi 24 janvier 2013, Salah Hachani, un martyr de 1963, le père fondateur de l'institution militaire, a été assassiné une deuxième fois, quand, aux portes du cimetière des martyrs de Sijoumi à Tunis, des officiers militaires dans la Tunisie… […]
[…] Jeudi 24 janvier 2013, Salah Hachani, un martyr de 1963, le père fondateur de l'institution militaire, a été assassiné une deuxième fois, quand, aux portes du cimetière des martyrs de Sijoumi à Tunis, des officiers militaires dans la Tunisie… […]
[…] Jeudi 24 janvier 2013, Salah Hachani, un martyr de 1963, le père fondateur de l'institution militaire, a été assassiné une deuxième fois, quand, aux portes du cimetière des martyrs de Sijoumi à Tunis, des officiers militaires dans la Tunisie… […]
A nouveau le nom et le passé odieux de l’ignoble Caïd Essebsi refont surface et remontent des bas-fonds hideux de l’histoire où pour plaire à son maître Caïd Essebsi, Si Béji pour les intimes, a pendant de longues années orchestré les atroces souffrances que des tortionnaires sadiques placés sous ses ordres infligeaient aux victimes de Bourguiba. Tous ceux qui ont eu le malheur de déplaire au tyran fou qui pendant trois décennies a terrorisé la Tunisie sont passés par cet enfer. Ces années ont épuisé notre pauvre pays qui à bout de souffle s’est ensuite laissé abuser comme une proie sans défense par le mafieux Ben Ali, formé à l’école du Combattant Suprême. L’historien du mouvement nationaliste Tunisien Amira Aleya Sghaier affirme que pendant les 80 ans de colonialisme français aucun tunisien n’est jamais mort sous la torture. Pour cela il a fallu attendre l’indépendance et l’usurpation du pouvoir par Bourguiba. Dans son entreprise criminelle Bourguiba a su, pour servir ses noirs desseins, recruter parmi la lie de la société tunisienne les ignobles personnages dont il avait besoin pour accomplir ses basses besognes. Parmi ces criminels il a pu compter sur le tueur Béchir Zarg Laayoun, l’assassin de Ben Youssef à Francfort mais aussi sur Béji Caïd Essebsi dont il a fait le chef de sa Gestapo. De 1956 jusqu’en 1969, date à laquelle Bourguiba l’a désavoué, comme il a désavoué d’autres hommes de main tels Béhi Ladgham et Ben Salah, Caïd Essebsi a assumé d’importantes responsabilités au ministère de l’intérieur. Un ancien psychologue de la police tunisienne a apporté par vidéo sur ce site un témoignage qui ne fait que valider ce que d’autres victimes qui sont passées par l’enfer bourguibien ont raconté. Parmi eux se trouvent le commandant Azzouz, Mohammed Charfi, Gilbert Naccache et de nombreux autres. De leurs témoignages ressort aussi une vérité sordide: celle des abus sexuels dans les geôles de Bourguiba. Les geôles sur lesquelles veillait comme un esprit maléfique l’ignoble Caïd Essebsi, rejeton d’un renégat sicilien. On n’y torturait pas seulement comme au temps de l’Inquisition espagnole mais on y violait et on y sodomisait aussi à tour de bras. Les victimes subissaient leur supplice les unes devant les autres, les maris devant leurs femmes et vice versa. Je me demande si la féministe Maya Jribi y pense lors des obscènes embrassades qu’elle échange avec son nouvel allié politique. Ou bien y trouve-t-elle son orgasme? De toute façon elle peut toujours lorsqu’elle a besoin d’un brin de romantisme retomber sur le poète Brahim Kassas. Je suis vraiment intrigué par la psychologie de ce genre d’individus qui forcément nous veulent du bien et je me demande où devrait être leur place. Qu’ont-ils en commun avec des personnes normales? Je ne sais que dire et me sens obligé de délaisser Caïd Essebsi, ses basses besognes et sa Maya Jribi pour tenter de remonter à la source du mal: le Combattant Suprême qui a laissé une souillure