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Une jeune membre du Mouvement culturel révolutionnaire, Amel Attia, affirme avoir été sexuellement agressée au sein du commissariat de la rue Charles de Gaulle rue de Yougoslavie après avoir été embarquée par la police alors qu’elle assistait à la manifestation spontanée du 25 juillet, suite à l’assassinat de Mohamed Brahmi.

En réaction à l’assassinat, hier, 25 juillet 2013, du député Mohamed Brahmi, une manifestation spontanée s’est tenue à l’avenue Habib Bourguiba. Certains manifestants ont été arrêtés par les forces de l’ordre qui tentaient de disperser les manifestants. Amel Attia, membre actif du Mouvement culturel révolutionnaire, faisait partie de ceux qui ont été conduits au poste de police de la rue Charles de Gaulle* rue de Yougoslavie, plus connu sous le nom de “Septième”.

Une fois au poste, la jeune fille a été laissée dans un couloir du commissariat avec des individus en civil qui ne semblaient pas être des policiers. Et c’est le début du calvaire pour Amel.

Une fois dans les couloirs du commissariat, l’ambiance était tendue. Des personnes habillées en civil qui ne ressemblaient pas à des flics se sont emparées de moi. J’avais l’impression d’assister à une scène de braquage. Je n’en croyais pas mes yeux. Les témoins étaient bel et bien des policiers en tenue de maintien de l’ordre. Mes agresseurs étaient plutôt des clochards, du moins leur allure me donnait cette impression… raconte Amel d’une voix tremblante

Visiblement bouleversée, Amel continue son récit :

Cette bande de clochards déchaînés m’a encerclée et a commencé à m’agresser sexuellement. Ils tendaient tous leurs mains vers ma poitrine et tout mon corps… Certains d’entre eux ont même osé essayer de se déshabiller. Les policiers faisaient le va-et-vient sans qu’aucun d’entre eux ne réagisse.

Finalement, Amel a réussi à se défaire de ses agresseurs et à quitter le poste de police. Elle se rappelle à peine comment elle a fait. Elle sait seulement que les policiers ne l’en ont pas empêchée. Tout au long du trajet de retour chez elle, la jeune fille n’a pas arrêté de vomir. Loin de baisser les bras, elle compte poursuivre les criminels.

Note de la rédaction : Nous avons essayé de contacter un responsable au commissariat de la rue Charles de Gaulle, sans réussir ni à avoir de réponse ni même à joindre un responsable.

* Correction suite au commentaire de Nyzouh