Le réseau européen
Sur le site du « European Council for Fatwa and Research (ECFR) », Rached Ghannouchi est mentionné jusqu’à ce jour comme membre. L’ECFR est un conseil d’élaboration des Fatwas constitué par le « Federation of Islamic Organisation in Europe (FIOE) », une organisation de tête fondée par trois mouvements des Frères Musulmans européens, dont celui en Allemagne « Islamische Gemeinschaft in Deutschland (IGD) », celui en France « Union des Organisation Islamiques de France (UOIF) » et celui en Grande Bretagne « Muslim Association of Britain (MAB) ». Le président de ce conseil est Youssuf Al-Qaradhawi, l’idéologue contemporain le plus important des Frères Musulmans toujours soutenu et promu par le Qatar. Dans maintes écrits, Ghannouchi montre une admiration inconditionnelle pour sa personne.
De même, Ghannouchi est membre de l’ « International Union of Muslim Scholars (IUMS) », présidé aussi par Youssouf al-Qaradhawi. En tête de sa Biographie sur le site de L’IUMS Ghannouchi est présenté entre autre comme membre de l’organisation internationale des Frères Musulmans.
La communauté islamique en Allemagne, « Islamische Gemeinschaft in Deutschland (IGD) »
Pour mieux comprendre la signification de l’affiliation de Ghannouchi à l’ECFR, soit d’en déduire son affiliation au regroupement international des frères Musulmans il s’impose de jeter un regard plus détaillé sur la composition de cet organisation tête. Très révélatrice est entre autre l’organisation allemande des frères musulmans, l’IGD, dont le premier président était le beau-fils de Hassan al-Banna, Said Ramadan. Banna fonda la confrérie en 1928 – il était le protégé de Rachid Ridha, troisième figure de salafisme réformateur pour changer dans les alentours de 1924 d’orientation idéologique vers le wahhabisme prôné en Arabie Saoudite (Redissi, Hamadi, 2007 : Le Pacte de Nadjd : ou comment l’islam sectaire est devenu l’islam. Paris : Seuil ; Mitchell, R., 1969: The society of the Muslim Brothers. London: Oxford University Press, P. 5, 7f., 322, 325) Ensemble avec Sayyid Qutb et Muhammad al-Ghazali, Said Ramadan faisait partie du groupe isolationniste des Frères Musulmans, qui était contre le tournant modéré de Hassan al-Houdaibi. C’est à l’activité de Ramadan qu’est due l’implantation de la confrérie en Europe. Son premier escale était en Suisse ou il fonda le « Centre Islamique de Genève ». De là son chemin le mène en Allemagne ou il aide à fonder le centre Islamique de Munich, d’où sort l’IGD. Ce sera le point de départ pour la présence de la confrérie en Europe, surtout en France et en Grande Bretagne. Ce même Said Ramadan était en 1962 un des initiateurs de la création de la « Rabitat al-Alam al-Islami » (Muslim World Leage, MWL), une organisation transnationale, soit-disant non-étatique entretenue par l’Arabie Saoudite. Ses membres étaient des wahhabites, des néo-wahhabites, des salafistes et des néo-salafistes comme sont appelés les Frères Musulmans. Dans son groupe au sein de la Ligue se trouvait entre autre Sayyid Abul Ala Mawdoudi, un des théoriciens les plus importants des Frères Musulmans et fondateur de la Jamaat i-Islam pakistanaise, qui était le premier fondamentaliste sunnite après les théologiens Iraniens à concevoir une soit-disant « démocratie islamique » qui pourtant montre beaucoup de moments plutôt absolutiste.
