La semaine du 14 au 19 avril a offert coup sur coup deux rendez-vous avec l’Histoire à la classe politique tunisienne : répondre au scandale retentissant de l’acquittement des symboles de l’ancien régime, puis réagir au simulacre d’élections présidentielles en Algérie. Dans un cas comme dans l’autre, l’ensemble de la classe politique s’est montré incapable de se hisser à une hauteur honorable, celle qu’on est en droit d’attendre d’institutions issues de la révolution. C’est dans ce climat léthargique qu’a eu lieu la reprise du dialogue national, un dialogue cette fois à teneur plus économique que politique.
La gueule de bois
Dans la douleur, la rue politique se redécouvre : elle se réveille avec la réalité d’un ex régime qui a suffisamment réémergé pour être en mesure de conclure des deals politico-judiciaires.
Dans leur désarroi, les familles des martyrs et blessés de la révolution ainsi que leurs soutiens s’en sont remis à l’Assemblée constituante. C’est l’un des enseignements d’une semaine de manifestations qui se sont systématiquement dirigées vers le Bardo : un retour instinctif à l’ANC, cercle initial d’une légitimité fût-elle galvaudée.
Mais les tirades indignées des élus et autres suspensions de mandat à la constituante ont rapidement laissé la place à l’inertie bureaucratique lorsqu’il s’est agi de répondre législativement au verdict du Tribunal militaire. Une semaine de tractations n’a en effet pas suffi à trouver un cadre légal aux juridictions spéciales censées statuer à nouveau dans l’affaire des martyrs.
Au terme d’un imbroglio constitutionnel, Meherzia Laabidi est contrainte de reconnaitre samedi que l’examen du projet de loi relatif à la création de ces chambres d’exception est reporté en raison d’une fin de non-recevoir de l’Instance provisoire de l’ordre judiciaire concernant la constitutionnalité du texte.
Aux difficultés légales viennent enfin se greffer des objections d’ordre financier, comme si l’Etat post-révolution avait plus pressant comme priorité que de financer ce qui pourrait rendre justice aux martyrs à qui il doit lui-même sa survie.
Dans son speech en marge des 58èmes célébrations de la création des forces de sécurité intérieure endeuillé par le martyr d’un énième soldat à Châambi, Moncef Marzouki a précisé le fond de sa pensée sur la question, à défaut de pouvoir prendre position au niveau de l’institution de la présidence : « En tant que président de la République je ne saurais m’immiscer dans une décision de justice. Cependant l’iniquité ne saurait être consacrée au nom de la justice ».
En attendant, l’esplanade du Bardo ne désemplit pas, tout comme l’autre rue, la rue réactionnaire, en fête aujourd’hui à Sfax où Nidaa Tounes, pour qui « on ne peut pas commenter une décision de justice », tenait aujourd’hui dimanche un meeting où il revendique plus de 10 000 sympathisants.
Pour tout programme, le parti affiche une pléthore de drapeaux nationaux géants. Un drapeau brûlé cette semaine à la Citée Ettadhamon en proie à de nouvelles échauffourées et où pour les laissés pour compte la bannière nationale représente un « ordre » dans lequel ils ne se reconnaissent plus.
Après l’Egypte, le scrutin algérien achève d’encercler la Tunisie
Il y a quelques semaines, invité par une ONG où un débat a dérivé sur la question algérienne, Gilbert Naccache a eu un échange houleux avec un participant pour qui « la Tunisie n’a pas les moyens de se mettre à dos un grand pays partenaire économique comme l’Algérie », et que par conséquent « on est parfois contraint de baisser le pantalon ». Ce à quoi le militant historique a rétorqué « Vous, vous baissez le pantalon, pas moi ! ».
Face au « scrutin fantôme » en Algérie, terrible image d’un marionnettiste tenant un fauteuil roulant, les positions des politiques tunisiens oscillent en cette fin de semaine entre le silence et les félicitations. Fidèle à l’esprit Françafrique, François Hollande a aussi a souhaité vendredi « un plein succès dans l’accomplissement de sa haute mission » à M. Bouteflika…
Comment lui en vouloir, lorsqu’en Tunisie, la présidence de la République issue de la révolution a émis un télégramme similaire, au nom du protocole et des traditions diplomatiques.
La palme des félicitations avec le moins de scrupules revient cela dit à Nidaa Tounes, parti qui a quant à lui des affinités idéologiques certaines avec le régime algérien, et qui ne bénéficie pas des circonstances atténuantes des obligations solennelles, quoique son chef se voit déjà élu à la tête de l’Etat, background musical à l’appui.
Emaillée une fois de plus de violences, l’élection des conseils scientifiques universitaires débouche sur la proclamation unilatérale de la victoire côté UGET et côté UGTE. La semaine politique s’achève ainsi sur un aperçu grandeur nature de ce que pourrait être l’issue des prochaines élections tunisiennes dans la « division séniors ».
C’est un article courageux, il manque la position du poct et l’ensemble de composantes du Front populaire, sans oublier le parti communiste tunisien, al massar.