indélébile sur notre nation. Ceux de ma génération se rappelleront toujours ses apparitions sur le petit écran le soir lorsqu’en gesticulant il donnait des cours de fornication aux spectateurs. Ou bien lorsqu’il voulait les convaincre de sa miraculeuse libido qui lui a permis avec une seule couille d’enfanter Habib junior. Mais peut-être l’apothéose de ce bourguibisme serait plutôt son côté romantique. Nostalgique et tendre Bourguiba savait trouver les mots qu’il fallait pour raconter comment au bon vieux temps du colonialisme il languissait en prison de sa maîtresse Wassila. Elle lui envoyait ses culottes et ses soutien gorges à renifler. Affectueusement il joignait le geste à la parole et portait ses mains vers son visage pour renifler des culottes virtuelles. J’évite de m’étendre sur sa relation particulière avec sa sulfureuse nièce, la nymphomane Saïda, pour laquelle, en présence de visiteurs, il se mettait à quatre pattes pour qu’elle grimpe sur son dos. Quels jeux pratiquaient-ils? Je pense qu’un psychiatre pourrait expliquer la relation entre ces scènes honteuses mais expressives de la psychologie de ces personnages et le calvaire dégradant et fatal qu’ont subi Salah Hachani, Lazhar Chraïti et leurs compagnons. Il a suffi de trente jours depuis leur arrestation pour les juger, les faire avouer ( mais dans quelles condition?) les trouver coupables, les condamner à la peine capitale et les exécuter sans merci. Puis un certain matin à 5 heures on a avisé les familles que la justice de Bouguiba venait d’être rendue. Le nom d’un important acteur dans cette macabre mascarade n’a pas été mentionné: celui de Béhi Ladgham que ses proches veulent à toute force ces derniers temps laver plus blanc que blanc. Mais pour tous les tunisiens il était en ces jours “le bras droit du Combattant Suprême”, un titre qu’il revendiquait fièrement et que Bourguiba citait souvent dans ses discours. C’était cela l’état de droit de Bourguiba, l’état que l’indigne vieillard Béji Caïd Essebsi veut aujourd’hui réhabiliter en Tunisie.
@Fathi Je vous rassure, pas besoin d’être un érudit en psychiatrie ou en psychologie pour deviner que ces personnages sont tout simplement des pervers..Des pervers, non pas selon le sens populaire profane ,mais des pervers paraphiles, pour qui les autres sont tout simplement des sous-hommes ,”de la poussière d’hommes”, des “m3iz” et qu’on avait le droit de vie ou de mort sur eux.La torture , le fait d’exceller dans cette pratique et se montrer particulièrement inventifs (sodomie,fisting,cravache,privation de sommeil etc…) n’est qu’un symptôme de la personnalité narcissique qui les caractérisent. Le sadisme est poussé à l’extrême: refuser de donner les dépouilles aux familles , les priver de faire leurs deuils,de pleurer sur la tombe de leur pères ,maris…Je ne sais pas si c’est une question rhétorique que vous avez posé, mais quant aux penchants de Feu Borguiba (jouer au poney slave et humer les dessous de sa Maîtresse) la réponse se trouve dans n’importe quel donjon ou on pratique le D/s ;-)
[…] Nawaat […]
En réponse à cette longue litanie qui n’avance aucune preuve tangible, j’ai envie de répondre à M. Fathi que sans Bourguiba il aurait été incapable d’écrire un seul mot en Français.
Alors celle la elle est bien drole. C’est Bourguiba qui a permit au tunisien d’apprendre le francais? En considerant que connaitre le francais est un plus comme vous le sous-entendez, en supposant que l’arabe n’est pas aussi noble que le beau francais. C’est donc que avec un autre que Bourguiba on aurait pas appris en Tunisie le francais? une seul reponse: Les autres pays de la francophonie avaient ils Bourguiba pour leurs permettre d’apprendre le francais?