Quand en 1979 l’Armée Rouge envahissait l’Afghanistan, le Pakistan, les États-Unis et l’Arabie Saoudite ont commencé à inviter des militants islamiques à venir participer à la guerre contre le communisme. Les différents dirigeants des pays arabes ont laissé partir leurs militants en espérant s’en débarrasser sans se salir les mains. C’était la « Rabitat-al-alam-al-islami » qui offrait directement et indirectement par une sous-organisation l’ « International Islamic Relief Organisation (IIRO) » l’assistance logistique et financière aux nouveaux arrivés. Le Frère Musulman Palestino-Jordanien Abdullah Azzam, le directeur de la Branche de la Rabitat à Peschawar et son compagnon de chemin Oussama bin Laden dirigeaient la centrale, ou la base, mieux connue sous le nom d’al-Qaida, où les jihadistes du monde entier venaient se retrouver avant d’être répartis sur les différents groupes de combat.
Actuellement au moins trois membres de la confrérie font partie de la « al-Hai´at al-3Alamiyya li-l-`Oulama´ al-Muslimin », l’organisation internationale des Oulama Musulmans, qui compte en tous 21 membres et est entretenue par la Rabitat (MWL): De la France on trouve Ahmad Jaballah, directeur de l’„Institut Européen des Sciences Humaines“ (IESH) à Paris, avant dernier président de l’UOIF et membre du ECFR; des États-Unis Muzammil Hussein Siddiqi, Membre du Majlis aschura, de l’ « Islamic Society of North America (ISNA) » qui est un membre de la confrérie américaine; de la Bosnie Dr. Mustafa Ibrahim Ceric, aussi membre dans le ECFR. (Muslim Worl League MWL, 2006 : International Organization For Muslim Scholars)
Dans ce contexte il est intéressant de savoir que le FIOE entretient plusieurs établissements d’éducation religieuse, soit l’ « Institut Européen des Sciences Humaines (IESH) » au proximité de Chateau-Chinon en Bourgogne comme celui de Paris (France) et une troisième branche au Pays des Galles (Wales en Grande Bretagne); et l’ « Institut des Études Islamiques de Paris ».
Union des Organisations Islamiques de France (UOIF)
Selon Alison Pargeter dans son livre : « The Muslim Brotherhood from Opposition to Power », les deux organisations centrales qui ont constitué l’UOIF sont l’ Association des Étudiants de Islamique de France (AEIF) et le Groupement Islamique de France (GIF). L’AEIF avait été fondée en 1963 par le professeur Indien Muhammad Hamidullah destinée à regrouper un corps d’étudiant d’orientation religieuse spécifique. Hamidullah est considéré être un frère Musulman à cause de ses liens entretenus avec Said Ramadan, déjà mentionné plus haut, et le leader historique des Frères Musulmans Syriens, Issam Al-Attar, qui vit en exile en Allemagne à Aix-la-Chapelle. Le GIF lui a été fondé en 1979 par un groupe d’étudiants Tunisiens dirigé par Ahmed Jaballah, relié au Mouvement de la Tandence Islamique (MTI) qui plus tard à changer de nom pour devenir Ennahdha. (p. 140) La force motrice derrière le GIF à prédominance tunisienne s’avérait être le libanais Faisal al-Mawlawi, qui de son coté était très proche de la centrale de la confrérie au Caire. C’est en 1983 que les deux groupes ont pris la décision de fusionner et de créer l’UOIF. (p. 141)
Officiellement pourtant on recueille régulièrement des démentis que l’UOIF soit affiliée formellement à la confrérie comme alléguer par Ahmed Jaballah. De la même sorte Fouad Alaoui avance que l’UOIF n’entretient pas de lien organique à la confrérie, convient pourtant que l’idéologie poursuivie au sein de UOIF se couvre presque totalement avec celle de la confrérie et repose sur les textes de personnalités clefs des Frères Musulmans. Tareq Oubrou admettait qu’idéologiquement ils étaient des Frères Musulmans. Et effectivement les relations informelles ne font qu’accentuer le soupçon. Soit Faisal al-Mawlawi, Rached