– Au sujet des institutions, soyons clairs ”au moins entre nous” ”les hommes et les femmes qui vivent en dehors des espaces de la décision politique”
Ces institutions sont issues de la révolution, consolons-nous,
Ces institutions sont issues d’un résultat des urnes couronnée par des tractations/accords politiques entre trois familles politiques différentes, et le tout après une longue année de domestication animée en direct par le vieux de la vieille bce _l’homme aux missions difficiles. Les principaux acteurs sont connus à tout le monde,
Suite commentaire mandhouj
– notre quatrième pouvoir, est déchiré, prépare son congrès, … Les enjeux sont énormes et la Tunisie est de droit de pleurer ses faiblesses ”voila avec tous les raccourcis”
– Le verdict du tribunal militaire, j’ai assez écrit,… J’en ai marre, mais restons tous débouts, la Tunisie a besoin de nous,
– La position de la France est claire, c’est l’intérêt qui anime la diplomatie, idem pour la Tunisie. À ce niveau les enjeux se jouent à coup de missile,
– La position de Gilbert, je me serai suicidé si il a dis autre chose. Tahiya particulieres à Gilbert,
– Les élections des conseils scientifiques, l’uget a trahi le travail syndical, alors les résultats sont à l’image de l’investissement,
– Avec le nouveau bureau du syndicat des journalistes, la Tunisie, le tunisien et la vérité seront-ils mieux servis?
Une lueur d’espoir n’est pas interdite,
Et la place des chiens de garde du système mondialiste, FMI,.. Et les grandes puissances, va-t-elle être la même sur les plateaux télévisés, et les grandes tribunes médiatique en général?
En France, afin que les français passent un bon week-end pascal, Hollande a annoncé devant des salariés d’une usine (…) qu’il ne se représentera pas en 2017 si le chômage ne baisse pas? Pour moi c’est un aveux d’échec par anticipation. À défaut de faire baisser le chômage ”et non la courbe évidemment” (…), sans se courber il baissera le pantalon, merci Gilbert.
Ben Ali harab
Mandhouj Tarek.
Que pouvait dire la Tunisie officielle au lendemain des élections algériennes? Administrer une leçon de “démocratie” aux Algériens pour se donner encore un satisfécit de “révolutionnaires” sans frais? Endosser le costume de peuple exemplaire, ayant su accomplir une révolution presque pacifique, pour s’autoriser le role de donneur de leçon?
Le pouvoir algérien, quoiqu’on puisse en penser, s’est montré solidaire de la Tunisie dans sa lutte contre la terreur des islamistes bien qu’il ait fort à faire encore dans son combat à l’intérieur de ses frontières face au mème mal, dans la durée. Les Algériens ont, peut ètre, choisi Bouteflika en raison qe ce qu’il fit pour son pays, et souhaité s’épargner un risque possible d’une nouvelle flambée du terrorisme à la faveur d’un changement qui n’offrait rien de nouveau, sinon la rupture avec le régime actuel, à travers Benflis qui n’hésita pas à appeler à la sédition avant la fin du scrutin…
La sagesse commanderait à ne pas tenter de se hisser au niveau de l’histoire algérienne avec nos trois cents morts abandonnés à l’oubli, lorsqu’ils ne sont pas comme reniés dans leur martyr, comme semble le dire le jugement rendu récemment. Les Algériens ont vécu la violence et le mépris, le déni d’humanité, par un colonialisme sauvage venu du “pays des Lumières et des Droits de l’Homme et du Citoyen”, coupable du massacre de centaines de milliers d’hommes, femmes et enfants, au point que rares sont les familles qui ne comptent pas un martyr issu de leur lignée. Leur guerre civile y plonge ses racines, et les violences qui eurent lieu, et se pouirsuivent encore, ne peuvent s’expliquer autrement que par l’expérience d’une violence mémorielle et fondatrice de l’Algérie nouvelle.
Il serait trop facile de dénoncer l’illégitimité d’un président et d’une élection, fùt elle au bénéfice d’un fantome, alors que la Tunisie a accouché d’une alternative aussi prédatrice et suffisante que serait le FLN, lequel aurait quelque titre à se penser légitime au regard de l’Histoire.
Nos islamistes, et leurs soutiens, vivaient à l’abri dans leur exil de Londres ou Paris, quand le peuple se souleva et rompit ses chaines, sacrifiant ses enfants, comme par miracle tous isssus de ses rangs, sous le regard tranquille des Bourgeois qui prétendent, aussi, incarner la perspective ouverte.
Nous avons fort à faire en interne, et gardons-nous de nous concevoir exemplaires, car l’Histoire du monde est grosse de peuples élus ou supérieurs qui s’arrogent le droit de donner des leçons. Tout compte fait, nous avons à gagner à une Algérie sùre et à de bonnes relations de voisinage pour ne pas nous immiscer dans ses affaires. La réciproque est vraie.
