L’un des piliers fondamentaux pour l’évolution et la progression des nations concerne la recherche scientifique. Maintes pays, notamment ceux les plus développés, dédient des sommes colossales afin de promouvoir de nombreux secteurs et de garder l’avant première dans plusieurs domaines tels que le transport, l’énergétique, les soins médicaux, l’armement, etc. Les pays les moins développés y consacrent des sommes moins importantes mais pour d’autres fins : juste pour la forme ou encore pour attribuer des avantages aux pro-régimes (tel que voyages illimités à l’étranger, primes de recherche, etc.).
La Tunisie, un pays accordant un grand intérêt à l’enseignement de point de vue budgétaire (un cinquième du budget est dédié à l’enseignement), ne fait pas l’exception des pays du tiers monde. Nous retrouvons dans les institutions universitaires un nombre assez important de laboratoires et d’unités de recherche. Une brève balade dans une institution universitaire peut impressionner certains et leurs donner l’impression que la Tunisie est un pays à fond en recherche scientifique. En effet, les affiches de conférences scientifiques dissimulent les couches de peinture des murs des bâtiments. Comme par hasard, ces conférences sont, tout comme les excursions organisées par les clubs, soit à Sousse soit à Hammamet, dans les plus prestigieux des hôtels Tunisiens. En tant qu’académique, je n’ai pas vu à ce jour une conférence ayant lieu dans une institution universitaire afin de permettre aux étudiants de côtoyer le milieu de recherche. Ceci peut évoquer que la recherche en Tunisie est intimement liée au secteur de tourisme et que les organisateurs n’hésitent pas à faire de leur mieux pour subventionner le tourisme. Nos chercheurs achèvent leurs exploits scientifiques autour de buffets self-service ou encore autour de la piscine … Qui sait : peut être ce luxe est une source infinie de création et d’inspiration …
Autre cela, une question qui peut se poser : « les centaines voire même les milliers de conférences : qu’est ce qu’elles ont apporté à la Tunisie ? ». L’infrastructure est restée la même (pour ne pas dire pire). Notre économie reste intimement dépendante de l’étranger et notamment de l’Europe centrale. Les soins médicaux se dégradent de jour en jour, … Pouvons-nous citer un travail, au moins, issu de ces conférences et colloques et qui a réussi à obtenir une reconnaissance à l’échelle internationale ? Que peuvent retenir les générations d’après, en terme de travaux de valeur de nos chercheurs vaillants ? Les classements d’institutions scientifiques (tels que celui de Shanghai) montrent une Tunisie en mode marche arrière dans ces classements. Néanmoins, monsieur le ministre de l’enseignement supérieur n’hésite pas à fanfaronner en classant certaines de nos universités (qui ne figurent même pas dans les classements reconnus à l’échelle internationale) en tant que première en Afrique !!! A rappeler que ces classements se basent généralement sur le nombre et la qualité de publications scientifiques ainsi que des prix récoltés par les universitaires (Nobel, Turing, médailles Fields, etc.). La Tunisie est un pays quasiment absent de ces classements (je parle bien de ceux internationaux et non pas ceux de notre chère ministre) !!!
De plus, les personnes côtoyant ce milieu très louche et trop suspect savent parfaitement que ce genre de conférences n’exerce aucune politique de qualité. N’importe quelle publication peut être acceptée et publiée dans les actes de ces conférences. Les organisateurs annoncent des taux de sélection assez sévères (de l’ordre de 50% généralement), mais on ne connait à ce jour aucune personne dont une contribution a été rejetée dans une conférence Tunisienne. A l’étranger, les conférences Tunisiennes commencent à avoir la réputation de leurs homologues chinoises à être des usines à sous ce qui incite certains directeurs de laboratoires à poser leur Veto pour financer la participation de leurs chercheurs dans de telles conférences. Quand on voit sur le site de certaines conférences les articles ayant récoltés le prix de meilleur article (Best Paper), on s’aperçoit que comme par hasard l’un des organisateurs principaux figurent en tant que co-auteur de cet article. De plus, une brève lecture de cet article montre une faiblesse effrayante au niveau de la rédaction de ce papier et au niveau du contenu …
Un bref tour sur internet permet de montrer que les frais pour la participation aux conférences Tunisiennes sont plus chers que celle en Europe à titre d’exemple. En effet, on demande des sommes de l’ordre de 500 et 600 euros (1100 et 1300 dinars !!!). Ce même tour permet aussi d’attirer l’attention des internautes que ces conférences sont assez souvent liées à la politique et la culture locale de la propagande politique très débile et inutile qu’autre chose. En effet, on retrouve souvent le fameux terme « sous le haut patronage de son honneur le ministre de … » ou encore l’allocution de bienvenue par un ministre dans le programme de ces conférences. Comme par hasard, dans ce genre de conférences on trouve certains ministères et notamment celles de l’enseignement supérieur en tant sponsors officiels !!! Au niveau des sponsors, l’état se garde à priori l’exclusivité via ses ministères, ses entreprises (Tunisair à titre d’exemple) ou encore les rectorats. Les industriels se réservent le fameux titre de partenaires qui figurent au niveau des affiches et du site web. Serait il du fait qu’ils savent l’inutilité des ces événements à but lucratif ou encore ils s’offrent une publicité gratuite ? Nos industriels se précipitent à sponsoriser les équipes de football mais rares sont qui subventionnent la recherche ou encore le milieu académique.
