Quatre ans après la révolution tunisienne et le déclenchement du “Printemps arabe”, les choses ont beaucoup changé depuis l’échec en Syrie et l’effet domino inverse qui avait suivi. Plusieurs facteurs semblent aujourd’hui réunis pour une accélération des évènements au Moyen-Orient et en Afrique du nord. Il faut donc revenir sur des faits importants de l’année dernière et les connecter pour voir que des tendances existent.
Quatre constats
1 L’opinion publique change
La multiplication d’actes terroristes dans le monde semble gagner de l’ampleur en nombre et en intensité. La montée en puissance de groupes armés organisés et mondialisés donne des sueurs froides à plusieurs. Désormais, la menace vient de l’extérieur comme de l’intérieur. D’autre part, l’immigration illégale explose en méditerranée, plus de 112.000 migrants en situation irrégulière ont été détectés par les autorités italiennes au cours des huit premiers mois de 2014, près de trois fois plus que dans l’ensemble de l’année 2013 selon l’organisation internationale pour les migrations. Ces embarcations partent essentiellement de la Syrie et de la Libye, ce qui augmente la volonté de stopper ces flux.
2 Changements politiques
En Tunisie, la transition politique a été effectuée avec succès et le gouvernement tunisien bénéficie désormais de la légitimité des urnes. En Algérie, la continuité est de mise avec la réélection du président Bouteflika. En Égypte, le président El Sissi bénéficie désormais d’une reconnaissance internationale, comme en témoigne sa réception à l’Élysée par le président français au mois de novembre dernier. Au Qatar, la page des Frères musulmans est pliée sous la pression des monarchies du golfe et le nouveau émir est en place. Le kurde Fouad Massoum est nommé président en Irak et Erdogan est élu président en Turquie. On constate donc une sorte de consolidation des pouvoirs dans la zone en 2014.
3 Échéances électorales
Plusieurs pays engagés dans le combat contre le terrorisme ont des échéances électorales dans les deux années à venir, par exemple la France, le Royaume-Uni, le Canada ou les États-Unis. La montée en puissance de l’extrême droite en Europe change les positions de plusieurs partis plus vers la droite. Aux États-Unis, les républicains reprennent des couleurs et le président Obama n’aura pas le choix de prouver que son administration peut prendre des décisions fortes, elle qui est souvent accusée d’être molle dans ses interventions internationales.
4 L’échec du plan de paix
La relation entre les États-Unis et Israël s’est beaucoup dégradée sous l’administration Obama à cause de la potentielle normalisation des relations avec l’Iran et la tentative ratée de John Kerry d’imposer un règlement rapide et artificiel du conflit Israélo-Palestinien. La reconnaissance de la Palestine par la Suède et le débat dans d’autres pays sonne donc comme un avertissement pour un changement de politique. La chute de la coalition au pouvoir en Israël et les élections anticipées vont donc clarifier les futures orientations.
Dans l’œil du cyclone
Les changements et tendances observés placent plusieurs pays dans la ligne de mire, mais à des degrés différents. 3 pays sortent du lot, à savoir la Syrie, la Libye et le Yémen.
Ces pays affichent plusieurs similitudes : états défaillants ou inexistants, populations divisées et non homogènes, territoire partiellement ou totalement hors de contrôle, frontières poreuses, énormément d’armes en circulation et une prolifération de groupes armés de tout genre. Ils sont en même temps encerclés par des pays qui sont engagés dans la lutte contre le terrorisme, ce qui facilite les choses.
Ces pays sont devenus aujourd’hui des menaces pour la sécurité mondiale et semblent s’enfoncer encore plus dans le noir. Le règlement politique n’étant plus une option, l’action militaire se présente comme la seule issue.
Une implication de la Tunisie ?
Beji Caid Sebsi avait affirmé à plusieurs reprises que le problème du terrorisme en Tunisie n’était pas seulement un problème national mais un problème régional, et qu’une collaboration étroite avec l’Égypte et l’Algérie est la seule solution pour éradiquer ce fléau régional.
La Libye est juste au milieu, et c’est sans doute le dossier le plus chaud pour la Tunisie. Elle représente une menace directe pour la sécurité du pays. Paradoxe, elle représente en même temps la meilleure opportunité si elle se stabilise, tout est à reconstruire et cela fera du bien à l’économie tunisienne.
Le 9 janvier 2014, le ministre de la Défense Tunisien Ghazi Jeribi et l’ambassadeur américain à Tunis Jake Walles avaient assistés à la cérémonie de livraison d’un avion militaire. L’avion de type C-130J fabriqué par la compagnie Lockheed, est un avion de transport militaire de grande capacité. Une question s’impose : à quoi sert un avion de transport militaire de grande capacité dans un pays qui possède des infrastructures routières convenables et une superficie limitée ? Il est donc difficile de penser au transport d’équipements à l’intérieur du pays.
Peut être que la Tunisie n’a pas le choix d’accélérer le règlement de la situation en Libye si elle veut se stabiliser et rebondir économiquement, et peut être que c’est une condition à remplir pour avoir des appuis divers.
Un avion ayant une grande capacite de transport, permettrait un deployment rapide et massif des forces terrestres.
