Une dynamique de révolution en permanence
Dans notre « inter-nation » arabe, la révolution entamée durant l’hiver 2010-2011 continue de se développer sous le double effet d’une crise sociale multiforme, due au fait que l’effondrement de l’ancien système de domination ne s’est qu’en partie réalisé ; cela a permis de laisser un jeu ouvert à toutes les prévarications, les arnaques, telles ces « pyramides de Ponzzi » en Tunisie ; montées par des aigrefins, issus très souvent de coteries en lien avec les nouvelles autorités issues des processus électoraux « formels », et des réactions des acteurs de la révolution, en particuliers ses parias (chômeurs, précaires, « yaoumistes ») ; mais aussi les salariés, les employés et les fameuses couches intermédiaires qui assistent, impuissants, au grignotage de leurs maigres privilèges, acquis sous les auspices de transitions capitalistes de type « nomenclaturistes », et qui connaissent un début d’épuisement avec la crise systémique du système capitaliste mondial qui a démarré en 2007-2008 et ne trouve toujours aucune sortie autre que dans l’appauvrissement de peuples et de nations dans une guerre totale contre ces derniers.
« Pas de moitié de révolution »
Dans la tradition du mouvement ouvrier, l’accumulation d’expériences de luttes contre les despotes et les classes dont ils sont les garants, a amené à cette conclusion logique qu’après une révolution, il ne faut point laisser le temps aux anciennes classes dominantes de se réorganiser et de profiter de l’absence de contrôle et d’autodéfense des masses en luttes pour reprendre la main par tous les moyens.
C’est la fameuse prédiction de Saint-Just mettant en garde contre les révolutions qui ne s’accompliraient qu’à moitié. Elles ouvrent la porte aux contre-révolutions et à leur vengeance revancharde. Ce fut le cas de la Commune de Paris en 1871. Ce fut le cas de la révolution espagnole en 1936 et de la revanche des fascistes de Franco. Ce fut le cas de l’Indonésie et de ses 600 000 victimes de la « Guestapu » de Suharto, etc.
« Automne islamiste » et « hiver intégriste » !
On a aujourd’hui, en Egypte ou en Tunisie, pour ne prendre que ces deux pays, où la température sociale remonte de plusieurs degrés, une leçon de choses irréfutable. Les journalistes, aussi bien locaux qu’étrangers, qui se sont laissés berner par une lecture superficielle des événements, souvent pressés d’émettre des hypothèses catastrophiques, sont contredits par une réalité qui à chaque fois ne cadre pas avec leurs prédictions superflues. Où sont les soi-disant experts qui nous avaient doctement prédit un « automne islamiste » ou un « hiver intégriste », qui apporterait un point final à l’immense soulèvement populaire arabe qui fêtera, bientôt, l’an IV de la révolution ? Où sont ces militants qui ont vite fait de décréter que cette révolution n’en était pas une et en ont tiré, un peu trop rapidement, la conclusion que la vague de contestation s’était fracassée sur de nouvelles « hégémonies électorales », remettant en selle les anciennes classes dirigeantes désarçonnées par les coups de butoir des mobilisations de masses et la chute, dans un véritable jeu de domino, de dictateurs prétendument inamovibles ?
Petite lorgnette idéologique ou « dialectique des possibles »
Tout ce beau monde est habitué à ne lire les événements qu’au travers de la petite lorgnette idéologique en privilégiant les acteurs : ministres, députés, journalistes, hommes et femmes politiques, qui « font l’histoire » dans les situations de calme plat ; ils restent sourds à ce qu’il y a de nouveau, d’ « intempestif » dans les événements, qui connaissent des accélérations fulgurantes en ce moment même. Ce qu’ils ne saisissent point, c’est la « dialectique des possibles » qui traverse l’ensemble de notre « inter-nation » arabe.
Si nous avons eu au XIXe siècle les révolutions françaises et leurs retombées à l’échelle mondiale comme références, si nous avons eu la révolution bolchévique, qui mit « dix jours pour ébranler le monde » au XXe siècle, nous avons, aujourd’hui, la révolution de l’ « inter-nation » arabe et ses « nouvelles leçons de choses » pour tenir en haleine ce début de XXIe siècle.