Dans la Tunisie de l’après révolution, nos politiciens et intervenants dans la scène politique et médiatique ont parlé de tout absolument de tout : chômage, dignité, liberté, police républicaine, justice, … sauf de l’enseignement et de la recherche scientifique. Nous n’avons pas encore entendu quelqu’un inciter les forces politiques à intégrer la recherche scientifique dans la constitution ni même à s’investir dans la réforme des secteurs associés. Certains ont utilisé des termes super flous dans leurs programmes électoraux du genre améliorer la recherche en Tunisie, et ceci afin de bien décorer leurs programmes. Je profite aussi pour remercier la révolution de nous avoir dévoiler la face de pas mal de choses. Parmi ces aspects, le niveau très maigre et ridicule (que ce soit au niveau de l’expression et de la réflexion) de certains de nos « chers » chercheurs et académiques qui se sont convertis en politiciens après la révolution. Je ne citerai pas de nom mais je suis sûr et certain qu’une belle liste vous traverse l’esprit actuellement …
Je vous rappelle chers lecteurs que nos ancêtres arabes n’ont pas savouré la gloire qu’après avoir réalisé des exploits au niveau de la science (Al Khawarizmi, Ibn Haitham, Avicenne, etc.). La révolution économique que l’Europe à vécu au 17e siècle n’est pas issue du hasard mais plutôt des travaux d’une multitude de personnes qui ont révolutionné l’humanité.
Il vaut mieux tard que jamais, amis compatriotes je vous invite à vous vous préoccuper de ce secteur en danger et qui gaspille énormément d’argent pour rien (à part le fait d’offrir au frais de l’état des séjours en hôtels de luxe pour nos chers charlatans de scientifiques).
Et pour finir, cet article n’est qu’un « abstract » au sens des scientifiques. D’autres articles suivront pour dénoncer les abus contractés dans ce secteur. Ces articles seront accompagnés de statistiques et de chiffres.
Au prochain article.
Checking the “Academic Wolds Universties Ranking” … I’m not finding any university in Tunisia …
As for France, the first appears at rank 37 !!!
and Polytechnique is … 205 th !!!
I’m not surprised. Polytechnique has never been an academic institution. Merey, a mafioso club.
Read this book:
“la mafia polytechnicienne”, écrit par un polytechnicien.
http://www.shanghairanking.com/ARWU2013.html
Un petit bonjour Selem,
Quelle coïncidence !!! Ton article paraît le même jour que le mien (voir un peu plus bas). C’est à croire qu’à quelques heures près (!), nous aurions pu les coller pour n’en faire qu’un… Mais bon, quand il s’agit de dénoncer les incompétences, deux voix valent mieux qu’une finalement !
Ce qui est plutôt comique, c’est que l’Arabie saoudite s’en sort de mieux en mieux dans le domaine avec 4 universités présente dans le classement de Shanghai.
http://www.shanghairanking.com/World-University-Rankings-2013/Saudi-Arabia.html
@ Masdar,
puisque vous ètes incapables d’inventer, d’innover … si c’est pour copier, autant copier les meilleurs.
et cette p… de France, n’est pas parmi les meilleurs. Loin de là.
moi, çà fait longtemps que je lis plus en français. Trop casse tète, trop théorique pour rien = perte de temps. Je préfère de loin, les livres/publications US.
et si KSA est classée, c’est qu’ils suivent le modèle US.
le franalphabétisme depuis 1881 …
et c’est pas le francophile — Monçaiphe Marzoucquie — qui va changer çà.
Merci pour cet article.
moi je classe 80% des universitaires dans la catégorie voyous. Il court derrière l’argent sans essayer de faire leur boulot correctement en matière de recherche. En plus, le ministère a mis des primes d’encadrement pour les thèses et Master malgré que ça fait parti de leur travail. DU coup, les prof se battent pour avoir des étudiants sans s’assurer de leur niveau et sans les encadrer correctement. L’essentiel est d’arriver à les faire soutenir pour avoir la prime. Dans un congrès, j’ai vu que dans 18 papiers sur 36, le nom d’un même prof. J’imagine qu’il a lu tous les communications de ses étudiants et a répété avec tous ses étudiants.
