Le 28 mars 2013 nous avons publié deux documents confidentiels : une lettre d’intention adressée à Christine Lagarde la directrice générale du FMI relative au prêt de précaution d’une valeur de 2,7 milliards de dinars, et le calendrier 2013 pour la mise en place du programme d’ajustement structurel.
Nous rappelons ici que le FMI propose un plan d’austérité qui inclut un programme d’ajustement structurel aux conséquences sociales néfastes visant à diminuer les subventions sur l’énergie, pour toucher ensuite les produits de premières nécessités tel que le pain. Le FMI aurait aussi proposé d’auditer la STEG et trois banques publiques afin de les privatiser ensuite. Bien d’autres conditions suivront par la suite car quand un pays signe un accord avec le FMI, il ne peut plus prétendre être le maître de sa politique économique. Nestor Kirchner, l’ancien président de l’Argentine l’a bien exprimé en 2005 quand il s’est félicité de l’anticipation du paiement de sa dette intégrale envers le FMI : « L’Argentine commence à construire son indépendance ».
Le document que nous publions ici est un procès-verbal de la réunion des membres du gouvernement daté du 31 janvier 2013 et portant sur l’accord du FMI. Dans ce PV nous remarquons tout d’abord l’exclusion de l’Assemblé Nationale Constituante du processus de prise de décision. Le conseil n’a réunit que 17 membres; aucun représentant de l’ANC n’a été présent.
En second lieu, nous remarquons que plusieurs membres du gouvernement s’opposent aux conditions imposées par le FMI :
• Abdelwaheb Matar, Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle a rejeté toute augmentation des prix dans cette période difficile et a appelé ses confrères à un débat national concernant l’accord avec le FMI.
• Boubaker Kateb, conseiller auprès de la Présidence soutient que les réformes fiscales doivent faire l’objet d’une étude plus approfondie afin d’éviter les « initiatives individuelles ». Mr Kateb fait ainsi allusion au Code des Incitations aux Investissements, rédigé par l’International Finance Corporation (IFC), une filiale de la Banque Mondiale, sans concertation aucune avec la société civile ni avec l’ANC et pourtant présenté en avant première devant l’Assemblé Nationale Française. Un incident qui déshonore et indigne les Tunisiens qui n’ont toujours pas accès au contenu de ce Code.
• Mme Lamia Zouari, Directrice au sein du Ministère du Développement Régional, a souligné que le projet n’a pas été discuté avec son ministère et que plusieurs statistiques présentées sont erronées. Elle rajoute aussi que le calendrier des réformes proposées ne concerne que l’année 2013 alors qu’il y a un besoin de plus de visibilité sur l’année 2014. Mme Zouari faisait probablement référence aux prévisions économiques de 2014 ainsi qu’aux autres conditions qui seront dictées par le FMI pour l’année prochaine.
• Khalil Zaouia, le Ministre des Affaires Sociales, a insisté sur le fait que la mise en place du programme de protection des couches sociales vulnérables nécessite au préalable deux années pour l’achévement du décomptage des familles nécessiteuses. Chose que nous avons soulignée ultérieurement dans notre dernière publication.
Le PV révèle aussi la position de Mr Fakhfakh, Ministre des Finances, qui semble s’inquièter plus de l’attraction des investissements et de la satisfaction des prêteurs. Mr Fakhfakh omet l’impact des réformes sur le niveau de vie du citoyen tunisien. Quant au développement régional, la croissance économique et l’emploi, négligés par Mr Fakhfakh, ils seront irréalisables avec le plan d’austérité prévu. Pour finir, la confiance des investisseurs et des prêteurs ne reviendra pas avec le prêt de précaution du FMI, comme veut bien le croire Mr Fakhfakh, mais plutôt grace à la restauration de la sécurité dans le pays.
Enfin, le conseil a prévu une autre réunion. Celle-ci a finalement eu lieu le 22 Février 2013 alors que le Chef du gouvernement, Hamadi Jebali, a présenté sa démission le 19 Février 2013 (Jort N°23 du 19 Mars 2013) et que le gouvernement de Ali Laarayedh n’a été formé officiellement que le 19 Mars 2013 (Jort N°23 du 19 Mars 2013). Dans ce cadre, nous sommes en droit de se demander à qui incombe la responsabilité politique de telles décisions prises lors de la réunion du 22 Février 2013 dans un contexte de vide politique et institutionnel. L’ANC doit sanctionner ce genre de prise de décision en catimini.