Lybia today is a failed state the military struggle between the various factions/ tribes and Islamist militias is bound to continue on for sometime. The abundance of oil, hence money and arms is an explosive cocktail. Atrocities and human right abuses are becoming the norm. The attitude of winner will take it all is alarming. So ther ‘s no room for compromise in the lybian conflict. It is a very complex situation to sort out. Tunisia and Algeria have no option than to intervene military and plotically in lybia to secure their boarders and put an end to the mess before it is too late. Somalia , Nigeria ,Soudan are freighting examples of what happen when things are left to fester. Stability , economic development and magreheb integration are interlinked. This is not a sliver bullet But what other choices does Tunisia have ?
Le C130 Hercule est l’avion du transport de choix pour l’armée tunisienne depuis les années 1980. Le C130J récemment délivré aux tunisiens fait partie d’un plan de modernisation de la flotte du transport de l’armée nationale. Il s’agit du deuxième appareil d’un contrat qui prévoit quatre au total (dont deux en option). Le premier a été livré en 2011. Le contrat remonte à l’époque de ZABA.
Ceci dit, le C130 est un avion qui sert pour le transport tactique des troupes et du matériel. Mais pour intervenir dans un pays aussi vaste que la Libye, les C130s ne suffisent pas! Il faut des avions d’attaques air/sol et de supériorité aérienne (ou du moins des chasseurs multi-rôles tels que les F/A 18 américains ou les Typhoons/Rafales européens). La Tunisie ne possède que de 13 vieux F-5 d’interception pour la protection du territoire national. Des avions qui datent des années 1970 (1980 pour les plus récents soient les F5-E). Sinon, on a des avions légers d’entraînement qui en cas de besoin peuvent être armés mais peu performants devant la majorité des appareils en service. On les a déjà utilisé pour bombarder le mont Châambi mais ne font pas le poids dans un conflit réel. De plus, il faut avoir des avions-ravitailleurs, des avions de guerre électronique et de commandement et de contrôle pour compléter le dispositif. La Tunisie n’en possède pas. Il faut aussi des hélicoptères de projection de forces (type UH-60 et Caracal). La Tunisie n’en possède pas. Le C130 peut servir à la projection des forces mais doit avoir une protection aérienne adéquate ce que l’armée tunisienne n’en dispose pas à la hauteur des standards connus.
Bref, voir dans la livraison d’un avion de transport une prémisse d’une participation tunisienne à une éventuelle guerre en Libye me semble trop exagéré. De plus, si les occidentaux feront la guerre en Libye, ça sera fort probablement à partir des airs et des mers (frappes ciblées et exclusion aérienne) sans oser une intervention terrestre coûteuse et hautement risquée. Cela ne suffit pas pour éradiquer les vermines barbues. Les résultats de l’opération française Mistral au Mali et la récente coalition occidentale en Irak/Syrie en sont de parfaites illustrations. Dans ce cas, si la Tunisie décide de sortir de sa neutralité et s’impliquer dans une guerre libyenne et au vu des capacités et ressources modestes de l’armée tunisienne, on risque une somalisation éclaire de la Tunisie (à la manière de l’Irak l’année dernière). Quand on a pas les moyens, on doit pas essayer de péter plus haut que son *** ce que le vieux sénile le sait très bien. En tout cas, je l’espère!
La Libye n’est pas concernée ici .. tu as oublié le dernier domino encore debout du printemps arabe .. un petit élément de réponse ;)
http://www.lexpressiondz.com/actualite/191065-moscou-alerte-alger.html
Article creux et pro occidental.
1 – En occident, l’opinion change effectivement: les medias mainstream diabolise l’islam à longueur de journée, crée des attentats artificiels false flag pour créer la pyschose génerale (nous sommes des charlie?) pour justifier la politique de ces gouvernement sionistes à attaquer sans aucune justification n’importe quel pays et à bafouer les lois internationales au nom du droit à la démocratie et à l’action anti-terroriste!
2- Changement politique? Le chaos est crée et Israhell ainsi que l’arabie saoudite s’en réjouissent! On veut spolier la voix du peuple en plaçant des marionnettes au pouvoir ( voir l’exemple de l’Egypte) .La lybie est partie pour une longue gerrer civile ou des foyers de tensions sont alimentés sans cesse. La Syrie est ravagée mais heureusement que l’Iran et la Russie aide le gouvernement en place.
3 Échéances électorales: Nous savons que les partis de gauche ou de droite dans les pays occidentaux est un leurre! Il n y a plus de réelle démocratie, la presse est muselée, tout est sur écoute et les interêts des nations n’est plus. L’Europe est un bon exemple, les états nations n’ont plus d’emprise et sont contraints d’obéir aux ordres des US. Les banques détiennent le pouvoir et non les gouvernements.
4 L’échec du plan de paix . Il n y aura jamais de paix au proche orient. Israhell est un pays voyou qui ne respecte aucune lois, la communauté internationale a abdiqué, les pays arabes ont vendu la Palestine au sionistes. Plus d’espoir hormis l’axe de la résistence (Liban, Syrie, Iran) qui peuvent détruire ce poison du moyen orient.
Journalisme de forme. On reformule les propos de CNN et d’Aljaziraa sans recherche réelle de la vérité.