Au lendemain de l’assassinat de Chokri Belaid la situation continue à être tendue dans le pays. Les citoyens sont encore descendus en nombre dans la rue dans plusieurs villes du pays. Les forces de l’ordre, sans doute énervées du fait du décès d’un policier hier, ont fait preuve de beaucoup d’agressivité.
A Tunis dés 9h une vingtaine de jeunes membres du Front Populaire s’est retrouvée devant le théâtre comme le raconte Selim Kharrat de l’ONG Al Bawsala. Ils ont été rejoints par une foule de personne. Vers 12h ils se sont alors dirigés vers le ministère de l’Intérieur. Des jeunes lycéens et des étudiants se sont joints à la manifestation. Il y avait également beaucoup de curieux qui n’osaient pas s’approcher, sans doute par crainte des représailles suite à la manière dont les manifestants ont été dispersés la veille.
Devant le ministère les forces de l’ordre étaient présentes en nombre et ont même encerclé la foule. Il y avait une quinzaine de fourgonnettes ainsi que de nombreux policiers à moto. Les policiers avaient l’air sur les nerfs et très excités. Certains jeunes ont commencé à jeter des bouteilles d’eau, mais pas de pierre, toujours selon Selim Kharrat.
Et les ACAB beaucoup plus nombreux qu’hier. Ils regardent pour l’instant twitter.com/Selim_/status/…
— Selim (@Selim_) 7 février 2013
Deux bombes lacrymogènes ont été jetées par la police pour disperser la foule. Il y a alors eu un mouvement de foule important. La police a continué à utiliser des bombes de gaz lacrymogène, une vingtaine de bombes auraient été utilisées pour disperser le millier de manifestants présent et en 5 minutes toute l’avenue H. Bourguiba s’est vidée. Les policiers ont commencé à courser les manifestants à pied, en fourgonnettes et à motos, et ont opéré une vraie démonstration de force à grand renfort de cris et d’insultes, faisant également usage des sirènes de leurs véhicules et de hauts parleurs.
Les ACAB en moto disent aux curieux de dégager برا روحyfrog.us/0rzsbbzyepomxf…
— Selim (@Selim_) 7 février 2013
#situation #HB #indiceGazyfrog.us/41yoymzgdwrwkz…
— Selim (@Selim_) 7 février 2013
Il y a eu quelques échanges de pierres et de gaz lacrymogène mais qui n’ont pas duré. Plus tard dans l’après-midi la situation se serait calmée sur l’avenue H. Bourguiba.
En milieu d’après-midi les agences bancaires du centre ville auraient fermé par mesure de sécurité. Le centre commercial Center Park a également fermé ses portes après une tentative de pillage opérée par un groupe de casseurs.
Quatre fourgonnettes transportant des membres des forces d’intervention, en tenue antiémeute, ont pris position au niveau de la station de tramway République, en prévision d’une soirée qui s’annonce chaude dans ce quartier populaire de la capitale.
A Gafsa
La situation était tendue comme l’explique une source sur place. Une manifestation avait lieu ce matin. Des milliers de manifestants se sont rassemblés au centre ville de manière spontanée comme on peut le voir sur cette vidéo de la Radio Voix des Mines :
La police très agressive a chargé la foule pour la disperser. Des membres de l’UGTT ont voulu réorganiser la foule. Plusieurs manifestants se sont réfugiés dans leur local. La police a alors tiré des gaz lacrymogènes à l’intérieur pour déloger les manifestants, avant d’envahir le local.
Malgré les tentatives des forces de l’ordre pour disperser la foule les affrontements ont continué dans les quartiers autour du centre ville.
Il semble qu’en plus des forces de l’ordre des groupes de jeunes de 16-17 ans ont tentés de disperser la foule. Des jeunes dont l’appartenance est inconnue.
Une rumeur disait qu’un enfant était mort du fait de l’inhalation de gaz. L’information a été démentie sur Radio Gafsa par une source médicale.
A Sfax le centre ville serait plongé dans le chaos. Il y aurait saccage et pillage de magasins. Des bandes armées se seraient baladé dans la rue. Le local du parti Ennahdha aurait été incendié. Les commerces ont fermé par peur des pillages qui ont lieu et les gens sont rentrés chez eux. Les banques ont également fermé.
je confirme les saccages à #Sfax. situation très tendue. #ChokriBelaid
— Ahlem HachichaChaker (@AhlemHC) 7 février 2013
A Mahdia dans la matinée des avocats et des citoyens ont manifesté devant le siège du parti Ennahdha.
A Kelibia la situation a aussi dégénéré. Un feu a été allumé devant le poste de police, le local de Ennahdha aurait été incendié et des gens auraient essayé de prendre d’assaut un magasin :
poste de police de #kelibia now twitter.com/Lengliz_Nejib/…
— Lengliz Nejib (@Lengliz_Nejib) 7 février 2013
Selim Kharrat explique que la démonstration de force de la police n’augure rien de bon pour la grève générale qui doit avoir lieu demain.
Il pense que la Tunisie est maintenant dans un tournant qui va accélérer les choses. « Il y a une déstabilisation des rapports de forces du fait de la scission qui se dessine au sein du parti Ennahdha entre Hamadi Jebali et le camp des islamistes démocrates et en face Rached Ghannouchi et un camp plus dur. »
« La décision unilatérale de Hamadi Jebali, alors qu’il n’est que le numéro deux du parti, qu’il n’est que le secrétaire générale est une décision prise en tant que chef d’Etat. (…) cette manœuvre place les députés face à leur responsabilité, eux qui n’ont pas réussit à se mettre d’accord sur un remaniement ministériel depuis des mois. »
De l’Anc à l’anarchie, c’est le choix de Bce et nida tounis. L’Anc doit répondre par la force de la légitimité à ces coups portés contre la démocratie et la révolution. – un gouvernement de compétence annoncé unilatéralement par le 1er ministre est un mauvais choix. – un gouvernement de compétence qui sera décidé par l’Anc en totale concertation et puis une majorité qui le porte et le soutien, oui. – le pouvoir doit revenir à l’Anc et en final une majorité des constituants décideront de ce nouveau gouvernement, qu’il soit des compétences, ou dit indépendant, ou les actuels « la troïka + wafa » à titre d’exemple s’engageront à nouveau : – de conduire le pays aux prochaines élections , -de tout faire pour élucider cette affaire d’assassina, – de frapper sur les mains des ennemis de la révolution, – d’engager la justice transitionnelle de a à z, sans regret ni pitié, mais juste justice justice justice, -poursuivre les projets de développement, car notre économie ne peut pas se permettre une pose, – la constituante doit finir son travail sur la constitution et les hautes instances crédibles et qui portent la révolution et non pas les antis révolution, et cela concerne les medias, la justice, et la haute instance pour les élections. Il faut arrêter de croire que ces gens rcdistes vont rentrer et accepter la démocratie, ces sont des comploteurs. L’assassina de Chokri n’est qu’une étape, le pire va arriver si la justice transitionnelle ne rentre pas en action, et si les partis qui portent les objectifs de la révolution ne se montrent pas fermes vis-à-vis des ennemis de la révolution. Ben Ali harab. Le choix et clair. Ben Ali harab Mandhouj tarek.
Il y a dans ce qui se passe inexperience et culture.
La decision du premier ministre tunisien est sans aucun doute un aveu d’echec de la politique presente mais temoigne aussi de son patriotisme…l’interet du pays avant celui de son parti. Comme quoi quelqu’un peut etre islamiste modere.
Le danger qui guette ce pays est la population de delinquants en liberté
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