Vous auriez pu d’abord prendre la peine de vérifier mes sources avant de vous lancer dans la négation totale de ce que j’ai avancé. Je doute que les quelques heures d’intervalle qui ont séparé la publication de mon commentaire et vos deux lignes ont été suffisantes pour vous permettre de lire les écrits du commandant Azzouz, Mohammed Charfi, Gilbert Naccache, Béchir Torki et tant d’autres qui ont apporté leurs témoignages sur la période noire de Bourguiba. Connaissez-vous aussi tous les rapports d’Amnesty International étalés sur toute la période de Bourguiba et étayés par de nombreux témoignages de victimes? Avez-vous même peis la peine de lire le livre de Caïd Essebsi sur Bourguiba où il raconte comment ce dictateur giflait une pauvre paysanne mère de famille avec un mari chômeur venue lui demander de l’aider? Avez-vous lu les mémoires de Mzali, Tahar Belkhodja et autres qui ont été des collaborateurs proches de Bourguiba? Avez-vous vu ses apparitions ridicules à la télé? Je ne pense pas que vous ayez pu après m’avoir lu consulter les archives de la télé tunisienne. Sans réléchir vous affirmez comme s’il s’agissait d’une aya coranique qui vous aurait été révélée que sans Bourguiba j’aurais été incapable d’écrire un seul mot en Français. Qu’en savez-vous? Me connaissez-vous personnellement? Vous êtes-vous demandé s’il n’y a pas d’autres explications? J’aurais pu être né d’un mariage mixte et avoir une mère française, belge, suisse, canadienne, luxembourgeoise ou même tunisienne née et éduquée en France et ne parlant pas l’arabe. Une telle mère aurait pu m’envoyer dans une école privée francophone ou une école de la mission, etc… Il y a des tas d’explications pour qui veut se donner la peine de réfléchir. Mon plus grand reproche à Bourguiba c’est d’avoir formaté des esprits comme le vôtre qui ne réfléchissent pas, ne lisent pas ou ne savent pas comment lire et pleins de préjugés et d’idées fixes qui ne sont pas les leurs. Ils répètent des clichés appris et usés jusqu’à la corde et qui ne brillent pas par leur esprit critique. Je ne vous en veux pas. Je ne vous cherche pas querelle. Mais je trouve que les 60 années de dictature qu’a connues la Tunisie ont causé un ravage terrible et principalement intellectuel. Les gens deviennent agressifs de peur de remettre leurs fausses convictions en doute et d’être obligés de penser et poser ou se poser des questions. Ceci n’est ni nouveau ni typique de la Tunisie. Montaigne disait que la raison humaine est sujette à l’erreur et incapable d’aboutir à une vérité certaine. De là son fameux “Que sais-je?” En Tunisie Bourguiba et le mafieux qui lui a succédé ont mené une politique de désinformation massive pour répandre l’ignorance et ont persécuté les intellectuels et les étudiants. Ils ont dépensé des sommes faramineuses pour engraisser les mafieux des médias qui se présentaient comme journalistes, poètes, écrivains, artistes, etc… pour appliquer la politique de désinformation e le culte de la personnalité. Savez-vous que l’université du Mali, ce pays dévasté par les maladies, la sécheresse et les guerres civiles se place en 39ème position dans le classement des universités africaines alors que dans la Tunisie ne figure même pas parmi les 100 premières universités d’Afrique? Elle n’est tout bonnement pas mentionnée. Dans le classement international des universités du monde il faut d’abord laisser passer quelques 4500 universités avant d’en trouver une tunisienne. L’unique université de la Mauritanie devance toutes les universités tunisiennes. Il en est de même de l’université somalienne. Et dire que des Tunisiens font la fine bouche quand ils parlent de l’enseignement dans les pays arabes et africains. Toutes les universités arabes à part le Yemen