Echec historique des « Frères musulmans »
C‘est dans ce cadre qu’il faut lire la nouvelle séquence de la révolution en Egypte, avec la destitution de Morsi et l’élimination des Frères musulmans des commandes de l’Etat. Sentant le vent chaud du boulet lui frôler la nuque, Rached Ghannouchi, le « murchid » des Frères musulmans tunisiens, s’est farci, dans de nombreuses interviews, d’un cinglant démenti, répétant, comme pour conjurer le sort, que l’exemple égyptien ne pouvait être dupliqué, tel quel, en Tunisie ; que les situations politiques étaient différenciées et que les « Frères » tunisiens avaient, dans leur grande mansuétude, fait un nombre incalculable de « concessions ». Personne n’a relevé qu’en l’occurrence, les Frères Musulmans venaient d’enregistrer, par l’éviction de Morsi, leur première défaite historique.
Derrière les « concessions » que concède Rached Ghanouchi, il y a un aveu à peine voilé que les « Frères » portaient depuis leur fondation en 1928, par Hassen El Banna, un projet alternatif au projet « nationaliste provincialiste » et au projet « socialiste ». Jamais dans leur histoire, vieille de près de 80 ans, ils n’ont connu cette opportunité d’être « aux commandes » dans quasiment tous les Etats de l’ « inter-nation », au Maghreb comme au Machrek, avec un appui financier, de taille, des monarchies pétrolières.
Jamais ils ne furent à même d’appliquer leur thème favori de « VIe khalifat » en fusionnant l’ensemble de l’ « inter-nation ». Avec la formidable mobilisation des masses qui s’est déroulée à l’hiver 2010-2011, ils auraient pu pousser dans ce sens ; et rien n’indique que les forces impériales hostiles auraient pu entraver cette marche impétueuse vers l’unité, enfin réalisée, de l’ « inter-nation » arabe.
Rien de cela ne sera accompli, bien au contraire ; et c’est ce qui signe leur cuisant échec historique et leur probable disparition en tant que force politique « unitariste ».
Combinards au jour le jour !
On les a vus se fondre dans les interstices d’Etats « semi-colonisés », se délecter des maroquins et des dorures des palais de gouvernement et apprendre à une vitesse inouïe les mêmes « combinaisons » qui ont conduit à faire chuter les anciennes ploutocraties. Chopant le nirvana des hauts lieux du pouvoir et tournant le dos à des électeurs qu’ils ont cocufié, ils ont lamentablement été pris, plus d’une fois, la main dans le sac. En Tunisie ou en Egypte, pour ne prendre que ces deux pays, et en l’absence de véritables traditions de journalisme d’investigation, nous avons assisté, en un laps de temps très court, à des dizaines des cas avérés de prévarication, de corruption, de conflits d’intérêts et autres « joyeuseries ».
Frères musulmans et sociaux-démocrates, même combat
Cela rappelle la lamentable désertion des social-démocraties européennes, qui ont tué, durant ces deux décennies, l’idée même de « réforme », se transformant en « chiens de garde » du capitalisme en crise systémique. On vient d’assister à la visite tonitruante de François Hollande, venu bénir un processus de « transition démocratique » en pleine déliquescence, et fourguer avec une armada de PDG d’entreprises françaises leur trop plein de quincailleries diverses et variées, ne trouvant plus de marchés en Europe, où la croissance est atone.
Dans sa trop grande bonté, il a fait le geste de déverser quelques millions d’euros de dons et de prêts sur la nouvelle administration « nahdhouia », et de « transformer » une partie seulement de la dette française en « investissements » ; ce qui s’apparente à une grosse arnaque puisque, de facto, aucun audit ne viendrait faire le tri dans ce qu’il y a d’ « odieux » dans celle-ci.
L’alliance socialo-libérale, dirigée par l’allemande Merkel, nous a fait le même coup quelque temps auparavant.
Quelles perspectives ?
Alors, quelles perspectives pour accomplir la conquête du pouvoir politique par ceux qui continuent à penser que cela non seulement est possible, mais surtout indispensable ?
Pourquoi ? Parce que cette révolution est portée par cette majorité de la population qui subit une domination sur tous les terrains. Cette domination se déclinant sur les plans économique, politique et même culturel.
Comment cette majorité sociale, qui subit ce type de domination, peut-elle renverser la situation et se porter candidate au pouvoir politique et à la réorganisation de l’ensemble de la société ?
C’est le défi majeur de la révolution, qui balaye l’ensemble de notre « inter-nation » arabe.