De plus, le gouvernement de Mr Ali Laarayedh doit consulter l’ANC au sujet du prêt du FMI et ne peut seul prendre des décisions aussi lourdes en conséquences qui engagent le pays à très long terme. Rappelons à cette occasion qu’il s’agit d’un gouvernement de gestion des affaires courantes et que même au niveau de la légitimité, les membres de l’ANC sont les représentants du peuple alors que 10 parmi les 17 personnalités qui ont pris la décision concernant ce prêt, à savoir la majorité, n’ont pas été élus par le peuple et ne peuvent donc pas traduire sa volonté. Seule l’ANC est sensée prendre cette décision et c’est d’ailleurs ainsi que ça se passe dans tous les pays démocratiques.
D’un autre côté le FMI menace le gouvernement de revoir sa notation souveraine à la baisse en cas d’adoption du projet d’audit de la dette. Et c’est pour cette raison d’ailleurs que le gouvernement a essayé de retirer le projet d’audit à l’ANC. Or, selon la députée, Mme Mabrouka Mbarek, le projet est toujours d’actualités car seuls les 23 membres de l’ANC qui l’ont proposé peuvent le retirer. Paradoxalement, le chef de la mission du FMI pour la Tunisie, Mr Amine Mati, a commis l’imprudence de nous confier lors de notre entrevue en date du Mercredi 27 février 2013 que l’agence standard and Poor’s l’a consulté avant de baisser la dernière note souveraine de la Tunisie. La dégradation de la note souveraine par S&P avait un impact important sur les négociations entre la Tunisie et le FMI. La Tunisie a vu ainsi ses capacités à emprunter sur le marché international réduites suite à la dégradation de sa note. Chose qui met plus de pression sur la gouvernement afin d’accepter l’offre du FMI et renforce le pouvoir de négociation du Fond Monétaire International.
Quelles alternatives ?
• Engager, dans l’immédiat et avant tout engagement avec le FMI, un dialogue national sur ce prêt ainsi que sur le contenu du Code des Incitations aux Investissements et les soumettre à l’approbation de l’ANC. D’autant que le prêt ne concerne que le budget de 2014 et il n’y a aucune raison de précipiter la signature de cet accord et faire passer ces réformes dangereuses en douce. Le gouvernement démontrera d’ailleurs en acceptant le dialogue national qu’il est ouvert comme il le prétend et que nous somme bien dans une démocratie qui intègre la société civile dans le processus de prise de décision.
• Reconsidérer le projet d’audit de la dette. Dans ce contexte, l’exemple de l’Équateur est à suivre. Il a réussit, grâce à un audit de la dette, à la faire chuter de 24 % à 11 % du PIB sans faire payer le peuple. Par ce biais, les fonds qui pèsent lourdement sur le budget et qui sont dépensés au service de la dette odieuse pourront ainsi être libérés pour le développement régional.
• Mise en place de mesures sérieuses pour limiter l’évasion fiscale et renforcer la bonne gouvernance et la transparence, surtout dans le secteur de l’énergie. Un secteur qui est en train de connaître un boom grace aux nouvelles réserves importantes de pétrole et de phosphate qui sont en train d’être proposées à l’exploitation.
• Bien exploiter les revenus des biens liquidés du clan Ben Ali pour financer le budget de 2014. Au lieu de faire des placements avec ces revenus et choisir l’option “facile” de l’emprunt. Alors que le coût de la dette est très élevé et l’impact social des réformes est très hostile, il serait plus judicieux de les utiliser pour redresser la balance budgétaire
• Sécuriser le pays et renforcer les mesures contre toute forme de violence, qui, malheureusement, a bien l’air d’être politiquement tolérée. C’est le seul moyen de donner confiance aux investisseurs et aux prêteurs et redresser la note souveraine.
• Prospecter d’autres institutions comme le BRICS et des pays prêteurs connus pour leurs réserves en devise comme la Chine et certains pays de l’Amérique Latine. Il faut trouver d’autres prêteurs qui n’imposent pas des conditions aussi paralysantes pour la croissance économique et le développement.