Ghannouchi et Mahfoudh Nahnah (Frère Musulman Algérien). En Plus Ahmed Nachatt, un des premiers présidents de l’Union était marié avec la fille de Mustafa Mashour, un des guides suprêmes de la centrale en Égypte. De même il en est du lien intense qu’entretenait al-Qaradawi à l’UOIF. Certes une certaine autonomie des différentes branches est envisageable et s’impose probablement par la différence du contexte national, pour autant l’affiliation idéologique n’est nié par personne. Tout compte fait Fouad Alaoui admettait qu’il rencontrait régulièrement Dr. Hassan al-Huwaidi, l’adjoint du Mourched. Un autre membre de l’Union admettait que l’UOIF poursuivait une ou deux fois par an des rencontres au sein du tanzim international. (p. 146-152)
L’Association des Musulmans de la Grande Bretagne « Muslim Association of Britain (MAB) »
Le premier groupe affilié à la confrérie qui s’est constitué en Grande Bretagne en 1961 portait le nom « The Muslim Student’s Society (MSS) ». En 1962 le second groupe voit le jour : « The Federation of Student Islamic Societies (FOSIS). En 1964 Said Ramadan fonde « The Islamic Centre in London) ». Ramadan entretenait d’intenses relations avec les membres du FOSIS. En 1970 « The Muslim Welfare House » voyait le jour. Le MSS à abrité un grand nombre de personnalités exposées de la confrérie, dont le fils de Hassan al-Banna, Saif al-Islam, et différents guides suprêmes comme Hamid abou Nasser, Moustapha Machour, Dr. Hassan al-Huwaidi et Hassan al-Turabi. Le Frères Musulmans Dr. Kamal Helbawi avait donné dans les années 1970 une série de conférences au MSS.
Le MAB lui pourtant à été fondé dans le contexte de mise en place d’un organe médiatique de la confrérie à Londres, la métropole des grandes stations de diffusion arabes. Pour réaliser ce but, le mentionné Dr. Hilbawi avait été chargé de la tache et désigné porte parole en Europe. La détermination à fonder le MAB en 1997 a du survenir à la suite de désaccord avec le guide Maimou al-Houdaibi. But de cette nouvelle organisation tête était de rassembler tous les adhérents à l’idéologie de la confrérie sans se montrer renfermé sur d’autres groupements sœurs à conviction comparable. Bien entendu Helbawi niait tout lien institutionnel à la confrérie. Les personnalités engagées dans le MAB pourtant étaient connues pour leurs affiliation. A coté de Helbawy, on note Azzam Tamimi, membre de la confrérie Jordanienne et auteur d’un livre sur Rached Ghannouchi, puis Anas Tikriti, fils du dirigeant de la confrérie Irakienne. (A. Pargeter, p. 152-162)
C’est en 1989 que l’IGD, l’UOIF, le MAB ensemble avec des organisations sœur de différents pays de l’Europe se mettent ensemble pour fonder l’organisation tête, la « Federation of Islamic Organisation in Europe (FIOE) », de siège à Markfield, Leicestershire, en Grande Bretagne, abritée sous le toit de l’« Islamic Foundation », une fondation de la Jamaat-i-Islam pakistanaise de Abul ala Mawdoudi. En 1997 le FIOE établit le «European Council for Fatwa and Research (ECFR)» présidé par Youssouf al-Qaradawi, dont Rached Ghannouchi est mentionné jusqu’à ce jour comme membre titulaire.
Rappelons en plus que Ghannouchi est membre titulaire de l’ « International Union of Muslim Scholars (IUMS) », présidé aussi par Youssouf al-Qaradhawi, ou son affiliation au réseau international de la confrérie est franchement évoqué.
Ghannouchi, le disciple de Yousouf al-Qaradawi
À Qaradawi, Ghannouchi a dédié tout un livre : « Al-ouasatiyya 3inda Youssouf al-Qaradhaoui » (La voie du juste milieu chez Youssouf al-Qaradhaoui). Dans celui-ci il présente avec grande admiration et sans la moindre critique les grand traits de l’idéologie de Qaradhaoui, banalisant totalement ses positions extrémistes et laissant sous-entendre une adhérence inconditionné.