Nous manquons de ce degré préalable d’organisation et de conscience du but, socle d’un vrai projet stratégique.
La conquête du pouvoir politique peut seule garantir l’inauguration d’une phase de transition et d’émancipation, économique, sociale, culturelle. Il faut bien saisir la nouveauté de ce problème, pour comprendre que ce n’est pas par hasard que le vocabulaire stratégique militaire pénètre le vocabulaire politique à l’heure où bat le cœur de notre révolution.
Construire un, deux, trois « Fronts populaires » !
La construction du Front populaire en Tunisie est un formidable acquis de la révolution.
De la réussite de cette expérience dépend sa duplication dans d’autres régions de notre « inter-nation » arabe, en vue de la fondation d’un instrument semblable qui couvre l’ensemble de la région. Seul cet instrument organisationnel nous mettra à l’abri des attaques en tous genres que nous ne cessons de subir pour briser l’impétuosité de la lutte et des mobilisations de masse.
Là où les Frères musulmans ont échoué, nous avons à la fois suffisamment engrangé d’expériences, et avons un projet stratégique à la fois régional, mais aussi international, de lutte contre les conséquences de la crise économique et écologique du capitalisme prédateur.
Continuons le combat en nous appuyons sur ce qui nous spécifie en tant que mouvement politique et social : l’auto-organisation des larges masses de travailleurs, de salariés, d’employés, de chômeurs, d’exclus, de parias, de déclassés.
Il n’y a point d’autres voies ni d’autres raccourcis.
super
t’as parlé d’une revolution ou plutot moitié revolution,en tunisie…et en egypte!et tu les a comparé a la revolution francaise..boulchevique ou espagnol!
je peux te dire qu’ils ne le sont pas!le pere spirituel de ces mouvements comme le sait tout le monde est “genn sharp”, l’etincel de ce mouvement c’etait comme par hasard,la mort de bouazizi.que les cyberdissidents l’attend!!(comme evenement qui peut bousculer la situation),comme slim amamou,ce dernier qui a rencontré jacob appelbaum,et lui a fourni le systeme TOC,ce dernier etant un agent de CIA.
donc recapitulation: pas de revolution! c’est un complot!
les freres musulmans que tu les deteste(t’es scandalisé par pas mal de vocab),ne peuvent pas ignorer le precieux cadeau!!!
donc une fois ils sont au pouvoir,tout etais contre eux!! pourquoi?
SOIT:
– par ce qu’ils sont musulmans (tres different du reste de la population).
-par ce qu’ils ont eu le pouvoir d’une main occidental.
-par ce qu’ils n’ont pas reuissi leurs paris.( là personne n’a le droit de critiquer leur travail,d’abord ils n’ont pas eu assez du temps(normalement pas moins de cinq ans,comme dans toutes les démocraties et puis il parait bien que la situation du pays a l’ere benali etais au top!!!!! nous etions comment trente ans en arriere ? la swiss,luxembourg,meme pas l’argentine)
donc toi comme beaucoup d’autre,franchement dis, vous n’aimez pas les freres musulmans, par ce qu’ils sont des hommes pieux!!!! tout simplement! et puis un comme toi t’est bien gauchiste,communiste,peut etre trotskiste…
mais bon, on s’en fous des freres musulmans!!
toutes les ideologies du monde entier,nous montre depuis l’histoir:leurs echec respectives!!
*le capitalisme* le communisme*le neoliberalisme*le socialisme* le judaisme*le christianisme……..