Le gouvernement se trouve aujourd’hui face à un choix difficile : accepter le prêt du FMI avec ses conditions hostiles qui appauvrissent le peuple tunisien, en espérant reconquérir la confiance des prêteurs, ou bien privilégier la “justice sociale” et “l’emploi”, les deux principales revendications de la révolution tunisienne qui ne peuvent être réalisées simultanément avec un plan d’austérité.
L’Argentine a fait ce choix et a même opté pour un défaut de paiement pour sauver le peuple argentin. D’autres pays ont choisi de creuser encore plus leurs déficits budgétaires afin de libérer plus de capitaux pour le développement régional et la création d’emploi. Quelque soit sa décision, le gouvernement doit avant tout revenir à la question centrale : Est-ce bien le projet de société auquel les Tunisiens aspirent et qui répond aux objectifs de la révolution ?
Y a quelques semaines, un projet d’audit de la dette a été écarté de l’agenda de la TNAC…
Aujourd’hui, on a interdit aux journalistes de couvrir la réunion de la délégation FMI et la commission Finances…
Le pourcentage de la dette tunisienne de son PIB devient une information inaccessible o.O
Et si on entre en plan d’austérité on sera les derniers à savoir, je suppose!
[…] Le 28 mars 2013 nous avons publié deux documents confidentiels : une lettre d’intention adressée à Christine Lagarde la directrice générale du FMI relative au prêt de précaution d’une valeur de 2,7 milliards de dinars, et le calendrier 2013 pour la mise en place du programme d’ajustement structurel. Nous rappelons ici que le FMI propose un plan d’austérité qui inclut un programme d’ajustement structurel aux conséquences sociales néfastes visant à diminuer les subventions sur l’énergie, pour toucher ensuite les produits de premières nécessités tel que le pain. Le FMI aurait aussi proposé d’auditer la STEG et trois banques publiques afin de les privatiser ensuite. Bien d’autres conditions suivront par la suite car quand un pays signe un accord avec le FMI, il ne peut plus prétendre être le maître de sa politique économique. Nestor Kirchner, l’ancien président de l’Argentine l’a bien exprimé en 2005 quand il s’est félicité de l’anticipation du paiement de sa dette intégrale envers le FMI : « L’Argentine commence à construire son indépendance »… […]
S’il vous plait , je vous congure , lorsqu’il s’agit d’économie , on veut un point de vue d’un économiste ayant plus de 20 d’expérience, sinon le débat restera au niveau des débats de bistrot.
Vous n’avez pas pu critiqué mes idées alors vous avez regardé ma photo et essayé d’attaquer ma personne. Je suis malheureusement dans le regret de vous dire que vous ne pouvez pas me décourager, me déstabiliser ou même m’atteindre avec ces propos sexistes et plats. Par ailleurs, savez-vous que Mr Elyes Fakhfakh, le ministre de la finance, est un jeune ingénieur qui n’a aucune expérience d’économiste avant d’occuper son poste actuel (voir lien ci-dessous). Je pense personnellement qu’il a été recruté pour ce poste plutôt pour ses qualités rhétoriques et son bluff car il se défend pas mal et arrive même à convaincre certains. Dans tous les cas on ne peut pas nier le fait qu’il ait appris bp de choses en peu de temps http://www.babnet.net/festivaldetail-42365.asp
Madame @Mariem……..Ne repondez pas aux provocations , informer est une chose importante , s attaquer à la dette , aux plans du FMI et de la banque mondiale est un combat juste ……Au contraire , on est tres mal informé et dire que l economie est une affaire “serieuse” et seuls les specialistes “chevronés” peuvent y “mettre les pieds” fait partie de la politique qui consiste a nous eloigner nous autres citoyens des choses essentielles ……….Au contraire , le manque d information,les journalistes “peureux” des chiffres les hommes politiques “sans culture economique”” ouvrent les portes aux loups de la finance internationale pour mieux nous “moutounner”………Pour revenir au sujet , vous le savez comme moi que les “hassan wattara” (ancien du fmi et president actuel) sont partout dans notre gouvernement et nos decideurs ……..Il faut a mon avis s attaquer à la dette et non la “multiplier”…..Vous connaissez le trou du secteur bancaire (12 milliards dtn ???) sans oublier le tourisme et nous voilà avec un poste (reglement dette)qui est le premier dans notre budget….comment voulez vous voir le jour ???les 40 milliards de dette qui vont etre atteint en fin d anneé fera de la tunisie une nouvelle colonie ou le fmi fera sa loi”au nom toujours de la revolution”!!!………Que faire ??? Pour vous rassurer je suis un simple travailleur immigé sans diplome mais un patriote avec un peu de bon sens …..Un audit s impose sur la dette et vous verrez que la partie odieuse represente une grande partie (c est un droit , et personne ne peut le contester car meme l onu l avait bien voté .) .Debarrasés de cette partie que nous ne devons pas , faisons en sorte de “faire accepter un moratoire” de quelques annees (et oublier doha car avec un taux de 2.5% et de plus indexé sur le libor .bonjour la manip ) , faire appel à l epargne locale ,”une amnistie pour les fortunes “louches”(sauf tachées de sang)., un plan “de rigueur sur un quinquenat;, investissement massif dans l infrastructure , l agriculture (autosuffisance) la formation………..C est possible .mais y a t il une volonté politique ?? je crains que non car nous autres citoyens on a laissé l economie et la finance entre les mains des specialistes qui ont 20 ans d experience ………OSONS
J’ai rien contre vous , et vous semblé plus aptes a etre au gouvernement que beaucoups de nos ministres actuels.