sont supérieures aux tunisiennes. Je ne fais que rapporter un classement de spécialistes internationaux basé sur enquêtes. Avant de nier prenez la peine de surfer sur internet pour vous renseigner. Même la “Chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des cultures” créée par nos universitaires ne semple pas impressionner les spécialistes internationaux. Imaginez-vous maintenant des universitaires américains qui créent une chaire Al-Capone pour la civilisation et la culture. Le résultat de 60 années de Bourguibisme ridicule (le règne de Ben Ali n’a été qu’une prolongation de la même politique) nous a mené à la situation actuelle: Un pays appauvri et instable, une agressivité galopante qui empêche tout dialogue entre personnes d’horizons différents, des salafistes non seulement religieux mais des salafistes Bourguibistes qui s’imaginent que toucher à ce tyran est un blasphème. Dois-je parler de la situation économique catastrophique? Les choix économiques de Bourguiba dont les 3 piliers principaux étaient l’émigration de la main d’oeuvre, le tourisme et les investisseurs étrangers qui n’apportent aucun développement technologique au pays et ne forment aucune élite mais se contentent d’exploiter une main d’oeuvre bon marché et peu éduquée, n’ont pas été les piliers dont l’économie tunisienne avait besoin. Bourguiba et son successeur ont assujetti l’économie tunisienne à l’étranger. En ce moment où nous pourrions changer de cap des forces du passé font du sabotage pour empêcher un autre choix qui remettrait leurs privilèges en question. Dans le torchon La Presse qui pendant des décennies a servi la dictature et le culte de la personne j’ai lu hier le 27-1 ce qui suit: “A quoi jouent les bailleurs de fonds internationaux ? Une question qu’on pourrait se poser tout bonnement, au fil des annonces de crédits accordés à la Tunisie. En effet, les institutions internationales continuent à financer les plans et les programmes du pays, bien que l’incertitude règne sur les perspectives économiques et de facto sur la capacité de remboursement”. En d’autres termes ce torchon, sous forme d’information, veut saboter les crédits internationaux qui pourraient aider la Tunisie en faisant peur aux bailleurs de fonds, leur disant que la Tunisie pourrait ne pas les rembourser. Voici un autre exemple de sabotage que j’ai relevé dans un autre torchon, Le Temps qui servait d’essuie-pied à Sakher Materi. Le 26-1 dans une interview où il était question du printemps arabe et de la révolution tunisienne le journaliste, pour discréditer la révolution formule ainsi sa question: ” Ne croyez-vous pas que deux ans c’est très peu sur l’échelle de l’Histoire pour parler des évènements du 14 janvier et les considérer comme étant une Révolution. Que répondez-vous à ceux qui considèrent le ‘’Printemps arabe’’ comme étant une application d’un plan diabolique du grand Proche-Orient, tel que dicté par les Néo-démocrates américains?” Vous pensez vraiment que Bou Azizi et tous ces déshérités de Sidi Bouzid et sa région et tous ces jeunes chômeurs tunisiens étaient des agents de la CIA américaine? Je ne peux pas m’imaginer pire insulte au pays. Il faut savoir lire et écouter. Les pires plans diaboliques en Tunisie en ce moment-ci sont fomentés par ceux qui ont peur de perdre leurs privilèges et les acolytes du RCD comme Caïd Essebsi, Chebbi et toute cette clique bourgeoise dont l’esprit ne s’est pas décolonisé. Vous pouvez bien sûr rejeter en vrac tout ce que j’ai écrit et me répéter que c’est grâce à Bourguiba que je peux le dire. C’est facile. Ça ne prend pas de temps et ça ne demande aucune réflexion. En plus vous ne serez pas le premier à le dire.
Pourquoi tant de haine M. Fathi!!! un conseil: ne mélangez pas tout!
