Suite à la publication de « La fraude des universitaires tunisiens… encore ! », écrit par Mr. Frej Belkahia, dans notre rubrique « Opinions, Mr. Ramzi Boubaker Landolsi, l’un des scientifiques mis en cause par cet article, nous a contactés pour nous demander de supprimer cet article, lequel, selon lui, porte atteinte à son éthique scientifique. En outre Mr. Landolsi proteste le fait que le dénonciateur se cache derrière un pseudo, ce qui compromet la crédibilité de ses accusations. Comme nous le signalons sur notre site, « les articles publiés dans la rubrique « Opinions » ne reflète pas nécessairement les opinions de Nawaat ». Nous ne pouvons donc pas supprimer cet article. En revanche, nous avons invité Mr. Landolsi à user de son droit de réponse, ce qu’il a fait ici :
En réponse à l’article publié dans Nawaat en date du 18 Janvier 2016, et pour mettre fin à une polémique traitant les enseignants chercheurs de fraudeurs universitaires et tous les amalgames et les interprétations qui peuvent en découler, nous avons tenu à présenter les éclaircissements suivants :
En fait, il s’agit d’un travail personnel écrit de deux manières différentes avec une présentation des tableaux et figures complètement différente, soumis en Mai 2014 et Septembre 2014 dans deux journaux par l’auteur et un co-auteur. La deuxième soumission a été dictée à cause, d’une part, au retard de réponse de l’éditeur (5 mois) et d’autre part à un rapport négatif de l’un des deux évaluateurs pour le premier journal. Dès lors, Le co-auteur expatrié a soumis le travail dans le second journal.
Par ailleurs, le manuscrit a été finalement accepté pour publication dans le premier journal en fin de l’année 2014 alors qu’il a été sous évaluation dans le second journal. A ce stade, le manuscrit aurait du être retiré, chose qui n’a pas été faite à temps, et ce par manque de communication et de concertation entre les deux auteurs, jusqu’à son acceptation dans le second journal en Octobre 2015. Certes, c’est une faute mais dans aucun cas n’est une fraude scientifique, surtout qu’une demande de rétraction de la publication de l’article a été exigée par l’auteur auprès du second journal. Celui-ci a répondu positivement et l’article a été rétracté. Les manigances de Fradj Belkahia sont vraisemblablement pleines de sentiment de haine et d’acharnement. Après une action avortée auprès de responsables académiques, le voilà dans son psychopathie change de tactique et tente de brouiller l’opinion publique avec des interprétations erronées et imaginaires d’un esprit malsain destructeur en publiant dans un site de vulgarisation et de scandales sans que celui-ci ne prenne le soin de vérifier les accusations de ce pseudonyme Fradj Belkahia.
Par Frej Belkahia,
Après la fraude rapportée, récemment, sur le site de Nawaat, laquelle met en cause les responsables de la Faculté des sciences de Tunis et de l’Université El Manar, voici une autre preuve de cette gangrène qui ronge notre université avec, de nouveau, une fraude de publication double, dans le domaine de la biologie, par des auteurs affiliés à plusieurs institutions universitaires de recherche renommées en Tunisie.
Un article intitulé : « Non-cytotoxic Thymus capitata extracts prevent Bovine herpesvirus-1 infection in cell cultures » a été publié en 2014 par les auteurs suivants : Ramzi Boubaker–Elandalousi, Marwa Mekni–Toujani, Belhassen Kaabi, Imen Larbi, Mohamed-Fethi Diouani, Mohamed Gharbi, Hafidh Akkari, Fatma B’chir and Abdeljelil Ghram, dans le journal BMC Veterinary Research.
Le même article, avec exactement le même texte, les mêmes tableaux, figures et résultats, a été publié, cette fois ci, par une partie des auteurs (Marwa Mekni-Toujani, Ramzi Boubaker-Elandoulsi, Imen Larbi, Abdjalil Ghram, Wissem Mnif) mais sous un titre légèrement rectifié (In Vitro Evaluation Of The Non-Cytotoxic Thymus Capitatus Extracts Inhibit Bovine Herpesvirus-1 Expansion), et cela dans un autre journal intitulé « International Journal of Pharmacy and Pharmaceutical Sciences », ici et ici.