Mais je pense qu’on matiére d’economie, j’aimerais avoir l’avis de vrai professionel (minimum de 20 ans experience) du secteur , femme ou homme.
Parce qu’on ce moment , il y a beaucoups de désinformation allant contre le FMI et la BM.
Les altermondialiste c’est gentil, mais c’est pas avec eux que l’allemagne ou la corée du sud sont devenu des tigre…
J ai prefere la partie informative du texte (les conditions du FMI, les PV des reunions,….), en revanche je suis septique sur la partie analyse, et trop reserve sur la partie recommendation, parceque la crise en Tunisie est surtout politique,
Mme Ben Abid,
Il ne faut pas trop prendre la mouche sur la moindre petite provocation, faites au mieux votre travail de journaliste et vous vous sentirez beaucoup moins sujette à polémique. Pour ce faire quelques conseils gratuits mais donnés de bon coeur:
1- Essayez de bien séparer les faits des commentaires engagés car il est insupportable de lire des commentaires sarcastiques à toutes les phrases. Comme 98% des apprentis journalistes en ce moment en tunisie, votre passion déborde votre jugement et vous avez envi de voir dans tout ce qui arrive dans le pays une preuve absolu de l’échec, de l’incompétence, de la mauvaise fois et de la méchanceté de la troika.
2- Libre à vous de faire du journalisme d’opnion mais ecrivez des tribunes et ne dites pas que vous avez fait une enquête avec un “Leak” à la clé. Pour n’importe qui qui lit le compte rendu de la réunion interministérielle il est impossible de voir autre chose qu’une réunion de coordination avec (comble de l’hypocrisie ?) des avis différents des ministres rapportés à la fin du rapport. Sachez qu’invoquer les cas de l’argentine et de l’équateur comme autant de preuve de l’incurie du FMI est un artifice de propagandiste qui anonne des sermons prêt à penser pour apprentis gauchistes.
3- Votre article aurait été excellent si vous aviez interviewé les personnes présentes à cette réunion afin de clarifier leurs position à la place de faire une belle broderie sur les intentions cachés des un et des autres. Vous pouvez aussi écouter l’interview radio de la représentante du FMI en Tunisie (Site Babnet), interview que vous aurez pu réalisé vous-même afin de compléter votre travail.
En conclusion: travail baclé, mélange des genres, peu beaucoup mieu faire
1_ consulter le site de l’anc vous trouverez que tout accord conclu doit passer par l’assemblée
2_ Audit ( steg,banques,dette….) = privatisation ????????
3_ Il existe cinq types de financement possibles au FMI , La Tunisie s’oriente a obtenir un accès à titre de précaution qui est une forme de facilité d’assurance
4_ je conseille de consulter http://www.cercle-economistes-tunisie.org/2013/03/11/laccord-de-confirmation-avec-le-fmi-est-t-il-un-parachute-en-or/
Merci, ça fait du bien d’avoir un commentaire non histérique…
Je me demande dans le cadre de la dépression bipolaire généralisée que subit le pays si les esprits peuvent encore accéder à une lecture objective des évènements. Que dieu nous guérissent tous …
Le FMI ne se soucie que d’une chose, assoir un marché supplémentaire pour la mondialisation, appliquer des restrictions budgétaires, privatiser et faire du pays un pion de plus dans son échiquier néo-libéral. Maintenant, vivons avec nos moyens, et retroussons les manches pour travailler !