Par ailleurs, je n’ai pas besoiin de lire les livres que vous avez lu et qui sont ,par définition subjectifs; c’est trop facile de réécrire l’histoire comme on aimerait quelle soit. Moi, j’ai 63 ans et je parle de ce que j’ai vécu; je sais ce que je lui dois: l’éducation que j’ai eu et qui repose sur deux principes l’ouverture aux autres cultures et le refus du nationalisme stérile qu’incarnait M. Ben Youssef et secondo la lutte contre l’obscurantisme religieux qui malheureusement revient au galop aujourd-hui. Bourguiba était peut -être un desposte mais” un desposte éclairé ” selon l’expression du philosophe Kant dans son texte “qu’est ce que les Lumières” et il ajoute qu’il y a des époques dans l’histoire agitée du monde où il vaut mieux préférer le despotisme éclairé à une démocratie qui, chez un peuple ignorant qui vient de sortir d’un siècle de colonialisme, est voué àl’insécurité et à l’anarchie.
Cher Mr Habib j’ai réagi à un article qui ne concernait pas ma personne mais qui m’a inspiré quelques remarques. Je les ai présentées avec quelques compléments d’information. Dans une discussion de la chose publique, c’est non seulement un droit mais aussi un devoir citoyen. Tout le monde pouvant se tromper vous auriez pu invalider mes arguments au cas où ils auraient été faux, mais en prenant vos distances en ce qui concerne ma personne que vous ne connaissez même pas. Vous avez choisi le contraire. Vous avez ignoré le vif du sujet, n’avez répondu à aucun de mes arguments et préféré vous mettre dans la peau d’un derviche clairvoyant pour deviner que j’avais appris le français grâce à Bourguiba, ce qui est d’ailleurs totalement faux. Quant à mes références, vous les refusez car vous ne lisez pas les livres. Ils sont subjectifs. Comment pouvez-vous le savoir si vous ne les lisez même pas? Avec votre talent de derviche vous feriez pâlir de jalousie le charlatan Nostradamus. Si ajouté à cela et sans me connaître vous diagnostiquez chez moi de la haine vous allez faire un autre jaloux: Le père Freud qui passait des jours entiers à l’écoute de ses patients avant de diagnostiquer. Mais cher monsieur, comme je l’ai dit, il ne s’agit pas de moi. Personnellement je n’ai pas eu à faire à Bourguiba. Je n’ai pas à l’aimer ou le haïr comme individu. Je hais seulement ce qu’il représente: la barbarie, le manque d’éducation, l’injustice et l’abrutissement de ses partisans. Il a choisi d’être un personnage public et un criminel notoire et il a usurpé un pouvoir à coups de fraude électorale et d’assassinats. Il a revendiqué l’entière responsabilité de la conduite de l’état. Ce faisant, comme tout personnage public, il s’est exposé à être jugé par les autres, même si aujourd’hui il repose dans la poubelle de l’histoire pour ses crimes. Moi, par contre je ne suis pas un personnage public, je suis ici sous un nom d’utilisateur tout comme vous. Mais contrairement à vous je ne viens pas ici défendre le despotisme obscurantiste d’un tyran qui a outrageusement violé les droits de l’homme et la constitution. Pour le défendre vous avancez une citation lapidaire de Kant sortie de son contexte philosophique et historique et grossièrement déformée par la basse propagande des Goebbels de Bourguiba. Cette citation prouve que vous ne savez rien de Kant. Il me semble que vous ignorez même que ce philosophe a laissé une œuvre considérable et qu’il a écrit d’autres choses que cette citation instrumentalisée et mutilée pour les besoins de la propagande. Laissez-moi vous dire encore ceci: Contrairement à vous, Kant dévorait les livres et a même sollicité et obtenu le poste de bibliothécaire à la bibliothèque royale de Frédéric II pour pouvoir plonger dans les livres. Cela lui a évité de dire des bêtises. Il avait horreur de ce qu’il appelait “l’abîme d’ignorance dont certains qui s’imaginent raisonner ne se représentent pas la profondeur”. Après vérification de mes souvenirs de philo pour me rafraîchir la mémoire, j’ai choisi de vous simplifier les choses, car n’aimant pas lire vous pourriez quitter ce site pour aller admirer le portrait de votre idole. Je suppose qu’il doit avoir une place de choix dans votre