Bien qu’on puisse dire trop de choses sur un secteur gangrené par des brassés de diplômes et dont la plupart ne maitrisent pas la science au point de retracer une bonne politique pour la recherche, Le sujet reste assez tabou et difficile à discuter d’une manière rationnelle car il implique des barrons ayants largement bénéficiés des failles de tout un système.
des chercheurs, et des centres de recherche à la pelle …
mais, je vois pas de réalisations concrtètes …
quant allez-vous comprendre qu’on a besoin de TROUVEURS, pas de chercheurs !!!
GROW UP !!!
WE DON’T NEED NO EDUCATION:
c’est ce que répète tout étudiant tunisien dans sa petite tête. NOTRE éducation est pourrie, elle dure trop longtemps et on n’apprend rien dans ces universités de *****
Désolé, mais c’est la rage d’un jeune qui a passé toute sa vie à étudier. le système francophone nous mène à la dérive …
Choisir l’anglais plutôt que le français me semble être une bonne idée. Malheusement l’indépendance culturelle en Tunisie est ouvent comprise comme un “retour” avec la langue arabe qui si elle nous place en postion favorable avec les pays du golfe, est le vrai frein à l’éducation scientifique (je parle d’aujourd’hui bien sûr, ne me ressortez pas le zéro et les astrologues astronomes du moyen âge).
En Californie, mème climat, j’ai vu de vrais chercheurs en short et T-shirt qui travaillent 10-12 h / jour.
ils cherchent et trouvent …
En TS, j’ai vu des super diplomés “grandes écoles” = grandes plaies … habillés en costume cravate. Ils font semblant de chercher et ne rouvent rien …
La Califorrnie est la 8 ème puissance économique au monde.
La Tunisie … est l’avant dernière puissance …
Colonisation culturelle depuis 1881 ….
Down with France, french language and system.
Full independence, NOW !!!
WAKE UP !!
Au moins frankophob, (même si le pseudo est un peu caricatural) a compris la recherche fondée sur le concret de la propagande orchestrée par les pouvoirs publics et les médias relative au tourisme culturel, alimentaire, cosmétique, vestimentaire, des senteurs(parfums) et biensûr scientifique pour couronner le tout.
Mon mari est à Djerba pour un Congrès scientifique en ce moment même, il vient de m’appeler pendant une heure pour décrire ce qu’il voit : Des congressistes avec des interventions niveau licence tout au plus , des congressistes avec familles et enfants qui se promènent dans la salle de conférence, des congressistes qui mangent ( se jettent sur le buffet) boivent et trainent dans les salons ( salle de conférence vide ), des congressistes qui courent derrières l’apparition de leurs noms sur les publications sans aucun travail fourni, des congressistes qui ne respectent pas les intervenants ( va-et-vient , bavardage) , des invités étrangers hébétés par ce qu’il voit et entendent …hchouma wallah!!! Je ne ne parle de l’hôtel sensé être 5* sans internet dans les chambres et avec des prestations quasi nulles!!!! A quand le réveil?
@ Jomni,
ils se croient le nombril du monde:
– meilleurs chercheurs au monde
– meilleurs inventeurs au monde
– meilleur dinar au monde. N’a-t-il pas 3 décimales, au lieu de 2 !!
– meilleur passport au monde. partout sans visa !!
– meilleurs hotels au monde
ils se croient mème plus forts que les japonais :
http://www.youtube.com/watch?v=jDdrN8t9VV0
Example of good Research and Development:
Sweden = 12 m inhabitants, like TN, with a big difference.
They don’t send their students to France. They stay home, use their mother tongue , swedish, and english.
with state of the art R&D and hard work, they produce the Gripen Fighter, including the supesonic engine !!
Brazil selected Gripen rather than Rafale of France !!!
Bravo to Sweden !!!
http://www.saabgroup.com/en/About-Saab/Newsroom/Press-releases–News/2013—12/The-Brazilian-Government-selects-Gripen/
La Tunisie n’a pas compris que la recherche a pour objectif de repondre aux besoins du pays et aussi de participer au progress de la science dans son ensemble.
La Tunisie doit comprendre qu’il faut qu’elle se definisse des axes de developpements, et a partir de ce point elle peut mettre en place des centres de recherches universitaires qui recruteront les chercheurs a l’echelle nationale et internationale.
Parmis les axes vitaux a la Tunisie je nomme:
– Les techniques de traitement des eaux
– Le textile
– L’informatique
– Les Biotechnologies et l’agriculture
– La Medecine
– L’Energetique