Il faut noter qu’on est face à un prêteur en dernier ressort, autrement dit soit on négocie avec eux le prêt en essayant de limiter les dégâts sinon personne n’acceptera de nous donner de l’argent.
tout le monde parle du montant de ce crédit et du fardeau que va générer ce prêt pour les générations futures mais je n’est pas vu personne parler de l’étape qui suit le déblocage du crédit est ce que la pays est vraiment capable de transformer l’argent de la banque mondiale en une richesse nationale qui va financer l’investissement et la croissance et servir au même temps au remboursement de la dette?
Tuinisie-FMI que de préjugés !
par D.Moncef Guen
http://www.leaders.com.tn/article/tunisie-fmi-que-de-prejuges?id=11116
Ce n’est plus de la colonisation économique, ça c’était la belle époque ou on pouvait espérer s’en défaire par notre esclavagisme et le rachat de nos biens avec notre sueur, maintenant nous en sommes encore moins a la guerre économique, ça aussi c’était le bon temps, celui de l’espionnage industriel, de la sous-traitance et des pirouettes financières..
Non hélas maintenant c’est la guerre sur tous les fronts, on vous tire dessus par devant et aussi par derrière, on vous assiège de toutes parts, et sans avoir besoins d’envoyer de marines on prends le contrôle de votre pseudo état franco-qatari et en bonus, comme pour vous rendre service, on exploite vos ressources naturelles (que l’on vous a soigneusement cachées) a votre place, et en prime, il faut rester poli et dire merci!
Merci qui?? Merci aux petit nahdaouiiiiii!! Marionettes!
FMI …Poor’s le jeux de Monopoly
La Tunisie a besoin de serrer la ceinture comme tout le monde,que les ministres et le président commencent par diminuer l’effectifs des policiers autour d’eux,qu’on diminue les employers et les policiers dans l’organe de l’Etat,les réformes doivent toucher touts les secteurs sous tutelle de l’Etat,comme ça on diminue la dette et on encourage le secteur privé,mais il faut maintenir les prix au plus bas,pour diminuer l’inflation et surtout ne pas toucher au niveau de vie des plus dimunis dans un premier plan et ajuster un plan national de solidarité ou les riches payent pour les pauvres dans une égalité de chance pour vivre mieux.
Les lois sont des toiles d’araignées à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites.
La Tunisie a besoin d’une justice sociale avant tout.
On ne peut reprocher à l’auteur d’exprimer une opinion. La présentation de faits n’est jamais neutre.
Mais l’article est très interessant. Ce n’est pas dans les médias people qu’on trouvera ce genre d’informations.
L’économie Tunisienne sera rattrapée par la réalité économique. L’Etat Tunisien n’a plus de sous et celà se voit de plus en plus.
Merci à l’auteur.
L’épineux problème du chômage et le service de la dette extérieure
Notre pays est confronté, aujourd’hui, à des difficultés majeures : chômage, endettement extérieur aberrant, déséquilibre régional, dégradation du pouvoir d’achat d’une large frange de la population, croissance en berne…
Depuis le soulèvement de Janvier 2011, nos compatriotes espèrent une amélioration de leurs conditions matérielles et attendent de nos gouvernants et des partis politiques qui convoitent le pouvoir une réponse rapide à leurs attentes. Malheureusement ni le gouvernement actuel ni le microcosme politique qui s’agite ne disposent d’un début de solution pour résoudre le moindre problème économique.
La raison est simple : Offrir des emplois durables, atténuer le déséquilibre régional, augmenter le pouvoir d’achat… nécessitent des fonds. Or, dans les conditions actuelles du fonctionnement de notre économie, cet objectif est hors d’atteinte.
On pense souvent que les ressources budgétaires et les ressources d’emprunt extérieur sont extensibles à volonté et peuvent comme par une baguette magique, venir à bout de tous les problèmes économiques. Ne dit-on qu’il suffit que l’Etat embauche, qu’il est dans le devoir de l’Etat d’augmenter les salaires…Une lecture des données relatives au budget de l’Etat tunisien permet d’invalider cette vue des choses.
L’endettement extérieur, comme l’endettement intérieur de l’Etat tunisien ont atteint un seuil difficile à franchir.