intérieur à moins que vous ne l’ayez remplacé par un autre après le 7 novembre. Ce serait conforme à l’éthique destourienne. Du temps de Bourguiba son portrait polluait tous les espaces, de gré ou de force: Dans les “Café 1er juin”, les “Restaurant 3 août” et même paraît-il dans les chambres des filles de joie Rue Abdallah Guech. On dit qu’elles étaient obligées de l’accrocher au-dessus de leur lit pour pouvoir gagner leur pain. Je ne peux ni confirmer ni infirmer, n’étant pas un derviche comme vous. Mais assez parlé de vous car je suppose que tout comme moi vous n’aimez pas qu’on parle de votre personne. Je retourne donc à Kant. Son œuvre est caractérisée par son effort pour élaborer une théorie de la connaissance. Il affirme que le centre de la connaissance est le ‘sujet connaissant’, c’est à dire l’homme, celui qui observe, qui écoute, qui lit, qui apprend et qui raisonne. Pas le mouton de Panurge qui suit en bêlant, refuse de lire et se bouche les yeux et les oreilles. Pour Kant la réalité ne peut pas exister en dehors de nous car c’est avec nos sens que nous la percevons. Par exemple en lisant et en utilisant notre intelligence. Ceci nous ramène à la subjectivité que vous condamnez. Mais pouvons-nous avoir une idée de ce que fut Bourguiba si on fait abstraction de ce disent ceux qui l’ont approché, reniflé ou subi sa cruauté et son injustice? Suffit-il d’absorber sa propagande mensongère et garder le regard fixé sur notre nombril tout en ruminant nos propres élucubrations?
Passons maintenant à cette citation de Kant concernant le despote éclairé. Je reprends vos mots: ” Il (Kant) ajoute qu’il y a des époques dans l’histoire agitée du monde où il vaut mieux préférer le despotisme éclairé à une démocratie qui, chez un peuple ignorant qui vient de sortir d’un siècle de colonialisme, est voué à l’insécurité et à l’anarchie.” Kant n’a jamais dit cela. C’est un grossier mensonge et une manipulation des propagandistes de Bourguiba. Ils ont mélangé Kant à des obscénités proférées par le dictateur pour insulter la nation tunisienne et son histoire. Ce con, pardonnez-moi l’expression mais elle n’est pas déplacée dans son cas, a dit: ” J’ai fait d’une poussière d’individus, d’un magma de tribus, de sous-tribus, tous courbés sous le joug de la résignation et du fatalisme un peuple de citoyens.” La grossièreté de la supercherie et de l’amalgame est flagrante. Kant n’a jamais parlé de colonialisme. Colonialisme et décolonisation sont des concepts venus plus tard. D’ailleurs Frédéric II est mort avant la Révolution Française.
Kant a vécu au 18ème siècle en un temps où les états étaient des monarchies héréditaires de droit divin gouvernées par des monarques absolus. Kant leur a opposé son protecteur et ami, le despote éclairé que fut Frédéric II qui, succédant à son père autoritaire, a commencé par interdire la torture. Bourguiba l’a introduite comme instrument de gouvernance. À la place des lèche-culs dont Bourguiba s’est entouré, Frédéric II s’entourait des philosophes du siècle des lumières parmi lesquels Kant et Voltaire. Vous devez le connaître. C’est celui qui a dit: “Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire.” Quelle différence avec la censure de Bourguiba, le prédateur de la liberté qui censurait même les publications étrangères. À l’aéroport ses flics fouillaient les tunisiens rentrant de l’étranger et fouinaient dans leurs bagages à la recherche de littérature interdite ou d’un exemplaire du Canard Enchaîné ou du Monde. Pour éviter la censure et vendre en Tunisie, Le Monde avait développé un truc. Il n’exportait en Tunisie que sa première édition en l’expurgeant des nouvelles concernant notre pays. Ces informations étaient disponibles dans la deuxième édition qui n’entrait pas en Tunisie. Seuls les lecteurs de France et d’autres pays y avaient accès. C’est ainsi que la Tunisie tolérante de Bourguiba s’ouvrait aux autres cultures. Puisqu’il est évident que vous n’avez pas lu “Qu’est-ce que les Lumières” et que la citation que vous avancez n’est qu’une grossière supercherie et une manipulation flagrante, voici quelques citations fondamentales de ce texte.
