Au moment où les blocages politiques requièrent une grande part de rationalisme, l’émotion suscitée par le martyr supplémentaire d’agents en uniforme vient accentuer les clivages entre adversaires politiques, tandis que les syndicats des forces de l’ordre se politisent à leur tour. Alors que tous les regards se tournent vers la date fatidique du 23 octobre, que reste-t-il d’un pouvoir exécutif face à la défiance de son propre appareil sécuritaire ?
Le cycle infernal répression / représailles
Au-delà du drame de Goubellat qui coûta la vie jeudi 17 octobre au lieutenant Mahmoud Ferchichi et à l’agent Karim Hamdi, les médias retiendront la très old school communication de crise du ministère de l’Intérieur où continue de prévaloir une certaine rigidité.
Incertain en raison de l’opacité entourant les affrontements en zone militaire fermée, un dernier bilan fait état de 9 éléments djihadistes tués, 4 capturés et 2 autres en fuite.
L’incident soulève la question des cellules dormantes et porte un coup sérieux aux prétendus succès gouvernementaux en matière de lutte anti-terroriste : un appui aérien du voisin algérien fut cette fois nécessaire, et déjà les sympathisants d’Ansar al Charia menacent de représailles en milieu urbain.
Pour Ennahdha qui tenait une conférence de presse vendredi destinée à apaiser les esprits et appeler à l’union nationale, ces derniers développements pourraient illustrer la malédiction de la loi de Murphy : « Anything that can go wrong, will go wrong! ». Et cela a mal tourné, au pire moment qui soit.
Les 3 présidences n’avaient en effet pas besoin de cette escalade. Manifestement hésitantes quant au protocole des cérémonies funéraires, elles tardent à se présenter vendredi, pendant que les cercueils sont exposés 4 longues heures au soleil. Maladresse de trop ou faute politique ? Il n’en fallait pas plus pour causer le courroux des représentants des syndicats de police qui agrégèrent leurs confrères à la caserne de l’Aouina, refusant dès lors toute autre présence politique hormis celle de Lotfi Ben Jeddou, leur ministre de tutelle.
Les syndicats des forces de l’ordre, un secteur à réguler ?
Terrible image que celle d’officiels incapables d’exprimer l’hommage de l’Etat aux défunts, face aux slogans tels que « Dégagez bande de lâches ! », inédits dans la bouche d’un corps de métier en théorie des plus disciplinés.
Le chef du gouvernement Ali Larayedh a aussitôt promis « des sanctions fermes, y compris judiciaires », pour ce qu’il a jugé être « un comportement inacceptable de la part de certains représentants de l’institution des forces de sécurité, dans un Etat de droit ».
24 heures plus tard, le Bureau exécutif du Syndicat National des Forces de Sécurité Intérieures réplique avec un communiqué cinglant : « Nous nous réservons le droit de recourir à des moyens de pression jamais utilisés auparavant. Notre assemblée générale étudiera ces recours qui pourraient aller jusqu’à l’interdiction d’accès aux élus à l’enceinte de l’Assemblée Constituante, au cas où nos demandes ne sont pas satisfaites », avertit sans complexes le SNFSI samedi.
Les langues se délient suite aux nombreux reports de l’examen d’une alternative à l’actuelle loi anti-terroriste, sans compter les multiples requêtes des forces de l’ordre en vue de codifier leur protocole d’intervention.
Le casse-tête du calendrier constitutionnel
Empêtrés dans la crise inhérente à leur propre fonctionnement, les législateurs ne sont pas prêts de s’atteler à cet épineux dossier post révolution des syndicats de police.
Vendredi, le rapporteur général de la Constitution Habib Khedher tenait une conférence de presse aux allures de cri d’alarme, officiellement pour présenter un calendrier plus en adéquation avec la nouvelle donne politique. « 5 semaines à raison de 7 heures de travail par jour au bas mot seront nécessaires au parachèvement de la Constitution, en prenant compte des divers amendements proposés », prévient-il.
Or, cela ne correspond pas à la durée du processus prévu par la feuille de route du dialogue national. D’où la nécessité selon Khedher d’amender l’article 106 du règlement intérieur de l’Assemblée, afin d’accélérer les modalités d’adoption de la future loi fondamentale article par article.
Un bémol cependant, et il est de taille d’un point de vue politique : Habib Khdher s’accorde avec la majorité pour réitérer la souveraineté de l’ANC « seule à même de fixer son propre échéancier ». Lors de la séance plénière du 17 octobre, plusieurs élus de la troïka ont insisté sur l’obligation pour les décisions issues du dialogue national de passer par l’aval de l’Assemblée, « sans quoi elles n’auraient aucune légitimité ».