Sachant qu’entre 1954 et 1956 Qaradawi avait purgé une peine de prison pour avoir milité dans les cercles des Frères Musulmans en Égypte. Bien que depuis il n’a cessé de nier son affiliation à ce groupe, son enchevêtrement à la confrérie est ostensible. Son importance pour les Frères Musulmans se laisse déduire du fait qu’il a été demandé deux fois de suite d’occuper la plus haute charge de la confrérie, soit celle du Murchid 3Am, ce qu’il a à chaque fois refusé. La dernière fois en 2002 avec pour excuse ne pas vouloir être le leader d’un seule groupe mais celui de tout les musulmans. (Bettina Gräf, 2010: Medien-Fatwas@Yusuf al-Qaradawi. Berlin, P. 113ff.) Encore en 2004, Qaradhawi a émis une «fatwa» qui permet de tuer des intellectuels musulmans critiquant l’islam comme s’ils étaient des apostats. Quand Farag Fouda, un homme pieux mais critique à l’égard des Frères Musulmans, qui selon lui ne faisaient qu’instrumentaliser la religion pour exercer du pouvoir, a été tué par des extrémistes, Qaradhaoui s’est empressé de souligner la légitimité d’un tel acte. (Besson, Sylvain, 2002 : La conquête de l’occident : Le projet secret des islamistes. Paris, p. 92) À part cela, il a prôné le «tawhid», le pilier central du Wahhabisme, l’introduction de la charia, des châtiments médiévaux, la préconisation du jihad en Syrie etc. En quoi ces dernières positions que Ghannouchi omet de mentionner sont modérées reste douteux.
Dans son livre « Al-harakat al-Islamiyya wa masalat at-taghyir » (Le mouvement islamique et l’affaire du changement) qui a été publié à nouveau en 2011 Ghannouchi fait la louange à Hassan al-Banna, à l’Iran post Khomeini et au Soudan. Qutb, Mawdoudi et Banna sont mentionnés comme des écrivains exemplaires qui ont donné de bons dispositifs à se servir de la force pour faire tomber les états laïques injustes et dresser le pouvoir islamique. (p. 30)
Bilan
Que les organisations qui adhèrent à l’idéologie de la confrérie ont cherché au court de l’histoire à cacher leur affiliation à la secte polite-religieuse n’est pas du tout surprenant, tenant compte que la majorité de leurs membres était recherchée dans leurs pays natals et que la chance augmentait surtout dans les cercles des immigrés musulmans en Europe à attirer de nouveaux adeptes s’ils se montraient plus discrets sur la vraie nature de leur idéologie qui cherche en vérité à retourner les musulmans au moyen âge pour pouvoir se fournir une base absolutiste aisée à contrôler. À la suite des attentats du 11 Septembre 2001 la pression perçue augmentait encore plus, suite aux soupçons subvenus chez les services de renseignement sur la nature de leurs implications dans le terrorisme global.
Finalement cette stratégie de double face les a mené au pouvoir en Tunisie comme en Égypte. Pour dévoiler leur buts réels il suffit d’étudier minutieusement leurs écrits, tirer le bilan de deux ans d’Ennahdha, puis lancer une énorme campagne de démystification. Pour libérer la Tunisie de leurs poignée il n’y aura pas d’autre moyen qu’à les exposer à la force pacifique mais concentrée et déterminée du peuple. Une nouvelle dictature qui a recourt à l’arbitre, à l’oppression et à la torture comme en Égypte actuellement ne peut plus jamais être une option. En même temps au peuple revient la tâche de rester vigilent à l’encontre des forces de la contre-révolution, de ne pas perdre la vue d’ensemble et de ne pas se laisser entraîner dans un engrenage de violence. En fin de compte de ne pas perdre le souffle et de garder confiance au propre jugement.
A l’extrémisme religieux, on peut attribuer des causes endogènes. Ce qui peut donner une idée de son éclosion et son essor en égypte et dans nombre de pays musulmans et arabo-musulmans.
Mais, des causes exogènes existent et sont à rechercher du coté des conditions faites par les divers colonialismes aux peuples de ces pays durant des siècles.
Faute de trouver des ressources propres pour s’émanciper de la domination et ouvrir une voie singulière pour un destin national capable de prendre en compte les besoins de leurs peuples, les divers régimes au pouvoir ont, par leur impéritie, contribué de l’essor de la voie islamique.