« Les Lumières, cela veut dire pour l’homme sortir d’un état de minorité. Cet état n’est imputable qu’à lui. La minorité, c’est l’incapacité de se servir de son entendement sans la tutelle d’un autre. La paresse et la lâcheté sont causes qu’une si grande partie des hommes se plaisent à rester leur vie durant des mineurs. C’est pour cette raison qu’il est si aisé à d’autres de s’instituer leurs tuteurs. C’est à l’homme seul qu’est imputable cet état de minorité s’il manque du courage nécessaire pour se servir de son entendement sans la tutelle d’autrui. Si un directeur spirituel a de la conscience pour moi, un médecin décide pour moi de mon régime etc, je n’ai pas besoin de faire des efforts. Je ne suis point obligé de réfléchir. Aie le courage de te servir de ton propre entendement: telle est donc la devise des Lumières. Si la plus grande partie de l’humanité considère le pas à franchir non seulement pénible, mais encore dangereux, c’est à cause des tuteurs. Après avoir commencé par abêtir leur animal domestique et l’avoir soigneusement empêché de risquer même le moindre pas sans les liens qui le retiennent, ils lui montrent ensuite le péril qui le menace s’il tente de marcher seul. Or ce péril n’est précisément pas si grand, car après quelques chutes il finira bien par apprendre à marcher.
Si on vient maintenant demander : Vivons-nous actuellement dans une époque éclairée ? alors la réponse est : non, mais dans une époque de propagation des Lumières. Cependant nous avons des signes que le champ s’ouvre pour mouvoir librement et que les obstacles à la généralisation des Lumières deviennent peu à peu moins nombreux. Les signes que nous avons sont évidents. A cet égard cette époque est l’époque des Lumières ou le siècle de Frédéric. Un prince qui ne trouve pas indigne de lui de dire qu’il considère comme un devoir de ne rien prescrire aux hommes en matière de religion, qui leur laisse sur ce point une liberté totale et donc récuse pour sa part le terme de tolérance, est lui-même éclairé. Pour avoir été le premier à libérer le genre humain de son état de minorité, il mérite d’être loué par le monde d’aujourd’hui et de demain.”
J’espère que vous avez remarqué l’incongruité qu’il y a à mélanger le philosophe Kant à la propagande mensongère du bourguibisme. J’espère aussi que vous voyez la différence entre un monarque qui a hérité d’un trône mais s’est conduit comme un despote éclairé et un pouilleux parvenu qui a usurpé le pouvoir avec des élections truquées et s’est pris pour un monarque. Frédéric encourageait ses sujets à faire usage de leur raison pour ne pas rester des mineurs alors que notre tyran nous disait: « C’est moi qui décide de tout et je suis responsable de vous-même après ma mort ». Je sais que c’est difficile à accepter quand on a vécu 63 ans dans le mensonge. Mais dans l’espoir qu’il n’est jamais trop tard pour accéder à la majorité, je ne désespère pas de vous. Après tout nous sommes deux siècles plus loin que Kant et Frédéric II.