@Houcine
“Nos islamistes, et leurs soutiens, vivaient à l’abri dans leur exil de Londres ou Paris, quand le peuple se souleva et rompit ses chaines”, c’est quand même grave de dire mon chère compatriote. Comme si il n’avait pas payé le prix de leur opposition politique par la prison ou l’éxil! Ennadha comme n’importe quel opposant d’ailleurs. Parfois il faut savoir être équilibré dans ses prises de positions meme lorsqu’il s’agit de gens avec qui on ne partage pas les idées.
@Mandhouj:
Quand je lis tes commentaires -qui se ressemblent d’une manière étonnante- sur ce site , je ne sais pas pourquoi j’éprouve le même sentiment d’ennui et de lassitude que celui qui m’envahit en regardant un documentaire animalier à 23h! Peut-être c’est à cause d’une réaction immunitaire contre la langue de bois!
لا أفهم ما كل هذا التركيز العجيب عند بعض التونسيين عما يحدث في بلدان العربان! رغم أنني مع حق الشعوب في تقرير مصيرها إلا أنني أستغرب كيف يصبح بعضنا ملكيّين أكثر من الملك. أعتقد أن ذلك مردّه العقلية الثورجية التي انتشرت في تونس منذ 14 جانفي بشكل مخيف! إن كان الشعب المصري يلعق الحذاء العسكري ويسبّح بحمد المشير فما دخل التونسيين في ذلك؟ أهل مصر أدرى بمشيرهم! وإن كان من الجزائريين من يسجد على ركبتيه من أجل تقبيل صورة رجل مقعد فهل للتونسيين أن يقدّموا لهؤلاء دروسا في الكرامة والحرية والديمقراطية، إلخ، إلخ. هل نسيتم أنّ أغلب الشعب التونسي كان يبوس التراب الذي يمشي بورقيبة عليه ويلعق حذاء بن علي صباحا مساء ويوم الأحد؟ أم نسيتم أن أسبار الآراء تعطي شيخ المشعوذين غنوشو آل شكوطوم وشيخ القزورديّين الباجي كوع بوع ثمانين بالمائة من نوايا التصويت؟ هل أصابكم الحول حتى لا تروا ما تفعله ميليشيات حماية المرشد من طقوس تقديس لغنوشو وصحابته أو الطبابلية والرقاصة الذين يتراقصون هنا وهناك ابتهاجا بقدوم بجبوجهم التسعيني “القائد والحامي”؟ رجاءً كفى ثورجوتية خرقاء ومزايدات حمقاء!
الملخّص:
الشعب التونسي ليس أهلا لإعطاء الدروس لأحد خاصة فيما يخصّ الكرامة والحرية والديمقراطية، إلخ، إلخ،
انتخاباتنا ربما أكثر حرية لكنها ليست أكثر نزاهة وشفافية من انتخابات دويلات العربان،
ودويلات العربان لا تعنينا في شيء! فلينتخبوا من يريدون وليبوسوا مؤخرة حكّامهم كما يريدون! ما دخل تونس في ذلك!
@ tounsi
Les documentaires animaliers à 23h aide à dormir,
Chacun ses goûts et ses couleurs.
L’appréciation ou pas est une unité de mesure singulière.
Bonne fin de journée
Ben Ali harab
Mandhouj Tarek
@Mandhouj: Oui, justement ! c’est là où ma comparaison prend tout son sens parce que effectivement tes commentaires sont destinés à faire dormir … pas les humains mais leurs neurones!
Bonne fin de journée!
Ben Ali méhrabech (*), elli 9aloulek yekdhbou 3lik :-)
(*) Pour ton info, Ben Ali ne s’est pas échappé du bled. Il est encore parmi nous: à la police, à l’armée, aux tribunaux, à la radio, à la télé mais pas que ça, il est aussi à Montplaisir, au Bardo, à Carthage et à El Kasbah!, entre autres!.
@Tounsi
ماثما حتى شي يجيب النوم,المشكلة فيك انتي الي رقدت كي قريت التعليق ,أمورك…وزيد هذا موش فايسبوك,وحتى تعالقيك انتي متشابهة يكفي باش نشوف باجي كوع بوع , علي رش (يعرف أيضا بعلي هتلر), الشيخ رشودة( كان يسمى قديما بشيخ القرودة) ,الشعب التونسي… باش نفهم اش تحب تقول …ونعمل سكرول
@ tounsi
Le fait que Ben Ali est partout ”edawla el amika” on est d’accord,
Mais lui ne peut plus endormir le peuple, le mur de la peur est tombé,
Par contre moi au moins, j’ai réussi à t’endormir. Je suis plus fort que lui alors, ;););)
C pour cela, il est vraiment harab.
Bonne journée
Ben Ali harab
Mandhouj Tarek.
@slimx:
Ainsi mes commentaires ont au moins le mérite de ne pas faire perdre aux gens leurs précieux temps! Pour le reste, c’est une question de style!
@Mandhouj:
Ben Ali partout. Il ne peut plus t’endormir. Moi, oui. Mais Ben Ali est parti.
Bref, un drôle de raisonnement à dormir debout!
Ben Ali n’a jamais réussi à me duper. Toi non plus! Je suis immunisé contre la propagande.
Bonne journée.