Il serait difficile à l’auteur en question de nier les faits, étant donné que, quelques jours avant la découverte du pot aux roses, ces deux articles étaient fièrement exposés sur la page personnelle de ce dernier dans le site Research Gate. Même s’il a vite fait de demander aux éditeurs du second journal de retirer sa publication comme le prouve ce lien qui signale que l’article a été supprimé à la demande de l’auteur.
Parmi les auteurs de cette double publication, un autre chercheur enseignant de la même institution à l’université de La Manouba continue fièrement de citer cette fraude sur sa page personnelle Research Gate.
Quand est ce que nos universités et leurs responsables vont-ils oser ouvrir le dossier de la fraude universitaire en Tunisie et commencer à nettoyer devant leurs maisons; ou plus exactement à l’intérieur de leurs institutions ?
Pire encore, Mr Ramzi Landoulsi a été promu en 2015 au grade de maitre de conférence en immunologie à ISBST (Sidi Thabet) grace à ces articles devant le jury de Biologie Moléculaire et Cellulaire présidé par Monsieur Mohamed Makni. Ce jury qui a privé 26 candidats de leurs postes et n’a admis que 6 dont Mr Ramzi par népotisme (Mr ramzi est trés proche de l’un des membres (Amer Cherif) et son adjoint!!! En regardant le profil de Mr Ramzi, aucune adéquation avec l’immunologie. Malheureusement, le ministere de tutelle n’a fait aucune réaction face à ce jury ou des échos de manipulation des résultats du concours en n’admettant que les rapporochés de l’un des membres du jury, sans aucune considrations des dossiers scientifiques et pédagogiques des candidats.
Appelle à l’ouverture d’une enquête urgente pour ses dépassements
En réponse à l’article publié dans Nawaat en date du 18 Janvier 2016, et pour mettre fin à une polémique traitant les enseignants chercheurs de fraudeurs universitaires et tous les amalgames et les interprétations qui peuvent en découler, nous avons tenu à présenter les éclaircissements suivants :
En fait, il s’agit d’un travail personnel écrit de deux manières différentes avec une présentation des tableaux et figures complètement différente, soumis en Mai 2014 et Septembre 2014 dans deux journaux par l’auteur et un co-auteur. La deuxième soumission a été dictée à cause, d’une part, au retard de réponse de l’éditeur (5 mois) et d’autre part à un rapport négatif de l’un des deux évaluateurs pour le premier journal. Dès lors, Le co-auteur expatrié a soumis le travail dans le second journal. Par ailleurs, le manuscrit a été finalement accepté pour publication dans le premier journal en fin de l’année 2014 alors qu’il a été sous évaluation dans le second journal. A ce stade, le manuscrit aurait du être retiré, chose qui n’a pas été faite à temps, et ce par manque de communication et de concertation entre les deux auteurs, jusqu’à son acceptation dans le second journal en Octobre 2015. Certes, c’est une faute mais dans aucun cas n’est une fraude scientifique, surtout qu’une demande de rétraction de la publication de l’article a été exigée par l’auteur auprès du second journal. Celui-ci a répondu positivement et l’article a été rétracté. Les manigances de Fradj Belkahia sont vraisemblablement pleines de sentiment de haine et d’acharnement. Après une action avortée auprès de responsables académiques, le voilà dans son psychopathie change de tactique et tente de brouiller l’opinion publique avec des interprétations erronées et imaginaires d’un esprit malsain destructeur en publiant dans un site de vulgarisation et de scandales sans que celui-ci ne prenne le soin de vérifier les accusations de ce pseudonyme Fradj Belkahia.
Lire la réponse de Mr Landolsi me conforte dans la conviction que j’avais en envoyant cet article à Nawaat.
Mr Landolsi finit sa diatribe en accusant le site Nawaat d’être un site de vulgarisation et de scandales. Je ne vais pas défendre ici
Nawaat et ses responsables; leur historique dans la défense des libertés pendant les années de plomb et au cours des cinq dernières années
parle pour eux.