article trop excessif du fait de ses affirmations..feu salah hachani “martyr”…c’est quoi un martyr d’abord?…il n’est nullement entendu que le coup d’etat de 1962 soit pour les tunisiens une revolte ou une revolution contre un regime de dictature (celui de bourguiba a l’epoque)…que l’etat tunisien ait ete assassin au cours des 50 dernieres annees oui …salah ben youssef,les victimes de sabat edhlem, les victimes du proces 1962,hassen saadaoui,gafsa,nabil baraketi,hocine elkouki,les islamistes morts sous la torture ,les victimes de dec-janv 2011-2012…mais declarer quelqu’un”chahid” sans un constat national sur son cas me parait deplacé…des millions de tunisiens,avant et maintenant ne se sont jamais senti concernes par la tentative de coup d’etat de 62 …prions pour eux et allah yar7amhom
Bourguiba était le président plus que légitime et vos mensonges n’y changeront rien. Quand on tente un coup d’Etat militaire on réussit ou on est fusillé, pour trahison ou incompétence, à votre choix. La Tunisie si les putchistes alliés à Ben Bella et à Ben Youssef, au service de Nasser, avaient réussi aurait été une autre Mauritanie pour la misère ou l’Egypte ou la Libye sans même sans ses ressources. Yahya Bourguiba, père de la Tunisie moderne contre les nahdha, les officiers félons et les nasséristes, baathistes et autres idiots politiques. Vive l’armèe tunisienne de la révolution.
La Tunisie n’est pas un pays de misère. La Tunisie est un pays tellement agréable à vivre depuis l’independance que l’emigration a explosé. Vous encensez Bourguiba et fustigez Nasser,BenBella et Benyoussef(pour ce qui ne le savent pas Benyoussef était avec Bourguiba à la tete du neo-destour et il fut assassiné par ce dernier qui n’aime pas qu’on lui fasse de l’ombre). Ces trois figures ont en commun le pan-arabisme socialiste et la fin de la dépendance vis a vis de l’occident. Pourquoi Nasser -t- il été assassiné a votre avis? Certainement parce qu’il représentait une menace aux intérêts occidentaux en voulant défendre les intérêts de son peuple. Après 50 ans d’indépendance et la situation catastrophique du monde arabe en générale et de la Tunisie en particulier je ne comprends comment en 2013 on peut encore croire que Bourguiba -le grand démocrate qui faisait assassiner tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec lui- a fait du bien à la Tunisie. entre autres symbole, il a dévoilé une femme en direct à la TV ouvrant la brèche à la crise de valeurs que l’on payent tous aujourd’hui en Tunisie. Il a fait baissé l’analphabétisme mais en s’assurant que les sciences humaines se résumes à du par cœur sans aucun esprit critique(forcement il n’aimait pas la critique. Il a combattu l’islam radicalisant la population et aujourd’hui on en voit les conséquences avec les jeunes “djihadistes” qui ne s’exprime que par la violence. Au temps de la décolonisation les seules qui voulaient voir la France resté étaient ceux issue de la bourgeoisie. Aujourd’hui ce sont les même nantis qui nous vantes encore le bien apporté par la civilisation occidentale et qui nous explique que l’avenir de la Tunisie passe par la France. Mais le constat est là, la France n’a rien fait pour nous malgré deux dictateurs successifs qui lui ont obéis. Tunisie+France= 50 ans de rien. Le peuple tunisien a tout intérêt à se remettre en cause, et commencer a comprendre que notre intérêt n’est pas en France ou en Europe.
@Lyais B:
Si je comprends bien vous pensez que notre avenir est chez ces chameliers du Quatar et de l’arabie sauoudite.
Que c’est triste !
Que c’est honteux de parler ainsi! Pour qui vous prenez-vous? Seriez–vous sorti de la cuisse de Jupiter? Même les racistes les plus vils ne diraient pas des choses pareilles.
[…] Jeudi 24 janvier 2013, Salah Hachani, un martyr de 1963, le père fondateur de l'institution militaire, a été assassiné une deuxième fois, quand, aux portes du cimetière des martyrs de Sijoumi à Tunis, des officiers militaires dans la Tunisie… […]