Le service de la dette extérieure absorbe une grande partie de ressources budgétaires. La proportion des recettes fiscales de l’Administration Centrale (de l’Etat) consacré au paiement de l’intérêt sur la dette extérieure contractée par l’Etat tunisien est effrayante.
années 2005 2006 2007 2008 2009
% des impôts directs et indirects destinés uniquement au paiement des intérêts dûs par l’Etat. 13,4 13,4 12,4 10,8 10,3
Source : Compte de l’Administration Centrale
Les gouvernements futurs seront contraints, qu’ils le veuillent ou non, de rogner sur les dépenses de fonctionnement et les dépenses d’investissement pour faire face au service de la dette extérieure. La correction du déséquilibre régional, la lutte contre le chômage et l’amélioration du pouvoir d’achat passeront au dernier rang des priorités.
Le discours ambiant des parties politiques nouvellement constitués laisse perplexe. Chacun y va de sa surenchère. “ y a qu’à … y a qu’à…” Il est indéniable que la classe politique qui a émergé à la faveur du soulèvement manque de maturité en matière de gestion des affaires.
Une grande partie des problèmes économiques nous sont imposés par l’extérieur et plus précisément, sont la conséquence du fonctionnement actuel du mode des paiements internationaux.
I – Un dysfonctionnement lié au service de la dette extérieure engendre une saignée injustifiée d’une ampleur égale aux intérêts payés aux créanciers étrangers
L’endettement extérieur est souvent perçu par le profane comme par le spécialiste comme la cause réelle de la dégradation de la situation économique des pays. Ceci n’est pas faux, mais souvent les analyses portant sur le lien entre la dette extérieure et la dégradation de la situation économique des pays reste superficielles. Les écrits sur ce sujet se résument à des prises de position souvent infondées, démagogiques et sans valeur explicative. Nous pouvons citer à cet égard et à titre d’exemple la prise de position du Professeur Elyès Jouini, dans les colonnes de la Presse (10 Avril 2011) « … bien sûr c’est une dette qui a été contractée par un régime odieux mais elle l’a été au nom de la Tunisie, au nom du peuple tunisien et ce dernier n’a qu’une seule parole. Bien sûr, une partie des financements a été détournée par certains, mais il y va de notre responsabilité d’honorer la dette tout en poursuivant ceux qui ont abusé de notre confiance pour récupérer jusqu’au dernier dinar.».
D’autres bien-pensants proposent carrément de renier la dette extérieure. Ces prises de position n’aident pas à éclaircir un problème extrêmement difficile.
Le plan d’ajustement structurel imposé par le FMI à notre économie en 1986 est censé assainir les comptes de l’économie tunisienne, résoudre le problème de l’endettement extérieur et atténuer un peu le chômage en relançant la croissance économique.
Un quart de siècle s’est écoulé depuis la mise en place de ce plan. La désillusion est totale : Le déficit commercial de notre pays ne s’est pas résorbé, le pouvoir d’achat s’est dégradé, le chômage a progressé, La courbe de l’endettement extérieur de la Tunisie ne s’est pas renversée. L’échec des mesures imposées par le FMI à notre pays ne peut être plus patent. De toute façon, les experts de cette honorable Institution le reconnaissent.
Face à tel constat, doit-on croiser les bras et attendre une hypothétique aide de l’étranger? La réponse est catégoriquement NON.
De toute façon, l’expérience a démontré que cette aide (sous forme de don ou de prêt) est souvent liée à des concessions du côté tunisien et ne coïncide que rarement avec les besoins des populations.
Notre pays peut aujourd’hui résoudre seul, le problème du chômage et créer les conditions nécessaires d’un développement durable de l’ensemble des régions de notre pays.
Comment est-ce possible ?
La résorption du chômage et l’amélioration des conditions de vie en Tunisie sont possibles grâce à une réforme des paiements extérieurs censée procurer au Trésor public tunisien, en chaque période des ressources inespérées.
D’où va provenir cet argent ?
Nos travaux de recherche sur l’endettement extérieur montrent que notre pays paie deux fois les intérêts afférents à ses dettes envers le reste du monde .
Dans le régime actuel des paiements internationaux le service de la dette extérieure des pays émergents souffre d’un vice rédhibitoire . Ce vice peut être résumer de la manière suivante : les intérêts de la dette extérieure des pays en développement reposent deux fois à leur charge, ils sont payés une première fois par leurs économies intérieures et une deuxième fois par leurs réserves officielles.