Restons en au contenu de sa réponse sur les faits qui lui sont attribués:
-Mr Landolsi dit que l’article publié dans les deux journaux est rédigé de deux façons différents.
Archi-faux, l’article retiré du second journal (que chacun peut encore consulter sur la page personnelle de son co-auteur dont le lien a été inclus dans mon article) est une copie conforme à 99% à celle publiée dans le premier journal.
-Admettons, selon ses dires, que les deux verrions sont différentes. L’éthique scientifique interdit de publier le même travail dans deux journaux
différents. A moins que Mr Landolsi ne sait pas ce que veut dire éthique. Pauvre université, pauvres étudiants de Mr Landolsi, pauvre Tunisie.
-Tous les universitaires savent que lorsqu’on soumet un travail à un journal, on signe et s’engage à ce que ce travail n’ait jamais été soumis ailleurs
ou publié ni partiellement ni totalement auparavant
Si Mr Landolsi ne savait pas qu’il était soumis ailleurs par son co-auteur, (je reviendrai plus tard sur ce point), il est donc clair que son co-auteur est fautif et peut être accusé de fraude. Ce co-auteur est également un chercheur universitaire appartenant à la même institution et à la la même université que Mr Landolsi. Expatrié qu’il soit ou pas, il reviendra un jour enseigner nos étudiants. Donc si on croit Mr Landolsi, son collègue doit dès à présent être sanctionné par son attitude frauduleuse.
– Je cite Mr Landolsi “Par ailleurs, le manuscrit a été finalement accepté pour publication dans le premier journal en fin de l’année 2014 alors qu’il a été sous évaluation dans le second journal.”
Faux: l’article dans le premier journal a été accepté en septembre 2014 (voir le lien de l’article sur le site de l’éditeur)”Accepted: 22 September 2014″
alors qu’il a été soumis au second journal (voir le lien de l’article sur la page du co-auteur) un seul jour avant, voire peut être quelques heures avant “Received: 21 Sep 2014”.
-Je cite de nouveau Mr Landolsi “A ce stade, le manuscrit aurait du être retiré, chose qui n’a pas été faite à temps, et ce par manque de communication et de concertation entre les deux auteurs, jusqu’à son acceptation dans le second journal en Octobre 2015.”
Ceci veut-il dire que Mr Landolsi n’était pas au courant de cette deuxième publication ?
Faux: il n’a pas été gardé dans le second journal par manque de communication puisque Mr Landolsi lui même le citait sur sa page personnelle jusqu’à il y a deux semaines.
Faux: l’article était publié dans le second journal en Octobre 2014 et non en Octobre 2015; tout le monde peut vérifier sur le site de ce second journal. Cette erreur n’est pas naïve: Mr Landolsi est promu en 2015 (avant Octobre 2015) mais après Octobre 2014, date de la publication dans le second journal. Ceci suppose qu’il aurait utilisé cette deuxième publication pour être promu ! Le Ministère qui l’a promu a le devoir de vérifier.
-Je cite de nouveau Mr Landolsi “Certes, c’est une faute mais dans aucun cas n’est une fraude scientifique, surtout qu’une demande de rétraction de la publication de l’article a été exigée par l’auteur auprès du second journal.”
Mr Landolsi veut faire croire aux lecteurs de Nawaat (le site à scandales) que son “professionnalisme” et son “intégrité intellectuelle” ont été derrière le retrait de l’article du second journal.
Faux: l’article a été retiré il y a seulement deux semaines quand j’ai officiellement pris contact avec l’Université de La Manouba, avec son Institut et avec son directeur de Laboratoire pour dénoncer cette fraude; contact confirmé par Mr Landolsi lui même dans sa réponse à mon article.
-Je cite une dernière fois Mr Landolsi “Après une action avortée auprès de responsables académiques, le voilà dans son psychopathie change de tactique et tente de brouiller l’opinion publique…”
Si mon action auprès des responsables académiques de son laboratoire (dont le nom a été cité dans la réponse d’Ettounsi), de son institut et de son université a avorté comme il dit, on n’aurait jamais vu cette seconde publication frauduleuse retirée.