Les Ghannouchi et autres figures de l'”obscurantisme” sont, qu’on le veuille ou non, les enfants
de cette “modernité” arabo-islamique qui peine à faire son aggiornamento pour aborder sur les rives de son siècle.
Les peuples, pour l’heure, sont capables de coups de sang, de poussées de fièvre, de soubresauts très violents, mais finissent par se confier aux bras “salvateurs” de prédicateurs en mal de fidèles. Il n’est que de voir la violence verbale, et les outrances déversées sur les leaders laics, par des fanatiques convaincus et vengeurs, qui se recrutent dans les couches diverses de la population. Des troupes à disposition de ces illuminés et dangereux de Ennahdha et consorts.
Alors, en appeler à la vigilance, à ne pas perdre le souffle et garder confiance en son jugement, c’est un veou dont l’avenir nous dira s’il était opportun d’y souscrire.
3/4 de l’article parle des organisations et associations islamiques dans le monde entier depuis 80 ans !
Cela montre un sentiment inavoué,qui est le suivant :
– le lobby islamique, il est omniprésent , fort,fort de ses organismes et son idéologie .
Le dernier 1/4 de l’article répond au précédent 3/4 mais de manière négatif et fausse !
Comment? :
– la double face les a amené au pouvoir !( les frères en tunisie et en Égypte ont arrivé au pouvoir via les urnes, mais tu veux ignorer ça .
-une nouvelle dictature s’installe : l’Égypte actuel c’est quoi ? Et le meilleur vœux de l’opposition tunisienne , c’est quoi ? Ceci montre bien que les frères ne fabriquent pas la dictature.
Autre fautes dans l’article :
Associée le wahhabisme au pensée des frères ! Je pense que t’as pas vu la réaction de l’Arabie et de l’emirates face aux frères ?????? Le wahhabisme est une doctrine qui fait un état, l’état chez les frères c’est l’islam ! Le wahhabisme étant un courant au service de la royauté !!
L’Assassinat de faraj fouda et d’autres faits de violence commis par les frères , à certains moment , cela fait partie de l’auto défense légitime face à des états policières très brutales et très sévères , et malgré ça !! Les frères ils ont renoncé à la violence ( et toutes courant politique dans le monde posséde des bras armés)… Communiste, nationaliste … Comme action direct en France dans les années 70 et 80 … ETA en pays basque … Nationalistes corses et etc …
– ma question : qui détestent les frères et pourquoi ? ( à toi cette question également)
Une minorité francophone et une très petites partie du peuples, qui depuis presque un siècle d’aliénation; religieuse, culturel, sociale et politico -économique, croient que c’est ça notre type de vie et notre islam!!!!!!! Avec le temps depuis l’indépendance, la laïcité de bourguiba et l’occidentalisation du pays est devenue maintenant notre style de vie modéré !!! Et encore notre identité menacée !!!!!
Or avant bourguiba et le bey c’était quoi notre société !? Sous la kalifat 100/100 islamique ( plutôt nous étions les maître de ce monde) donc cette minorité défend quoi maintenant ? Directement, elle défend les principes occidentale qui nous nous appartient pas, ils rend service à leurs maîtres, c’est à dire pendant un siècle l’occident a bien fabriqué des soldats et soldates, une machine de guerre locale qui visent ses compatriotes au nom de la dite démocratie occidentale .
[…] – Rached Ghannouchi et les freres musulmans, lien Nawaat […]
Réponse à Mr. Kamel Ben Mohamed
En vue de l’importance des objections que vous énoncez et qui reflètent des malentendus répondus je tiens à vous répondre par cette voie-ci.
Tout d’abord vous parlez de lobby islamique. Moi je parlerais plutôt de lobby d’un fondamentalisme islamique à tendance militante, absolutiste, se contredisant avec un islam modéré et ouvert au progrès humain comme à une démocratie pluraliste.