Le deuxième paiement, c’est-à-dire le paiement à partir des réserves officielles est un paiement pathologique. La réforme que nous proposons consiste à mettre fin cette saignée. L’argent qui était perdu auparavant au profit de la macroéconomie des pays créanciers sera dès la mise en place de la réforme des paiements extérieurs drainé vers le Trésor public tunisien.
Ce dysfonctionnement engendre dans les économies nationales appauvrissement, chômage, crises politiques, révoltes … Aucun espoir d’amélioration de la situation économique de notre pays n’est permis si la réforme des paiements extérieurs que nous prônons n’est pas mise en place.
Nous pouvons même prévoir avec certitude que nos compatriotes vont être contraints à plus de sacrifices, si cette réforme visant à mettre fin au double paiement du service de la dette extérieure n’est pas mise en place rapidement. Le processus démocratique sera étouffé afin de réprimer la lutte pour la sauvegarde du pouvoir d’achat et la préservation de l’emploi.
C’est le dysfonctionnement lié au service de la dette extérieure qui est l’objet de ce travail.
Dans une première partie, nous présenterons un résumé du double paiement des intérêts. Cependant le lecteur doit être averti qu’il est difficile de présenter la démonstration du double paiement des intérêts dans les limites d’un article. Nous nous tenons prêt à démontrer le double paiement des intérêts devant une assemblée d’experts.
Dans une seconde partie, nous ferons une esquisse de la réforme des paiements extérieurs.
Résumé de la preuve du double paiement des intérêts
Ce qui rend le problème de l’intérêt payé par des flux transnationaux encore plus ardu c’est le fait qu’il touche à de nombreuses “dimensions” à la fois, à savoir l’espace défini entre les nations, le temps et non seulement l’écoulement du temps qui forme les échéances d’intérêt mais aussi les “transports dans le temps” que sont les importations et les exportations de biens d’une période antérieure ou postérieure aux périodes d’échéance ; en plus, la question implique chaque pays débiteur comme l’ensemble de ses résidents, alors que les premiers débiteurs d’intérêt sont toujours des “éléments” de ces ensembles, ce qui est le cas même pour les Etats porteurs de dettes extérieures car ils en répercutent le service dans la population par la voie fiscale ; enfin, ce qui rend la recherche presque impossible, c’est l’intrusion inévitable et puissante du “bon sens” ou du “sens commun” : n’est-il pas évident, avant toute réflexion (dès lors rendue inutile) que l’intérêt est versé une seule fois par les résidents endettés envers l’étranger et que le paiement de l’intérêt par ses véritables débiteurs efface leur dette qui est donc acquittée aussi, du même coup, par leurs économies nationales, libérant jusqu’à leur pays dans son ensemble ? Comment une dette annulée par des résidents pèserait-elle encore positivement sur leur pays ?
Ce vice frappe l’ensemble des pays qui paient des intérêts nets débiteurs.
Le graphique suivant schématise les deux paiements :
le paiement logique et le paiement pathologique
Ensemble- Reste du Monde
Ensemble-Tunisie
Charge n°2 :
Transformation des dinars
en devises (manque à gagner)
Paiement par l’économie intérieure
Charge3
Charge n°3 : Ponction dans les réserves extérieures
de la Tunisie : paiement par les réserves (PERTE)
La charge 1 et la charge 2 se confondent en un seul paiement qui ne souffre d’aucune critique.
La charge 3 est un paiement inique, injuste et dénué de tout fondement logique.
Le paiement de l’intérêt par l’économie intérieure diminue le flux d’entrée de devises dans les réserves alors que le paiement de l’intérêt par les réserves prélève des devises.
Le premier paiement est une entrée de devises annulée alors que le second paiement est une sortie de devises positive.
Rien que pour l’année 2009, notre pays a déboursé 758 millions de Dollars US pour faire face aux paiements des intérêts afférents aux dettes extérieures. Malgré ce paiement, la Tunisie a été contrainte, par le mécanisme pervers du double paiement des intérêts, de puiser une deuxième fois ce montant, soit 758 millions de $ US, dans ses réserves officielles (ponction inique «sans cause»).