et enfin, tu veux pas que les freres,tentent leurs chance!!! c’est vraiment hypocrites et jaloux a la fois pour tout ceux qui ne veulent la raisons!!! au moins qu’ils fassent leurs boulot jusqu’au bout et apres !!! vous dites pas que nous sommes dans une democratie!!!!ou vous voulez la construire? dis moi comment!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Il ne faut pas douter de la sincérité de la révolution qui a lieu en ce moment en Egypte. Ne vous laissez surtout pas leurrer par les apparences car comme on dit les apparences sont trompeuses. Oubliez qu’un général a écarté un président démocratiquement élu, l’a emprisonné sans qu’on sache en vertu de quelle loi, a dissous le gouvernement, arrêté le premier ministre et des personnalités importantes du parti qui a remporté les élections, massacré des manifestants à la pelle, fermé des stations de télévision qui le dérangeaient et interdit des publications du même genre. Tout cela fait partie des apparences qui ne trompent pas les personnes intelligentes, et on en a. Retenez seulement que le général Sissi s’est vu immédiatement soutenu par une grande démocratie, celle du vrai islam pur et dur, à savoir l’Arabie Saoudite, devenue tout à coup généreuse et qui a proposé au général 5 milliards de dollars pour faire réussir son putsch au service de la démocratie et du peuple d’Egypte qui se rase tous les jours. Une autre grande démocratie du Golfe, petite par sa taille mais grande par ses réserves de pétrodollars, celle des Emirats, s’est dite elle aussi prête à débourser immédiatement 3 milliards de dollars. Avant le putsch ces pays ne savaient pas que les Egyptiens avaient besoin d’aide. Morsi leur cachait la vérité car toute vérité n’est pas bonne à dire. Le général Sissi doit donc le plus rapidement possible se faire coudre un uniforme avec beaucoup de poches profondes, très profondes même, pour recueillir la sadaka ramadanesque des mécènes de la démocratie pétrolière. Regardez aussi du côté de nos amis occidentaux, bastions traditionnels de la démocratie parlementaire. Ils sont restés fidèles à eux-même: Tout comme ils ont toujours condamné les putschs militaires en Amérique Latine, sans oublier celui de Franco en Espagne qui est entré dans la légende, ils ont aussi montré qu’avec certains putschistes ils étaient toujours prêts à trouver des arrangements, tout comme Tartuffe en trouvait avec le ciel. Ne se sont-ils pas accommodés avec le putsch du sergent Mobutu au Congo, celui du caporal cannibale Bokassa en Afrique Centrale, du colonel Kadhafi en Libye chaque fois qu’il sortait son portefeuille, sans oublier le putsch du général d’opérette Ben Ali en Tunisie ni celui des généraux prédateurs en Algérie et j’en passe. Mais on n’a bien sûr jamais pardonné à Nasser car il a nationalisé le Canal de Suez. Tout cela pour vous dire que les putschs militaires ne sont pas tous les mêmes. Ce n’est pas de la confection: certains se font sur mesure dans le but de servir les intérêts du peuple et assoir la démocratie ou même la coucher s’il le faut. C’est ainsi qu’il faut envisager le putsch du général Sissi. Ce putsch n’est pas une contre révolution car il a inspiré les vrais démocrates chez nous qui se sont mis à rêver d’une autre révolution pour faciliter le retour du RCD et du Destour qui nous ont donné des leçons de vraie démocratie pendant une soixantaine d’années pendant lesquelles nous avons joui de la liberté d’expression et celle de la presse. Nous avons aussi joui des droits de l’homme qui n’ont jamais été violés tout comme nous n’avons jamais su ce qu’était la corruption. En ce cas pourquoi ne pas rappeler Ben Ali d’Arabie Saoudite pour galvaniser les manifestants? Ou bien pourquoi ne pas sortir le cadavre de Bourguiba de sa tombe pour l’installer sur le trône qu’il occupait? Cela ne changerait rien: de son vivant aussi il avait des hommes de paille qui dirigeaient les affaires de l’état.
Kamel ben mohamed ! Vous oubliez tt simplement que la faute mortelle des islamistes, que ce soit en Tunisie ou en Egypte…est celle d’oser s’attaquer a la liberte des gens et leur mode de vie…la raison, n’est ni economique (les ex dictateurs n’etaient jamais brillants, ils n’etaient que des bricoleurs), ni politique (ces peuples n’ont jamais connu auparavant, que la dictature…alors une dictature au nom de l’islam, cela ne rajoute rien de nouveau)…l’islam, c’est contre la democratie, la liberte, la joie de vivre, l’art, la culture, la creation, la civilisation tt court. Cette religion, ne peut plaire qu’aux gens du golf arabique et a ceux, qui sont bourres de complexes…c’est une religion, difficile, rigoureuse, qui rend les croyants psychiquement malades, elle fait peur. Les autres religions ne sont pas mieux, sauf que leurs clerges ont su adapter leurs discours a leur epoque.
Bonjour,
Il y a une certaine dialectique qui ne casse pas de briques, comme ne disait le fameux film. Quelques perles du camarade Hamadi:
“…qu’après une révolution, il ne faut point laisser le temps aux anciennes classes dominantes de se réorganiser et de profiter de l’absence de contrôle et d’autodéfense des masses en luttes pour reprendre la main par tous les moyens.”