Deuxièmement il n’y a pas de doute qu’ENNAHDHA soit parvenue au pouvoir à la suite de vote. Cela n’empêche qu’une bonne partie des citoyens qui ont voté pour ENNAHDHA pensaient voter pour un parti conservateur mais respectant l’idée d’une démocratie pluraliste. Qu’ENNAHDHA fasse parti de la secte des frères Musulmans n’était pas vraiment connu. N’oublions pas de plus que ce vote avait pour but de constituer la future constitution de la Tunisie et celle-ci est une tache qui ne peut se dispenser de la participation et de l’accord de tous les courants impliqués. C’est l’essence même du processus d’aboutissement à un contrat social. Soit que tout les partis et personnes indépendantes aboutissent à un accord qui bénéficie au plus grand nombre possible de citoyens Tunisiens, indépendamment de leur appartenance religieuse ou ethnique. Bien qu’ENNAHDHA ne compte que 40% de représentants dans la constituante elle ne cesse de vouloir imposer ses visions qui malheureusement vont ouvrir les portes grandes ouvertes à une nouvelle dictature, pour ne pas dire despotisme.
Ce qui se passe en ce moment en Égypte est une dictature à ne rien embellir. N’empêche que Moursi, lui aussi, a ignoré tout autre courant existant dans son pays pour imposer une constitution exclusive à une perception absolutiste de la religion. Ce que veut l’opposition Tunisienne diffère certainement selon son affiliation. Le vraie démocrate pluraliste, en tout cas, veut une constitution qui respecte différentes conceptions de vie. L’islam lui-même peut être perçu différemment et il n’y à aucune instigation pour un Tunisien voulant adhérer à un islam réformateur de se faire imposer un Islam salafiste ou néosalafiste qui refuse de prendre en considération le développement de l’humanité.
Vous avez tout à fait raison que l’Arabie Saoudite aujourd’hui se montre hostile à la confrérie. Elle le faisait d’ailleurs dès le début mais en avait besoin comme allié contre le Nassarisme. Parallèlement l’Arabie-Saoudite a toujours favorisé le salafisme puriste non politique. N’empêche que l’Idéologie de la confrérie se base sur un wahhabisme urbanisé par Rachid Ridha. Les Frères Musulmans d’ailleurs reprochent à la monarchie Saoudienne de s’être trop éloignée de l’idéal de Mohamed bin Abd al-Wahhab. D’avoir si longtemps promu, la confrérie revenait à la maison Saud à un jeu avec le feu.
Permettez-moi d’exprimer mon étonnement que vous excusez le meurtre de Farag Foda comme légitime autodéfense. Farag Foda n’était pas l’agent de la dictature militaire égyptienne. Sa critique était verbale, pourquoi ne lui a-t-on pas répondu verbalement ? De la force n’use que celui qui n’a pas de bons arguments. J’en déduit forcément que le meurtre contre Belaid et Brahmi est aussi excusé comme légitime autodéfense. Si cela ne revient pas à une minimalisation d’acte arbitraire et despotique alors je ne sais pas. Ce n’est pas en ayant recours au meurtre que nous constituerons une nation libre, autodéterminée, en toute fraternité et solidarité.
Finalement vous vous demandez qui déteste les frères Musulmans. La Question n’est pas d’aimer ou de détester quelqu’un, mais de se poser la question quelle sorte de système politique quelqu’un veut imposer en Tunisie. Je pense que nous sommes tous d’accord que la révolution à été menée pour mettre fin à toute sorte de dictature dans l’avenir. Les Frères Musulmans font malheureusement parti de ceux qui ont une vision de la nature d’un état qui se contredit avec les règles minimales pour l’établissement d’un système juste apte à repousser l’abus de pouvoir, la corruption, le népotisme, la torture et l’oppression. Je n’épargne d’ailleurs pas tout mouvement communiste non démocratique, tout mouvement néolibéral antidémocratique. Que je me concentre sur les mouvements fondamentalistes est du à ma spécialisation sur ce domaine.