A cause du mécanisme pervers du double paiement des intérêts, les réserves extérieures de la Tunisie ont perdu injustement 758 millions de $ US au cours de l’année 2009. Le paiement des intérêts dûs à des créanciers étrangers a coûté donc à la Tunisie, deux fois 758 millions de Dollars.
Au cours de la période allant de 2005 à 2009, notre pays a perdu injustement la somme 4258 millions de $.
Comment peut-on démontrer l’existence de ce dysfonctionnement ?
La preuve du double paiement de l’intérêt net peut être apportée :
1. par une analyse de la Banque Mondiale : Une Equation que la Banque Mondiale publie chaque année implique logiquement le double paiement de l’intérêt ;
2. par une analyse du Fonds Monétaire International : Un concept créé par l’Université il y a plus d’un demi-siècle, adopté par le Fonds monétaire international, à savoir la «International Investment Position»(IIP) conclut au double paiement des intérêts ;
3. Les statistiques publiées par la Banque Mondiale, consultées plusieurs fois, concourent fortement à la manifestation de la vérité (la logique comptable permet de mesurer le montant des pertes injustifiées) ;
4. Enfin, la preuve du double paiement des intérêts peut être donnée en logique pure.
Le deuxième paiement de l’intérêt, dont l’existence est confirmée par les critères cités, est un phénomène de pure macroéconomie .
II. Une Réforme de la comptabilité extérieure de la Tunisie permet de stopper cette hémorragie et procurer au Trésor public des sommes inespérées.
Comment la Tunisie peut-elle établir de l’ordre dans ses paiements internationaux ?
Que faut-il faire pour arrêter cette hémorragie ?
L’espoir est fondé, car les mesures à prendre sont simples et surtout, elles relèvent de la souveraineté de notre pays . La Réforme est opératoire au plan de chaque pays qui peut, sans aucunement nuire à ses partenaires, introduire souverainement, et du jour au lendemain, la réglementation de ses paiements extérieurs, créances et dettes.
Comme nous avons découvert ce désordre, nous avons aussi la solution au problème du double paiement des intérêts. Je propose à la Tunisie les moyens de se dégager de ce cercle infernal. La réforme des paiements extérieurs de la Tunisie que j’ai élaborée dans ses moindres détails lui permettra de payer les intérêts dûs à des créanciers étrangers sans être astreinte à une ponction supplémentaire dans ses réserves extérieures en devises. Elle apportera en outre au Trésor public tunisien des ressources inespérées , qui, auparavant, étaient perdues au profit de l’étranger.
Grâce à cette réforme, notre pays peut gagner en chaque période l’équivalent des intérêts payés à des créanciers étrangers. Si la réforme des paiements extérieurs que nous proposons a été mise en œuvre en 2009, le Trésor public tunisien aurait engrangé 758 millions de $ US en toute propriété. Dans l’état actuel des paiements internationaux, ces 758 millions de $ US ont été perdus injustement au profit de l’extérieur.
Nos gouvernants peuvent, avec cet argent, améliorer le service public, embaucher tous les chômeurs de la Tunisie, équiper la Tunisie… sans emprunter un sou à l’étranger. C’est une manne qui ne s’épuise pas tant que le régime actuel des paiements (étalon-dollar) est en vigueur. Nous pouvons aussi, dans une phase ultérieure et en accord avec les instances financières internationales (FMI et Banque Mondiale), demander réparation pour le passé. Les séries de statistiques en ce qui concerne la dette extérieure des pays remontent à 1974. Ils sont fiables. On ne peut qu’admirer le travail effectué par la Banque Mondiale dans le domaine de la collecte, du recoupement, de la vérification et de la correction des statistiques financières.
Un petit calcul arithmétique permet de chiffrer la perte subie de 1980 à 2009 à 15436 millions de $ US . Notre pays est en droit de réclamer cette somme.
Je m’engage par conséquent, si les mesures que je propose sont adoptées, de mettre à la disposition du Trésor Public tunisien, en chaque période, l’équivalent des intérêts payés à des créanciers étrangers.
Les intérêts sur la dette extérieures sont payables semestriellement. Les bienfaits de cette réforme apparaîtront au bout de six mois.
Taieb chtioui
Enseignant à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
Il y a un graphique que je n’ai pas pu chargé. Je peux envoyer l’article à qui le demande.
taieb.chtioui@laposte.net
Merci Mr. Taieb pour votre commentaire/article.
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