“la « dialectique des possibles”
“Frères Musulmans et Sociaux-Démocrates même combat”
Tout cet enfumage et cette pseudo dialectique pour justifier l’injustifiable: les noces incestueuses du Front et de Nidaa. Un peu d’autocritique camarade, cela vous fera beaucoup de bien.
Ya Si Tahar, en cette période de large liberté d’expression acquise grâce à la révolution, ne trouves tu pas anormal de continuer à se cacher derrière un simple prénom alors que la position correcte d’un contradicteur, c’est de faire les choses à visage découvert. Mais bon… Revenons à vos interpellations. Vous m’aviez dans un précédent commentaire (“Front Populaire ou Front démocratique”) interpeller pour réclamer de moi de vous précisez mes positions quant à l’anti-capitalisme. Si vous aviez lu mes précedents papiers vous vous aurez économisé cette remarque. Je n’arrête pas de dénoncer les frasques de nos capitalistes. Mais puisque vous “lisez souvent entre les lignes” vous en concluez que je ne prête pas assez attention à l’évolution actuelle du Front Populaire et ses initiatives en direction du spectre politique comprenant bien entendu “Nidaa Tounes” et vous tirez à boulets rouges sur cette “relation incestueuse”.
Tout d’abord, laissez moi vous rappeler que le Front est un assemblage de 13 organisations et d’une multitude de militant(e)s “non encarté(e)s” qui en constitue probablement la majorité.
Le fonctionnement d’un cadre aussi ouvert est compliqué et les décisions prises ne sont pas discutées par l’ensemble du mouvement pour la raison que les évènements se bousculent.
Je peux avoir des réserves quant à la décision prise par notre coordination nationale d’appeler à un “congrès de salut national” ou celle de l’appel à “dissoudre” l’assemblée constituante sans au préalable réclamer de “nos” députés de demissionner collectivement de cette instance devenue caduque et sans légitimité. De tout cela je vais en discuter dans nos Assemblées générales délibératives car notre fonctionnement à la différence de beaucoup d’autres cadres politiques est démocratique. Ce que j’aurais aimé, c’est vous avoir à nos côtés pour appuyer “la bonne ligne” au sein de cette assemblage disparate, mais réuni néanmoins autour d’une plate-forme, certes perfectible, mais cohérente à propos de ce qui unit ses membres: “constinuer la révolution et militer pour la réalisation de ses objectifs”. On peut toujours rester à l’extérieur et soulever un tas de remarques judicieuses sur les manquements. Moi, j’ai fais le choix d’être à l’intérieur pour peser sur le cours des évènements.
@Hamadi Aouina
Bonjour,
Quelques petites remarques au sujet de votre commentaire:
1.Anonyme ou pas, j’aurai écrit exactement la même chose. Mon anonymat est un choix; il n’a rien à voir avec la “liberté d’expression acquise grâce à la révolution” (je vous laisse la responsabilité d’appeler les choses ainsi) et ce choix m’est très cher. Etant anonyme, je ne pense pas vous avoir manqué de respect. Si c’est le cas, je vous présenterai volontiers mes excuses. A moins que mes quelques critiques ne soient perçues comme insultantes ! Mais bon, comme vous dites.
2. Je ne connais pas votre oeuvre anti-capitaliste. Lors de mon premier commentaire, je m’étais fondé sur votre texte. Du reste, ce n’était pas vous en personne que j’interpellais, mais tout le Front, ce qui est plus sérieux!
3. Pour le reste (les noces, l’inceste…), vous restez dans le vague, dans cette dialectique qui ne casse toujours pas de briques. Vous avez l’art (vous et le Front), en effet, de diluer pour mieux justifier vos positions pour le moins suicidaires.
4. Quant à “la bonne ligne”, et sans vouloir vous offenser, elle me paraît très significative du climat politique ambiant, un peu morose, il faut le reconnaître, où il y a plein de chapelles à l’ombre des quelles il est quasiment impossible de penser librement et ce malgré la “liberté d’expression acquise grâce à la révolution”.
5. Il n’en reste pas moins que serais curieux de connaître le résultat de vos “réserves quant à la décision prise par notre coordination nationale d’appeler à un “congrès de salut national””, “réserves”, dialectique oblige, que, me semble-t-il, vous ne feriez qui si au préalable les députés démissionnaient!!