Et si cette action a “été” avortée, cela ne peut pas être de ma faute mais de celle de responsables “irresponsables” et “indignes” de leurs responsabilités académiques avec leur silence troublant. Cela est aussi la faute directe du Ministre de l’Enseignement Supérieur, s’il a été mis au courant de cette fraude et s’il a assisté et continue à assister à l’inaction de ces responsables académiques qui veillent sur l’enseignement et l’éducation des futurs cadres tunisiens.
Par sa fraude, par sa cupidité, par les contre-vérités qu’il nous conte, par sa position sensible dans l’enseignement supérieur, on peut conclure que Mr Landolsi est indigne du titre d’universitaire. Ce n’est pas seulement sa faute à lui: tous ses supérieurs hiérarchiques sont aussi indignes que lui.
Frej
A Mr Landolsi:
Du droit de réponse de Mr Landolsi: “En outre Mr. Landolsi proteste le fait que le dénonciateur se cache derrière un pseudo, ce qui compromet la crédibilité de ses accusations”
Je ne suis pas un pseudo mais supposons que je le sois: discutez plutôt les accusations et toutes les preuves que je donne avec les liens étrangers et prouvez
aux lecteurs de ce site de vulgarisation* de de scandales le contraire de ce dont je vous accuse.
Frej
* Est que vous vouliez dire “vulgaire” en utilisant “vulgarisation” qui est plutôt une tache non aisée ?
ouvrer une enquette
80% des enseignants chercheurs Tunisiens sont des escrocs de la science. Certains n’ont jamais rédigé un article mais ils se précipitent à mettre les articles de leurs thésards sur leur compte Research Gate alors qu’ils n’ont pas rédigé un mot. L’université Tunisienne est pleine de mafieux qui sont à leur poste pour se servir et non pour servir. A mon avis, la situation actuelle en Tunisie en matière de chômage, manque de compétence est due en grande partie à ces escrocs de la science qui travaillent dans les universités. En effet, ils créent des formations sans aucune étude du marché de l’emploi et ils mettent des maquettes pédagogiques juste pour se service en heures supplémentaires ou servir leurs copains. Le contenu pédagogique des formations est adapté aux besoins des enseignants et non pas aux besoins des étudiants en compétences ou les besoins du marché de l’emploi. A tous celà, on peut ajouter l’histoire des primes d’encadrement, ces escrocs de la science prennent plusieurs thésards sans les suivre avec un seul but d’avoir un prime d’encadrement à la soutenance de la thèse. Faites une enquête auprès des doctorants en Tunisie et vous allez voir leurs souffrances de ces escrocs de la science. A cause de cette prime, le nombre de docteurs en Tunisie va exploser et d’ici quelques années la Tunisie aura le plus grand nombre de docteurs (au chômage bien évidemment) par rapport au nombre d’habitants. Les fameux corps A en Tunisie prennent des docteurs sans les encadrer, sans rien faire, même pas lire le manuscrit de thèse ou un article. Mais, ils vont rapidement mettre sur leur profil internet ou CV, un article ou une conférence même s’ils ne connaissent pas le contenu.
Des vrais escrocs, donc faire une double publication, je ne pense pas que c’est le seul cas en Tunisie, je peux vous en trouver d’autres. Après, on va vous sortir des arguments comme quoi les auteurs n’ont pas communiqué. On connait très bien le fonctionnement mafieux des universitaires Tunisiens pour ne pas croire à ce droit de réponse. Certains éditeurs de journaux sont frileux lorsqu’ils voient un papier issu d’une université Tunisienne. En effet, ils commencent à se rendre à compte qu’ils n’ont pas à faire à des gens honnêtes. Certains universitaires essayent même de trouver des partenaires étrangers pour avoir une certaine crédibilité parce qu’ils savent qu’ils ne le sont plus. Là, je n’ai pas le temps de détailler les combines au niveau du recrutement et des concours des enseignants chercheurs. Mais, les universités Tunisiennes sont pleines d’escrocs dont le seul objectif est de remplir les poches sans aucun souci de formation, d’emplois des étudiants. Certains ont tellement faim qu’ils s’expatrient au pays de golf pour remplir encore plus, Argents, Argents, Argents : c’est la seule motivation. Pauvre Tunisie