Tu parle d’un “fondamentalisme”
Fondamentalisme,ghettoïsation,intégrisme et terrorisme ce sont des vocabs made in occident ! Pour nous faire croire que ce n’est pas ça l’islam !! Nous les musulmans on doit comprendre notre islam comme ils veulent !?!?!?
L’islam est un seul islam .
Pour la nahdha elle doit faire pression, suivant ce qu’on voit de cette misérable opposition qui demeure aux ambassades et fait appel à un jean Luc melenchon par exemple pour se protester devant notre parlement ( tu peux faire ça devant le bundestag?)
Les craintes de la nahdha sont justes, y a pas d’opposition, y a juste des vagabonds comme iyadh Ben achour .
Les circonstance de la mort de faraj fouda étaient très mitigé , avant sa mort il y avait quelques dizaine de mort parmis les frères !!! Donc on parle seulement de ce monsieur faraj !!!
Quand a la mort de belaïd et brahmi !! On n’est pas des gamins!!! Il faut arrêter le snobisme . La gauche,qques homme d’affaire et une partie dans le ministère de l’intérieure sont derrière les deux meurtres
(Les frères veulent établir un état qui se contredit avec les règles minimales pour l’établissement d’un système juste !?!?!?!)
Ce quoi ce système juste ? L’occident ?
Tu veux un état laïque comme la France ! Ça c’est un exemple ?
– je fais pas partie des frères mais je les soutient sans faille !
En tant que musulman, je croix pas à cette civilisation occidentale, également je croix pas au multiculturalisme ni à la dite démocratie , par contre je croix au choc des civilisations : y’a une qui représente le mal l’autre le bien,il faudra un seul qui guide ce monde.
@ Kamel B Mohamed:
Vous faites mine de dialoguer, et très vite vous avez recours à des propos insultants. Traiter de “vagabonds” les opposants, et poursuivre par appeler Ennahdha à “…faire pression”, sont dignes des méthodes des islamistes, auxquels vous dites appartenir. Or, c’est précisément ce que le peuple tunisien pensait renvoyer aux oubliettes de l’histoire, en descendant dans la rue jusqu’à provoquer le départ de Ben Ali.
Monsieur Mélenchon était venu apporter son soutien à une opposition avec laquelle il a des convictions en partage. Ils n’était pas venu pour semer la discorde, ni pour diffuser la haine. Par ailleurs, il est le seul homme politique Français à déclarer son attachement à des relations de respect et d’amitié avec les peuples de l’autre rive méditerranéenne. Ilest le seul à tenir un discours positif et amical à l’égard des arabes et musulmans, en France.
Est-ce le cas de vos soutiens Quatari? Pourquoi, et en vue de quels objectifs ils donnent sans compter leurs millions de dollars à vos amis? D’où tiennent-ils leurs moyens les terroristes qui assassinent?
Les gens de peu de dignité et de peu d’humanité se recrutent plus aisément dans les rangs des intégristes, islamistes, fort compétents à répandre la terreur et la haine, et très courageux pour assassiner des musulmans.
@houcine ; celui qui fait la terreur en tunisie dans ces derniers jours !! Qui est ce ? La nahdha ????????
Va dormir stp et fiche moi la paix .
Chère madame,
Rassurez-moi !dites-moi que vous savez qu’il n’a jamais écrit de livres,même en arabe(surtout le sien d’arabe).Ecoutez le,lorsqu’il parle aux médias.Son arabe est médiocre et le contenu est sans consistence ni éloquence.mais avec l’argent on peut faire pas mal de choses ex:Ils ont à leurs dispositions “des interprètes de qualité” et bien breiffés.le tour est joué !il peut sortir des banalités et autres médiocrités.les interprétes deviennent des sortes de négres .
L’article parle des Frères Musulmans. Mais qu’en est-il de la relation de Rached Ghannouchi (et de Ennahdha en général) avec les organisations mondialistes ? Un petit avant gout ? : http://hilalpost.com/les-relations-sionistes-du-parti-tunisien-ennahdha/
[…] http://nawaat.org/portail/2013/10/13/rached-ghannouchi-et-les-freres-musulmans/ […]