La grande inconnue du 23 octobre 2013
Si les partis de gauche au sein de « l’Union pour la Tunisie » peinent à exister à l’ombre de la domination Nidaa Tounes, à l’image d’al Massar qui organisait samedi une cérémonie d’adhésion de nouvelles figures, ces petites formations restent en pointe dans l’appel à la mobilisation de la rue le mercredi 23 octobre pour en finir avec ce qu’ils considèrent une légitimité expirée.
Pourtant, ayant maintenu un pied dans le dialogue national et un pied en dehors, le Front du salut national a décidé après concertation avec l’UGTT et le quartet de désigner le même 23 octobre jour de coup d’envoi effectif du dialogue. Pendant ce temps-là, Nidaa surfe sur son thème favori : la sécurité. En clair il s’agit de faire pression sur un dialogue largement perçu comme politicien.
Par conséquent le déficit de confiance ne touche plus simplement les différents protagonistes de l’arlésienne du dialogue national. Il entache désormais également les liens entre des élites politiques incohérentes et leurs bases populaires qui ont de quoi être déboussolées.
Ou est ce que les agissements des “degageurs” parmi les forces de l ordre est la derniere étape planifiée avant le 23 octobre pour semer la pagaille et réussir le coup d etat sous forme de mutinerie, tant revée par les putchistes de l opposition. Le syndicat de police qui desormais n est plus un syndicat mais le parti des policiers de Ben Ali, n a t il pas menacé de fermer l ANC si elle n accepte pas son chantage?. Veut on ainsi forcer l armée a agir et realiser le coup d etat tant souhaité et forcer le depart du gouvernement actuel. Et si ce scenario reussira croyez vous
qu Ennahda et plusiers millions de ses sympathisants accepteront ce coup de force a
l egyptienne. Croyez vous qu Ennahda acceptera un gouvernement illegitime et qu elle commettra un suicide politique et physique tant les eradicteurs et les devoreurs d islamistes sont si nombreux au sein de l opposition ? Croyez vous qu elle n aura rien apprit du coup d etat de Sissi? Et si ce scenario de coup d etat réussira ,croyez vous que les puissants islamistes libyens se laisseront enclaver et assieger par Sissi l egyptien et les neo-rcdistes de l opposition, et ne feront rien pour aider les probablement centaines de milliers de tunisiens qui lutteront pour le retour de la legitimité des urnes ? Et qui se frotte les mains entre temps, bien entendu tous les jihadistes tunisiens et leurs comperes, qui prient leur Dieu pour la réussite du putsch de
l opposition ? Et les generaux algeriens? n interviendront ils pas en Tunisie pour “se proteger” du terrorisme qui s implantera pour de bon dans le pays et porter main forte au nouveau gouvernement neo-rcdiste de l opposition ?.? et que sera le sort de l ugtt et de tous les autres aventuristes de l opposition qui regretteront amerement de n avoir pas laissé le peuple dire son mot a travers les elections et tout fait pour introduire l horreur dans le pays..ET ce ne seront pas les occidentaux qui viendront a leurs secours, Ces derners ne l ont pas fait en Syrie et ils ne le feront pas lorsque une guerre regionale battra son plein dans la region. Leurs opinions publiques les empechera……
Il est d’évidence que Ennahdha, qui se nomme Troika afin de se donner des allures de pluralisme, use depuis des lustres de tous les subterfuges pour garder le pouvoir. Ou, s’il devait s’en dessaisir, s’assurer de n’ètre pas écarté grace à tous ses gens bien implantés dans les divers rouages de l’état et des administrations.
Alors, se laisser contester par les journalistes, les syndicats ou les opposants, il ne l’accepte pas. La loi est toujours brandie pour menacer, intimider, arrèter.
Le terrorisme est né dans les rangs des islamistes, frères de sang ou créatures de ces “fous de Dieu” qui ont vite pris gout au pouvoir.
Le pays est empètré dans les difficultés depuis que ces tristes sires ont accédé aux commandes de l’état. Ils l’ont noyauté.
Ils ne respectent pas la “légalité” qu’ils opposent aux autres, puisqu’ils parlent de légitimité d’une ANC forclose depuis le 23 ocbre 2012.
Ils ont transformé cette arène en bureau d’enregistrement des décisions de la Choura.
Ils ont falsifié des textes votés, qu’ils ont réécrits.
Bref, tout ce qui pouvait arriver de pire au pays, nous le voyons. Et, sous la “responsabilité” de ces individus incompétents et dangereux pour nos libertés et notre sécurité.
Voilà des éléments que l’on peut donner à propos de ce qui est, qui a lieu, et non point, comme aiment à le colporter ces personnages et leurs soutiens, ce qui arriverait.
Si le dialogue national, comme on l’appelle, devait ouvrir sur une alternative à ce pouvoir illégitime- puisque n’ayant pas rendu au peuple voie au chapitre à compter du 23/10/2012- ce serait libérateur pour le pays, son peuple et son avenir.